1 UNIVERSITÉ ALASSANE OUATTARA UFR : Communication, Milieu et Société Départeme
1 UNIVERSITÉ ALASSANE OUATTARA UFR : Communication, Milieu et Société Département : Philosophie SYLLABUS ANNEE UNIVERSITAIRE 2021-2022 2 1- Cours Intitulé : Méthodologie de la Dissertation Année : 2021-2022 Niveau : Licence 1 Volume Horaire : 21h 2- Enseignant Nom et prénoms : KOUASSI N’Dri Marcel Grade : Professeur Titulaire Courriel : marcelkndri@yahoo.fr Téléphone : (+225) 01 01834183/ 0757194595 3- Plan du cours Résumé du cours Objectifs du cours Prérequis Lectures recommandées I. L’indispensabilité de la méthodologie II. Approche sémantique de la dissertation philosophique III. Les grandes étapes de la méthodologie Conclusion 3 Contenu du cours Séance N°1 Résumé du cours Ce cours met en évidence les aspects essentiels de la méthodologie de la dissertation philosophique. Il expose les techniques propres à la construction de l’introduction (qui renferme le contexte, le problème et la problématique), à l’élaboration critique d’un développement et à la rédaction de la conclusion. Il nous familiarise, aussi, avec les techniques qui assurent la finesse, la fluidité et la cohérence de la pensée, de la réflexion. OBJECTIFS DU COURS Objectif principal Aider les étudiants à réussir les épreuves de dissertation. Objectifs secondaires 1. Montrer l’indispensabilité de la méthodologie ; 2. Clarifier l’approche sémantique de la dissertation philosophique ; 3. Présenter les grandes étapes de la méthodologie ; 4. Adopter un modèle de raisonnement et de démonstration philosophique. Prérequis L’excellente compréhension de ce Cours Magistral exige, préalablement, des apprenants : 1. Une bonne définition de la dissertation ; 2. Une culture philosophique conséquente ; 3. Une excellente connaissance de la Philosophie générale enseignée dans les Lycées en Côte d’Ivoire. Lectures conseillées 1. Lugan C., La Dissertation de Philosophie : Méthodologie et Sujets corrigés, Paris, Ellipses, 2012. 2. Akamatsu E., La dissertation de philosophie - Méthodes et ressources, Paris, Armand Colin, 2017. 3. Choulet P., Folscheid D., Wunenburger J-J., Méthodologie philosophique, Paris, PUF, « Collection Quadrige Manuels », 2018. 4. Descartes R., Le discours de la méthode, Paris, Vrin, 1984. I- L’INDISPENSABILITÉ DE LA MÉTHODOLOGIE Quoique pensent les adeptes de la liberté absolue de l’esprit (ou de la raison) humain, il est toujours indispensable, nécessaire et donc utile ou pratique de suivre une méthode pour bien conduire sa pensée. Autrement dit, la méthode nous préserve des errements, des égarements. Elle nous aide à mieux organiser ou présenter nos idées, nos exemples et nos références. De même que la société exige des conducteurs la connaissance du code de la route, de même nous recommandons aux nouveaux étudiants le recours à la méthodologie (de la dissertation). Cette 4 recommandation s’abreuve aux sources cartésiennes exprimées dans le Discours de la méthode. Dans ce livre, au titre assez évocateur, René Descartes rappelle à l’humanité l’indispensabilité de la méthode. Il faudra retenir, en définitive, que la méthode demeure indispensable pour la réussite des épreuves de dissertation. II- APPROCHE SÉMANTIQUE DE LA DISSERTATION En faisant délibérément l’économie de la définition étymologique de la dissertation, nous indiquons que ce concept désigne un type précis de réflexion dont le but est de clarifier une problématique, en vue d’y proposer des solutions. Dans cette perspective, la dissertation philosophique est une réflexion ordonnée, progressive, logiquement construite où les idées forment une argumentation cohérente. La dissertation est, en somme, une réflexion critique et cohérente (ou une démonstration ordonnée). III- LES GRANDES ÉTAPES DE LA MÉTHODOLOGIE DE LA DISSERTATION La méthodologie de la dissertation philosophique comporte au moins deux grandes étapes que sont les activités préparatoires et la phase rédactionnelle. III.1- Les activités préparatoires Les activités préparatoires, bien que diverses, sont convergentes. Elles visent à la fois la compréhension du sujet et l’organisation de la pensée (des idées). A- La compréhension du sujet La compréhension du sujet exige : a- l’identification du type de sujet : S’agit-il : 1. d’une notion (exemple : La paix) ? 2. d’un ensemble de notions (exemple : Justice et réconciliation ou encore Justice, réconciliation et paix) ? 3. d’une question (exemple : La justice des vainqueurs peut-elle engendre la cohésion sociale ?) ? 