En quoi : « penser par soi-même », c’est la maxime des Lumières. L’homme doit a

En quoi : « penser par soi-même », c’est la maxime des Lumières. L’homme doit apprendre à penser par lui-même, c’est-à-dire à se servir de son entendement d’une façon autonome. Souvent, on croit qu’il suffit d’être original pour penser par soi- même. Or, on ne fait que diffuser des opinions et des préjugés. Apprendre à penser par soi- même, c’est donc apprendre à se connaitre, prendre conscience de ses préjugés et de ses opinions. Et donc savoir utiliser sa raison, sans seulement se fier aux apparences sensibles. Car souvent les opinions se forment car on juge des choses selon le plaisir ou l’apparence, en pensant que les choses sont en elles-mêmes comme elles nous apparaissent ; C’est à-dire en confondant la persuasion et la démonstration, qui est accord des jugements avec la chose même Or, celui qui utilise sa raison d’une façon libre et autonome, c’est celui qui professe ne rien savoir, c’est Socrate, car il est capable , dans la maïeutique de reconnaitre une pensée non seulement cohérente , mais légitime par le dialogue, en questionnant son interlocuteur, et en l’amenant à réfléchir pour trouver le vrai par la réfutation des réponses contradictoires, aussi bien dans le domaine des sciences , que de la pensée morale ou politique. Avec l’exemple du jeune garçon du Menon qui, sans rien savoir, parvient à doubler la surface du carré en acceptant d’être réfuté par Socrate en éliminant les réponses contradictoires. Car la raison possède le principe de contradiction, qui empêche qu’on confonde le vrai avec le probable, avec la croyance, qui permet de distinguer « un fruit réel d’une chimère ». Puisqu’une idée vraie est accord des propriétés avec la définition, pour les vérités de raison, ou bien accord de tous sur les faits, pour les vérités historiques ; Apprendre à penser, c’est aussi s’élever à l’idée qui est par soi et immuable, toujours identique à soi, à la différence des objets qui en participent. La pensée nous permet de saisir ce que les choses différentes ont en commun comme une belle statue, qui participent de l’harmonie, pour nous élever à une belle action, qui est belle non par son apparence , mais par son intention, à une figure mathématique qui est belle car ses propriétés sont posées par l’esprit, à l’idée de beauté , qui est parfaitement ce qu’elle doit être sans être autre chose. De même pour l’idée de justice qui participe du Bien. La pensée est dépassement du sensible par la dialectique qui mène à l’être de l’idée, au bien duquel toutes les idées participent 1 Penser par soi-même c’est être au fondement de ses pensées Cependant la pensée, c’est aussi l’acte d’un sujet, qui s’aperçoit de ses pensées, peut les analyser , et les corriger. En effet, même la connaissance requiert une pensée autonome si penser par soi-même, c’est fonder ses propos sur la présence à soi-même de la pensée, comme dans la méthode de Descartes, puisque la connaissance, c’est précisément le domaine des sciences, donc de la raison, de l’idée claire et distincte. En effet le sujet est présent à toutes ses pensées et doit les fonder en les démontrant à partir d’évidences, comme dans l’idée de Dieu, ou celle du triangle, puisque démonter peut signifier accorder les propriétés de l’objet avec sa définition et la première évidence est celle du cogito. Si la vraie démonstration est construction du concept dans l’intuition, cela signifie, que pour démontrer il faut appliquer les concepts aux conditions de possibilité de l’expérience, en les rendant possible dans le temps et l’espace. L’homme peut penser par lui -même car il s’aperçoit de ses actes et de ses et par là il est une personne, qui fait quelque chose et le sait. Par-là , il est libre, il sait comparer ce qu’il fait avec ce qu’il doit faire . 2 Le domaine de la pensée est le domaine du sens . les idées métaphysiques peuvent être pensées sans être démontrées. Or, le domaine de la pensée n’est pas tout à fait celui de la connaissance, non celui des sciences, mais plutôt le domaine du sens, de la signification et même de la direction de l’existence, toutes les questions, qui comme la métaphysique, dépassent l’expérience. Mais qui sont les conditions de son achèvement. Et ayant trait à la question de la liberté, puisque se demander si le monde est fini ou infini est une question dont la réponse est impossible. La nature soumise au déterminisme des lois est indéfinie, ni finie, ni infinie. On ne peut démontrer que le monde soit