Jacques Henri PREVOST Petit Manuel d’Humanité CAHIER 38 – L’Homme Incréé MANUSC
Jacques Henri PREVOST Petit Manuel d’Humanité CAHIER 38 – L’Homme Incréé MANUSCRIT ORIGINAL Tous droits réservés N° 00035434 L’Homme incréé La véritable nature de l'Univers nous reste absolument inconnue Essai de reformulation métaphysique Chercher la lumière dans les ténèbres D’où suis-je ? Autrement dit « Hier, qu’étais-je ? ». Où suis-je ? Ou bien, « Maintenant, que suis-je ? ». Où vais-je ? « Demain, que serai-je ? ». Aux questions existentielles concernant la vie et la mort, l’origine de l’être et son destin, le chercheur peut trouver des débuts de réponses qu’il tire de sa nature la plus intime, et il construit une vérité personnelle en assemblant ces fragments. Ce ne sont que des compréhensions partielles et des cheminements incertains. Á l’aube du 21ème siècle, l’Homme reste insatisfait. Dans cette période d’universalisme, il a besoin d’idéaux universels mais ne cerne plus l’étendue de ce qu’il croit savoir. Le temps n'est plus d’emplir un seul cerveau de toute la connaissance humaine. Cependant, la découverte relative de la vérité passe toujours par la liberté absolue de la pensée. Sur le chemin du développement personnel, on n’avance qu’en la préservant et en restant rigoureusement à distance des hypothèses tentatrices rencontrées. Le langage et la pensée peuvent dénaturer la perception du Monde et le doter d’aspects artificiels qui ne sont que pures créations mentales. On peut alors tenter d’ouvrir les différentes fenêtres que les théoriciens prétendent avoir percées dans le mystère de l’Être total, mais nous savons que les doctrines et les théories sont souvent multiples et ne durent qu'un temps. C’est sur une double considération globale que nous allons travailler, celle des origines scientifiquement probables des choses, et celle de la diversité des approches intuitives de l’être. La nature de l’Homme est comme celle du Monde, et rien n’est jamais vérité absolue ni définitive. C’est en cheminant que l’on fait le chemin, dit un proverbe brésilien. La faillible raison humaine se refuse à faire naître du néant toutes les choses et toutes les entités dont elle constate l’existence. Elle postule qu’elles sont les manifestations d’une immense force fondatrice primordiale. Á l’origine du Monde matériel, nous ne pouvons cependant poser que l'insondable mystère de l’être, et constater l’incommensurable puissance de son énergie originelle. Partant de cette ignorance, nous avons supposé que, dans le passé, elle a fait émerger le cosmos et son contenu, minéral ou vivant, d’un chaos initial ou d’un vide matériel originel. De la même façon, nous avons imaginé que la vie a surgi de la matière, puis que la conscience et la pensée sont sorties d’un autre vide, intérieur et mental. Pour l’Homme, maintenant et ici même, dans ce nouveau désert où se perd sa conscience, une nouvelle émergence semble paraître. Nous l'appelons, hâtivement, "Esprit", sans vraiment comprendre ce que peut être cet Esprit, si nouveau dans l’aventure terrestre de la vie. Beaucoup d’hommes ont constaté que des formes complémentaires du mystère fondamental semblaient être à l'œuvre dans leur destin et dans leur champ personnel de vie. Á ces facteurs immatériels et permanents qu'ils sont tentés de placer à l'origine et au déroulement de leurs existences, ils ont attribué des caractères théoriques et imaginaires, ceux d'une entité mystérieuse, une divinité première éternelle. Ouvrant des yeux nouveaux à la lumière naissante d'une prise de conscience, nous doutons maintenant de nos fragments de certitudes, et nous entreprenons une quête, tout à la fois incertaine et fondamentale, de la réalité. Nés des étoiles, notre vrai visage est la lumière. Quand nous demandons à la science de nous parler de l’origine du cosmos immense, de l’énergie et des étoiles de la naissance de la vie, nous découvrons un macrocosme admirable, depuis les galaxies jusqu’aux plus infimes particules atomiques. Nous découvrons la vie merveilleuse qui a inventé la cellule et le corps, la sève et le sang, la fleur, la graine, le plaisir et la souffrance, le chagrin et la joie, la tendresse, la cruauté, la dévoration universelle et la mort. Mais hélas, la science ne s’intéresse qu’au "Comment" des choses. Et, nous interrogeons les mythes des diverses civilisations et les idéologies de ceux qui prétendent nous parler du "Pourquoi", tout en essayant de corriger la société humaine ou d'améliorer les individus. Dans ces aventures humaines, nous retrouvons surtout l’histoire épouvantable des guerres meurtrières et des avanies cruelles que se font les hommes, dans une lutte sauvage pour le pouvoir et la richesse. Cette incurable sauvagerie et cette implacable volonté d’asservir les autres sont inscrites dans notre patrimoine génétique, donc dans le karma de chacun. Portant le regard sur la vague existentielle qui nous porte, nous voyons que toutes les parties du cosmos se dégradent au fil du temps. L'implacable