EIIII:THMH . ET TEXNH ETUDE SUR LES NOTIONS DE CONNAISSANCE ET D'ART D'HOMÈRE A
EIIII:THMH . ET TEXNH ETUDE SUR LES NOTIONS DE CONNAISSANCE ET D'ART D'HOMÈRE A PLATON DISSERTATION PRÉSENTEE A LA FACULTÉ DES I.,ETTllES DE L'UNIVERSITÉ DE LAUSA.NNE POUR OBTENIR LE GRADE DE DOCTEUR ÈS' LETTRES ' PAR RENÉ SCHAERER MACON PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS - 1930 EIII~THMH ET TEXNH ÉTUDE sun LES NOTIONS DE CONNAISSANCE ET D'ART D'HOMÈRE A PLATON IMPRIMATUR Le Conseil de la Faculté des Lettres, sur le rapport de M. Léon Robin, professeur à la Faculté d,es Lettres de l'Univ81'sité de Paris et de :MM. An~ré Bonnard el Arnold Reymond, professeurs, autorise l'im~ression de la t~cse de M. René SCHAEnER, intitulée: 'E1t"tO"'1JfJ-7J et 'WX\I'l, Étude sur les notwns de Connaissance et d'Art, d'Homère â Platon, sans se prononcel' sur les ophlions émises dans cette thèse par le, candidat. Lausanne, le 14 janvier 1930. Le Doyen de la Faculté des Lettl'es, Arnold REYl'rlOND. EIII1:THMH ET TEXNH ÉTUDE SUR LES NOTIONS DE . CONNAISSANCE ET D'ART D'HOMÉRE A PLATON DISSERTATION PRÉSENTÉE A J~A Ii'ACULTÉ DES J,ETTHES DE L'UNIVERSITÉ DE LA'USANNE POUR OBTENIR LE GRADE DE DOCTEUR ÈS LETTRES PAR RENÉ SCHAERER MACON PROTAT FRÈRES, IMPRIMEURS 1930 A MES PARENTS PRÉFACE L'une des plus grandes difficultés auxquelles se heurte l'historien de la pensée antique est la traduction en la'n- gage moderne de termes anciens. En effet, s'il est vrai que n'importe quel mot grec peuL trouver en français un moL ou une expression qui le traduise, cette traduc- tion n'esl le plus souvent qu'approximalive: une notion ancienne l'encontre rarement dans le vocabulaire moderne un terme fait exactement pour elle, un moule à sa mesure; elle déborde ici, laisse des vides ailleurs. Mais il y a plus; chaque notion possède, outre sa signification propre, une sorte d'atmosphère dans laquelle elle baigne et qni 1 'nnit à d'autres notions par les liens d'associations, d'oppositions, d'évocations inconscientes. Traduire un mot du vocabu- laire philosophique, ce n'est donc pas seulement modifier la notion qu'il exprime, c'est changer encore la place qu'elle ' occupe par rapport à tout cet entourage de notions voi- sines, c'est la situer, si je puis dire, dans un autre paysage sémantique. C'est donc s'exposer à fausser la pensée d'un au leur que de poser d'avance telle notion moderne et de chercher à quelle réalité elle correspond dans J'antiquité, car il est fort possible qu'on demeure prisonnier de la notion moderne et qu'on incorpore à la philos9phie ancienne des idées qui lui sont étrangères. Certes, il peut y avoir avan- tage à agir ainsi; mais il faut, pour y réussir, beaucoup de VIII PRÉFACE prudence et une remarquable maîtrise du sujet. Le débu- tant lro.uve~a donc profit à reconstruire d'abord, par l'exa- men mllll~tIeux des textes, la notion primitive; c'est alors s~r ce qm est ancie.n et original 'lu 'il prendra son point d appUI, sur la notIOn grecque telle qu'elle est avec les associations d'idées, les oppositions qui sont sie~nes, avec les changem.ents qu'elle a pu subir au cours des lemps. Il ponrra ensnrte, sans trop de risques, comparer cette. notion ancienne à la notion moderne qui lui corl'8spond. Je me suis proposé d'étudier ainsi deux imporlantes notions de la philosophie grecquo, celles qui sont