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www.unebevue.org L'UNEBEVUE Revue de psychanalyse 3 numéros par an et 3 suppléments réservés aux abonnés 29, rue Madame, 75006 Paris télécopie LVNEBÉVUE - 44 49 98 79 Direction Mayette Viltard Rédaction Christine Toutin-Thélier Administration Eric Legroux Comité de lecture Jean-Paul Abribat, José Attal, Françoise Jandrot-Louka, Catherine Webern Direction de la publication Jean Allouch Édition ÉPEL 29, rue Madame, 75006 Paris téléphone - 45 49 29 36 télécopie - 45 44 22 85 Distribution Distique 5, rue de la Taye, BP 65, 28112 Lucé téléphone - 37 34 84 84 télécopie - 37 30 78 65 Fabrication Transfaire, F-04250 Turriers, 92 55 18 14 Couverture : Atelier Pascal Vercken Abonnements pour 1 an, 3 numéros (et 3 suppléments) 580 F (+ 150 F envoi étranger) ISSN : 1168-948 X PARLER AUX MURS Sommaire 7 Parler aux murs. Remarques sur la matérialité du signe. Mayette Viltard En prenant la logique stoïcienne comme appareil essentiel de son dis cours, Lacan a introduit le symptôme dans sa théorie de la nomination. 45 La philosophie du signe chez les anciens Stoïciens. Gérard Verbeke Pour les Stoïciens, la notion de signe n'est pas un concept secondaire et accessoire, elle est au centre de leur logique, en rapport étroit avec leur façon de penser, leur manière d'interpréter le monde et la conduite humaine. 65 Membranes, drapés, et bouteille de Klein. Anne-Marie Ringenbach Membranes décrites par Bichat, médecin, drapés marocains passion nant Clérambault, psychiatre, bouteille de Klein proposée par Lacan pour traiter des problèmes cruciaux de la psychanalyse, trois façons différentes d'aborder une surface réelle pour questionner la structure des rapports du corps et du signifiant. 95 Plier, déplier, replier. Jean-Paul Abribat Une lecture du texte de Gilles Deleuze, Le pli, Leibniz et le baroque, permet de donner à l'enveloppe formelle du symptôme ses références. La matière est une texture, son unité de base est le pli, et non l'atome. 111 Areu. Jean Allouch Un mort dont le sujet est en deuil appartient à un monde qui n'exis terait pas. Les nouvelles de Kenzaburo Oé, Dites-nous comment survivre à notre folie, nous avertissent : ce que la mort rend de définitivement non accompli chez le mort intervient comme déterminant ce que sera le deuil chez l'endeuillé. 141 La civilisation des Cours comme art de la conversation. Carlo Ossola Tout au long du XVU siècle, les traités courtisans visent à établir des manières, c'est-à-dire à manier les liaisons entre le vouloir du prince et les coutumes, à disposer des modes de communication entre le Palais et la Ville. 153 Le fondement ? C'est la raison ! Essai sur le logos lacanien. Jean-Claude Dumoncel Le déroulement de la chaîne symbolique se trouve pris d'abord, chez Lacan, dans la dualité du signifiant et du signifié, dualité qui va se répercuter sur la raison même. On parlera en conséquence d'une rai son signifiante et d'une raison signifiée, d'où le problème ultime de leur articulation l'une sur l'autre. 159 Lacan, tel que vous ne l'avez encore jamais lu. Jean Allouch Encore un dictionnaire ! 165 Présentation du texte de Freud de 1914 Pour introduire le narcissisme Zur Einjûhrung des Narzifimus 167 Une contribution au narcissisme. Otto Rank (1911) Ce texte, paru dans le Jahrbuch de 1911, s'appuie sur les Trois essais sur la théorie du sexuel et tente de développer, pour les femmes, ce que Freud, dans une note de 1910, faisait remarquer comme Narzifimus chez les invertis masculins. 173 Coraggio Casimiro ! En réponse au grand texte de Jung Métamorphoses et symboles de la libido, Freud est contraint d'écrire, à son corps défendant. Pour introduire le narcissisme. Il met publiquement sa théorie de la libido à l'épreuve de la psychose, et accompagne cette publication de ce qu'il appelle « une bombe », à savoir, le texte qu'il publie simultanément : Contribution à rhistoire du mouvement psychanalytique. Supplément au numéro 5, gratuit, réservé aux abonnés Pour introduire le narcissisme Zur Einjûhrung des Narzifimus. S. Freud Supplément au numéro 5, en librairie Gottlob Frege-Bertrand Russell Correspondance juin 1902-décembre 1904 mars-juin 1912 Texte bilingue Traduction et introduction de Catherine Webern Lignes genre eau-forte (pyrogravure avec vernis mince) Eau-forte Ebarber les lignes précédentes en frottant la surface de la planche au papier Emeri n° 600, ou alors avec une lame de Rhodoïd. La profondeur de la ligne varie avec l'épaisseur du vernis. Pour tracer les lignes très fines, ligoter une aiguille sur une pointe de pyrogravure au moyen d'un fil de cuivre. Parler aux murs Remarques sur la matérialité du signe MAYETTE VILTARD UNE THEORIE DU SIGNIFIANT, VIEILLE DE DEUX MILLE ANS Lorsque Ferdinand de Saussure introduit dans son cours les termes de « signifiant » et « signifié » dans la théorie du signe, il ne fait pas état, pour ce qu'on en sait d'après les Sources manuscrites du Cours^, de la théorie stoïcienne du signe (signifiant et signifié sont, avec quelques autres termes, notés comme des termes « nouveaux^ »). Il ne reconnaît pas sa dette sur ce point à l'égard des Stoïciens^, au point que nombre d'élèves et lecteurs lui attribuent cette invention. 