PRECIS DE PEDAGOGIE Georgette et Jean PASTIAUX (1997) HISTOIRE/DOCTRINES Qu'est

PRECIS DE PEDAGOGIE Georgette et Jean PASTIAUX (1997) HISTOIRE/DOCTRINES Qu'est-ce que la pédagogie ? L'histoire des idées et de l'institution scolaire, ainsi que évolution des connaissances scientifiques sur lesquelles elle s'appuie changent la valeur de la notion de P. - La P : un art ... ? Longtemps, éducation des enfants = art ; pédagogue : supposé pourvu d'un don spécial – conduire l'élève sur le chemin du savoir. (aujourd'hui encore, idée : bon enseignant = charisme). De fait, si art entendu au sens de moyens qui tendent à une fin pratique, P = art au même titre que l'art du médecin. Ds ce sens, s'oppose aussi à la science (pure connaissance, indépendante de ses applications), à la nature car l'A suppose l'étude, l'expérience, le"métier". Pour pédagogue, savoir (> ruse et autorité pour mener l'apprentissage) et savoir-faire (< expérience) aussi importants. - ... ou une science ? Fin XIXe, revendication d'un statut sc de la P mais comme sc particulière : ne décrit pas mais dirige l'action ; est normative et dit ce qu'il faut faire. D'autre part, marquée / l'incertitude ; l'objet poursuivi varie avec l'état des sociétés à 1 époque donnée. Cpdt, cette revendication affirme que 1 - + qu'une pratique, la P = recherche méthodique sur fins et moyens de l'E et 2 – se nourrit de connaissances sc lui permettant d'élaborer des théories (ø conseils ni recettes). - Plutôt : une théorie pratique de l'action éducative P/médecine/politique : lieux où dialectique de la connaissance et de l'expérience, du savoir et de l'act°. Pr être efficace, la décis° du pédagogue doit être éclairée / la connaissance et entrer ds la cohérence d'une méthode. Hoy, + de débat "P = art ou sc ? " ; P à de nature praxéologique (la praxis est la théorie en acte) & double visée : améliorer 1 situation réelle et, comprendre les déterminants et les principes générateurs de l'action éducative. Dc, P ó l'action éducative et les raisons théoriques qui fondent ou analysent cette action, en vue d'en régler le développement. Une constellation de notions La P traverse des champs qui se croisent ou se confondent et dont les frontières sont mal fixées. Toute entreprise de définition est donc problématique. Cpdt, la spécificité de la P peut se construire aujourd'hui / rapport aux autres notions auxquelles elle est liée. - Education et formation  Synonymes ; visée globale du dév. de la personne. Ts 2 : processus transmission/appropriation de comportements, savoirs et valeurs, dès petite enfance. ≠ce : éducation à médiateur (père, mère, éducateurs divers), et pas formation : le sujet peut ê agent de sa propre f (autoformation). Depuis '50, "f" : sens de f pro et continue des adultes, acception qui s'ajoute aux autres emplois sans les remplacer.  / rapport aux termes, P à moyens utilisés pour atteindre les fins q l'on se propose : analyse, codifie les procédés jugés les + efficaces pr l'enseignement/apprentissage. - Enseignement et apprentissage Activité des acteurs de l'E (maître ou formateur/élève, apprenant). Pendant longtemps, intérêt de la P q pour l'enseignant. Ms, son discours n'est pas suffisant pour que l'élève apprenne : l'enfant (ou adulte en format°) ne peut maîtriser le savoir qu'en effectuant 1 travail de reconstruction de ce savoir. Comment apprend-on > préalable à comment enseigne-t-on. P désormais centrée sur apprenant et cherche à optimiser ses apprentissages. - Didactique et pédagogie La façon dt on enseigne ou apprend ≠ selon contenus d'enseignement/apprentissage. La D d'1 discipline s'intéresse au processus d'acquisition ou transmission des connaissances, comme la P, ms au point de vue des savoirs ; si pr P à relations maître-élève, élèves ó eux, ds 1 situation d'apprentissage, pr D à ? des contenus 1 eux-mêmes (comment se st constitués les savoirs enseignés, c les décomposer, les hiérarchiser, etc.) et le rapport de l'élève au savoir spécifique enseigné (quelles procédures il utilise, d'où viennent ses difficultés, etc.). L'Antiquité et l'éducation Les modèles pédagogiques qui se succèdent à travers l'histoire sont liés à la philosophie qui les sous-tend. C'est l'idée q l'on se fait de l'♂ et de sa place ds l'univers qui permet l'élaboration P. la G des finalités fait de l'E une affaire de philosophes. - Philosopher pour transmettre Bien avant la P, ? sur le sens de l'E //mt au développement de la réflexion critique dans le monde grec du Ve siècle avant JC. Les réponses relèvent de la philo ; elles fondent leurs propositions pédagogiques sur : une théorie de l'homme, être individuel et être social (fin de