1 PROGRAMME FÉVRIER 2000 À JUILLET 2000 (les activités présentées en archives n
1 PROGRAMME FÉVRIER 2000 À JUILLET 2000 (les activités présentées en archives ne tiennent pas compte des modifications qui sont intervenues en cours de programmation) CONFÉRENCE page 2 SÉMINAIRES page 3 Philosophie/Art et Littérature page 3 Philosophie/Droit et économie page 15 Philosophie/Philosophie page 16 Philosophie/Politique page 25 Philosophie/Psychanalyse page 28 Philosophie/Sciences sociales page 31 Philosophie/Sciences page 33 HOMMAGE À L'ŒUVRE page 35 COLLOQUES page 36 JOURNÉES D'ÉTUDE page 40 FORUM page 44 LES SAMEDIS, DÉBATS AUTOUR D’UN LIVRE page 45 INDEX DES RESPONSABLES DE SÉMINAIRE page 49 2 CONFÉRENCE Marcel CONCHE Penser la Nature Jeu 16 Mars (19h-21h30) Amphi Poincaré, Carré des Sciences, 1 rue Descartes, 75005 Paris Penser la Nature n'est pas la connaître ou la comprendre. 1) La Nature est distinguée des « mondes » ou des « univers », qui sont, ou peuvent être plusieurs : la Nature est unique. 2) Si les sciences de la nature peuvent aider, il faut avoir l'œil sur les sciences de la nature, mais non se fonder sur elles. 3) Le point de départ : la Présence de la Nature. Réflexion sur la notion de « Présence ». Discussion critique de l'analyse de Heidegger. 4) Le monde est le « visage » ou « aspect » (eidos) de la Nature. En dehors du monde (cosmos), elle est l'Englobant. Au-dedans, elle est Vie et principe de vie, phusis. 5) La Nature est à la fois tout le réel et ce qu'il y a de plus réel. Les « signes » (sèmata) de l'Être de Parménide s'appliquent à la Nature. 6) La Nature est plus que « l'Être » : elle est infinie. Analyse de sa multiple infinité : en extension (le temps et l'espace comme aspects de la Nature), en complexité, en fécondité. La nature, « poésie énigmatique » (Montaigne). 3 SÉMINAIRES Philosophie/Art et Littérature Thorsten BOTZ–BORNSTEIN L'espace du rêve : La chôra 20h30-22h Salle RC2 (Pyramide-Scolarité Paris 7 face à tour 56), Univ. Paris 7–Denis Diderot, 2 place Jussieu, 75005 Paris Mar 22 Fév, Mar 29 Fév, Mar 7 Mars, Mar 14 Mars, Mar 21 Mars, Mar 28 Mars, Mar 18 Avr, Mar 25 Avr Au centre de nos analyses se trouvera la chôra grecque qu’on rattachera, dans une première partie, à son contexte philosophique constitué par Zénon et Aristote. On prendra en considération les interprétations de Gadamer, Heidegger et Bergson. L’approche heideggérienne « non-conceptuelle » de l’espace sera examinée ensuite comme une alternative qu’il nous appartiendra cependant de critiquer. Nous remettons en question une « idyllisation » de l’espace qui semble relever d’une « urbanophobie » heideggérienne. Dans la deuxième partie, nous considérerons en particulier l’espace tel qu’il est conçu par une forme d’art dont l’expression ressemble par sa nature au rêve : le cinéma. On complètera les observations purement théoriques faites dans la première partie. On examinera le paysage onirique et le problème du point de vue dans ces paysages en particulier. Le spectateur qui est confronté avec un paysage de rêve se trouve dans une position qu’il ressent à la fois de l’intérieur et de l’extérieur. On cernera la production de cet effet chez Tarkovski, mais aussi chez un peintre qui a été mis en avant par ce maître du cinéma de rêve lui-même : Caspar David Friedrich. Une idée de la « terre » est au moins autant présente chez Tarkovski que chez Heidegger. Mais chez Tarkovski cette conception de la « terre russe » est tournée vers une expression onirique, tandis que chez Heidegger elle demeure le symbole du concret que l’on oppose à l’abstrait euclidien. Vers la fin du séminaire, on abordera des alternatives non-occidentales fournies au concept de l’espace. Un lien entre la durée pure de Bergson et le concept de durée de Nishida Kitaro (fondateur de l’école de Kyoto), tel qu’il apparaît dans un de ses premiers ouvrages, nous donne une raison d’examiner à nouveau les notions de lieu (la chôra) et d’espace onirique. Intervenant : Rolf Elberfeld (Université de Wuppertal) : Nishida Kitaro : une philosophie du « lieu » Raymonde CARASCO Cinéma-corps-pensée Amphi Stourdzé, Carré des Sciences, 1 rue Descartes, 75005 Paris 19h-22h : Mer 23 Fév 18h30-21h30 : Mer 15 Mars, Mer 29 Mars, Mer 17 Mai, Mer 24 Mai, Mer 7 Juin Ce séminaire se propose de poursuivre la recherche ouverte en 98-99 sous le titre « La pensée-cinéma » : c’est le problème du corps, de la création des corps cinématographiques qui nous semble aujourd’hui capable d’être 4 l’intercesseur entre le cinéma et la pensée, d’assurer la jonction entre les concepts traçant le plan d’immanence philosophique et les sensations dressant