La dissertation sur œuvre : Le Malade imaginaire, Molière Rappel de la méthodol

La dissertation sur œuvre : Le Malade imaginaire, Molière Rappel de la méthodologie (cf. cours sur mon site et Pronote) 1. Compréhension et délimitation du sujet ; définition des termes  reformulation de la problématique 2. Recherche des idées, des arguments et des exemples – mobilisation de ses connaissances sur l’œuvre et le parcours. 3. Organisation des idées  PLAN (thématique, analytique ou dialectique) en 2 (suffisant et conseillé), 3 ou 4 (exceptionnellement) parties 4. Introduction • Phrase générale, amorce, accroche • Position du sujet, citation s’il y a lieu avec le nom de son auteur Problématique • Annonce du plan 5. On pense déjà à la conclusion • Obligatoire : réponse synthétique à la problématique • Facultatif : élargissement (seulement s’il est pertinent) 6. Rédaction Sur la copie, relire paragraphe par paragraphe - Introduction - Développement - Conclusion * * * Sujet 1 : « Molière nous dit qu’il veut corriger les hommes et la critique s’évertue à justifier cette affirmation de circonstance. En vérité, il ne pense qu’à nous faire rire. » Dans quelle mesure cette réflexion de René Bray dans Molière, homme de théâtre (1992) s’applique-t-elle à votre lecture du Malade imaginaire ? 1. Compréhension et délimitation du sujet ; définition des termes  reformulation de la problématique « Molière nous dit qu’il veut corriger les hommes (= castigat mores ridendo) et la critique (+ la critique traditionnelle) s’évertue à justifier cette affirmation de circonstance. X En vérité (hyperbole), il ne pense qu’à (affirmation catégorique, dogmatique) nous faire rire. (rire gratuit, divertissement) ». Dans quelle mesure cette réflexion de René Bray dans Molière, homme de théâtre (1992) s’applique-t-elle à votre lecture du Malade imaginaire ?  Thèse de René Bray aussi catégorique que paradoxale, en opposition avec aussi bien avec Molière qui parle de son théâtre que de la critique traditionnelle. Reformulation de la problématique Première proposition (1°G7) : Le Malade imaginaire de Molière ne vise-t-il qu’à faire rire le spectateur ou vise-t-il à corriger ses mœurs ? 1 Autre proposition (1°G4) : en provoquant le rire dans Le Malade imaginaire, Molière veut-il corriger les hommes/ les mœurs ou cherche-t-il seulement à nous divertir, comme le suggère René Bray ? 2. Recherche des idées, des arguments et des exemples Cf. le travail en classe, dont tableau : Rire gratuit ? Corriger les hommes/mœurs ? Expression d’une philosophie ? 3. Organisation du PLAN I. La volonté uniquement divertissante ? (juste ébauchée car rédigée ensuite) A- Les procédés comiques et la farce B- La comédie ballet avec ses prologues et intermèdes, l’opéra de Cléante et Angélique C- Un dénouement qui ne corrige pas mais qui termine dans la folie et la fantaisie II. Le rire qui sert la satire : placere et docere – le rôle révélateur de la mise en abyme A- La satire des institutions 1. La médecine : Ex : Les noms pleins de dérision : Purgon, Diafoirus, Fleurant ; Ex : la bêtise de Thomas mise en lumière par son propre père, puis ses compliments… (II 5) 2. La justice et les affaires : Monsieur Bonefoy prêche l’illégalité à Béline 3. le mariage arrangé : l’un des 2 fils de l’intrigue, thématique privilégiée par Molière, combattu tout au long de la pièce B- Pour critiquer le caractère d’Argan, on se moque de lui, on lui joue la comédie. Ex : pour le guérir de l’hypocondrie on se moque d’Argan : Toinette déguisée en médecin de 90 ans et ses conseils prenant le contre-pied de celui des médecins puis l’évocation de l’amputation : le spectateur rit, Argan réfléchit un peu (III) C- Pour instruire Argan, on lui fait jouer la comédie Ex : pour mieux connaître les intentions de Béline et d’Angélique, il accepte de contrefaire le mort (III, 12)  révélation de l’hypocrisie et la cupidité de l’une, de la sincérité des sentiments filiaux de l’autre III. Sous le rire, une pensée et une philosophie personnelles (partie « dépassement » pour approfondir le sujet, mais vous pouviez vous en tenir aux 2 premières parties) A. Une réelle connaissance de la médecine chez Molière, visible dans la parodie Ex : le vocabulaire médical avéré, la connaissance de nouvelles découvertes comme la circulation du sang, critiques des pratiques sclérosées de la médecine à travers l’attachement religieux des médecins aux enseignements d’Hippocrate et de Galien B. une quasi philosophique « étude de la société et de la morale » (Littré). C. Hédonisme, épicurisme (lois de la nature), scepticisme, bon sens et sagesse, mise en pratique d’un juste milieu (cf. Béralde, pote-parole de Molière, parfait représentant de l’honnête homme : il pratique le juste milieu, élément indispensable de cet art de vivre ; il est celui qui sait se conduire en toute circonstance, fuyant les excès en tout genre qui avilissent la nature humaine. Parfait équilibre humain entre Eros et Thanatos, il ne renie pas 2 les plaisirs - il plaide pour sa nièce en faveur d’un mariage d’amour ; il propose un « divertissement » égyptien pour le plaisir de son frère - , mais ne nie pas non plus la mort, sans toutefois subordonner sa vie à la crainte de cette dernière, comme Argan.) 