27 janvier 2015 PROJET DE RECHERCHE DE MAÎTRISE - - - - - - - - - - - - - - - -
27 janvier 2015 PROJET DE RECHERCHE DE MAÎTRISE - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Nom de l’étudiant(e) - - - - - - - - - - - - - - - - Matricule - - - - - - - - - - - - - - - Session d’admission N.B. : À remettre au local 414 du pavillon Félix-Antoine-Savard, avant la fin de la 2e session d’inscription Votre projet doit reprendre chacune des rubriques suivantes. Voir le modèle donné en annexe. 1. Domaine de recherche 2. Titre provisoire du mémoire 3. Problématique (les questions que le candidat ou la candidate se propose d’examiner et le contexte théorique dans lequel ces questions se posent) 4. Description du projet de recherche (indiquer les grandes lignes du développement de la recherche envisagée, quitte à le modifier ou le préciser ultérieurement) 5. Bibliographie (les principaux ouvrages à consulter, quitte à compléter la bibliographie par la suite) 6. Échéancier de votre travail Approbations .................................................................... Date : ......................................... Directeur de recherche .................................................................... Date : ......................................... Directeur des programmes des 2e et 3e cycles La Faculté publie régulièrement, à des fins d’information (rapport d’activités, site web de la Faculté), la liste des sujets de maîtrise et de doctorat, le nom des candidats et des directeurs de recherche. Par la présente, j’accepte / je refuse / que ces renseignements soient diffusés. .................................................................... Date : ......................................... Signature – étudiant(e) PROJET DE MÉMOIRE DE MAÎTRISE (exemple) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Nom de l’étudiant(e) - - - - - - - - - - - - - - - Matricule - - - - - - - - - - - - - - - Session d’admission 1. Domaine de recherche PHILOSOPHIE DU LANGAGE 2. Titre provisoire du mémoire STATUT SÉMANTIQUE DE LA MÉTAPHORE : LES EXPRESSIONS MÉTAPHORIQUES SONT-ELLES DES ÉNONCÉS DE SIMILARITÉ ? 3. Problématique Dans Roméo et Juliette, Roméo dit « Juliette est le soleil. » Cet énoncé peut signifier à la fois que Juliette est présente dès le réveil de Roméo, qu’elle est sa force vitale, qu’elle est éblouissante, etc. Malgré qu’il soit possible de l’interpréter de diverses manières, il est peu probable que quelqu’un croie que Roméo signifie que Juliette est un astre situé à environ 150 millions de kilomètres de la Terre. Selon plusieurs philosophes, si nous arrivons à comprendre que nous avons affaire à un énoncé figuré, c’est parce que l’interprétation littérale aboutit à une affirmation ridicule. De plus, si nous arrivons à interpréter ce que Roméo a voulu dire, c’est parce que nous comparons les propriétés que possède le soleil et celles que possède Juliette, soit qu’ils sont tous les deux éblouissants, annoncent la levée du jour, symbolisent la vie, etc. Cette intuition a poussé Aristote à formuler, dans la Rhétorique et la Poétique, une théorie qu’on nomme aujourd’hui « théorie comparative de la métaphore », selon laquelle la métaphore est une comparaison elliptique littérale, c’est-à-dire une comparaison où la conjonction comparative (semblable à, comme) est absente. Ainsi, la différence entre les deux figures n’étant que syntaxique, et non sémantique, nous pouvons en conclure qu’Aristote les identifie : la signification de « Juliette est le soleil » est littéralement identique à la signification de « Juliette est comme le soleil ». Bien que la théorie comparative de la métaphore semble intuitive, elle a été sujette à de fortes et nombreuses critiques depuis les soixante dernières années. Si l’on identifie effectivement la comparaison et la métaphore, il est logique d’affirmer qu’elles ont les mêmes conditions de vérité. John Searle, Max Black et Donald Davidson ont consacré plusieurs articles et ouvrages à invalider cette thèse, faisant de la théorie comparative de la métaphore une théorie difficile à assumer. Ces critiques sont-elles valides ? Ce sera l’objet de mon mémoire. En 1988, Robert Fogelin publie Figurative Speaking, un ouvrage visant à remettre en question les critiques dont la théorie comparative a fait l’objet et à proposer une théorie comparative revisitée. Je me propose donc de faire l’analyse critique de ces attaques à partir de l’ouvrage de Fogelin et de la littérature secondaire. 