Note : psychologie du langage Spinelli Chapitre 1 : généralités sur le langage
Note : psychologie du langage Spinelli Chapitre 1 : généralités sur le langage humain Phonème : plus petits éléments constitutifs de la parole permettant d’établir une distinction sémantique entre les mots d’une langue donnée. (ex : /p/ ; /b/) Paires minimales : mots ne se distinguant que par la modification d’un seul phonème. Les phonèmes se décomposent en trait. Traits => phonèmes => mots En français, les traits caractéristiques des consones sont : - Le voisement : vibration des cordes vocales. - Le mode d’articulation : occlusif, nasal, fricatif, glissant, liquide. - La place d’articulation : labiale, dentale, vélo-palatale. Les traits caractéristiques des voyelles sont : - La nasalité - Le degré d’ouverture du conduit vocal - La position de la constriction principale du conduit vocal - La protrusion des lèvres. Combinatoire : une syllabe se décompose en une attaque (consones) et d’une rime. La rime est composée d’un noyau (voyelle) et d’une coda (consones). Selon Ferdinand de Saussure, le mot est une entité psychique à deux faces formée par la réunion d’un signifié (concept, contenu sémantique) et d’un signifiant (image acoustique ou graphique). Le lien entre signifiant et signifié est arbitraire, pour preuve, il existe plusieurs langues. Syntaxe : règles de combinaison des mots pour en faire des phrases. Chomsky parle de grammaire générative : à partir d’un nombre fini de mot combinés et permutés à l’aide de règles ont peut créer un nombre illimité de phrases syntaxiquement correcte. Une phrase se décompose en un syntagme nominal suivit d’un syntagme verbal. Un syntagme nominal est composé d’un déterminant, (d’un adjectif), d’un nom (et d’un syntagme prépositionnel). Un syntagme verbal est composé d’un verbe suivi d’un syntagme nominal. Caractéristiques de ces règles : Productives : permettent de construire des nouvelles phrases jamais entendues. Symbolique et abstraite Combinatoire : on peut faire une infinité de phrases. Récursives : une phrase peut contenir une plus petite phrase. Le langage humain repose sur deux systèmes importants : - Le lexique mental : somme des connaissances à propos des mots d’une langue. - La grammaire mentale : règles de combinaison des mots. La morphologie est l’ensemble des règles permettant de construire des nouveaux mots. On distingue : La morphologie flexionnelle : pluriel, genre, terminaisons verbale,… La morphologie dérivationnelle : construire de nouveaux mots à partir de mots ancien en ajoutant des affixes. Le plus petit élément d’un mot (élément insécable) est appelé racine du mot. On lui ajoute des affixes (morphèmes) qui sont soient des préfixes ou des suffixes. Grâce à ces règles, il n’y a pas besoin de stocker tous les mots en mémoire, seul les racines suffisent, à l’exception des irréguliers (ex : cheval/chevaux). On peut caractériser un mot par les traits sémantiques qui le composent. Deux mots qui possèdent un grand nombre de traits sémantiques commun deviennent des synonymes. Au contraire, deux mots se prononçant de la même façon mais ne partageant pas de traits sémantiques sont appelés des homonymes. Pour comprendre le sens d’un mot il faut analyser ses propriétés formelles (orthographiques, visuelles, auditives) puis les mettre en correspondance avec sa signification stockée en mémoire. Listème : mot ou ensemble de mot qui ne peut être produit par des règles morphologiques et doit donc être mémorisé (racine, expression). Treisman : dictionnaire, lexique mental Système constitué de représentations lexicales locales, les éléments d’un tel système représentant la somme des connaissances qu’un auditeur/lecteur a intériorisé à propos des mots de sa langue. Connaitre un mot = connaitre la relation entre une forme et une signification. Selon Miller, le lexique mental s’organise sous la forme d’une matrice lexicale faisant correspondre des formes (écrites ou parlées) avec des significations. Selon la conception de Fodor, le langage parlé et le langage écrit seraient chacun des modules. Dans une conception modulaire, le système cognitif se décompose en un ensemble de sous-systèmes distincts. Chaque module est responsable du traitement d’un type particulier de l’information. Un système modulaire est : - Cloisonné informationnellement : le système utilise uniquement ses propres informations. - Spécifique à un domaine : ne répond qu’à une seule classe restreinte de stimuli - Inné - Rapide - Câblé - Autonome - Non assemblé Selon Coltheart, chaque module peut se décomposer en sous-module. Chapitre 2 : le langage parlé Un son de langage dépend de trois grandeurs physiques à propos de la vibration : La fréquence : aigu/grave Le temps L’amplitude : intensité On analyse un son grâce à un spectrogramme. - L’axe vertical représente la fréquence - L’axe horizontal représente le temps - La concentration de l’encre représente l’intensité Voyelles Bandes horizontales noires qui correspondent à une concentration d’énergie à différentes fréquences. Ce sont les formants (= pics d’intensité à certaines fréquences). On peut caractériser les voyelles par leurs deux ou trois premiers formants. Phonème : plus petite unité de son porteuse de sens. Classification des voyelles - Ouverte / fermée - Antérieure / postérieure - Haute / basse Classification des consones - Place (ou lieu) d’articulation - Mode d’articulation - Voisement (ou sonorité) Elision : effacement ou non-réalisation d’un phonème. L’élision retarde la reconnaissance des mots. Assimilation : transfert d’une caractéristique ou trait phonétique d’un son sur un son immédiatement voisin. Il y a un rôle fondamental du contexte lors du traitement de l’assimilation selon Coenen, cela est remis en question par Gow. Liaison : réaliser une consone finale lorsque le mot suivant commence par une voyelle. La présence d’une liaison n’augmente pas le temps mis pour reconnaitre le mot, l’ambigüité est levée grâce au contexte lexicale (connaissance du mot) et aux indices acoustiques (les consonnes de liaisons sont plus brèves que les consones initiales). Le langage se présente comme un flux continu, il n’y a pas de segmentation évidente des mots. Elle est tout de même possible grâce à : - Des indices acoustiques - Des indices métriques - Des indices phonotactiques (possibilité ou impossibilité de produire des séquences de phonèmes). uploads/Philosophie/ note-psychologie-du-langage-spinelli.pdf
Documents similaires










-
30
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jui 13, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
- Langue French
- Taille du fichier 0.3751MB