4. d’une citation (exemple : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme». Qu’en pensez-vous ?) ? b- l’étude conceptuelle (ou parcellaire) du sujet En s’appuyant sur une série de lectures attentives du sujet, l’impétrant doit parvenir à dégager son sens le plus vrai, le plus profond (ou caché). La réussite de cette recherche sémantique passe nécessairement par la définition des concepts-clés et importants ou essentiels dans le contexte du sujet. Il faudra accorder une attention particulière aux conjonctions de coordination pour comprendre si elles sont inclusives ou exclusives. L’étude conceptuelle doit s’achever avec la reconstitution sémantique du sujet que l’on confond abusivement avec la reformulation du sujet. c- la problématisation du sujet 5 Cette phase consiste à dévoiler le problème que pose le sujet, en vue d’en dégager la problématique qui le rend intelligible. Car, tout problème tire son sens d’un faisceau d’interrogations pertinentes. NB : Si le problème est la difficulté intellectuelle qui fonde le sujet, quant à la problématique elle est l’ensemble des questions qui le sous-tend, permettant ainsi de mieux l’expliquer et d’orienter la réflexion. B- L’organisation de la pensée Pour une meilleure organisation de la pensée, deux activités sont déterminantes : a- la reformulation du sujet : cette reformulation est une épreuve personnelle. Elle est éclairée par la reconstitution sémantique du sujet. Elle nous permet de faire le point de notre compréhension du sujet. Elle est une réécriture (en termes personnels) du sujet. b- l’élaboration du plan : Cette activité préparatoire est en réalité une mise en forme ou en place des traits essentiels de sa réflexion, de sa démonstration. Elle nous donne l’occasion de classifier nos idées, nos arguments, nos exemples et nos références ou citations suivant nos ‘’centres d’intérêts’’. Le plan étant le squelette de la réflexion, il est évident qu’il préfigure le cheminement de la pensée dans son effort de résolution du problème soulevé par le sujet. Le choix du plan de la réflexion est, certes, fonction du type de sujet, mais aussi de notre sensibilité intellectuelle. En règle générale, nous avons trois types de plan (le plan dialectique, le plan progressif et le plan explicatif) pour construire le développement de nos idées. • le plan dialectique : Bien exposé par la pensée hégélienne, ce plan comporte la thèse, l’antithèse et la synthèse. Loin d’être le lieu de juxtaposition des arguments de ces trois moments de la réflexion, le plan dialectique est l’espace de dépassement et d’enrichissement mutuels des arguments qui servent à construire la démonstration. La thèse : la thèse est le point de vue que nous soutenons par rapport au problème soulevé par le sujet. L’antithèse : elle est la thèse opposable à notre thèse. L’antithèse n’est que le dépassement de la thèse et non sa réfutation absurde ou dogmatique. La synthèse : La synthèse est l’expression de la sagesse de la raison parvenue à sa pleine maturité. Elle est faite de la sélection des thèses les plus soutenables. La synthèse s’inspire des théories du juste milieu et de la voie moyenne. Le plan progressif : Le plan progressif est celui par lequel la réflexion ou la démonstration s’élabore en dépassant les arguments précédents. Le dépassement d’une idée permet l’examen des points de vue les plus incontestables et raffinés. On peut affirmer que la progression y est à la fois quantitative et qualitative. Le plan explicatif : Le plan explicatif tente d’expliquer une pensée. Cette explication est argumentée. C’est pour cette raison qu’on le nomme aussi plan ‘’explication-discussion’’. Pour nous, la meilleure désignation de ce plan est ‘’plan 6 explicatif-argumentatif’’. Pour les nouveaux étudiants, ils peuvent le rédiger en deux parties : l’une explicative et l’autre critique. Séance N° 2 III.2- La phase rédactionnelle La rédaction d’une épreuve de dissertation philosophique comprend toujours trois grandes parties qui sont l’introduction, le développement et la conclusion. Ces trois parties constituent un tout cohérent, une unité harmonieuse. L’introduction Comme l’indique le mot lui-même, l’introduction est le lieu d’introduire sa pensée, sa démonstration. Sa qualité situe le correcteur sur : le degré de compréhension du sujet et la culture philosophique de l’impétrant ; la maitrise de la méthodologie et sa capacité à problématiser un sujet. Une bonne introduction laisse une bonne impression au lecteur, tandis qu’une mauvaise introduction influence négativement le correcteur et la note aussi. L’introduction comprend au moins trois éléments, à savoir l’insertion du sujet dans un contexte général, la mise en évidence du problème, et l’explicitation de la problématique. Le développement Développer, c’est déballer, c’est dévoiler, c’est exposer de manière explicite et cohérente un argument, une idée, un exemple ou une citation. Ainsi, le développement est le moment où il faut résoudre le problème soulevé dans l’introduction, en utilisant les meilleurs arguments possibles. Quel que soit le plan choisi, le développement est toujours une construction bien réfléchie, cohérente. Pour élaborer un bon développement, il faut savoir : 1. Raisonner ; 2. mettre en valeur (présenter) un argument ; 3. faire intervenir les citations qu’il faudra impérativement expliquer ; 4. avoir recours aux exemples uploads/Philosophie/ l1-syllabus-dissertation.pdf
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- Publié le Aoû 23, 2021
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