EXPOSE : QU’EST-CE QUE LES SIC DOIVENT AUX SCIENCES DU LANGAGE ? EPISTEMOLOGIE

EXPOSE : QU’EST-CE QUE LES SIC DOIVENT AUX SCIENCES DU LANGAGE ? EPISTEMOLOGIE DES SIC Professeur : Thomas ATENGA 2020-2021 GROUPE 2 ITEMS NOMS ET PRENOMS MATRICULES 1 GONZIE ALEXIS 2 FANWA YOLANDE 3 KWENMEGNE SOREL 4 AGBOR ALBERT 5 BOUMI LANDRY 6 NANFACK 7 NGO BIMAI SOPHIE 8 FANGA QUI-PEUT 9 JOH KENNETH 10 NGO MOUAHA DIANE Sommaire INTRODUCTION............................................................................................................................. 1 I. LES SCIENCES DU LANGAGE .................................................................................................... 2 II. SCIENCES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION ...................................................... 4 1. HISTORIQUE .......................................................................................................................... 4 2. OBJET D’ETUDE...................................................................................................................... 5 3. THEORIES .............................................................................................................................. 6 III. L’INTERDISCIPLINARITE ANALYSE DU DISCOURS ET SIC ......................................................... 9 IV. APPORT DES SCIENCES DU LANGAGES DANS LES SIC ............................................................ 9 1. QUELSQUES CONCEPTS LINGUISTIQUES .................................................................................10 a. SIGNES : LE SIGNIFIANT ET LE SIGNIFIE ...............................................................................10 b. SYNCHRONIE ET DIACHRONIE ............................................................................................11 c. LE SUJET ET LA LANGUE .....................................................................................................11 2. LES THEORIES LINQUISTIQUES ...............................................................................................12 a. L’ÉNONCIATION ................................................................................................................12 b. LA SOCIOLINGUISTIQUE .....................................................................................................14 c. LA PRAGMATIQUE.............................................................................................................16 d. LA SEMIOTIQUE ................................................................................................................18 3. LES APPROCHES LINGUISTIQUES ............................................................................................23 a. LE STRUCTURALISME .........................................................................................................23 b. LE FONCTIONNALISME LINGUISTIQUE ................................................................................26 CONCLUSION ...............................................................................................................................27 REFERENCES ................................................................................................................................28 WEBOGRAPHIE ............................................................................................................................29 BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................29 1 INTRODUCTION Certains ont fait remarqué que « Les SIC, dans leurs récits de fondation (observables dans les manuels et dans les enseignements des “fondamentaux” par exemple) s’originent en partie chez des auteurs et dans des travaux que les SDL elles aussi reconnaissent comme des figures majeures (même si cela peut être pour d’autres travaux, ou pour les mêmes travaux mais appréciés pour d’autres raisons : le Jakobson des linguistes n’est pas celui que l’on fréquente en sciences de l’information et de la communication). » (Krieg-Planque, 2007 : 104). Cet exposé s’interroge sur les rapports entre les sciences du langage et les sciences de l’information et de la communication. Ces deux disciplines, en apparence éloignées, entretiennent des rapports très exigus liés à la nature de l’objet d’étude qu’elles explorent : le discours; aux théories et aux approches qu’elles mettent en perspectives. Il s’agira donc, dans cet exposé de mettre en lumière les rapports d’interdisciplinarité ou, tout simplement, un certain degré de complémentarité sur lesquels nous nous appuierons pour ressortir les apports des SDL aux SIC. En analysant comment ont influencé les SIC, les concepts linguistiques tels que signifiant et signifié, synchronie et diachronie, le sujet parlant, les théories linguistiques telles que l’analyse du discours (Bonnafous et Charaudeau)1, l’énonciation (Jakobson, Maingueneau, Benveniste), de la sociolinguistique, nous réfléchirons sur les conséquences de cette interaction sur les SIC du point de vue épistémologique. Notre exposé traitera dans un premier temps de ce qui faut retenir des sciences du langage et des SIC, ensuite du rapport d’interdisciplinarité qu’elles les irriguent et enfin des concepts , théories et approches linguistiques qui ont influencé positivement les SIC. 1 Bonnafous, S., Charaudeau, P. 1996. « Le discours des médias. Entre sciences du langages et sciences de la communication ». Le français dans le monde. Numéro spécial « Le discours enjeux et perspectives ». Hachette. p. 39-45. 