. PHÉIOMÉIOLO&IE ET PHILOSOPHIE EELIGIEUSE UNIVERSITÉ DE STRASBOURG PHÉNOMÉNOLO

. PHÉIOMÉIOLO&IE ET PHILOSOPHIE EELIGIEUSE UNIVERSITÉ DE STRASBOURG PHÉNOMÉNOLOGIE ET PHILOSOPHIE EELIGIEÏÏSE Etude sur la théorie de la Connaissance religieuse THÈSE présentée à la Faculté de Théologie protestante de Strasbourg et soutenue publiquement pour obtenir le grade de Licencié en Théologie par JEAN HERING Elève Diplômé S e c Elève Diplômé de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes. Section des Sciences Religieuses. STRASBOURG . IMPRIMERIE ALSACIENNE 1925 IMPRIMERIE ALSACIENNE, STRASBOURG Faculté de Théologie protestante EXAMINATEURS. MM. CHARLES HAUTER, Président de la soutenance FERNAND MÉNÉGOZ JEAN MONNIER La Faculté n'entend ni approuver ni désapprouver les opinions particulières du candidat. DÉDIÉ A MES PARENTS <Vor allem aen religiôsen Erlebnissen ihren Sinn lassent Auch wenn er zu Râtseln fiihrt. Gerade dièse Râtsel sind vielleicht fur aie JErkenntnis von dem hochsicn Werle*. Adolf Reinach Gesammelte Schriften. p. XXIV. (Surtout respectons le sens intrinsèque des évé- nements de la vie religieuse! Même s'il nous mène à des énigmes. Ces énigmes mêmes auront peut-être la plus grande valeur pour la connaissance de la vérité.) TABLE DES MATIÈRES PREFACE. Pages INTRODUCTION 1—4 I " PARTIE: LA CRISE DE LA PHILOSOPHIE RELIGIEUSE CHAP. I. Remarques préliminaires: § 1. Le Problème 6—5 § 2. Précisions terminologiques 6—8 CHAP. II. Comment la Philosophie religieuse est tombée dans le Psychologisme : § 3. Comment la Philosophie religieuse est devenue Philosophie de la Religion 8—11 § 4. Comment la Philosophie de la Religion est devenue Psychologie de la Religion . . . 11—12 § 5. Comment la Psychologie de la Religion aboutit au Psychologisme 12—15 CHAP. III. Comment on a essayé d'échapper aux conséquences psychologistes de la Psy- chologie religieuse : § . 6. L'Historisme 15—18 § 7. Le Sociologisme 18—22 § 8. Le Pragmatisme 22—24 § 9. Le Criticisme • . . 24—29 § 10. Conclusion 29—3L TABLE DES MATIEKES. Hé PARTIE: LE MOUVEMENT PHÉNOMÉNOLOGIQUE CHAP. I. Remarques préliminaires: Pages § 1. A p e r ç u historique 3 2 — 3 5 § 2. L e s définitions d e l a P h é n o m é n o l o g i e . . . 3 5 — 39 CHAP. II. Les principes généraux de la Phénoménologie : § 3. Le Principe intuitionniste .. . 40—47 § 4. De la nature des descriptions phénoménolo- giques 47—51 § 5. Les Essences 51 — 56 CHAP. III. L'Epistémologie phénoménologique: § 6. La Conception intentionaliste de la conscience et la Eéduction phénoménologique . . . 56—64 § 7. Les problèmes de Constitution phénoménolo- gique 65—67 § 8. L'acte de la Connaissance ; « Sachverhalt » et «Evidence» 67—71 § 9. Conclusion 71—72 CHAP. IV. Remarques complémentaires: § 10. De quelques dangers du Mouvement phéno- ménologique \ 73—78 § 11. Phénoménologie et Bergsonisme 78—83 § 12. Le Primat de la Conscience dans les «Idées» de Husserl 83—86 TABLE DES MATIERES. XI nie pART1E: LES APPORTS DU MOUVEMENT PHÉNOMÉNOLOGIQUE A LA RECONSTRUCTION DE LA PHILOSOPHIE RELIGIEUSE Pages § 1. Remarques préliminaires 87—88 CHAP. I. Le Principe intuitionniste et la Philosophie religieuse : § 2. La Phénoménologie religieuse 88 — 92 § 3. La Théologie dans le cadre de la Philosophie phénoménologique 92—101 CHAP. IL Les Essences et la Philosophie de la Re- ligion : § 4. Les Lois d'essence et V*a priori» religieux. 102—110 § 5. Les Essences et la Philosophie de l'Histoire religieuse 110—117 CHAP. III. L'Epistémologie phénoménologique et la Théorie de la Connaissance religieuse: § 6. L'Autonomie de la Connaissance religieuse . 118—121 § 7. La Yaleur de l'Expérience religieuse . . . 121—127 § 8. Intentionalisme et Subjectivisme 127—131 § 9. La Réduction phénoménologique et le Pro- blème de l'Existence de Dieu 131—140 CONCLUSION 141—143 EPILOGUE 144 Aperçu bibliographique 145—148 PRÉFACE Ce travail, qui se propose d'étudier les apports du mouve- ment phénoménologique — encore peu connu en France — au développement de la philosophie religieuse, s'adresse avant tout aux théologiens et aux philosophes de la religion préoccupés de l'avenir de leur science. Mais il pourra intéresser, par delà, tous les philosophes de langue française désireux de s'orienter sur la pensée d'Edmond Husserl et de ses collaborateurs, laquelle, à notre avis, dépasse de loin en importance les autres courants de la philosophie allemande contemporaine. Nous n'avons donc pas l'ambition de donner des analyses phénoménologiques nouvelles. Mais ce n'est pas non plus un exposé historique du mouvement que nous entendons présenter. Notre désir serait au contraire de faire revivre, par une étude de critique philosophique, les intuitions profondes des phénomé- nologues que nous croyons fécondes et justes, et de montrer — sous notre propre responsabilité — les influences essentielles que leur manière de