Les hommes savent-ils ce qu’ils désirent ?   Notions importantes : o Les ho

Les hommes savent-ils ce qu’ils désirent ?   Notions importantes : o Les hommes : vérité générale, universelle o Savoir : avoir la connaissance de  par l’esprit  par l’instinct o Désir : aspiration profonde vers un objet contingent/superflu qui réponde à une attente, un objet que l’on juge susceptible d’être source de satisfaction  Pistes pour l’introduction (et la suite) : o On sait généralement plus facilement ce que l’on ne désire pas que ce que l’on désire => difficulté de cerner le désir, incertitude o D’autant plus que le désir se définit pour ainsi dire par la négative : il relève de quelque chose qu’on ne possède pas ou plus o T outefois, on peut s’accorder pour dire que les désirs humains convergent souvent sur des points communs : biens matériels, relations humaines (être riche, être en couple, fonder une famille etc.)… => uniformité du désir, dont les hommes sont conscients (d’où exploitation publicitaire, notamment, cf. marketing St Valentin…) o Peut-on cependant en conclurent que les hommes savent ce qu’ils désirent ? Nature inconstante et instable du désir : parfois, l’objet que l’on semble désirer n’est pas réellement l’objet du désir du sujet ; on peut aussi changer d’objet, etc. => Peut-être est-ce davantage la nature du désir que le caractère déraisonnable de l’homme qu’il faut interroger. o « Savoir » : connaissance. Y a-t-il toujours antériorité de la connaissance en tant que conscience, lucidité à l’égard de notre désir ? o S’il y a bien conscience, quelles sont ses limites ? o Ne faut-il pas davantage parler de jugement que de savoir, sachant que le savoir / la connaissance survient ensuite, par expérience (plutôt que d’avoir une connaissance innée du désir) ? I). La conscience pré-existe-t-elle au désir ?  L’objet du désir o Que désire-t-on ?  ce que l’on n’a/n’est pas ou plus  que ce que l’on a/est dure o On désire également le plaisir qui résultera de la satisfaction du désir, ou du moins l’apaisement de la douleur qui résulte de son insatisfaction. o Uniformité des désirs (cf. ce que je t’ai déjà mis dans les pistes), dont les hommes sont conscients  La nature du désir : désir et besoin, intellect et instinct o Contrairement au besoin, le désir n’est pas un simple phénomène physique (boire, manger, dormir, respirer) ; par ailleurs, il n’est pas, comme l’instinct, circonscrit dans les limites du besoin. o Par ailleurs, il suppose que l’on se représente ce que l’on n’a pas : il présuppose une activité intellectuelle. o Importance de l’imagination et de la mémoire. => On pourrait donc bien dire que l’homme sait ce qu’il désire. Mais qui dit imagination dit danger potentiel ; n’est-on pas parfois victime d’illusion sur la nature de ce qu’on désire ? II). L ’illusion du désir  Désir et erreur o Parfois, déception ou simple absence de joie après la satisfaction d’un désir (Ex : femme du pêcheur qui en veut toujours plus). Caractère insatiable du désir, qui n’est pas borné contrairement au besoin => méfiance vis-à-vis d’une éventuelle part de connaissance dans le désir. o Désir : aspiration à l’obtention d’un objet. Or cette aspiration n’est pas uniquement raisonnée : on attribue souvent plus de valeur à l’objet désiré qu’il n’en a réellement (Ex : proverbe « l’amour rend aveugle », etc.) o Cette tendance se traduit par une forte préférence. Or celle-ci est antérieure à la connaissance. On peut ainsi observer que le savoir n’est pas un juge extérieur du désir, mais au contraire conditionné par le désir : il prend la forme d’un jugement favorable, qui nous confirme dans la certitude que ce que nous désirons est bon pour nous.  Désir et inconscient o Il y a des désirs dont on ignore la présence : cf. Freud. Ces désirs sont enfouis dans l’inconscient ; autrement dit, on ignore qu’ils motivent nos actes (et par conséquence, on ne peut rien faire pour s’en protéger). o L’inconscient concerne :  l’objet du désir  l’existence du désir => désir interdit, donc refoulé. Le refoulement empêche la conscience du désir, particulièrement d’ordre sexuel. Ex : complexe d’Œdipe ou d’Électre (équivalent féminin : la fille désire le père et la mort de la mère) Serions-nous donc majoritairement ignorants et impuissants face au désir ? L’idéal serait-il l’anéantissement de tout désir ? III). L ’émergence d’un savoir (comme dans savoir-faire) du désir  Désir, volonté et expérience o Le désir conditionne un jugement favorable sur son objet, mais n’est peut-être pas la seule force en présence dans ce qui motive nos actes : nous sommes également doués de raison et de volonté (cf. Descartes ?) => dans ce cas là, les hommes savent ce qu’ils désirent, dans le sens où, par la volonté et la réflexion, nous connaissons le danger que représente le désir (et tout particulièrement l’abandon au désir). o Par ailleurs, en se succédant, les multiples objets du désir (autrement dit, les désirs) enrichissent notre connaissance empirique => on saurait mieux cerner ce que l’on désire au fur et à mesure que les expériences s’accumulent.  Enfin, la nature incertaine et insatiable du désir est peut-être une source de richesse. Rousseau, La Nouvelle Héloïse « Malheur à qui n’a plus rien à désirer ! il perd pour ainsi dire tout ce qu’il possède. On jouit moins de ce qu’on obtient que de ce qu’on espère, et l’on n’est heureux qu’avant d’être heureux. » o T outefois, pour se préserver, l’homme doit pratiquer une auto-régulation de ses désirs. Pour ce faire, chacune de ses expériences contribue à le renforcer en l’éclairant sur lui- même (il est donc mieux armé pour réguler ses désirs futurs, etc.) Les désirs doivent être analysés : la conscience et la raison prennent le relais de l’imagination et/ou de la mémoire, et peuvent peut-être même permettre de désamorcer les mécanismes de refoulement pour nous révéler nos désirs. Conclusion : Il semblerait que le savoir ne précède pas, et n’accompagne pas réellement le désir, mais plutôt qu’il procède de l’expérience que les hommes ont du désir. Ainsi, nous finirions par obtenir une connaissance suffisance du désir et de nous-mêmes pour ne pas nous tromper sur l’existence ou l’importance de la plupart de nos désirs. uploads/Philosophie/ les-hommes-savent-ils-ce-qu-x27-ils-de-sirent.pdf

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