2 I. LES SCIENCES DU LANGAGE Les sciences du langage sont nées des besoins réels auxquels la théorie linguistique manquait de répondre. La linguistique est l’étude scientifique du langage appréhendée à travers la diversité des langues. L’émergence et le développement de la linguistique, en tant que discipline scientifique ont été précédé par des siècles de réflexion sur le langage de la part des grammairiens des rhétoriciens et des logiciens. L’étude2 historique des sciences du langage constitue un domaine relativement neuf, qui a connu de très importants développements au cours des quarante dernières années. Bien que l'enseignement de cette discipline se répande désormais largement, il n'existait encore aucune synthèse maniable des questions et des problèmes traités par les spécialistes. C'est l'ambition de cet ouvrage de tenter de combler ce manque. Son plan, chronologique, est construit autour de quelques moments remarquables dans le développement des idées sur le langage et les langues depuis l'Antiquité, moments marqués par l'invention de concepts, de modèles, de théories et d'objets techniques (grammaires et dictionnaires), dont on examine ici la transmission, la circulation, les réorganisations successives, ou parfois l'occultation. Parce que la compréhension de ces évolutions implique celle du fonctionnement des sociétés aussi bien que de la structure des connaissances, cette histoire articule des points de vue externes (anthropologique, sociologique...) et des perspectives épistémologiques. Après le discrédit3 du positivisme logique, et de son aboutissement le plus récent, le cognitivisme orthodoxe, le thème du contexte permet de révéler ou de souligner des aspects du changement épistémologique que connaissent les sciences du langage. Comme souvent dans l'histoire des idées linguistiques, ce thème cristallise des oppositions qui relèvent de l'ontologie 1. En l'occurrence, c'est l'ontologie statique et dogmatique du positivisme qui se trouve contestée de toutes parts, soit par des ontologies dynamiques (comme celle de Thom), soit par des courants anti-ontologiques, comme celui de l'herméneutique matérielle (cf. l'auteur, 1996 a et b). 2 Bernard Colombat, Jean-Marie Fournier, Christian Puech ; Klinckseick 2010 3 François Rastier ; Langages, 97-111, 1998 3 Dans les sciences du langage, le recul graduel de l'objectivisme a été marqué par l'abandon des grammaires context-free, l'usage croissant du concept de contexte, notamment en sémantique et en pragmatique. S'il est souvent invoqué au Heu d'être défini, le contexte a un effet de problématisation, d'une part en marquant de fait une rupture avec le principe de compositionalité, d'autre part en introduisant la question de la situation (cf. la problématique de la cognition située). Il témoigne d'une reconnaissance locale et partielle du problème de l'interprétation. Aussi la réflexion sur le problème du contexte permet-elle de distinguer, voire d'opposer, la tradition logico-grammaticale, centrée sur le signe, et la tradition rhétorico- herméneutique, gagée sur le texte. Pour notre part, nous entendons relier le problème du contexte à celui du texte. «Il faut4 donc renoncer à l'idée que le passé se conserve tel quel dans les mémoires individuelles, comme s'il en avait été tiré autant d'épreuves distinctes qu'il y a d'individus. Les hommes vivant en société usent de mots dont ils comprennent le sens: c'est la condition de la pensée collective. Or chaque mot (compris) s'accompagne de souvenirs, et il n'y a pas de souvenir auquel nous ne puissions faire correspondre de mots. Nous parlons nos souvenirs avant de les évoquer; c'est le langage et c'est tout le système des conventions sociales qui en sont solidaires qui nous permet à chaque instant de reconstruire notre passé.» Maurice Halbwachs, Les cadres sociaux de la mémoire, Paris, Mouton, 1975 (1925), p. 279. Les objets, les terrains, les théories des linguistes sont multiples. Cette pluralité s'accompagne d'une pluralité de positionnements et d'applications possibles. Dans le monde anglo-saxon, le domaine extrêmement développé des " applied linguistics " - de la didactique à la terminologie en passant par l'analyse de discours, l'acquisition, la linguistique de corpus ou la conception assistée par ordinateur - recouvre l'intégralité des retombées sociales des sciences du langage. Il n'en est pas de même en France où la réflexion dans ce domaine nous semble peu théorisée. Si5 l’on considère l’abondance et la diversité des travaux qui, dans le champ des sciences du langage, se proposent d’éclairer le fonctionnement de l’argumentation, on admettra sans doute aisément que la notion même d’« argumentation » est polysémique. Notre contribution entend proposer une définition de travail de l’argumentation qui privilégie l’observabilité empirique du phénomène par la recherche d’une intégration cohérente des perspectives 4 Jean-Jacques Courtine ; Langages, 5-12, 1994 5 Jérôme Jacquin, Raphaël Micheli ; SHS Web of Conferences 1, 599-611, 2021 4 textuelles, discursives et interactionnelles. Premièrement, il s’agit de ne pas rallier les définitions généralisantes, tendant à faire de l’argumentation une dimension consubstantielle à la langue ou au discours. Face à une telle dissolution du phénomène, nous privilégions une démarche spécifiante, visant à faire de l’argumentation un fait localisable, une modalité langagière irréductible à d’autres. Deuxièmement, nous tentons d’élaborer une définition de l’argumentation qui ne soit tributaire ni d’une seule tradition disciplinaire (linguistique textuelle, analyse du discours ou encore analyse des interactions) ni d’un type de données particulier (écrit asynchrone, oral synchrone). La tentation est d’autant plus forte que courants disciplinaires et choix de types de données ont tendance à se recouper systématiquement (les analyses textuelles et dialogiques de l’argumentation privilégient les productions scripturales monologales tandis que les analyses interactionnelles se concentrent sur les données orales dialogales). La définition de travail que nous désirons soumettre à la discussion fait de l’argumentation un mode spécifique de traitement verbal du désaccord, qui consiste en la construction de positions solides, c'est-à-dire étayées par un travail textuel de justification et situées par un travail interactionnel et dialogique de positionnement. Chacun des termes de la définition fait l’objet d’une glose et on tâche à chaque fois de situer notre propre démarche par rapport aux principales avancées de la recherche consacrée à l’argumentation. Au final cette définition aimerait contribuer à une approche réellement interdisciplinaire de l’argumentation au sein des sciences du langage. II. SCIENCES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION 1. HISTORIQUE En France, la naissance des Sciences de l’Information et de la Communication est issu de de trois chercheurs d à savoir Jean Meyriat, Roland uploads/Philosophie/ expose-epistemologie-des-sic-sciences-du-langage-et-sic.pdf

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