Remerciements L’ouvrage que vous allez lire est un mémoire qui sanctionne la fi
Remerciements L’ouvrage que vous allez lire est un mémoire qui sanctionne la fin de mes études de Master de philosophie à l’Université de Douala. À cette occasion j’exprime ma profonde gratitude aux membres de l’administration de cette université. Notamment à, l’Administration de Tutelle de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Rachel Bidja, Chef du Département de Philosophie. Ma dette est infiniment grande envers notre Maître et Grand-Frère, le Professeur Emmanuel Malolo Dissakè qui dirige mes travaux et qui guide mes premiers pas dans la nébuleuse de la recherche. Les remarques et objections qu’il m’a faites m’ont été précieuses pour la révision de cet ouvrage, les conseils et les soins particuliers qu’il nous accorde nous sont d’un énorme réconfort. Je lui exprime toute ma reconnaissance. Je remercie également notre Conseiller scientifique le Docteur Siméon Clotaire Mintoumè, le Docteur Eugène Emboussi Nyano, pour les suggestions qu’ils nous ont faites afin d’améliorer nos travaux. Enfin, je remercie David Nwamè mon Camarade et Frère d’École, Maguy Mbolo, notre Amie commune, pour leur sympathie. Il m’est impossible de terminer cette page consacrée aux remerciements sans tirer un coup de chapeau à toute ma famille, je veux dire à Papa et Maman, Monsieur et Madame Mbeleck à Douala, à tous mes frères et leurs femmes et enfants, bref à toute la famille Mbeleck en général, à Monsieur et Madame Nyock à Paris, à tous mes amis que j’ai oublié de nommer. Cet ouvrage est dédié à tous ceux dont je n’ai pas cité les noms, mais dont je garde le souvenir d’une sincère et profonde amitié. Pour vous « Le mélancolique se soucie peu du jugement des autres, de ce qu’ils tiennent pour bon ou pour vrai : il ne se fie qu’à son propre discernement. Il est d’autant plus malaisé à convertir à d’autres ses pensées que ses mobiles prennent le caractère de principes ; et sa constance dégénère parfois en entêtement. Le changement des modes le laisse indifférent. Parce qu’elle est sublime, l’amitié est un sentiment qui lui convient. Si un ami inconstant le délaisse, il ne le délaissera pas pour autant. Il sait respecter jusqu’au souvenir d’une amitié éteinte. Il regarde pour belle la loquacité et pour sublime et éloquent le silence. Il sait garder ses secrets et ceux d’autrui. Il considère la véracité comme sublime et hait rien tant que le mensonge et la dissimulation ». Kant, Observation sur le sentiment du Beau et du Sublime. Résumé Le présent travail intitulé le « Paradoxe de la liberté dans la Critique de la raison pratique d’Emmanuel Kant », a pour but de montrer les contradictions inhérentes à la conception de la liberté, du moins telle qu’elle est envisagée dans la seconde Critique. Le point de départ de la réflexion kantienne au sujet de l’idée de liberté remonte à la Critique de la raison pure (1781-1787). Il en ressort que à la « Troisième Antinomie » la liberté est une des idées cosmologiques et transcendantales qui appartient à la catégorie de la causalité. La liberté n’est pas un phénomène. Donc nous n’en avons pas d’intuition, nous ne pouvons en constituer un concept. Connaître revient à lier les intuitions au concepts de l’entendement. Au-delà de la connaissance objective, il n’y a que l’inconnaissable. Dans la seconde Critique, notamment dans l’ « Analytique de la raison pure pratique », Kant confère à l’idée de liberté une détermination positive en l’associant à la loi morale . Elle est une certaine forme de causalité intelligible. Ainsi, la liberté est la raison d’être de la loi morale et en retour, la loi morale est la condition sine qua non de la liberté. En d’autres termes, Kant établit une réciprocité entre la loi morale et la liberté. En tant être raisonnable, le sujet est tenu de respecter la loi morale qu’il s’est prescrite : c’est ce en quoi consiste l’autonomie. Toutefois Kant est amener à revoir sa conception de la liberté dans l’ « Éclaircissement critique de l’analytique de la raison pure pratique ». Car, s’il y a identité voire réciprocité entre la loi morale et la liberté, d’où proviendrait le mal ? Pour justifier l’existence du mal, Kant est conduit à penser que le bien et le mal étant des dispositions naturelles, leur choix est rationnel et délibéré. C’est délibérément que chaque sujet raisonnable choisit sa voie. Ces deux conceptions de la liberté à tout le moins opposées induisent à se demander si Kant n’a pas confondu autonomie de la volonté raisonnable et pur pouvoir de choix renvoyant à une pure spontanéité. Bien plus en faisant