guidespratiquesavs.fr 1 LA DYSCALCULIE OU LES TROUBLES LOGICO‐MATHEMATIQUES La
guidespratiquesavs.fr 1 LA DYSCALCULIE OU LES TROUBLES LOGICO‐MATHEMATIQUES La dyscalculie est un terme utilisé par le courant neuropsychologique pour désigner un déficit dans les acquisitions numériques et/ou du calcul ; c'est‐à‐dire des difficultés à acquérir et maîtriser les différentes connaissances et compétences nécessaires aux mathématiques, que ce soit dans l'accès à la numération (notion de nombre), dans l'apprentissage des opérations arithmétiques (addition, soustraction, multiplication et division), la résolution de problèmes ou la géométrie. C’est un trouble d’origine cognitive. La dyscalculie est rarement isolée. Elle est fréquemment associée à une dyslexie‐ dysorthographie (trouble de la lecture) ou à une dyspraxie (trouble du geste et de l'orientation spatiale) et dans une moindre mesure à une dysphasie (trouble du langage oral) ou à un trouble de l'attention « avec ou sans hyperactivité » (TDA/H). Ces enfants vous seront probablement adressés pour d'autres troubles mais il faudra aussi prendre en compte ces troubles du calcul et/ou du raisonnement. Les troubles du raisonnement logico‐mathématique se définissent par le retard ou l'absence des structures logiques nécessaires à l'apprentissage du nombre et au raisonnement. Ces troubles touchent donc davantage la logique générale et peuvent donc être la conséquence de troubles du langage. Ils se réfèrent au modèle de Piaget, qui a décrit des stades de développement de l’enfant des premiers mois de la vie jusqu’à l’adolescence. La dyscalculie et les troubles logico‐mathématiques sont beaucoup moins connus que les autres troubles des apprentissages comme la dyslexie. La dyscalculie peut couvrir différents domaines : La connaissance du nom des nombres et de leur lecture et écriture en code arabe. Ces difficultés sont souvent associées à une dyslexie ou à une dysphasie. Les nombres particuliers comme 11, 72 sont souvent ceux qui posent problème. Les enfants ont des difficultés dans la comptine numérique, la lecture et l'écriture des nombres. L'acquisition des tables qui nécessite une bonne mémoire. Cette difficulté d'apprentissage des tables est souvent rencontrée chez les enfants dyslexiques et dysphasiques. La dyscalculie spatiale : souvent retrouvée chez les enfants dyspraxiques. Le dénombrement est difficile : à cause de leurs difficultés spatiales, ils comptent deux fois un même objet ou en omettent un. Ils confondent des chiffres visuellement proches (8 et 3) ce qui les amène à faire des erreurs dans la séquence des chiffres dans un nombre : 250 lu 205. Poser les opérations se révèle aussi très problématique. Tout est décalé. L'utilisation des outils de géométrie est très compliquée. Comme nous souhaitions vous apporter un outil simplifié, nous avons regroupé dans ce guide des aides et conseils pour les deux types de troubles, la dyscalculie comme les troubles logico‐mathématiques. Tout ne sera donc pas forcément à appliquer pour chaque enfant, en sachant que ce guide traite avant tout de troubles du calcul. Le recours à vos services d’AVS aura probablement été fait pour d’autres raisons mais ce guide peut être une source d’information pour aider des enfants qui ont des problèmes de logique et/ou de calcul. guidespratiquesavs.fr 2 Les difficultés généralement retrouvées sont les suivantes : Difficulté à mémoriser et traiter des informations Trouble du langage sur certains concepts (différence, quantité, le tout et les parties, condition, mise en mots des hypothèses) Difficulté à comprendre certaines formulations de problèmes Mauvaise organisation dans le temps et l'espace gênant la mise en place de la numération, des opérations mathématiques Mauvaise habileté motrice, problèmes d'orientation spatiale et de différenciation droite‐gauche entraînant des difficultés dans les constructions géométriques (tracé et compréhension des figures géométriques) Retard dans les compétences logiques élémentaires : ranger des objets dans un ordre, les classer, … Planification, réalisation et vérification de la tâche Difficulté (ou incapacité) à compter spontanément sur ses doigts Pour connaître les difficultés rencontrées par l'élève, il est intéressant de lui faire verbaliser. Voici les principales aides à lui apporter : Procéder par étapes. Si certaines notions mathématiques comme les tables de multiplication ou la récitation de la chaîne numérique (1, 2, 3, 4, …) doivent être apprises par l'enfant, d'autres devront être comprises. Les étapes de cet apprentissage sont cruciales. N'hésitez pas à revenir sur des notions plus basiques jusqu'à ce que l'enfant comprenne de lui‐même la notion. Par exemple, avant de lui faire faire des opérations complexes à 3 chiffres, il faudra qu'il maîtrise le système de base 10 (10 unités = 1 dizaine, 10 dizaines = 1 centaine, etc.). Vous verrez plus loin dans le guide comment lui faire acquérir cette notion. Laisser l'enfant comprendre par lui‐même. Il ne faut pas non plus bousculer les connaissances qui se forment dans l'esprit de l'enfant. Il lui faudra parfois du temps pour comprendre et tant qu'il n'aura pas compris, vous ne pourrez pas passer à quelque chose de trop complexe. Il est important de le laisser trouver une solution par lui‐même en mathématiques, simplement en le mettant sur la voie. S'il doit calculer 4+9, laissez‐le compter sur ces doigts et attendez un peu avant de lui proposer 