1 Lettre 1 Au nom d'Allah, le Clément, le Miséricordieux. Question concernant l
1 Lettre 1 Au nom d'Allah, le Clément, le Miséricordieux. Question concernant le commencement, (azal) et le commencement du commencement (azaloul azal) et la fin de la fin (abadoul abad); la provenance de leur durée à chacun dans l'au-delà̀, et la nature de leurs réalités à tous deux. Question posée par votre fils Aliou Cissé. Réponse: Oh mon fils Aliou Cissé, écoute ce qui te vient de ton père. Concernant les origines, les analyses des trois réalités sont au nombre de trois. Le commencement, (azal) est ce qui ne connait jamais d'interruption, et la fin, (abad) dans la réalité́, est ce qui ne cesse jamais, et si tu médites sur la réalité́ des intérieurs des intérieurs, tu verras que son début n'a pas de fin. Dans les intérieurs, le commencement est tout aussi pareil. Et dans les extérieurs, aussi, toujours pareil. Il t'apparaîtra dès lors, qu'en fait, le commencement, (azal) constitue les intérieurs des intérieurs, et que le commence- ment du commencement, (azaloul azal) est l'intérieure; (bâtin) et que le commencement du commencement du commencement, (azaloul azaloul azal) lui, est l'extérieure, (zahir). Je te révèle donc, et de même, que le commencement, c'est les intérieurs des intérieurs; que le commencement du commencement c'est l'intérieur; et que le commencement du commencement du commencement, c'est l'extérieur. Quand à mon propos sur la fin, (abad) il est la transposition même de mon propos sur le commencement; (azal) et celui-ci est le premier, tandis que l'autre se situe après. Ou alors, il n'y a même ni premier, ni après. Concernant leur temps et leur limite, il n'existe pas de temps pour le commencement, qui n'a surtout aucune limite. Il y a donc annihilation de toutes durées, visant à̀ cerner la réalité́ du commencement; à fortiori celle du commencement du commencement du commencement du commencement du commencement, qui est la limite de la pensée des grands. Et ici, les intellects, s'étourdissent et se perdent dans cette comparaison. Son explication s'efface et s'évanouit, parce que le commencement, dans le cadre du commentaire, ne saurait jamais voir de fin. Un seul de ses jours vaut mille ans de ce qui est considéré́, équivalant aux jours qu'Allah a recommandé́ de l'exalter. Le glorifié et exalté, dit : « Et rappelle leur les jours d’Allah » s14v5, ces jours sont à l’instar des jours de ce monde. Les gens de ce monde sont dans les jours de ce monde, et les hommes de Dieu, dans les jours de Dieu. « N’étions-nous pas avec vous? » leur crieront-ils. « Oui, répondront (les autres) mais vous vous êtes laissés tenter, vous avez comploté et vous avez douté et de vains espoirs vous ont trompés, jusqu’à ce que vînt l’ordre d’Allah. Et le séducteur vous a trompés au sujet d’Allah. » s57v14 La marche du connaissant en son seigneur ne finit jamais, à l'intérieur de ses jours dans le plan de l'inconnaissable, qu'il n'ait rencontré l'être que n'accompagne aucune autre existence, au point d'être ébloui par sa grandeur et son immensité́. Et si cela se manifeste au connaissant, il s'efface alors, (Dakkan) plus rapidement que le battement d'un cil. À ces propos font allusion la parole de Djîlî (ra): "Celui qui s'éteint dans la beauté́ d'Allah ne subsistera plus que par sa grandeur et sa magnificence." Tout ce qui se trouve au-delà̀ de ceci ne se regarde pas par les yeux, ni ne se couche sur une feuille; et ne se voit pas par les prunelles, s'il ne se trouve là-bas, de marche éternelle. Le commencement (azal), compile les réalités (haqa ̂ - iq); les métaphores (madja ̂ za ̂ t); les temps (azma ̂ nat); les lieux (amkinat); les litanies (awra ̂ d); les inspirations (wa ̂ rida ̂ t); les connaissances (ma'a ̂ rif) et les goûts (azwa ̂ q) tel qu’un rédacteur le fait avec son livre. Le détenteur de cette station est tenu au silence, sauf s'il s'agit de quelqu'un qui en aura reçu du tout clément la permission et qui, pour autant, s'exprimera juste et n'aspirera plus désormais, qu'à un pur effacement, avec pour but l’assainissement de sa station et sa purification. « Et tu verras les montagnes – tu les crois figées – alors qu’elles passent comme des nuages » s27v88 Écrite par Ibrahim Ibn El Hadji Abdallah At-Tidja ̂ nî, à Kossi, en l'an 1350 de l'hégire, à Kossi. 