Shiva fait naître chaque chose nouvelle de la destruction de l’ancienne, et au sein de la dégradation perpétuelle, la bataille paraît toujours perdue et tous les vivants finissent tragiquement dans la mort. La défaite n’est pourtant qu’apparente car la force de vie a déjà remporté d’innombrables triomphes. Ces petites victoires de l’immense force de vie permettent l’émergence progressive de la conscience hors de la matière inerte. Et tant passe le temps immobile, qu’émerge enfin de l’océan cosmique, son propre regard ! L’émergence de la conscience d'être. Il faut poser le regard de notre conscient sur notre propre vérité. Nous sommes les "Lucifères". Sur cette Terre au moins, il semble que nous soyons les seuls porteurs actuels de la conscience éclairant l’existence. Le sens du mot Lucifer a beaucoup varié au fil des âges. Étymologiquement, il signifie « Porteur de Lumière ». Il a été appliqué à l'Adam, au roi de Babylone, au Christ, à l’étoile du matin (Pierre 2/19). Il désigne, depuis le Moyen-âge, l’Archange rebelle à l’ordre divin chrétien, le Satan. Ici et maintenant nous travaillons à élargir cette conscience éclairante et à effacer les traces d’un passé révolu. Avec ce mot magnifique, nous désignerons ici les forces immenses qui travaillent à la réalisation du parangon humain. Obscurément, au sein de la transformation perpétuelle du chaos, dans un but encore inconnu, ces forces lucifériennes puissantes modèlent le Monde et son contenu, y compris l’Homme avec ses qualités et ses défauts, en ouvrant son intellect et sa conscience. Au niveau actuel de l’immersion des forces originelles dans le Monde existentiel, l'Homme atteint un point particulier. On peut le considérer comme un point haut, zénith actuel du développement croissant de nos outils mentaux, ou comme un point bas, le nadir de la matérialisation de notre être total. L’important est de comprendre qu’à partir de ce point particulier ou de cette rencontre, par les refus que nous formulons, par les décisions que nous prenons, et par les actes que nous accomplissons, nous pouvons changer notre état actuel. Et ce nouveau cheminement de réalisation personnelle peut nous conduire à un renouveau d'accomplissement. Nous sommes physiquement des hommes de lumière L'homme de lumière est aussi une réalité physique. Nous savons que le corps vivant fonctionne avec des moyens électrochimiques. L’aspect chimique en est fréquemment vulgarisé. Moins connu, son aspect électrique se manifeste au niveau de la cellule. Celle-ci peut être assimilée à une très petite sphère enveloppée d’une membrane isolante. L’intérieur et l’extérieur sont conducteurs. Électriquement, cette disposition est analogue à un micro-condensateur. Les valeurs absolues des potentiels en jeu sont très faibles, mais l’épaisseur de la membrane est infime, (5 à 10 nanomètres), Les distances diélectriques sont donc très courtes et les champs sont très élevés. Ils sont de l’ordre de vingt mille volts par millimètre, c’est-à-dire vingt fois plus élevés que les tensions d'isolation de l’air sec. En fonction de la répartition des ions de sodium et de potassium de chaque coté de la surface, la membrane isolante subit des claquages qui produisent des étincelles. Il s’agit évidemment de micro-étincelles, à l’échelle microscopique de la cellule, mais elles sont très fréquentes et très nombreuses. On en compte environ cinq cent mille par seconde. Nous n'en avons pas conscience car nous ne les percevons pas, faute d'organes convenables. Cependant, toutes ces micro- étincelles émettent des photons (ainsi que des ondes hertziennes qui pourraient être inconsciemment perceptibles). Si nous pouvions voir l’aspect électrique des corps vivants à l’aide d’organes appropriés, il nous apparaîtrait comme un nuage de myriades tourbillonnantes de brillantes étincelles électriques fugitives. En vérité, mentalement et biologiquement, nous sommes des hommes de lumière. Il faut consciemment distinguer l'objet créé et le sujet incréé Il faut bien comprendre tout le sens du mot "création". Un créateur, ouvrier ou artiste, élabore toujours son œuvre à partir de lui même. Elle est une projection du contenu de sa propre personnalité. C'est une image, ou un reflet, renvoyant à son auteur. La création n'est donc pas un don amoureux mais la réponse à une pulsion relativement narcissique. Il en va autrement dans l'acte d'engendrer qui produit un être nouveau et autonome, essentiellement différent de son auteur. C'est pourquoi, au fil des âges, l'engendrement est le facteur majeur dans l'évolution des espèces. Il en est de même dans la relation spirituelle à l'autre. Tant que je perçois sa manifestation existentielle en fonction uploads/Philosophie/ l-x27-homme-incree-la-veritable-nature-de-l-x27-univers-nous-reste-absolument-inconnue-prevost.pdf
Documents similaires










-
34
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mai 25, 2022
- Catégorie Philosophy / Philo...
- Langue French
- Taille du fichier 0.3466MB