1 Ethique et Déontologie Universitaire Objectifs de l’enseignement du module L’

1 Ethique et Déontologie Universitaire Objectifs de l’enseignement du module L’objectif général de cet enseignement est de permettre aux étudiants en SNV d'acquérir les principes de la déontologie et de l’éthique professionnelle. 1. INTRODUCTION Depuis les premières heures de l’indépendance l’état Algérien a placé l’Université dans l’axe des priorités majeures de sa politique. L’accès à l’enseignement supérieur pour tout titulaire du baccalauréat ou titre étranger reconnu équivalent est l’un des principes fondamentaux de la république algérienne. L’objectif de l’université est la transmission du savoir par la conservation, la valorisation et la production scientifique dans divers domaines. La démocratisation de l’enseignement supérieur a permis l’augmentation de la masse estudiantine de l’université ce qui a imposé l’augmentation des établissements dont le nombre n’a cessé de croître, passant de trois (3) en 1962 (Alger, Oran, Constantine) a cent sept (107) aujourd’hui. Ceci reflète le nombre de bacheliers qui augmente chaque année nécessitant ainsi la création de plus en plus de places pédagogiques. 2 Dans ce contexte, on citera l’exemple des universités des pays occidentaux de premier rang qui, à la fin du vingtième siècle ont connu certains problèmes liés à l'éthique universitaire tel l’usage frauduleux de sommes versées par l'État pour justifier les dépenses indirectes, la manipulation de données, la création de données, etc. De plus, même la recherche scientifique n’a pas été épargnée, les Kennedy, Gallo, Baltimore, et autres, président d'une grande université, scientifique reconnu, prix Nobel, ... l'élite scientifique, en somme se retrouvait tout à coup, à tour de rôle soumise au jugement de l'opinion publique et non plus à la seule tribune de ses pairs. Afin de minimiser les risques de tomber dans des scandales qui portent préjudices aux personnes et aux établissements universitaires, il a été jugé nécessaire de revenir sur les valeurs morales, et les croyances sociales, professionnelles et personnelles. Les décisions basées sur la réflexion continue, sur l’existence et la vie en commun (notre jugement, l’éthique). En plus des règles que la société se fixe (lois, normes, conventions, règlements, codes, etc.). Ces règles qui nous guident, nous permettent de vivre en communauté d’une manière harmonieuse, avec bonheur et contribuent au développement et à la croissance de tous. Ces notions sont aussi nécessaires pour le bon déroulement de la formation universitaire afin que partant de concepts définis on parvienne aux résultats souhaités. De ce fait, il est primordial de les connaitre ces dits concepts et de les comprendre. De ce fait, la question de l'éthique universitaire constitue un sujet de préoccupation important pour les administrateurs des 3 universités, ce qui a incité le Ministère de l’Enseignement Supérieur Algérien à établir une charte d’Ethique et de déontologie universitaire. Cette dernière est abordée dans ce cours destinée aux étudiants SNV ; la question primordiale qui se pose est comment parvenir à mettre en application les concepts de la charte ? une problématique pour laquelle on va essayer de donner des réponses dans ce module. 2. CONCEPTS 2.1. Morale Etymologie : du latin mores (pluriel de mos), mœurs, conduite, manière d'agir, genre de vie, habitude. La morale est un ensemble de principes de jugement, de règles de conduite relatives au bien et au mal, de devoirs, de valeurs, parfois érigés en doctrine, qu'une société se donne et qui s'imposent autant à la conscience individuelle qu'à la conscience collective. Ces principes varient selon la culture, les croyances, les conditions de vie et les besoins de la société. Ils ont souvent pour origine ce qui est positif pour la survie de l'ethnie, du peuple, de la société. Si de tels principes sont positifs pour l'ensemble des ethnies, des peuples ou des sociétés de la Terre, on peut les considérer, en outre, comme faisant partie de la morale universelle. On distingue en général deux grandes conceptions de la morale : 4 Objectiviste : Les lois morales ne dépendent pas de l'homme mais des lois de la nature, de "commandements divins" ou des lois de la raison. Elles ont un caractère universel, éternel, absolu, normatif. Elles ne peuvent être ni changées, ni supprimées. Relativiste : Les valeurs morales ont une origine humaine. Elles sont définies par la société ou par l'individu lui-même et varient donc d'une société à une autre. 2.2. Ethique : L’éthique vient du mot grec « ETHOS » qui signifie manière d’être et de se comporter selon les mœurs (les usages et les habitudes de vie au sein d'un groupe social). Elle s’apparente à la morale et pourrait se traduire par la moralité d’un comportement par rapport à une relation donnée. Dans sa définition la plus simple, l’éthique est l’étude de la moralité – une réflexion et une analyse attentive et systématique des décisions et comportements moraux, passés, présents ou futurs. La bioéthique est un vaste sujet qui concerne les questions morales liées au développement des sciences biologiques de manière plus générale. 