TEXTE 8/10 CENTRE TCHAN DE LIMOGES – NOUVEL ENSEIGNEMENT TCHAN - année 1985 1/2

TEXTE 8/10 CENTRE TCHAN DE LIMOGES – NOUVEL ENSEIGNEMENT TCHAN - année 1985 1/24 L E N O U V E L E N S E I G N E M E N T T C H A N N° 8 TEXTE 8/10 CENTRE TCHAN DE LIMOGES – NOUVEL ENSEIGNEMENT TCHAN - année 1985 2/24 Nous vous prions de bien noter ceci : - si vous nous écrivez indépendamment de l'envoi de questionnaire, n'attendez pas de réponse immédiate SAUF si votre lettre se rapporte aux exercices de VOIE DIRECTE en cours. Et, normalement, il n'y a aucune raison pour que vous ayez besoin de précisions à propos d’exercices présentés de façon à pouvoir être compris de tous. En exécutant ces exercices TELS QU'ILS SONT DÉCRITS, vous êtes certain(e) de ne pas commettre d'erreur. Si un détail vous semble omis, c'est qu'il est sans importance pour la bonne exécution de l'exercice. - il ne sera répondu aux lettres demandant une modification d'une "action psychique" en cours qu'avec le texte suivant. Nous vous prions de bien vouloir nous excuser de devoir agir ainsi, mais nous recevons tant de lettres à ce propos qu'une réponse immédiate exigerait une embauche de personnel bien au-delà des possibilités du centre. - d'une façon générale, il serait souhaitable que vous ne demandiez pas trop souvent au groupe Feng Shui Hé Mu de changer la direction de ses travaux - du moins EN DEHORS de l'envoi de questionnaire et de l'établissement d'un nouveau programme : rien n'est plus susceptible d'échec qu'une "action psychique" à laquelle on fait, brusquement, prendre une autre direction... - le nouvel Enseignement Tchan est uniquement diffusé par correspondance… Ne jamais ‘‘ faire travailler en direct " qui que ce soit est un engagement pris par nos instructeurs au moment où ils acceptèrent d'assumer la diffusion de cet ensei- gnement. Par conséquent, et bien qu'avec regret, ils ne peuvent recevoir personnellement aucun correspondant. C'est, du reste, pour cette raison que nous indiquons, pour toute adresse, celle de notre "trésorier et secrétaire" au nom duquel doivent être libellés chèques et mandats... Merci de votre attention… TCHAN TEXTE 8/10 CENTRE TCHAN DE LIMOGES – NOUVEL ENSEIGNEMENT TCHAN - année 1985 3/24 VIII DE LA MEDITATION Le Tchan étant, non pas une école de méditation mais bien L'ECOLE de méditation par excellence, sans doute avez-vous été surpris en ne rencontrant, dans nos textes précédents, aucune technique relevant de la méditation classique. Nous allons y venir, car il est maintenant temps. Mais auparavant, il faut bien comprendre ce que signifie le mot "méditation". De plus, l'ego de l'humain non encore libéré étant, en fait, sa propre pensée (au sens large du terme), il est important d'examiner sous quels aspects différents se manifeste cette pensée. (Pensée spéculative, "yang" - bien entendu...) En gros, une pensée particulière peut être volontaire (du moins dans une certaine mesure) ou involontaire. Il va de soi, naturellement, que ces deux catégories n'ont rien de rigide et qu'il y a, très souvent, interférence. Exemple: un homme décide de réfléchir à un problème quelconque. Cette pensée n'est pas entièrement volontaire, bien entendu, car elle lui est imposée par la situation du moment. Mais, par commodité, nous la tiendrons pour volontaire. Cet homme se consacre durant un moment à l'étude de ce problème qui l'intéresse, puis la pensée dérive et se dirige vers un autre objet qu'il n'était pas question, au départ, d'évoquer. Nous avons donc là une pensée volontaire, tout d'abord, involontaire par la suite. Toujours par commodité, nous ne tiendrons pas compte de ces fluctuations et établirons deux catégories: pensée volontaire et pensée involontaire. Une pensée volontaire peut se fixer sur un seul objet, concret ou abstrait, ne concevoir que cet objet unique, ne tenir aucun compte du reste du monde. Lorsqu'il en est ainsi, une faible partie du cerveau travaille seule, mais intensément, toutes les autres zones cérébrales étant en sommeil. On nomme ce mode de pensée: concentration mentale. TEXTE 8/10 CENTRE TCHAN DE LIMOGES – NOUVEL ENSEIGNEMENT TCHAN - année 1985 4/24 Une pensée volontaire peut être dirigée vers un objectif plus vaste, plus important qu'un objet unique. Elle peut, par exemple, s'employer à la prise de conscience de l'examen visuel d'un lieu ou de l'audition d'un discours. En ce cas, le volume cérébral en activité est plus important et l'effort, mieux réparti, est moins intensément "subi". On appelle cela: attention volontaire. Le troisième et dernier mode de pensée volontaire consiste en l'évocation d'un thème général, central, autour duquel se meuvent les pensées. L'effort requis est minime, la fatigue à peu près nulle parce