LA CLASSIFICATION DES ANIMAUX (CYCLE 3) Ce module est une version modifiée du m
LA CLASSIFICATION DES ANIMAUX (CYCLE 3) Ce module est une version modifiée du module « Classer les animaux » de l’école des sciences de Bergerac. Vous trouverez le module complet à l’adresse suivante : http://www.perigord.tm.fr/~ecole- scienc/pages/activite/monde_vivant/classer_animaux_pdf/Classer_animaux.p df Point du programme • Observer et comparer des êtres vivants en vue d'établir des classements • Élaboration de quelques critères élémentaires de classement, approche de la classification scientifique. Remarque importante : La classification scientifique utilisée dans ce module est la classification phylogénétique encore appelée "nouvelle classification ". Elle se fonde sur les nouvelles découvertes en génétique (séquençage d’ADN…) La classification traditionnelle reposant sur la distinction vertébrés/invertébrés et définissant 5 classes de vertébrés (Mammifères, Oiseaux, Reptiles, Amphibiens et Poissons) n'a plus court dans la systématique moderne. Elle ne doit donc plus être enseignée à l'école primaire. A ce sujet, vous pouvez télécharger et lire la connaissance scientifique pour l'enseignant donnant "les clés de la phylogénie pour le primaire". http://www.perigord.tm.fr/~ecole- scienc/pages/activite/monde_vivant/Telechargements/Docs_scienc_peda_PDF/Cles_phylo.pdf Objectifs généraux • Savoir décrire la variété des espèces animales dans un milieu par l'utilisation de quelques caractères simples de classification (squelette interne, membres, poils, plumes, cornes, sabots, crocs ...) • Savoir procéder à des regroupements permettant de classer les animaux en fonction de caractères exclusifs. Résumé du module Ce module pose les bases de la méthode de classification scientifique et permet de réaliser les exercices les plus simples. Avant d'entreprendre un premier exercice, le maître devra amener les élèves à découvrir par une démarche d'investigation les principes inhérents à la classification. Les caractères permettant de classer les animaux sont des arguments scientifiques. À ce titre, ils font l'objet de débats entre élèves permettant d'en discuter la validité. Séance 1 : Comment les classer ? Séance 2 : Des groupes qui s'emboîtent Séance 3 : Classons ces animaux Séance 4 : Pour aller plus loin SÉANCE 1 : COMMENT LES CLASSER ? Objectifs de connaissances • On classe les êtres vivants sur ce qu'ils ont (des poils, des vertèbres, des plumes …) • On ne classe pas les êtres vivants sur ce qu'ils n'ont pas, ce qu'ils font (nager, voler, manger des plantes …), l'endroit où ils vivent. Objectifs de méthode • Observer et comparer des êtres vivants en vue d'établir des classements • Mettre en perspective des classements reposant sur des critères appartenant à des registres différents. Matériel à préparer • Feuilles A3, adhésif repositionnable, feutres ; • Planche des 4 animaux de compagnie. DEROULEMENT 1. Emergence d'une problématique commune Après que les élèves ont été sensibilisés à la diversité animale, par une animation autour d'un bestiaire illustré par exemple, le maître demande aux élèves de choisir et de proposer un animal. Le maître note au tableau en demandant rapidement de la diversité car les enfants ne penseront généralement qu'aux seuls mammifères. On essaiera de faire préciser des termes génériques trop vagues tels que «insecte » pour obtenir « mouche », par exemple. Quand on a 12 à 15 noms au tableau, on propose de mettre un peu d' « ordre » : « Lesquels peut-on mettre ensemble et pourquoi ? ». Chaque groupe de 3 ou 4 élèves fait des groupements d'animaux sur des feuilles A3 pouvant être fixées au tableau et note les critères utilisés. La diversité et la pertinence des critères de classement sont examinées et discutées par la classe réunie en grand groupe. Le maître liste au tableau les différents classements proposés. Il est essentiel de pouvoir montrer que selon les systèmes proposés (alimentation, lieu de vie, morphologie, taille …), les groupes ne sont pas constitués des mêmes animaux. Le fait d'utiliser plusieurs systèmes en même temps provoque des incohérences et l'impossibilité de procéder à un classement sauf à mettre plusieurs fois le même organisme dans des groupes différents. On montrera que les rangements (du plus petit au plus grand, du plus gentil au plus méchant …) ou les tris (les oiseaux / les autres) ne sont pas des classements. « Quel système doit-on retenir et pourquoi ? » devient la problématique de la classe. Notes pour l'enseignant : Attention au vocabulaire : • Trier = on se base sur la présence ou l’absence d’un attribut pour trier les espèces. L’animal fait ou ne fait pas partie du groupe. (ex : vit dans l’eau, possède une coquille) • Classer = on ne prend en compte que les attributs présents et partagés par les différents organismes pour les classer. • Ranger = mettre les espèces dans un ordre donné suivant un critère. (ex : taille, ordre alphabétique) • Déterminer = reconnaître une espèce déjà répertoriée, retrouver son nom, sa famille. 