5 Le temps fait oublier les douleurs, éteint les vengeances, apaise la colère et étouffe la haine ; alors le passé est comme s'il n'eût jamais existé. Ibn Sina 10e siècle « Il a inspiré à l’humanité le désir d’édifier un avenir meilleur. Il a consacré toute sa vie de savant à promouvoir l’éthique humaine ». UNESCO 2002. D’après Legault, la définition de l’éthique renvoie à différents outils conçus pour analyser une situation comportant des enjeux dans les pratiques professionnelles en tenant compte de quatre phases spécifiques : 6 - Prendre conscience de la situation. - Clarifier les valeurs conflictuelles de la situation. - Prendre une décision éthique par la résolution rationnelle du conflit de valeurs dans la situation. - Établir un dialogue réel entre les personnes impliquées. Il existe différentes formes d’éthiques qui se distinguent par: -Leur domaine comme l’Éthique informatique, Ethique des affaire, Bioéthique. - Leur fondement Environnement, Religion, Tradition propre à un pays, Autres ….. 1.1 Bioéthique La bioéthique est une façon de comprendre et d’examiner ce qui est « bien » et ce qui est « mal », dans la recherche et la pratique biomédicales, (Fécondation in vitro, clonage, utilisation des cellules-souches embryonnaires, soins de fin de vie). Ce qui fait qu’une recherche soit éthique : -Valeur sociale ou scientifique Cela concerne aussi l’adoption par le chercheur d’une conduite la plus objective possible vis-à-vis les savoirs (par exemple, en accordant tout le crédit qu’ils méritent 7 aux résultats d’une équipe concurrente). Il s’agit donc de la dimension du travail du chercheur qui concerne les implications du projet pour la communauté ou la société en général -Validité scientifique. Plus une recherche est valide, plus les conclusions que le chercheur pourra en tirer seront fiables, vraies ou valables. -Sélection équitable des volontaires. Les volontaires doivent être sélectionnés d'une façon équitable, transparente et objective, indépendamment de leur appartenance ethnique, religieuse, de leur, de leurs opinions politiques, etc. Ils ne doivent pas non plus être sélectionnés par rapport à leurs qualifications, leur niveau d'éducation, d’expérience spécifique ou linguistique -Rapport risques/bienfaits favorable. Est la comparaison du risque d'un traitement avec ses éventuels bénéfices. -Examen indépendant. -Consentement éclairé Implique que le médecin est tenu de présenter clairement au patient tous les risques d'une conduite thérapeutique. 8 -Respect des participants potentiels et enrôlés Concerne le respect des personnes (les sujets) ou des animaux en lien avec le processus même de la recherche et les procédures de cueillette de données. Il s’agit ici d’identifier et d’adopter des manières de faire et de dire qui respectent les sujets humains ou les sujets animaux qui participent à la recherche. Par exemple, on traitera les animaux de manière à ne pas les faire souffrir indûment -Partenariat collaboratif Le partenariat doit unir deux ou plusieurs équipes sinon nombreuse structures de recherche. 1.2 Déontologie : D’origine grecque « ce qu’on doit faire » (La déontologie dit comment se conduire en toutes circonstances) Elle se situe entre la MORALE (ce qui est bien) (mal.) Et le DROIT (ce qui est juste) (interdit) Donc la déontologie médicale :  Indique les conduites à tenir.  Engage des situations concrètes et réelles.  Indique les règles, les principes de morale et juridiques 1.3 Droit : Le droit est l'ensemble des règles et des normes générales qui régissent les rapports entre les individus et définissent leurs droits et prérogatives ainsi que ce qui est 9 obligatoire, autorisé ou interdit. Le droit est susceptible de voir son exécution appliquée de manière contraignante par l'intervention de la puissance publique, c'est-à-dire de l'État. C'est ce qui distingue une règle de droit d'une règle de morale ou politesse. 1.4 Les valeurs professionnelles : Les valeurs sont des références pour l'action humaine. On leur accorde un prix, on les estime et on y aspire. Sur le plan individuel, chaque personne privilégie des valeurs qui influencent ses actions et guident ses comportements et ses attitudes dans ses rapports avec autrui. Aussi, lorsque cette personne choisit une profession, elle y arrive avec ses valeurs et convictions. Les valeurs professionnelles, quant à elles, se traduisent dans la prestation de services. Parmi les valeurs généralement reconnues au sein de la profession universitaire, il y a notamment : - L’autonomie et la dignité uploads/Philosophie/ ethique-et-deontologie-universitaire.pdf

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