2 Lettre 2 Au nom d'Allah, le Clément, le Miséricordieux. Les degrés intérieurs (butûn) du prophète (saw) ne sauraient être déchiffrés, si le premier rapport découle de la comparaison des stations de son mystère. Lorsque Dieu fut et rien d'autre avec lui en une existence qui ne disparait jamais, lui, en cette station, était un secret et la louange même, pure, dans l'être. Et ceci est le plan de l'état divin (Hahut) et de l'unité de l'être. Arrive ensuite la finalité du dessein divin de le créer, état bien antérieur à la manifestation et dans lequel il est devenu esprit et Ahmad. Et ceci, est le plan divin (Lâhût) et celui de l'unicité (Wâhidiyat) qui se trouve être l'état divin et l'unicité de l'être. Après cela apparait la contingence, ainsi que la manifestation venant de l'être divin très haut, vers elle, ce qui est la manifestation de la « Ahmadiya » dans la « Mouhammadiya »; et c'est l'extériorisation des noms et des formes, ainsi que le lieu des formations et la station de la dispersion « Hadaratoul Djabarût ». Et c'est alors, seulement, qu'il eut la compréhension de l'existence de Dieu par l'intellect, et qu'il accepta la servitude, devenant, en fin de compte, intellect et serviteur, se manifestant de fait dans la réalité des prophètes; dans les secrets de toutes les existences; dans les coeurs de la bestialité humaine « haywânât-al-insâniyyah » devenant enfin coeur et « Muhammad », et c'est le plan du royaume spirituel « Malakût ». Et il descendit sous la forme humaine, devenant créature parfaite et c'est alors, seulement, qu'il fut âme et prophète; et c'est la station du monde de la royauté et de l'humanité, « 'âlamul Mulki wal Malakût ». Quant à la manifestation de son degré entre lui- même et son seigneur, il n'en est jamais apparu de tel pour aucun autre que lui. Et concernant son esprit (rûhû), il s'est manifesté en le secret caché; et lui en cela, dans la station de l'esprit du prophète devenant ainsi, secret et Ahmad « Sirr wa Ahmad ». Dans la station de son intellect, il est esprit « rûhû) et véridique « Siddîq »; dans la station de son coeur, il est intellect « 'aql » et successeur « Khalîfah »; dans la station de sa nature physique, il est coeur et compagnon. La station de l'âme secrète, est le plus grand maître « Cheïkhou-l-akbar » vers tout ce qui précède, comme l'indique sa très haute parole: "N’as-tu pas vu comment ton Seigneur étend l’ombre? " s25v45, "Tu verras les montagnes" s27v88, « Dis: « Si le Tout Miséricordieux avait un enfant, alors je serais le premier à l’adorer »" s43v81 Quant à ce qui se trouve derrière ceci, le serviteur ne pourrait en supporter l'explication et de celui qui en fera commentaire sera tranché le pharynx. Wa Salam. Lettre rédigée sous la dictée de notre cheikh, maître et intermédiaire vers Dieu, Cheikh Ibrahim Ibn El Hadji Abdallah At-Tidjânî, à Médina Kaolack, an 1351 de l'hégire. 3 Lettre 3 Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux. Salutations chaleureuses et paisibles, dénuées de toute futilité ou péchés vers notre frère, affectueux, et fils remercié, mon ami et homonyme, Ibrahim Ibn Seydî Massamba; la faisant suivre d'une réponse brève à sa question: "Les maîtres spirituels ont-ils rôle d'intermédiaires en tous les décrets d'Allah sur leurs disciples, concernant la science, la connaissance et sur les diverses affaires, ou pas ?" Réponse: Dieu le très haut dispense et restreint, et ceci est la réalité du prophète (saw), (haqîqatoul mouhammadiyya) qui lui-même, partage, tel que le souligne le hadîth: "C'est Allah qui donne, je suis celui qui partage ". La Réalité Mouhammadienne, détient un successeur (khalîfah) dans l'existence pour chaque ère, et rien ne survient, dans l'existence, autrement que par l'intermédiaire du vicaire (khalîfah) qui, lui-même, possède des représentants, des adjoints, ainsi que des successeurs qui le remplacent, tout comme des manifestations, qui par leur médiation; par leur présence; ou par leur bénédiction; sachant le cœur du serviteur propice, ou de l'aspirant ou du disciple; ou de qui que ce puisse être; et trouvant en lui quelque amour pour Allah; lui octroie alors ce que Dieu agrée; qu'il a décrété le concernant et qu'il leur a mis sous la main. Si par contre il ne trouve, dans le cœur du serviteur rien de propice vers son seigneur et qu'il n'a aucun amour pour lui; et qu'il ne nourrit aucune convoitise pour quoi que ce soit dans ses manifestations; il n'a alors rien pour lui, en cette heure-là. Ce en quoi, faisant allusion, Youssouf le véridique dit: "Il dit: « Qu’Allah nous garde de uploads/Philosophie/ jawahir-rassa-x27-ilu-tome-2 1 .pdf
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- Publié le Nov 07, 2022
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