de la liberté le respect de la pure forme de la loi, on chemine à vers des conflits déontologiques et ambigüités morales. Il s’ensuit que toute définition de la liberté donne raison au déterminisme. Pour résoudre ce paradoxe, il est question d’envisager une éthique concrète, c’est-à-dire une vie morale qui tienne compte des situations de la vie quotidienne : l’État prescrit bien les lois qui régissent les libertés, quant à leur application, elle est laissée au libre arbitre de chaque citoyen. Enfin, il est question procéder à un nécessaire transfert de l’éthique kantienne à des éthiques régionales. Abstract This work entitled the « Paradoxe de la liberté dans la Critique de la raison pratique d’Emmanuel Kant » has as purpose to show up the inherent contradictions in the Kantian concept of freedom, as it at least comes out in the second Critic. The starting point of the Kantian reflexion about the issue of the idea of freedom goes back to the Critic of Pure Raison (1781-1787). It turns out that in the “Third Antinomy”, freedom is one of the cosmological and transcendental idea which belongs to the category of causality. Freedom isn’t a phenomenon. Though, we don’t have any intuition about it, we are unable to built its concept. Building the objective knowledge is to link intuition with concepts of the understanding. Beyond the objective knowledge, is the unknown world. In his second Critic, mainly in the “ Analytic of the Pure Practical Raison” confers a positive determination to the concept of freedom by associating it with the moral law. Freedom is a certain form of intelligible causality . It’s the sense of being of the moral law, with is in turn the sine qua non condition of freedom. In other words, there is a reciprocity between freedom and moral law. As a rational being, the subject is obliged to respect the prescription of the moral law which he gave to himself : it’s in that way that Kant defined autonomy. Therefore in the “ Explanation of the Analytic of Pure Practical Raison”, Kant is led to renew his conception of freedom, because the reciprocity between freedom and moral law gives no way of survival of evil. To justify the existence of the evil, Kant asserts that the good as well as evil are natural dispositions of human being and it depends on everyone to choose his own way. That contradictory conceptions of freedom urged to ask oneself if Kant as confused autonomy the rational will and pure power of choice which is pure spontaneity. Further away if freedom is identified as the respect of the pure form of the law, that conception take us to the conflict of duties and moral ambiguities. Though, it follows that the definition that Kant gives to freedom justifies determinism. To solve that paradox, we try to envisage a concrete ethic, that means a moral life which lays on the daily life situations: the State has his own laws which define freedoms but its application depend on free will of every citizen. Finally we proceed to a necessary transfer of Kantian ethics to the local ethics. Sommaire Introduction Première partie : DE LA CONNAISSANCE À LA LIBERTÉ Chapitre premier : L’héritage théorique Chapitre 2 : Changement de perspective dans la deuxième Critique Deuxième partie : INCOHÉRENCE DE LA DOCTRINE KANTIENNE DE LA LIBERTÉ ? Chapitre 3 : Liberté et Moralité Chapitre 4 : Liberté et Condition de l’Homme moderne Troisième partie : VALEUR ET LIMITES DE LA PHILOSOPHIE PRATIQUE DE KANT Chapitre 5 : Retour à Kant Chapitre 6 : Comment accorder l’autonomie et le libre arbitre ? Introduction Générale Il peut être surprenant de parler de « paradoxe de la liberté » dans la Critique de la raison pratique d’Emmanuel Kant. On sait que l’auteur de la Critique de la raison pure s’était arrangé à supprimer la contradiction de la Troisième Antinomie de la Raison pure : Kant considérait alors la liberté comme une Idée de la raison pure ; et en tant que telle, la liberté est inconnaissable ; elle est une causalité extraphénoménale pour un être raisonnable qui a une existence terrestre. Kant avait, pour des raisons architectoniques dans la seconde Critique, établi une corrélation entre la liberté et la loi morale. Pourtant, cette seconde thèse, pour cohérente qu’elle soit en apparence, ne laisse pas d’être ambiguë pour le moins, paradoxale pour le mieux. Tel est le but de la démonstration dont notre uploads/Philosophie/ le-paradoxe-de-la-liberte-dans-la-critiq.pdf
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- Publié le Dec 27, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
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