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Dissertation 1 Par Fanny Petitjean Travail présenté à Monsieur Frédéric Mercure

Dissertation 1 Par Fanny Petitjean Travail présenté à Monsieur Frédéric Mercure Philosophie et rationalités Cégep de Saint-Laurent - Le 22 octobre 2010 La liberté existe-t-elle vraiment ou est-elle une illusion? Nous prenons la liberté comme acquise. Dans notre société, nous voulons avoir le droit de s’exprimer et d’agir comme bon nous semble. Devant cette réalité, nous pouvons nous demander si la liberté existe vraiment ou si elle n’est qu’une illusion créée par l’homme? Le concept de liberté n’a jamais été facile à définir car il est vaste et possède des ramifications diverses. Si Larousse définit la liberté comme l’état d’une personne non soumise à la servitude ou également à la possibilité de « se mouvoir sans gêne ni entrave physique», nous pouvons de notre côté ajouter que la liberté c’est aussi l’attitude de la non domination par la peur ou les préjugés, autrement dit, ne pas avoir de barrière ou de contrainte. Larousse définit aussi l’illusion comme « l’interprétation erronée d’une donnée sensorielle» et en second lieu, comme une erreur de l’esprit, c’est à dire une croyance fausse. Pour ma part, j’ajouterais qu’une illusion est une chimère, soit un projet illusoire, irréalisable. Bien que la liberté soit une notion abstraite, l’homme ne peut jamais y parvenir complètement car il vit dans un système social qui est organisé. L’homme ne peut pas vivre seul dans une liberté totale, comme certains peuvent le croire. Dans ce texte, nous le démontrerons en expliquant que notre liberté est restreinte par des contraintes pour que nous puisions vivre en harmonie avec les gens autour de nous, peut importe notre importance dans la pyramide sociale, nous sommes toujours face à des contraintes. Par conséquent, la liberté n’est pas totale et même s’il vivait seul, il sera toujours face à une La liberté fait partie des plus grandes illusions qui soit. Puisque la liberté est de n’avoir aucune contrainte et de ne dépendre de rien, alors il serait impossible de vivre en société sans restreindre la liberté des autres. Prenons par exemple le constat suivant, s’il n’y avait pas de feux rouges, j’aurais la liberté de circuler sans entrave. Je reconnais que j’aurais pleine liberté de conduire ma voiture sans contrainte. Cependant, je suis consciente du danger que je pourrais poser aux autres utilisateurs de la route qui ne se sentiraient plus en sécurité. Autrement dit, la Société met un frein à mon indépendance de choisir, à mon libre arbitre. Nous avons donc vu que ma liberté s’arrête là ou commence celle des autres et par conséquent, des le départ, nous sommes face à une contrainte. Voyons un deuxième cas, serait-il possible alors de connaître la liberté si nous vivions tout seul? Si nous regardons le cas de Robinson Crusoë, il est libre, sur son île, de faire tout ce que bon lui semble. Il pouvait manger quand il voulait, dormir où il voulait et chasser quand il en avait envie. Tout ce qu’il devait faire était de survivre sur son île. Tout porterait à croire qu’il connaissait la véritable liberté, mais il y avait encore un petit détail qui l’empêchait d’être totalement libre et c’est le fait qu’il était prisonnier de son île. Il était limité à vivre sur son île déserte, incapable de retourner là d’où il venait. Par conséquent, sa liberté était restreinte. Chaque homme réagit selon son expérience, son éducation et ses croyances à tout ce qui lui arrive. Comme chaque homme est différent dans l’expression de sa psychologie, aucune coordination n’est possible entre eux. De plus, l’homme ne comprend le monde qu’émotivement et perd souvent l’idée première de ses actions. Il doit être motivé, sinon il décroche. Si on regarde un paysan, esclave d’un tyran qui, un jour, réussit à se libérer et devient roi, dans sa nouvelle position, ce roi devient esclave de ses nouvelles responsabilités et des angoisses de sa position. Libéré du tyran, le paysan devrait désormais se libérer du travail, de l’ennui, du malheur, des peurs, des sécheresses, des inondations, des tremblements de terre, des hivers, des maladies, de la colère, de la jalousie, de la mort... Où est-elle cette liberté dans tout ça? Peut-être l’homme devrait-il apprendre à se libérer de la liberté pour devenir libre. On vient donc de constater, à partir de ces deux exemples que la notion de liberté ressemble de plus en plus à une illusion, mais si elle est propre à l’Homme qui ne peut tolérer la servitude, j’aimerais bien demander, aujourd’hui, 13 octobre 2010, aux mineurs rescapés dans la mine chilienne, si leur manque de liberté, à 700 mètres sous terre, leur apparaitra plus dramatique que le harcèlement de leur vie privée, qu’ils vont subir de la part de la presse mondiale, maintenant que leur ‘’liberté’’ leur a été restituée? uploads/Philosophie/ philo-di.pdf