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On nous demande pourquoi nous sommes tus en tel lieu, à tel moment, et on nous

On nous demande pourquoi nous sommes tus en tel lieu, à tel moment, et on nous remet quittance de nos déclarations. Le curieux est voir comme en cette conjoncture tout devient réponse, en ce sens singulier et, par là, matière de responsabilité. 487 Il importe aux dictatures de bien montrer que la liberté du « non » n’est pas morte en elles. C’est là un des plus grands hommages que l’on puisse rendre à la liberté. 489 La propagande a le plus urgent besoin d’un état tel que l’ennemi du pouvoir, de la classe, du peuple, soit, certes, mis hors d’état de nuire, et déjà succombe presque sous le ridicule, mais, tout de même, sans que l’espèce en soit entièrement éteinte. 490 On l’invite à participer au choix de la liberté, ou bien à un vote en faveur de la paix. Or qui n’aimerait pas la paix et la liberté ? Il faudrait, pour cela, être un monstre. 491 Le mauvais électeur ressemble au criminel qui se rend furtivement au lieu de son forfait. 492 La condition d’animal domestique entraîne celle de bête de boucherie. 506 … le rebelle est résolu à la résistance et forme le dessein d’engager la lutte, fût-elle sans espoir. 507 Ce n’est pas en se rendant plus dangereux que l’objet de sa crainte que m’on parvient à une solution. 512 Le lieu de la liberté est bien différent de la simple opposition. 513 Il refuse de se laisser prescrire sa loi par les pouvoirs, qu’ils usent de la propagande ou de la violence. 516 L’individu dispose encore d’organes où vit plus de sagesse que dans la totalité de l’organisation. 517 uploads/Philosophie/ ernst-junger-traite-du-rebelle-deuxieme-lecture 1 .pdf