fini dans le temps, car une première cause supposerait une impulsion dans un temps vide, ce qui est impossible car un temps vide ne supporte aucun changement. De même, faire du monde un tout infini pose une contradiction car les parties du tout ne peut durer infiniment, si on veut expliquer la succession temporelle. L’antinomie repose sur un concept contradictoire car la nature n’est pas infinie, mais indéfinie, comme la suite des nombres, on peut toujours lui adjoindre une unité. Cependant, pour unifier l’expérience, on peut admettre une cause libre du monde, qui est à elle-même sa propre cause. Admettre une existence nécessaire par soi à la fondation du monde permet de le penser comme unité soumise à des lois et d’achever la connaissance de la nature ; Cependant, cette première cause par soi ne peut être connue, mais seulement pensée, dans le sens où elle est le concept d’une existence nécessaire ,extérieure aux membres de la série ; Cela permet aussi de penser l’idéal au sens moral comme un être parfait servant de modèle à la liberté e permettant d’être responsable.. 3La troisième antinomie, l’idée cosmologique comme pensée d’un sujet libre et responsable. L’idée cosmologique pose l’existence d’un être nécessaire comme condition de tout ce qui change. Mais si tout change comment prouver l’existence d’un être inconditionné ?La troisième antinomie de la raison pourtant tend à unifier l’expérience en posant l’hypothèse d’une cause par liberté qui initie une série de conséquences, et par là tend à unifier l’expérience or, on ne peut dans la nature expliquer une cause par liberté car elle ne serait pas elle-même causée par les lois de la nature ; elle serait par soi, en commençant par elle-même la succession des phénomènes et n’aurait pas de cause. Or, comment expliquer qu’une causse produise un enchainement de conséquences si elle est elle-même sans cause ; Car si elle commence une série, elle n’a pas toujours existé Kant va pourtant expliquer, que l’homme en tant que sujet de l’apperception peut s’apercevoir qu’il aurait pu agir autrement et par là être cause d’une série d’actes .il échappe au déterminisme naturel, s’il est capable d’envisager une action sans mobile sensible, c’est-à- dire qui ne soit pas conditionné e par un désir . Il ne se demande pas quel moyen il doit utiliser pour atteindre une fin, mais tout simplement se demande ce qui doit être, il se demander quelle fin l’action doit viser par la valeur qu’elle défend. Par-là, la liberté a pour cause un caractère, non pas sensible, mais intelligible. Néanmoins la liberté est la condition et en même temps la conséquence de la pratique, de la morale. Pour Kant, le fait d’être son législateur par la détermination par la loi morale de la volonté et non par un mobile est la preuve de la détermination de la raison. En dictant ce qui doit être l’esprit devient noumène, la théorie devient pratique. Sans liberté, l’homme ne peut penser par lui-même, être l’auteur de ses actes, donc des conditions sont nécessaires, qu’on puisse discuter et réfléchir pour former sa pensée, donc il faut requérir l’absence de censure. Mais il faut aussi l’exemple. La quatrième antinomie présentant l’idée d’une existence nécessaire comme cause de la série , qui n’en ferait pas partie , serait donc cause libre , ne peut être démontrée par l’expérience, car l’idée d’une substance , d’une cause par soi ne peut être appliquée à l’intuituion du temps qui réclame que la cause soit elle même déterminée par une autre qui comme et n’a pas toujours existée ; 4 Le domaine de la pensée est aussi le domaine des questions qui peuvent donner lieu à un débat sans pouvoir être prouvées, comme celui de la religion ou de la meilleure constitution. Kant va d’abord expliquer que la plupart des hommes étant mineurs, non selon la nature, mais intellectuellement ne peuvent s’éclairer eux-mêmes, justement car ils s’en remettent à des tuteurs et que ceux-ci maintiennent le peuple dans un état de tutelle ; Or, certains tuteurs vont donner l’exemple d’un usage libre de la raison et apprendre au peuple à penser par lui- même. A Dans la première partie du texte, il fait la différence entre la majorité et la minorité. La minorité est un état de dépendance qui est du à notre propre faute, car par peur de nous tromper, nous ne prenons aucun risque et nous nous en remettons à des tuteurs qui nous font 2 faire un usage uploads/Philosophie/ les-lumie-res-apprennent-a-penser-par-soi-me-me.pdf

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