1. R. Godel, Les sources manuscrites du cours de linguistique générale de F de Saussure, Droz, Genève, 1969. « Complément au chap. II : le titre pourrait être : La langue comme système de signes. Il y aurait avantage à opposer, plutôt que l'image acoustique et le concept, le signifiant et le signifié, et à rectifier les formules du chap. II : 1. lien unissant le signifiant au signifié est arbitraire ; 2. Le signifiant, étant de nature auditive, se déroule dans le temps seul », p. 85. 2. « Saussure n'a pas fait un us«^e rigoureux des nouveaux termes, qu'il considérait d'ail leurs comme provisoires, les expressions image acoustique (ou auditive) et concept {idée) se ren contrent dans le troisième cours, bien après l'introduction de signifiant et signifié », etc., ibid,, p. 112. 3. Nous suivrons dans ce texte la règle des majuscules qui prévaut dans la plupart des ou vrages de philosophie, les minuscules sont utilisées pour désigner ceux qui se réfèrent à une doctrine, les existentialistes, les kantiens, les hégéliens, et les majuscules pour les philosophes appartenant à certaines écoles antiques, les Épicuriens, les Mégariques, mais on écrit plutôt les sophistes, les cyniques. Les Stoïciens, avec majuscules, sont les quelques-uns, Chrysippe, Cléanthe, etc. qui enseignaient au Portique des peintures, et les quelques latins, plus tardifs, qui s'en ré clamèrent et dont les textes contribuèrent à former l'école de la Stoa, Marc-Aurèle, Sénèque, etc. On divise ordinairement le stoïcisme en trois périodes : le stoïcisme ancien, grec, avec les fondateurs, Zénon, Cléanthe, Chrysippe (fin du vf et m*" s. av.J.-C.) ; le stoïcisme moyen, latin, avec surtout Panétius et Posidonius (llM^ s. av.J.-C.) ; et le stoïcisme nouveau ou impérial, latin, avec Sénèque, Épictète et Marc-Aurèle (l®-ll® s. apr.J.-C.). L'Unebévue Revue N° 05 : Parler aux murs. www.unebevue.org 8 Mayette Viltard Sans attaquer directement Saussure, Jakobson ne se prive pas, à par tir, me semble-t-il, de 1966, d'ironiser sur les « louanges couramment adressées à la prétendue nouveauté de l'interprétation par Ferdinand de Saussure du signe, en particulier du signe verbal comme unité indis soluble de deux constituants - le signifiant et le signifié - alors que cette conception, aussi bien que la terminologie avec laquelle elle s'ex primait, était entièrement reprise de la théorie stoïcienne"^ ». Il épingle chaque fois de l'adjectif « stoïcien » la découverte de Saussure : « Au terme de sa recherche, Saussure adopta la conception stoïcienne du signe verbal double, composé du signans (signifiant) perceptible et du signatum (signifié) intelligible...^ ». Au-delà de l'aspect parfois polémique de certaines remarques, il convient de lire l'importance que Jakobson donne à la référence stoïcienne, comme par exemple dans La charpente phonique du langage : D'une manière générale, le passé est riche en aperçus remarquables, d'ordre théorique et empirique, dont beaucoup, après des siècles de dédain et d'oubli, resurgissent tout à coup, souvent sans référence à l'original, pour donner naissance à des propositions neuves et fruc tueuses. Telle fut, par exemple, la destinée historique de la thèse stoïcienne, vieille de deux mille ans, selon laquelle le signe, semeion, est une entité formée par la relation entre le semainon (« signifiant ») et le semainomenon (« signifié »). Formule que Ferdinand de Saussure (1857-1913) reprit avec insistance pendant le dernier semestre de son cours : « Le signifiant et le signifié sont les deux éléments composant le signe » et qui s'intégra à son Cours de linguistique gé nérale, compilé après sa mort par ses disciples Charles Bally (1865- 1947) et Albert Séchehaye (1870-1946) et publié en 1916. Or cette thèse, dont l'invention est souvent attribuée à tort au Genevois, de meure inégalée pour la clarté avec laquelle elle dégage les deux constituants sémiotiques, l'un (le semainon, le signans, le signifiant) directement donné, l'autre (le semainomenon, le signatum, le signifié) appelé par le premier. En cela, toute la question, à la fois abstraite et concrète, de la relation entre signans et signatum dans le domaine des signes uploads/Philosophie/ l-x27-unebevue-n-5-printemps-ete-1994.pdf

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