2. 4 animaux de compagnie Le maître propose de travailler avec un échantillon restreint pour faciliter la tâche qui est de se mettre d'accord sur un système de classement. On distribue à chaque groupe la planche représentant 4 animaux familiers : poisson rouge, tortue de Floride, lapin et chat. Cette planche est double pour que les élèves puissent éventuellement utiliser le même animal dans des groupes différents. Quelques mots sur chacun : description sommaire, ce qu'il fait, ce qu'il mange donneront des éléments pour faire des groupements. La consigne est toujours « Lesquels peut-on mettre ensemble et pourquoi ? ». Les élèves procèdent à des groupements sur feuilles A3. Le maître rappelle qu'il ne faut pas utiliser plusieurs systèmes à la fois mais chercher un système de classement cohérent. Les différentes solutions sont examinées par la classe. • Si on classe selon ce qu'ils font : tortue de Floride et chat sont placés dans un même groupe au titre qu'ils mangent de la viande, lapin et poisson rouge forment un second groupe au titre qu'ils mangent du pain. • Si on classe selon l'endroit où ils vivent : tortue de Floride et poisson rouge sont placés dans un même groupe au titre qu'ils vivent dans l'eau. • Si on classe selon ce qu'ils n'ont pas : chat, lapin et poisson rouge sont placés dans un même groupe au titre qu'ils n'ont pas de carapace. • Si on classe selon ce qu'ils ont : chat et lapin sont dans un même groupe au titre qu'ils ont des poils et des oreilles, chat, lapin et tortue de Floride sont placés dans un même groupe au titre qu'ils ont 4 pattes. La classe examine les propositions et débat sur les avantages et inconvénients des critères de classement : regrouper sur le régime alimentaire ou le lieu de vie n'est pas stable (le poisson rouge est omnivore et la tortue peut sortir de l'eau). Après avoir écouté les avis argumentés des élèves, le maître amène l'indispensable la validation et aide à trancher le débat : les scientifiques classent les animaux et plus généralement tous les organismes vivants sur ce qu'ils ont, ce qu'on appelle des « caractères ». Les élèves notent sur leur cahier : « On classe les animaux sur ce qu'ils ont. On appelle ce qu'ils ont des caractères ». On retient donc le classement suivant : - Chat et lapin sont dans un même groupe au titre qu'ils ont des poils et des oreilles ; - Chat, lapin et tortue de Floride sont dans un même groupe au titre qu'ils ont 4 pattes. Attention : l'objectif n'est pas de parvenir à un classement mais de montrer la relativité des systèmes. Cette phase ne doit pas traîner en longueur et tourner en rond autour de solutions pour le choix desquelles les élèves ont trop peu d'arguments méthodologiques. On classe les êtres vivants sur : - Ce qu'ils ont (des poils, des vertèbres, une coquille en 2 parties …) On ne classe pas les êtres vivants sur : - Ce qu'ils n'ont pas - Ce qu'ils font (nager, voler, manger des plantes …) - L'endroit où ils vivent Les élèves notent dans leur cahier d'expérience les groupes formés ainsi que le caractère qui les définit sans rechercher une présentation particulière. Notes pour l'enseignant : Difficultés liées à la connaissance et rôle du maître : certains élèves pourront faire remarquer que le poisson et la tortue ont des écailles ou des nageoires permettant de les regrouper. Ces caractères ne sont pas homologues, c'est-à-dire identiques par leur structure anatomique et leur origine embryonnaire et ne doivent donc pas être retenus car ils n'ont pas été transmis par des ancêtres communs. On n'emploiera pas le mot « homologue » mais une périphrase : « c'est pareil /ce n'est pas pareil ». Il est aisé de démontrer que les nageoires de la tortue ne sont pas homologues avec les nageoires du poisson : elle a 4 membres comme le chat et le lapin. Ces 4 membres ont une même structure squelettique. C'est la même chose, qu'on les appelle pattes ou nageoires (ou bras et jambes s'il s'agissait d'un humain). C'est plus complexe pour les écailles (liées entre elles pour la tortue et libres pour le poisson rouge) qui ne sont pas dérivées des mêmes tissus, épiderme pour les écailles de la tortue, derme pour les écailles du poisson rouge, et ne sont donc pas la même chose. uploads/Philosophie/ la-classification-des-animaux.pdf
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- Publié le Jui 12, 2022
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