Histoire des Théories Linguistiques Pr .HAMMAMI MONIA UNIVERSITY OF MANOUBA TUN

Histoire des Théories Linguistiques Pr .HAMMAMI MONIA UNIVERSITY OF MANOUBA TUNISIA L’histoire des théories linguistique, c’est l’histoire de la mise en place des principes grammaticaux. Cette étude se fera en deux axes : l’analyse des systèmes antiques, et celle de la grammaire générale. On fait de l’histoire linguistique à proprement parler depuis le 19es - F. Brunot : Histoire de la langue. - G. Harnois : Les théories du langage en France de 1660 à 1821. I) Philosophie du Langage La philosophie est au point de départ, avec une approche philosophique des principes de la grammaire. Une approche linguistique existe déjà chez les présocratiques. II) Familles de langues Au 19e, avec la découverte du sanscrit, on entame un travail de filiation entres les différentes langues, un travail historique très linguistique. On entame aussi la description de toutes les langues du monde à partir de la grammaire du latin, une approche qui n’est pas toujours très pertinente. III) Description Linguistique Une discipline à part entière. La langue est envisagée comme un système. - Avec la découverte des phonèmes, on établit que chaques langues a son propre système phonologique. - On définit les verbes par ce qu’ils ne sont pas, par oppositions. - Pas de hiérarchie des langues Où commence la linguistique ? – avec Saussure ? - Avec la réflexion sur le langage, et donc dès l’antiquité. - Présupposés : seules les analyses autonomes sont dignes d’intérêt. L’antiquité réfléchit mais n’analyse pas. Il faut rejeter cette idée. - La linguistique, en science cumulative est liée au progrès scientifique. L’idée d’un progrès continu vers le mieux, et donc, le structuralisme est le must. On rejette également cette idée. Introduction à la linguistique Antique - L’écriture grecque est la première écriture alphabétique, c’est à dire qu’elle distingue les voyelles et les consonnes. Cette écriture stimule la réflexion linguistique. Démocrite explique l’atome avec l’écriture. - Préoccupation linguistique et philosophique : question de la relation à la réalité, et question de la validité de l’énoncé scientifique. - Prière - Ordre - Question Platon (Academos) Interprète la relation des mots et des choses (Cratyle) - Analyse de l’énoncé : Combinaison d’un nom et d’un verbe. Aristote (lycée) Dont les cours ont lieux en marchant (péripatéticiens) Logique : distingue les éléments fondamentaux de la langue. • Lettre=son. Ebauche de la phonétique. • La syllabe • Le mot, unité de signification. On distingue : - deux unités fondamentales : nom et verbe - deux unités non fondamentales : conjonction et article • Le cas étendu • Enoncé (l’énoncé assertif : Socrate est mortel) L’oral est premier Le verbe ajoute le temps, et prend sa valeur dans l’énoncé. Les Stoïciens Pourquoi les stoïciens : ils se rassemblaient à Athènes à la Stoa (Portique). Comme les précédents, ils prodiguent un enseignement philosophique, c’est à dire un enseignement sur tout (pas comme la philo d’aujourd’hui). C’est une école qui a survécu très longtemps. Parmi eux, il faut distinguer Zénon, Sénèque, Marc Aurèle… On n’a pas gardé de textes des stoïciens, mais on par des témoignages des autres écoles, on connaît leurs enseignements. Il y a eu pendant longtemps un souci de répartir les sciences. Ainsi la logique se subdivise en Dialectique et Rhétorique. Dans la dialectique se trouve la réflexion linguistique. - Distinction entre signifiant et signifié, les stoïciens vont beaucoup plus loin que Platon dans l’analyse des mots et des choses. - Analyse de l’énoncé, qui affine celle d’Aristote (distinction nom commun, nom propre, article) L’énoncé est au centre de l’analyse… Les Alexandrins Ce sont les philologues de la bibliothèque d’Alexandrie. Ils sont bien plus que de simples bibliothécaires, puisqu’il leur incombe de recevoir, d’établir et de diffuser les textes, ainsi que de les commenter. Ils ont alors mis en rapport le travail sur les Discours - Sujet plus Prédicat (sens large) - Distingue affirmation et négation - Vrais ou faux - Permet l’invention de la phrase complexe - Phrase simple//Phrase complexe. Proposition La phrase assertive est au centre de l’analyse. textes et l’enseignement grammatical (gramata = lettre / grammaire = science des lettres) Enseigner les lettres, c’est apprendre à lire et écrire (sur Homère) lire à haute voix, expliquer les mots et les références, les mythes. Le travail du grammairien est un travail des lettres en général. Denys le Thrace rédige une Grammaire qui se base sur les antiques, et notamment sur les stoïciens. Il initie la morphologie, et établis huit parties du discours dans un état proche de celui qu’on connaît. Par ailleurs, l’ordre de ces différents constituants n’a depuis lors plus été modifié. Grammaire générale