2 4. Description du projet de recherche Cette recherche se veut une analyse approfondie des critiques qui ont été faites à l’égard de la théorie comparative de la métaphore par Black, Searle et Davidson afin de vérifier leur validité. Ainsi, elle ne se veut pas une défense explicite de la théorie comparative de la métaphore, une réhabilitation, ni même une remise en question de la lecture d’Aristote qu’ont fait les contemporains, mais bien une analyse critique des attaques qu’elle a subies. Il est nécessaire, selon moi, avant de défendre, légitimer ou réhabiliter une telle théorie, d’invalider les critiques qui lui ont été faites. Je considère effectivement que malgré les fortes accusations qu’elle a reçues de la part de ces trois philosophes, aucun d’entre eux n’arrive à justifier que nous devons la rejeter. La première étape de mon mémoire débutera par la définition et l’explication de ce qu’est la théorie comparative de la métaphore. Pour ce faire, je me réfèrerai entre autres à la Poétique et à la Rhétorique d’Aristote, mais également à la manière dont Black, Searle, Davidson et les défenseurs contemporains de la théorie comparative (Fogelin et Paul Henle) la conçoivent. C’est à partir de la critique de Black, dans les années cinquante, que s’amorce la série d’attaques contre la théorie d’Aristote, ces dernières étant la plupart du temps, une réaction à celle de Black. C’est la raison pour laquelle j’examinerai d’abord son attaque contre la théorie comparative de la métaphore que nous retrouvons dans l’ouvrage Models and Metaphors : Studies in Language and Philosophy et les articles « Metaphor », et « More about Metaphor ». Pour Black, la théorie comparative de la métaphore « is a special case of a “substitution view” » (Fogelin, 1988), en ce sens qu’une métaphore doit toujours pouvoir être remplacée par une comparaison littérale. Selon lui, cependant, on ne peut pas toujours trouver un équivalent littéral qui corresponde à la signification métaphorique, ce qui implique que nous devons rejeter la théorie comparative de la métaphore. Pour la remplacer, il propose une théorie dite « interactionniste », disant qu’une métaphore implique plutôt une interaction entre les significations. Cependant, il s’avère que sa théorie comporte un problème important : elle est elle-même basée sur un énoncé figuratif (interaction des significations). Je ferai valoir que Black n’a pas su fournir une base claire à sa théorie, et qu’ainsi, il n’offre pas une théorie venant se substituer efficacement à la théorie comparative. La deuxième étape de mon mémoire sera consacrée à l’exposition de la critique que fait Searle de la théorie comparative de la métaphore dans Sens et expression. En général, pour Searle, dire que la métaphore repose sur une ressemblance entre les objets mis en relation, c’est dire que la comparaison fait partie des conditions de vérité de l’assertion métaphorique, alors que ce n’est souvent pas le cas. Je présenterai précisément quatre arguments développés par Searle. Le premier tend à démontrer qu’il n’est pas nécessaire qu’il y ait deux objets de comparaison pour créer une métaphore, car la plupart du temps, l’énoncé ne porte que sur un objet. Le deuxième admet qu’il n’est pas nécessaire que les deux objets mis en relation dans la métaphore se ressemblent. Le troisième argument vise à montrer qu’une comparaison est toujours non littérale, et que si nous affirmons au contraire qu’elle est figurée, nous tombons dans un cercle vicieux. Enfin, Searle remet fortement en doute que cette théorie puisse avoir un quelconque pouvoir explicatif. 3 Je considère toutefois que certains aspects de la critique de Searle sont insatisfaisants. Ainsi, il semble confondre l’énoncé métaphorique et l’énoncé idiomatique, qu’on nomme communément « métaphore morte ». De plus, il propose une définition de la similarité qui ne prend en considération que la ressemblance brute entre les objets. Mon examen des critiques de Searle aura donc pour but de montrer qu’il ne donne pas d’arguments assez solides qui justifieraient le rejet de la théorie comparative de la métaphore. La troisième étape de mon mémoire visera à présenter la critique de Davidson contre la théorie comparative de la métaphore développée dans son article « What Metaphors Mean ». Il se base entre autres sur le fait que la comparaison et la métaphore ne possèdent pas les mêmes conditions de vérité. Effectivement, pour Davidson, la métaphore est pratiquement toujours fausse, alors que la comparaison est toujours vraie. À proprement parler, la signification métaphorique n’existe pas car l’énoncé ne peut se comprendre qu’en son sens littéral : Juliette n’est pas un astre situé à 150 millions de kilomètres de la Terre. D’un autre côté, n’importe quel objet peut être mis en relation de similarité avec n’importe quel autre objet, faisant des énoncés comparatifs des énoncés toujours vrais. Il est donc, dans ce cas, incohérent de les uploads/Philosophie/ modele-projet-memoire-et-formulaire.pdf
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- Publié le Oct 27, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
- Langue French
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