La construction générale de la dissertation Une dissertation se compose de mani

La construction générale de la dissertation Une dissertation se compose de manière générale d’une introduction, d’un développement et d’une conclusion. Traditionnellement, une dissertation de culture générale ou d’HGE s’articule plutôt autour de trois parties quand celle d’AEH s’organise en deux parties. Cependant, le choix entre deux ou trois parties ne préjuge pas du résultat final et il est préférable d’adopter un plan qui semble cohérent et logique que de s’enfermer dans un nombre de parties prédéterminé. L’introduction est un élément clé de la dissertation sur lequel il convient d’insister et de s’appliquer. La conclusion, quant à elle, peut être plus brève et doit dans l’idéal offrir une ouverture plus large au sujet traité. Avant de détailler chacune de ces parties de manière plus détaillée, il convient d’aborder un point qui pose problème à beaucoup de candidats : la longueur de la dissertation. Une dissertation n’est jamais notée au poids… au contraire ! La petite phrase figurant au bas du sujet de certains concours « Il est expressément recommandé de ne pas dépasser 8 pages sauf justification de par la qualité du résultat » se suffit à elle-même : inutile de broder pour faire illusion, mieux vaut briller par son esprit de synthèse et sa précision. Une dissertation comportant entre 6 et 8 pages, rédigée précisément et rigoureusement, répondant au sujet selon un plan adapté, cohérent et abordant tous les points essentiels du sujet peut obtenir une excellente note. L’introduction Il s’agit probablement de la partie la plus importante de votre dissertation. En effet, après la lecture de l’introduction, le correcteur peut déjà évaluer les points suivants :  La connaissance du sujet par le candidat ;  La bonne délimitation du sujet par le candidat ;  La pertinence de la problématisation et du plan ;  La capacité du candidat à s’exprimer de manière claire ;  La maîtrise par le candidat de la syntaxe et de l’orthographe. Il ne faut donc en aucun cas bâcler l’introduction et il est fortement recommandé de la rédiger au brouillon au préalable. Une introduction doit faire au minimum 1 page. Celle-ci s’organise autour de cinq points :  L’accroche : il s’agît d’utiliser un événement précis, une anecdote permettant d’introduire le sujet et les enjeux qui s’y rapportent.  Définitions : il s’agît de définir les notions clés présentes dans l’intitulé même du sujet.  Raisonnement : à partir des définitions du sujet, ce point permet de faire émerger les enjeux, les questionnements pour au final aboutir à la problématique. C’est la partie centrale de l’introduction qui amène le candidat à proposer sa propre vision du sujet, à la justifier et à problématiser le sujet.  Problématique : la problématique doit être explicite et formulée à l’aide d’une question. Il est inutile de chercher une formulation alambiquée. Les questions commençant par « dans quelle mesure » sont parfois (souvent) un bon moyen de poser sa problématique. Il s’agît bien évidemment de la question à laquelle va répondre le développement.  Plan : L’introduction se termine par l’annonce du plan et plus précisément par l’annonce des grandes parties du plan. Là encore, l’utilisation de formules « toutes prêtes » peut être très utile. Le développement Votre développement doit être progressif, répond à la question et comprend donc 2 à 3 parties, chacune des parties comprenant elle aussi 2 à 3 sous-parties. Chacune des sous-parties va ensuite compter 2 à 3 paragraphes pour illustrer le thème de la sous-partie. Il faut bien respecter la règle : 1 paragraphe = 1 idée. Ainsi, dans chaque paragraphe, il est conseillé de commencer par exprimer l’idée du paragraphe avec vos propres mots pour ensuite l’illustrer avec un exemple qui peut être la référence à un auteur, la citation de chiffres ou la description d’événements. Il vous faut ensuite soigner la progression de votre développement pour ne pas perdre votre lecteur en n’hésitant pas à rédiger une courte introduction à chacune de vos grandes parties (permettant notamment l’annonce du plan de la partie), en usant de transitions entre les sous-parties et entre les grandes parties. Votre développement, pour deux parties, se présenterait donc de la manière suivante : Partie 1 Introduction à la partie 1 = annonce du plan Sous-partie 1 Paragraphe 1 : idée + exemple Paragraphe 2 : idée + exemple Transition Sous-partie 2 Paragraphe 1 : idée + exemple Paragraphe 2 : idée + exemple Transition Sous-partie 3 Paragraphe 1 : idée + exemple Paragraphe 2 : idée + exemple Transition vers la partie 2 ⇒ quelles réponses a apporté la première partie, quelle question soulève-t-elle ? Partie 2 Introduction à la partie 