que, l'ensemble des zones cérébrales étant sollicité, le travail de chaque zone est infime. C'est là ce que l'on doit nommer "méditation". Comme on le voit, et contrairement à une opinion très répandue, si la méditation peut avoir, pour point de départ, un état de concentration mentale, elle se situe, en ce qui concerne le volume cérébral mis en activité, exactement à l'opposé... Pour vous permettre de bien comprendre la différence entre ces trois modes de pensée volontaire, nous allons vous donner un exemple. Concentration, attention volontaire et méditation ayant pour sujet... La Lune. Mon regard est fixé sur l'astre sur lequel j'ai décidé d'exercer mes facultés de concentration mentale. Je fais taire toute pensée et ne suis plus qu'un simple regard. Je perçois des ombres, des vallonnements, une couleur. Il y a un cercle jaune et, littéralement, ma pensée EST dans ce cercle. Je n'entends rien et ne vois rien d'autre. Durant quelques instants, ma pensée EST l'astre... La pensée humaine ne peut se maintenir longtemps sans fatigue braquée sur un objet unique. Je suis toujours soucieux de maintenir ma pensée dans la même direction, mais la fixation de l'objet a déterminé en moi une certaine lassitude. Ma vigilance, tout en conservant son caractère volontaire, se détend quelque peu, cependant que l'éventail de ma perception s'élargit. Je commence à prendre conscience du fait que l'atmosphère terrestre crée un halo autour de la Lune. Des nuages flottant m'apparaissent qui, bientôt, cacheront le satellite. J'aperçois, un peu plus loin, dans le ciel, un étoile. Ma pensée ne se disperse pas, ne se laisse pas distraire. Elle est toujours vigilante mais elle ne se concentre plus sur un objet unique: c'est la phase d'attention volontaire. Enfin, toujours conscient du fait que la Lune doit être l'objet de ma pensée, je ne perds pas l'astre de vue mais ne le fixe plus vraiment: la pensée flotte autour du concept "Lune": la Lune, chère aux poètes, la Lune, sur laquelle les hommes mirent pour la première fois le pied en 69 - la Lune en direction de laquelle aboient les chiens... Les chiens qui aboient tandis que la caravane passe... Stop! Jusque là, je méditais, mais la pensée bifurque, devient involontaire, se tourne vers un autre objet, suggéré par l'intervention automatique d'un proverbe. Pensons de nouveau à la Lune... Parallèlement à ces trois modes de pensée volontaire, existent trois modes de pensée involontaire. passons-les en revue en ordre inversé: il y a tout d'abord la rêverie... TEXTE 8/10 CENTRE TCHAN DE LIMOGES – NOUVEL ENSEIGNEMENT TCHAN - année 1985 5/24 Sur le plan nerveux, méditation et rêverie sont apparentées: dans les deux cas le champ de la pensée est large et l'effort mental fourni est insignifiant. La méditation est, en somme, une rêverie dirigée, volontaire, donc lucide, et la rêverie une méditation involontaire, chaotique. Tout à l'heure, lorsque je méditais sur l'objet "Lune" j'ai failli tomber dans la rêverie puisque la pensée s'éloignait du sujet volontairement choisi. Le rapport entre la méditation et l'attention volontaire, se retrouve entre la rêverie et l'attention involontaire. Si, à un moment quelconque, quelqu'un vous appelle, vous vous retournez dans sa direction et devenez attentif (d'une attention automatique, non voulue). Ce qui sera alors observé, enregistré par vous, pourra, éventuellement, servir de point de départ à une rêverie. (Naturellement, ces mêmes observations pourront donner lieu à une méditation - de même qu'une attention volontairement dirigée peut dégénérer en rêverie comme nous l'avons vu tout à l'heure. Mais, en gros, en très gros, il s'agit là de cas particuliers). Tout au bas de l'échelle, si l'on peut dire, se trouve le troisième mode de pensée involontaire qui est aussi le pire des modes de pensée humain: l'obsession, dite aussi idée fixe. Dans la rêverie comme dans la méditation, une grande partie du cerveau fonctionne, sans fatigue réelle. Dans l'attention, volontaire ou non, une partie moins importante mais encore considérable du même organe est en action. D'où, à la longue, une certaine lassitude, mais non excessive. Dans la concentration et dans l'obsession, une faible partie du cerveau travaille. Le travail étant intense, la fatigue l'est aussi. Mais alors que la concentration peut être interrompue à volonté, l'obsession, l'idée fixe, est totalement involontaire. Qui en est victime est, momentanément, victime d'aliénation. De notre point de vue, le fait obsessionnel est de grand intérêt. Toute personne qui a vraiment été obsédée et qui se souvient suffisamment de son état mental en cette occasion uploads/Philosophie/ net-t8.pdf

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