philosopher pourra exercer sur la philo- sophie religieuse. Si nous avons réussi dans notre tentative, ce livre pourra donc servir d'initiation phénoménologique à ceux qui auront la patience de le lire avec attention et sans se laisser rebuter par une série de termes parfois un peu inaccoutumés. Car pour quiconque connaît les ouvrages des phénoménologues, il est évi- dent que la reproduction fidèle de leurs idées ne pourra pas tou- XIV PREFACE. jours se passer de néologismes plus ou moins fâcheux. Nous sommes les premiers à le déplorer, et nous nous empresserons d'accepter à ce sujet toutes les propositions terminologiques des puristes, en y mettant une condition toutefois: c'est qu'elles n'al- tèrent pas le sens intrinsèque des termes phénoménologiques con- sacrés. Car, que deviendrait la pensée philosophique, si le lan- gage, au lieu de la servir, s'arrogeait le droit de l'asservir! Strasbourg, le 21 octobre 1925. Jean HEEING. INTRODUCTION II y a une vingtaine d'années, Ernest Troeltsch, dans un. de ces suggestifs tableaux de synthèse historique, dont il avait le secret, a souligné l'état chaotique de la philosophie religieuse au début du XXe siècle1). Ce n'est pas que l'activité semblât faire défaut sur ce vaste chantier qui, durant le siècle précédent, avait vu une série de constructions de style aussi varié que de durée éphémère, — au contraire, de nouveaux matériaux amenés de tous côtés par des chercheurs intrépides donnaient l'impression qu'un travail grandiose allait s'accomplir. Mais, était-ce la conséquence fâcheuse d'un excès de concurrence, était-ce l'effet décourageant de tant de chutes retentissantes ? — le fait est que les architectes attitrés ne se préoccupaient guère de trans- former en édifices philosophiques les précieux éléments de cons- truction fournis par les historiens, les sociologues, les ethno- graphes, les philologues, les psychologues. Bien peu nombreux étaient en effet les entrepreneurs, qui se risquaient à bâtir autre chose que des hangars provisoires, destinés à abriter plus, ou moins confortablement les trouvailles des spécialistes. Il est vrai que quelques-uns se livraient vaillamment à la tâche ingrate d'aménager tant bien que mal d'anciennes bâtisses à demi écrou- *) Ernst Troeltsch, * Beligionsphilosophie » dans « Die Philosophie ira Beginn des 20ten Jahrhunderts *, publié par Windelband en l'honneur de Kuno Fischer (Heideltoerg, 1904). 2 PHENOMENOLOGIE ET PHILOSOPHIE RELIGIEUSE. léee. Les systèmes, dont l'enseigne portait un nom précédé — par antiphrase sans doute — de la syllabe « Néo- » ne manquaient pas; mais ils ne réussirent guère à en imposer à la génération nouvelle, qui, sans manquer de respect à l'égard de la vieillesse restée jeune, éprouvait peu de sympathie durable pour une jeu- nesse qui lui semblait vieillie avant l'âge... Depuis lors, on peut dire, sans rien exagérer, que la crisse s'est fortement accentuée, ce qui naturellement ne veut pas dire qu'elle se soit éloignée de son dénouement. A la discussion achar- née entre Matérialistes et Spiritualistes, Relativistes et Absolu- tistes, Positivistes et Criticistes, Psychologistes et Sociologistes — et nous en oublions — qui tous dissertaient sur des plans qu'on ne voyait guère se réaliser, s'est ajoutée une lutte non moins âpre entre Mysticistes et Rationalistes en matière religieuse. Mais ce qui est beaucoup plus inquiétant, c'est que le terrain de construction lui-même, comme sous l'effet de je ne sais quelle secousse sismique qui redouble de violence en se répétant, com- mence à trembler d'une manière sinistre, menaçant d'engloutir dans quelque abîme tout ce qui subsiste du travail du XIXe siècle. Ce n'est plus en effet telle ou telle nouvelle bifurcation de la pen- sée qui est en cause à l'heure actuelle; c'est toute l'orientation dite anthropocentrique de nos recherches, telle qu'elle nous a été enseignée par ceux d'une part, qui se réclament de Schleier- macher, par les disciples d'Auguste Comte d'autre part — ten- dance qui semblait avoir définitivement triomphé de toutes les velléités métaphysiques — qui est remise en question par des novateurs avides d'ontologie à tendance théocentrique. Veut-on des faits? A l'heure où à l'ombre même de la Sor- bonne, des milieux préoccupés de retrouver la route royale de la philosophie chrétienne n'hésitent pas à évoquer les mânes de Charles Secrétan et de ses maîtres, les François Baader et les Jacob Boehme, et où des discussions sur la valeur éternelle de la pensée des Eckehart, des Bonaventure et des Anselme rem- INTRODUCTION. o plissent jusqu'à ses parvis intérieurs; où des théologiens protes- tants de Strasbourg dénoncent froidement le contrat qui semblait pour toujours lier la pensée uploads/Philosophie/ hering-phenomenologie-et-philosophie-religieuse-1925.pdf

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