du 17e-18e I) La Grammaire Générale et Raisonnée de Port Royal Port royal est un monastère religieux qui eut un grand rayonnement intellectuel. Il est le siège du courrant religieux Janséniste1. Par ailleurs, c’est un couvent et une école ou se forme l’élite (mais pas longtemps, car le jansénisme n’est pas au goût de Louis XIV). L’enseignement se fait avec pédagogie, et des méthodes plus douces. De plus il y a un enseignement en français, et non en latin. La GGR se fait par la collaboration de A. Arnauld, théologien (41 volumes de théologie) qui est le penseur et le philosophe, avec C. Lancelot, pédagogue et linguiste, qui avait déjà édité des méthodes de Grec, Latin, Espagnol… 1 Jansénius Le mouvement doit son nom au théologien flamand et évêque d'Ypres Cornélius Jansen, dit Jansénius, dont la pensée se trouve résumée dans l'Augustinus (1640). S'appuyant sur une interprétation rigoureuse de la philosophie de saint Augustin, Jansénius défendit la doctrine de la prédestination absolue. Il estimait que tout individu peut pratiquer le bien sans la grâce de Dieu, mais que son salut ou sa damnation ne dépend que de Dieu. Jansénius affirmait de plus que seuls quelques élus seraient sauvés. À cet égard, sa doctrine s'apparente au calvinisme, de sorte que Jansénius et ses disciples furent-ils très vite accusés d'être des protestants déguisés. Cependant, les jansénistes ont toujours proclamé leur adhésion au catholicisme romain et soutenu qu'aucun salut n'est possible hors de l'Église catholique. Port-Royal Lorsque le jansénisme pénétra en France, en particulier grâce à un ami de Jansénius, Jean Duverger de Hauranne, abbé de Saint-Cyran, il imposa d'abord une forme de piété austère et une stricte moralité. Il se situait par là à l'opposé d'une morale plus tolérante et d'un cérémonial religieux surchargé, qui avaient souvent les faveurs de l'Église de France, en particulier dans l'ordre des jésuites. À partir de 1640, le centre spirituel du jansénisme se transporta au couvent de Port Royal des Champs, près de Paris, où de nombreux nobles, magistrats, écrivains et savants, qui sympathisaient avec le mouvement, vinrent effectuer des retraites et débattre de questions philosophiques et religieuses. Mme de Sévigné contribua elle aussi à l'élaboration du mythe de Port-Royal, qu'elle qualifia de «vallon affreux, tout propre à inspirer le goût de faire son salut». Dès son apparition, le jansénisme avait suscité l'hostilité, non seulement des jésuites, mais aussi du pouvoir royal, qui l'associait aux divers mouvements politiques d'opposition. En 1642 puis à nouveau en 1653, cinq propositions extraites des écrits de Jansénius et relatives à la prédestination furent condamnées par le pape. Les jansénistes, avec Antoine Arnauld et Blaise Pascal, réagirent vigoureusement et affirmèrent que les cinq propositions ne se trouvaient pas dans les traités de Jansénius; simultanément, ils lancèrent la controverse contre les jésuites; les Provinciales de Pascal témoignent de cette polémique. Mais Louis XIV, poussé par les jésuites, fit expulser les religieuses de Port-Royal en 1709 et raser le couvent l'année suivante. Finalement, en 1713, à la suite de pressions exercées par le Roi-Soleil, cent une propositions tirées des Réflexions morales du janséniste français Pasquier Quesnel (1634-1719) furent condamnées par la bulle papale Unigenitus. Cette grammaire connaît un immense succès. Edité en 1660, l’édition de référence est celle de 1676. Elle tient compte de son héritage antique (Aristote, Denys, Apollonios Dyscole). Les notions existent, mais ce qui est nouveau, c’est le dispositif d’ensemble. « L’histoire de la grammaire est uns succession de renversement sur des bases stables. » Opposé aux math, suite de mutations, de ruptures, et qui continue de progresser. En linguistique, pas de vrais pas de faux, les concepts ne changent pas. La logique. La GGR forme un tout, un ensemble où tout est lié. Art de penser : pour bien parler, il faut bien penser. C’est la logique qui explique la linguistique. Plusieurs opérations de l’esprit - concevoir, former des concepts - juger, affirmer - raisonner - ordonner (Descartes, de la méthode) La révolution de la GGR Définition Grammaire générale : principes généraux, communes à toutes les langues, sans négliger les particularités. Raisonnée : Fondé sur la raison, l’esprit humain. La logique sous jacente au langage : expliquer l’usage par la raison. Postulat qu’il n’y a rien d’illogique. (Optimiste) La révolution : priorité au sens et à la sémantique. Recherche du sens profond des unités de la langue : ils veulent tout analyser en propositions. (Au delà des apparences) Dieu invisible a créé le monde visible. - Dieu est invisible - Le uploads/Philosophie/ histoire-des-theories-linguistiques.pdf

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