4. Introduction rédigée (Amorce) « Castigat ridendo mores ». Dans le premier placet qu’il adresse au Roi sur Tartuffe, Molière reprend à son compte la formule de Jean-Baptiste Santeul, en pleine querelle suscitée par la pièce. En réponse aux attaques de ses adversaires, il affirme n’avoir « point laissé d’équivoque » ; il a clairement dissocié le bien du mal en stigmatisant l’hypocrisie du personnage éponyme. (Présentation du sujet) Cependant, la fonction morale qu’il assigne à la comédie a posteriori ne rend nullement compte de sa dramaturgie selon René Bray qui déclare dans Molière, homme de théâtre (1992) : « Molière nous dit qu’il veut corriger les hommes et la critique s’évertue à justifier cette affirmation de circonstance. En vérité, il ne pense qu’à nous faire rire ». R. Bray récuse ainsi toute conception cathartique du rire qui ferait de la comédie un instrument au service d’un projet moral voire moraliste. (Problématiques 1 ou 2) (1) Le Malade imaginaire de Molière ne vise-t-il qu’à faire rire le spectateur ou vise-t-il à corriger ses mœurs ? (2) En provoquant le rire dans Le Malade imaginaire, Molière veut-il corriger les hommes/ les mœurs ou cherche-t-il seulement à nous divertir, comme le suggère René Bray ? (Annonce du plan) Nous analyserons d’abord les raisons qui peuvent faire penser que Molière n’a d’autre but que celui de divertir son public (I), pour voir ensuite si ce rire ne peut pas être dépassé et utilisé comme un moyen pour servir une critique (II), mieux, enfin, de suggérer une pensée, une philosophie qui conduirait le spectateur à chercher autre chose sous le rire qui deviendrait un moyen d’exprimer la réalité du monde et des hommes, et de révéler la pensée du poète (III). . 5. On pense déjà à la conclusion (Obligatoire : réponse synthétique à la problématique) Si le comique envahit ainsi l’œuvre de Molière sous des formes très variées, le rire qu’il suscite ne saurait pour autant toujours être considéré comme une fin en soi. En montrant que le comique ne mène pas systématiquement au rire, Molière est moraliste comme en son temps, parce qu’il est plus soucieux de constater les travers des ridicules que de les réprouver. Son dessein n’est pas de corriger mais de désarmer en alliant le plaire et l’instruire. Mais plus encore, contrairement à ce qu’affirme R. Bray. Molière utilise la comédie et le rire qu’elle suscite comme un moyen possible d’accéder à la connaissance. Molière se sert de son théâtre pour exposer sa pensée, nourrie de divers courants, mais cependant très personnelle. C’est ainsi que son théâtre, et en particulier sa dernière pièce, peuvent être perçus comme l’application de sa philosophie personnelle qui souligne avant tout la primauté d’une pensée autonome, libérée de tout dogmatisme, et capable d’une constante remise en question, un art de vivre… (Facultatif : élargissement, seulement s’il est pertinent) … qui consiste tout simplement à devenir soi, à « faire bien l’homme et dûment » selon un rapprochement opportun que P. Dandrey opère avec Montaigne. 6. Rédaction (I. entièrement rédigé) 3 Dans un premier temps, la comédie-ballet, Le Malade imaginaire, présente des caractéristiques qui soulignent la gratuité du rire et laisse penser à une absence de « moralisation par le rire ». Elle reprend ainsi nombre des spécificités de la farce. L’une consiste à mettre en scène la tromperie : la comédie du Malade imaginaire repose entièrement sur un personnage qui se trompe lui-même sur son état de santé et cherche à entraîner son entourage dans cette déformation de la réalité. Particulièrement farcesques, sa maladie imaginaire nichée dans l’univers du « bas » comme dirait Bakhtine et donc les constantes allusions scatologiques et obscènes Peu soucieuse de vraisemblance, elle ajoute à la tromperie des procédés comiques propres à la farce : langages contrefaits, quiproquos (Thomas Diafoirus fait son compliment à Angélique, la prenant pour Béline), poursuites (Argan pourchasse uploads/Philosophie/ mi-dissertation-tp-rire-corrige-homme.pdf

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