10+4 –1. Distinguer les connaissances des aptitudes mathématiques. Les tables de multiplication concernent les connaissances, la récitation de la chaîne numérique (1,2,3,4, ...) aussi. Ce n'est pas parce que l'enfant connaît la chaîne qu'il sait compter ! Demandez‐lui le nombre trouvé, qui prouve le but de l'action réalisée. Si par exemple, on cherche combien il y a de jetons, on cherche un nombre et pas une suite de nombres récitée. Ceci dans le but de pouvoir enfin répondre à la question : combien y en a‐t‐il ? Les conseils sont à adapter en fonction de l'âge de l'enfant et de ses difficultés personnelles que vous apprendrez à connaître au fil du temps. Faites‐vous aider par l’enseignant ou même l’orthophoniste si possible, pour sélectionner les informations qui concernent l’enfant (vous pouvez cocher la case à droite) et annoter ou surligner le texte déjà présent. guidespratiquesavs.fr 3 Table des matières STRUCTURES LOGIQUES ........................................................................................................ 4 COMPTER ............................................................................................................................ 5 IDEES D'ACTIVITES POUR ENTRAINER LA LOGIQUE ................................................................. 7 LIRE ET ECRIRE DES NOMBRES SOUS DICTEE ........................................................................... 8 COMPARER DES NOMBRES ................................................................................................... 9 ADDITION ET SOUSTRACTION .............................................................................................. 10 MULTIPLICATION ET DIVISION ............................................................................................. 11 POSE DES OPERATIONS PUIS OPERATIONS EN LIGNE ............................................................. 13 RESOLUTION DE PROBLEME ................................................................................................. 14 LOGIQUE DE LA VIE QUOTIDIENNE ....................................................................................... 16 LANGAGE ............................................................................................................................ 17 MESURE, TEMPS, ESPACE ..................................................................................................... 18 CAHIER‐OUTILS ................................................................................................................... 20 guidespratiquesavs.fr 4 STRUCTURES LOGIQUES Présenter à l'ensemble de la classe les difficultés de l'enfant. L'enfant se sentira moins marginalisé. Pour acquérir le nombre, l'enfant doit maîtriser la classification, l'inclusion de classes et la sériation. La classification : c'est le fait de regrouper des objets selon une propriété commune : tous les rouges, tous les ronds, tous les stylos, tous les crayons... On fait une classification à chaque fois que l'on regroupe tout ce qui va ensemble. La classification permet d'acquérir le nombre. Par exemple, le nombre 4 est le nom de tout ce qui est composé de 4 éléments. Quand elle n'est pas maîtrisée, on constate des difficultés avec les tableaux à double entrée ou avec la négation. L'inclusion de classes : deux classes peuvent être incluses l'une dans l'autre. Par exemple, la classe des éléphants est incluse dans la classe des animaux. On peut ainsi dire qu'un éléphant est toujours un animal, mais qu'un animal n'est pas toujours un éléphant. Maîtriser l'inclusion de classe c'est « avoir la certitude que la partie ne saurait contenir plus d'éléments que le tout ». Exemple : on place 5 dessins d'éléphants et 3 de lions. De quoi y a‐t‐il le plus ? Des éléphants ou des animaux ? Sans cette maîtrise, les opérations (addition, soustraction, multiplication, division) ne peuvent être acquises: le tout dont on retire une ou plusieurs parties, les paires qui se réunissent... Cette notion est nécessaire pour faire des raisonnements tels que : « tous les carrés sont des rectangles, tous les multiple de 9 sont des multiples de 3... ». La sériation : cette opération logique consiste à ranger des objets selon un critère d'ordre. Par exemple, ranger « du plus grand au plus petit ». Quand on est face à des activités de comparaison de longueurs, de tailles, de contenances : utiliser des gommettes, des barrettes découpées, des billes, des verres d'eau... Quand on est face à des activités de comparaison de poids : utiliser des objets légers et des objets lourds. guidespratiquesavs.fr 5 COMPTER Maîtriser la correspondance terme à terme est nécessaire pour savoir compter. Il s'agit d'être capable d'associer un élément à un autre ; par exemple mettre un bonbon devant l'assiette de chaque enfant (un enfant‐un bonbon) ou une personne‐une assiette. Pour l'entraîner, demander par exemple à l'enfant d'aller chercher autant de (= pareil) feuilles qu'il y a d'élèves. Pour voir s'il est capable d'en prendre le bon nombre. Les mots de la correspondance terme à terme : parfois l'enfant ne comprend pas la signification d'expressions telles que « autant que », « plus que », « moins que »... Dans ce cas, faire manipuler l'enfant : lui présenter 4 feutres et 4 bouchons, lui demander s'il uploads/Philosophie/ guided-y-scal-culie.pdf
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- Publié le Jui 19, 2022
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