exprimées par les mols È1"'H~fJ-1) et 'tÉzv1), et crois avoir noté sur fiches tous les passages de la liltérature d'Homère à Pla- ton où se trouve l'un ou l'autre de ces deux mots. Dans les exemples cités, j'ai lraduit ÈmO''t~[L1) par science, connais- sa,nee, connaissance vraie, "t'tx'oI"'l par art, et, toutes les fois qu'il pouvait y avoir équivoque, j'ai mis entre parenthèses le mol gl'8c. Il m'esl arrivé souvent de faire également pl~ce à des nolions voisines, filais en Ille laissant toujours gmder par les textes, afin de ne pas introduire dans mon ouvrage des associations de pensée modernes. On me reproohera peut-êtr.e d'avoir péohé contre la chro- nologie en ayant plaoé Isocrate avant Xénophon et Platon. Des raisons de composition m'y ont ponssé : tout d'abord il m'a semblé qu'o'n ne pouvait, sans inconséquence, sépa~ rel' Xénophon de Platon; car, quelle que soit l'opinion qu'on ait sur la valeur historique des Mémorables, il est certain que cet ouvrage constitue une des sources de notre connaissance socratique, Or, dans notre étnde, nous ne pouvions séparer le maître du disciple en intercalant entre eux Isocrate; nous tenious au contraire à les rapprocher pour les opposer aux sophistes et à Isocrate .. Fallait-il alors terminer par Isocrate? Mais l'élude du platonisme consti- PRÉFACE IX tue l'essentiel de notre travail; il était plus commode de terminer par Platon et de pouvoir faire à ce moment des rapprochements ou des oppositions avec Isocrate. D'ail- leurs, il ne faut pas oublier qu'Isocrate est plus âgé et que Xénophon et que Platon; c'est à son extraordinaire longé- vité qu'il doit de paraître moins ancien qu'eux. En commençant ce travail, je comptais mener mon enquête jusqu'aux Stoïciens. Le lecteur reconnaîtra sans peine que cette étude esl déjà assez longue comme cela. Je tiens à remercier ceux qui m'ont aidé de leurs con- seils et de leurs enoouragements : M. Charles Burnier, trop lôt enlevé, hélas! à l'affection de ses étudiants, et qui fut longtemps pour moi un maître perspicace et bienveillant; M. Léon Robin, qui me proposa le sujet de ce lravail, me snggéra par la suite d'e précieuses corrections, et dont j'ai apprécié, comme tant d'autres, le profond savoir et la grande complaisance; MM. Arnold Heymond et André Bonnard, à l'aide desquels j'ai également recouru bien souvent et dont les conseils, ton jours judicieux el aimable- ment donnés, ont contribué pour beaucoup à améliorer celte étude. Qu'ils reçoivent ici l'expression de ma grati- tude. Enfin il est nécessaire que je m'excuse d'avance des erreurs et cles lacunes que peul présenter un travail aooom- pli pour la plus grande part loin des bibliothèques et en marge d'une autre ocoupation professionnelle, Puisse l'in- dulgence du lecteur m'être aoquise. Neuchâtel, D aoùt 1929. QUVRAGES CONSULTÉS! BONITZ H. Plalonische Studien. - 3e éd. Berlin, Vahlen, '1886-. BOUTROUX E. Études d'histoire de la philosophie. - 5e éd. Paris, Alcan, 1925 (p. 11-93: Socrate fondateur de la science morale). BRÉHIER E. Histoire 'de la Philosophie. - Tome 1er,. PaI'Ïs, Alcan, 1926. BROCHARD V. La, philosophie de Platon . ........,. Revue des Cours et Confé- rences. 5° année, 18\)6-7. BURNET J. 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- Publié le Apv 22, 2022
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