l'éducation) ; une théorie de la nature enfantine sans laquelle l'acte éducatif perd son point de départ ; un examen des contenus à enseigner, qui sont la matière des apprentissages. - Les sophistes Educateurs pro, ♂ de pouvoir car ils maîtrisent le langage, ils st "prof de sagesse" et apprennent aux jeunes gens, / la maîtrise de la parole, soit comme Protagoras à se conformer aux règles sociales en accédant à la vertu de tempérance, soit au contraire, comme Platon le fait dire à Calliclès, à développer l'affirmation de soi, conformément à la force de la nature. Leur méthode d'enseignement { 3 procédés : le mythe, le discours suivi, le commentaire des poètes. Avant Socrate, ils ont "fait descendre la philosophie du ciel sur la terre" et centré leur réflexion sur l'♂, un ê qui, / son rapport à la nature et à autrui, requiert fondamentalement d'ê éduqué. - Platon et Aristote Fondateur de l'Académie (il enseignait dans le jardin du héros Académos), Platon (427-347) assume la révolution apportée / son maître Socrate : la sagesse n'est + une donnée, le "philo-sophe" est à sa recherche. Dans l'entretien philosophique, maître et disciple recherchent en commun la vérité. Pour lui comme pour Aristote (384-322), son élève, fondateur du Lycée (il enseignait dans le bois sacré dédié à Apollon Lykeios), toute l'E vise à obtenir l'harmonie du corps et de l'âme de l'individu, un équilibre auquel on parvient sous l'autorité de la raison. L'enfance est dominée / l'âme végétative, siège du désir, et l'âme raisonnable ne peut s'éveiller dans l'adolescent tant que la raison reste endormie, faute d'avoir rencontré les connaissances. Il n'est pas question de laisser faire la nature et toute l'E, attentive et sévère, est le passage obligé qui va permettre à l'enfant de passer de la violence individuelle, socialement inadaptée, à la maîtrise de soi sans laquelle il ne saurait y avoir de vie sociale possible. L'E est pour eux une affaire d'Etat, strictement définie et codifiée ds l'organisation générale de la cité. La Renaissance et les utopies éducatives Dieu ne dicte plus la conduite à tenir sur terre ; l'éducation ne peut instituer l'homme dans l'enfant qu'en fonction d'un idéal d'humanité. - Au Moyen Age, la foi commande la pensée Ds la perspective chrétienne, c'est / rapport à l'"au-delà" que toute la réalité humaine trouve son sens : apprendre = retrouver Dieu en nous. Pr éveiller l'enfant à la raison, s'adresser à sa raison, en utilisant le seul outil qui, tt en étant sensible, contient déjà l'abstract° conceptuelle : le langage. En fait, l'E au MA = pratique sans théorie. Ms > dév. jusqu'à la caricature d'un enseignement verbal et magistral. L'autorité dogmatique, symbolisée / la férule, l'emporte sur l'exo critique de la raison, et les conditions matérielles de l'époque font q savoir, c'est avant tout retenir après avoir appris par cœur. - "inviter" l'homme Au XVIe, représentation de l'univers et place que l'♂ y occupe bouleversées. + 1 monde clos et définitivement créé ms idée d'un univers infini. Désormais, pour éduquer, il faut commencer / définir 1 modèle humain possible. è "utopies" qui offrent un avenir ordonné où l'♂ retrouve une place définie vers laquelle peut mener l'E. Savoir transmis repris en grande partie aux sources de l'Antiquité et, même si encore religion, vérité ds l'expérience, la preuve ou la démonstration, et non + sous l'argument d'autorité. - Les utopies Thomas MORE, 1516, Utopie : île où règne la justice sous la conduite de la raison universelle ; l'E = douceur, persuasion, ouverte aux arts, aux sc, aux loisirs. Chez Rabelais (Gargantua, 1534), boulimie des connaissances, à la mesure de son infatigable appétit, marque encore l'E de Gargantua qui connaîtra ts les savoirs et savoir-faire disponibles de son tps. Ms les méthodes actives, l'alternance activité intello/activités physiques, les 2 conversations, les voyages, mis à profit tt autant que la lecture intelligente et critique des auteurs anciens ds le txt original. L'apprentissage de la raison moderne passe / l'étude du goût, du style et de la sc antique. Aboutissement de l'idéal éducatif in abbaye de Thélème, idéal de vie tt autant q méthode éducative. Fin de la Renaissance, Campanella, ds la cité du soleil, 1602, sur la facilité d'apprendre qui se trouve en chacun et q l'E ne doit pas entraver. Y expose comment les solariens prévoient d'inscrire sur les murs de la cité tt le savoir humain, de l'alphabet aux sc nat. en passant / la lecture et l'arithmétique, c-a-d / ordre de difficulté croissante. à uploads/Philosophie/ precis-de-pedagogie-pastiaux 1 .pdf

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