GEJ6 C190 De la différence entre la tâche des anges et celle des hommes 1. Le R
GEJ6 C190 De la différence entre la tâche des anges et celle des hommes 1. Le Romain dit : « Oui, oui, je le comprends bien à présent - mais puisque vous existez, vous, puissants esprits, et que votre existence est de toute évidence plus vraie que la nôtre, pourquoi ne nous permettez-vous pas de vous voir plus souvent, pour notre édification et notre consolation ? Nous vous voyons à présent, mais si nous racontons cela aux autres hommes, quelques-uns nous croiront sans doute, mais beaucoup se moqueront et nous prendront pour des exaltés et des demi- fous. Ne serait-il pas bon que l'un ou l'autre d'entre vous se manifestât alors, rendant ainsi un témoignage à coup sûr fort valide de la vérité de nos dires ? » 2. L'ange dit : « Nous faisons toujours très exactement ce que veut le Seigneur ; Sa volonté seule est bonne, et nous l'accomplissons ! 3. Si cela était bon pour les hommes en devenir de cette terre et nécessaire au salut de leur âme, nous serions constamment parmi eux d'une manière visible ; mais, comme ce n'est pas le cas, nous avons seulement le droit de les guider sans être vus, afin que leur libre arbitre ne subisse aucune contrainte. Car nul ne peut exister devant Dieu qu'il n'ait auparavant, pendant un certain temps, traversé dans la chair l'épreuve d'une vie parfaitement libre, étant en quelque sorte séparé de nous. Tels sont l'amour, la sagesse et la volonté du Seigneur, aussi doit-il en être ainsi pour qu'une chose arrive, existe et dure ; et lorsqu'il n'en est pas ainsi, c'est comme si cette chose n'existait pas. Et si vous vivez et agissez désormais, vous, les hommes, comme le veut le Seigneur, vous serez après la mort de votre corps ce que nous sommes à présent ; car nous aussi, nous avons été un jour sur quelque planète ce que vous êtes à présent. 4. Pourtant, le plus humble des hommes de cette terre est dès le berceau bien plus que nous ne sommes avec toute notre grandeur, notre sagesse et notre force ; car les vrais hommes de cette terre sont les enfants du pur amour éternel de Dieu, et en eux, la sagesse et la force suprêmes doivent s'épanouir librement à travers leur amour envers Dieu, leur Père véritable. Mais nous, nous sommes les créatures issues de Sa sagesse, et nous devons d'abord créer en nous l'amour de Dieu à partir de notre grande sagesse, ce qui est incomparablement plus difficile que de trouver en soi la sagesse et la force suprêmes à partir de l'amour de Dieu. 5. Et c'est précisément parce que vous, hommes de cette terre, vous êtes issus du pur amour en Dieu, donc que vous êtes vous-mêmes l'amour en Dieu, que nous n'avons pas le droit, nous, êtres de sagesse, d'entraver en quoi que ce soit votre libre développement à partir de l'amour créateur de Dieu qui est en vous, et tu comprends sans doute mieux à présent, frère terrestre, pourquoi nous, anges de Dieu, nous n'avons pas le droit de vous entourer d'une manière visible. Nous devons seulement éveiller très doucement et insensiblement la sagesse et la force qui sommeillent dans votre amour de Dieu, mais jamais vous insuffler ne fût-ce qu'une petite parcelle de notre propre sagesse ; car, loin d'éveiller votre sagesse, cela ne ferait que l'écraser. 6. Et c'est bien ce que vous faites déjà entre vous, hommes de cette terre. Car qu'adviendrait-il d'un enfant que l'on mettrait, aussitôt qu'il aurait quitté sa nourrice, dans une grande école où des maîtres fort sages et érudits exposent à leurs disciples déjà bien préparés les arts les plus secrets et les sciences les plus profondes, inaccessibles au commun des mortels ? Cet enfant finirait sans doute par être capable de répéter les paroles de ses maîtres, mais sans jamais en comprendre le sens ni la signification profonde. Aussi, laissez d'abord les nourrices élever les petits enfants et, par toutes sortes de petits jeux, leur apprendre une première forme de pensée enfantine. C'est ainsi que l'enfant mûrit d'année en année et devient apte à recevoir un enseignement plus élevé. 7. Et ce que vous faites avec vos enfants, nous le faisons, nous, les anges, avec vous, et devons le faire pour la raison même que vous êtes les enfants du Seigneur. 8. Si vous étiez nés sur le monde où nous avons jadis vécu dans la chair, vous auriez apporté avec vous en naissant toute la sagesse nécessaire, et n'auriez pour ainsi dire besoin d'aucun autre enseignement que celui qui vous ferait découvrir l'amour de Dieu à la lumière de votre grande sagesse. 