un plan de composition esthétique. « Penser, c’est apprendre ce que peut un corps non-pensant, sa capacité, ses attitudes ou postures. C’est par le corps (et non plus par l’intermédiaire du corps) que le cinéma noue ses noces avec l’esprit, avec la pensée. » Gilles Deleuze. La trilogie fondamentale Deleuze-Artaud-Godard nous permettra de poser le problème cinéma-corps-pensée. Le travail des Histoire(s) du cinéma de Godard apparaît exemplaire d’une rencontre avec la pensée du corps du dernier Artaud (1945-1948) — le clou, le corps, moi, Antonin Artaud, le corps cloutant-clouté à condition d’être soi-même le clouteur... On pourrait alors dégager une constellation de catégories plus fine que celle, encore énigmatique, du corps- sans-organes : entrer véritablement dans une hétérogenèse de la pensée. Nous partirons donc de la rencontre Godard-Artaud, découvrant minutieusement la constellation des catégories du cinéma-corps-pensée qui appartiennent au « dernier Godard », donnant la parole au cinéma des corps, attitudes et postures du corps quotidien ou cérémoniel comme nouvelles catégories : catégories cinéma-corps-pensée immanentes au cinéma du corps chez Godard, mais aussi chez Rivette, Garrel, Rouch, Straub, donnant à voir et à entendre, à sentir, les films eux-mêmes, donnant à écouter la parole même des cinéastes. Les séances seront accompagnées de projections de films. Les titres des films et la présence des réalisateurs seront communiqués au cours du séminaire. Intervenants : Philippe Garrel, Jean Rouch (réalisateurs) Hélène CIXOUS Le Criminel de Maman ou le goût de poire du châtiment 9h30-15h30 Salle B 101, Bât. B, 1er étage, Univ. Paris 8, 2 rue de la Liberté, 93000 Saint–Denis Sam 26 Fév, Sam 11 Mars, Sam 25 Mars, Sam 29 Avr, Sam 6 Mai Séminaire organisé dans le cadre de la convention avec l'Université de Paris 8/DEA d'Études féminines Où il sera question du lien structurel entre le crime dédié par l’enfant à maman et l’écrit. Parce qu’écrire aura toujours été le délicieux acte défendu. Défendu parce que délicieux ? Et tout aura commencé par une scène primitive où l’auteur à venir commet « le pire possible » en l’honneur de maman. Afin de l’attirer, elle, l’aimée, de la faire tomber ou alors de tomber pour elle, de l’aimer en tombant, de mimer la passion encore lointaine par les chemins tortueux de la substitution. Premier acte : la chute, l’occasion : chute de Stendhal-Brulard sous les menus sabots de sa mère la biche. « Amoureux de ma mère (j’avais six ans) j’étais aussi criminel que possible ». On fait tout ce qu’on peut. Augustin, lui, c’est le larcin : ce célèbre vol de poires sans lequel il n’y eût eu ni Les Confessions, ni La Cité de Dieu. Une logique génétique est inaugurée dans le verger algérien pour toute la durée de la littérature. Du même jardin naîtront Rousseau ou Derrida. Et chacun son vol afin de causer les Confessions. « Moi j’ai voulu voler... ce n’est pas de l’objet convoité par mon vol que je voulais jouir mais du vol même et du péché » disent-ils, tour à tour, les auteurs. Mais le péché n’est pas la fin. C’est l’après-péché qui est désiré. Il s’agit du mystère de la honte comme désir, de la légende de la honte qui est du désir d’être vu, d’être remarqué, grondé, menacé — par maman (on remarquera que papa, grotesque, déguisé sous son bonnet de nuit, n’est pas du tout intéressant). La sensualité cachée dans la honte. La chaîne des délits délicieux est solide et bien longue. À l’aube le crime, à midi le châtiment, enfin au crépuscule — surtout-pas- l’aveu. L’aveu, je veux seulement l’évoquer, l’agiter, le garder au secret, mais non point l’effectuer. Sauf — Sauf à l’accomplir, bien plus tard et ardûment sous le voile du récit... 5 Bibliographie : Saint Augustin : Confessions ; Ingeborg Bachmann : Trois sentiers vers le lac ; Thomas Bernhard : Un enfant et La cave ; Hélène Cixous : L'ange au secret et Osnabrück ; Jacques Derrida : Le monolinguisme de l'Autre et Circonfession in J. Bennington/Jacques Derrida ; Clarice Lispector : La découverte du monde, Près du cœur sauvage et Malheurs de Sophie ; Jean-Jacques Rousseau : Confessions ; Stendhal : Vie de Henry Brulard Intervenants : - Samedi 6 mai : Anne Berger et James Siegel Ce séminaire se poursuivra en Sorbonne, salle des Commissions, 46 rue St-Jacques, 75005 Paris de 9h30 à 15h30 aux dates suivantes : Samedi 20 mai, Samedi 17 juin et Samedi 24 juin Intervenants : uploads/Philosophie/ j2-sem-1999-2000.pdf
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- Publié le Mai 18, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
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