2 = annonce du plan Sous-partie 1 Paragraphe 1 : idée + exemple Paragraphe 2 : idée + exemple Transition Sous-partie 2 Paragraphe 1 : idée + exemple Paragraphe 2 : idée + exemple Transition Sous-partie 3 Paragraphe 1 : idée + exemple Paragraphe 2 : idée + exemple La conclusion Comme son nom l’indique, la conclusion va conclure votre devoir, il faut donc également la soigner. En termes de longueur, une demie-page est suffisante : globalement, il vous est demandé de répondre à la question que vous aviez posée en introduction et d’ouvrir le sujet en mettant en avant les questions qu’amène votre réponse En route pour la dissertation – étape 4 : bien rédiger sa dissertation Il n’est pas inutile de rappeler que pour vous exprimer clairement, il faut que vos idées soient claires pour vous. Par conséquent, il n’est pas envisageable de commencer à rédiger tant que votre plan détaillé n’est pas complètement rempli. Pour rappel, pour chacune de vos grandes parties, vous devez disposer du tableau suivant avant de commencer la rédaction : Titre grande partie Titre sous-partie 1 Titre sous-partie 2 Paragraphe 1 Idée Argument autorité = [citation, théorie…] Exemple Idée Argument autorité = [citation, théorie…] Exemple Paragraphe 2 Idée Argument autorité = [citation, théorie…] Exemple Idée Argument autorité = [citation, théorie…] Exemple Paragraphe 3 Idée Argument autorité = [citation, théorie…] Exemple Idée Argument autorité = [citation, théorie…] Exemple Mettre en évidence la logique de votre plan La logique de votre plan doit paraître évidente au correcteur. Pour cela, il vous est fortement conseillé d’indiquer les grands titres de vos parties ainsi que ceux des sous-parties. Ce point fait partie des conseils de présentation et nous y reviendrons plus en détails la semaine prochaine. Au-delà de la présentation, trois éléments sont fondamentaux pour mettre en avant la logique et la rigueur de votre travail : les annonces de plan, les connecteurs logiques et les transitions. Les annonces de plan Il vous est conseillé au début de chaque grande partie de rédiger une ou deux phrases résumant ce que vous allez développer dans cette partie et le plan que vous allez suivre. Votre annonce de plan en introduction permet de préciser vos grandes parties, vos annonces de plan au début de chaque partie précisent vos sous-parties. Les connecteurs logiques Comme leur nom l’indique, ils permettent de créer des liens logiques entre les éléments. Ceux-ci doivent donc être utilisés sans limitation dans une dissertation. Au minimum, vous devez utiliser un connecteur logique au début de chaque paragraphe. Vous aurez aussi besoin de ces connecteurs pour introduire vos exemples et en appuyer leur intérêt. La difficulté est alors de disposer de suffisamment de connecteurs logiques différents pour éviter les répétitions. Le tableau suivant vous propose un certain nombre de termes : Pour introduire Tout d’abord, Pour commencer, En introduction, Dans un premier temps, Premièrement Pour ajouter une nouvelle idée et, de plus, en outre, par ailleurs, surtout, puis, d’abord, ensuite, enfin, d’une part, d’autre pa non seulement … mais encore, voire, de surcroît, d’ailleurs, avec, en plus de, outre, quant à, ou, outre que, sans compter que ….. puis, premièrement…, ensuite, d’une part … d’autre part, non seulement … mais encore, avant tout, d’abo … Pour illustrer, Ainsi, comme le montre, comme le prouve, par exemple, c’est ainsi que, comme, c’est le cas de….. donner un exemple Conséquence ainsi, c’est pourquoi que, en conséquence, par suite, de là, dès lors, par conséquent, aussi, de manière à, de façon à, si bien que, de sorte que, tellement que, au point … que, de manière que, de façon q tant … que, si … que, à tel point que, trop pour que, que, assez pour que ….. Explication, renforcement De plus, en complément, c’est-à-dire, en effet, en d’autres termes….. Pour conclure au total, tout compte f tout bien considéré, en somme, en conclusion, finalement, somme toute, en peu de mots, à tout prendre, en définitive, après tout, en dernière analyse, en dernier lieu, à la fin, au terme de l’analyse, au fond, pour conclure, en bref, en guise de conclusion….. Avis personnel Selon moi, en ce qui me concerne, personnellement, pour ma part, d’après moi, de mon point de vue, vraisemblablement Pour ceux qui souhaiteraient encore davantage enrichir leur vocabulaire, vous pouvez vous rendre sur les liens suivants :  http://www.appuifle.net/gconnect.pdf  http://www.bibliotheques.uqam.ca/infosphere/fichiers_communs/module7/connecteurs.html  http://www.etudes-litteraires.com/liens-logiques.php Les transitions Si les connecteurs logiques vous uploads/Philosophie/ la-dissertation 1 .pdf

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