9. Voyez les animaux de cette terre eux aussi sont des créatures de la sagesse divine ; et c'est pourquoi ils n'ont besoin d'aucune éducation qui leur apprenne à grand-peine ce qu'ils doivent faire selon leurs facultés et leur nature ; ils savent tout cela de naissance et sont d'emblée, à leur manière, des artistes accomplis. Qui a jamais appris à une abeille à reconnaître les plantes, qui lui a montré où trouver le miel dans le calice des fleurs, où trouver la cire ? Qui lui a appris à construire ses alvéoles et à fabriquer dans ses entrailles, à partir du doux nectar, le miel parfumé ? Qui a enseigné à l'araignée la manière de fabriquer son fil et de le tisser pour en faire une toile parfaitement commode ? C'est la sagesse divine, dont ils sont avant tout le produit, qui leur a donné tout cela ! Et, parce qu'ils ne sont que cela pour le moment, tout ce qu'ils possèdent, ils le possèdent avec la plus grande perfection, mais ne peuvent guère en apprendre davantage, parce l'amour, avec son libre arbitre, leur fait presque entièrement défaut. 10. Il existe cependant des animaux en qui l'on trouve en quelque sorte déjà incorporés certains symptômes de l'amour supérieur, Et, pour cette raison même, ces animaux sont capables d'apprendre des hommes, et peuvent donc aussi être dressés à accomplir certaines tâches. Plus il y a d'amour dans ces animaux, par exemple le chien ou certains oiseaux, plus ils sont capables d'apprendre à exécuter des tâches diverses. 11. Et c'est, à un degré supérieur, le cas des créatures humaines des autres planètes : puisqu'elles viennent au monde déjà pourvues de toutes les facultés imaginables, elles n'ont pas besoin d'apprendre dans des écoles. Cependant, comme l'amour ne peut se développer en elles que progressivement et comme le produit de la sagesse, elles ont malgré tout des écoles où on leur enseigne comment, à partir de la seule sagesse, on peut accéder à la liberté de l'amour et de la volonté. Et quand, au prix de grands efforts, ces humains y parviennent enfin, alors seulement, ils commencent à pouvoir se rapprocher de Dieu, et aussi de Ses enfants de cette terre. 12. Tu dois donc commencer à comprendre un peu mieux pourquoi vous n'avez pas le droit, vous, les vrais hommes de cette terre, d'être en relation constante et sensible avec nous. En somme, la tâche de votre vie est de chercher la sagesse dans l'amour, et la nôtre était de chercher dans la sagesse l'amour de Dieu. 13. La différence, qui est infiniment grande, est simplement que vous, hommes de cette terre, vous pouvez devenir pareils à Dieu, mais pas nous - à moins de nous incarner une fois de plus sur cette terre, mais, jusqu'à présent, nous n'en éprouvons guère le désir ; car nous sommes plus que pleinement satisfaits de notre sort et renonçons de bonne grâce à un sort meilleur. 14. Celui qui veut devenir un enfant de Dieu à part entière - ce qui, en vérité, est bien difficile - connaîtra certes un bonheur infini ; mais, étant pleinement satisfaits de notre destin, nous n'avons pas besoin d'en connaître un autre, fût-il meilleur et supérieur ! 15. Parmi les troupes innombrables qui vous demeureront encore visibles pour un bref moment, il y a certes aussi un petit nombre de vrais enfants de Dieu ; mais vous qui êtes à présent instruits et guidés par l'éternel Très-Haut, vous êtes infiniment plus chanceux ! Car ce n'est pas du tout la même chose d'être le fils de la maison ou de n'en être que le serviteur. Tout ce que le père possède appartient à l'enfant, mais au serviteur, seulement ce que le maître veut bien lui donner. - Comprends-tu cela, mon cher Agricola ? » 16. Mais notre Agricola en restait sans voix ; car le langage de l'ange était pour lui si catégorique qu'il ne trouvait rien à répondre. De plus, ce Romain par ailleurs des plus intègres ne possédait aucune des connaissances purement spirituelles qui lui eussent permis de discuter davantage avec cet esprit angélique. 17. Aussi vint-il à Moi et Me dit (Agricola) : « Seigneur et Maître sans pareil, à l'évidence, ce n'est pas un rêve, et cet esprit - ou quoi qu'il soit d'autre - a uploads/Philosophie/ gej6-difference-entre-la-tache-des-anges-et-celle-des-hommes 1 .pdf
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- Publié le Nov 19, 2021
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