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DOCUMENT CONFECTIONNE PAR MONSIEUR NDOUR TEL. 77-621-80-97 DOCUMENT CONFECTIONNE PAR MONSIEUR NDOUR TEL. 77-621-80-97 VERSION ORIGINALE AMELIOREE Nous tenons à préciser que ce travail n’est qu’une esquisse des repères possibles pour acquérir des connaissances et dérouler une argumentation en dissertation philosophique. Les choix opérés peuvent être arbitraires, comme tout choix d’ailleurs, mais l’essentiel c’est que les mains expertes qui s’en saisiront mettent en branle leur effort d’orientation afin de l’exploiter au mieux, pour le seul bénéfice des apprenants. Loin de réclamer une certaine exhaustivité, il va sans nul doute aussi leur fournir des connaissances philosophiques non négligeables, renforçant la qualité de leur apprentissage, leur procurer des données diverses, variées pouvant leur permettre de pallier à leur déficit de lecture. L’objectif ultime visé de ce document est la mobilisation des ressources didactiques. Mais il ne prend pas en compte toutes les appréhensions méthodologiques, du fait que leurs différents professeurs sont tenus de les mettre en œuvre dans le cadre de leur enseignement apprentissage. ……………………………………………………………………………………………………… SUJET DE DISSERTATION N°10 Opposer science et philosophie, est-ce légitime ? INTRODUCTION De nos jours l’homme est entrain d’étudier un bon nombre de disciplines. Parmi celles-ci nous avons la philosophie et la science. La philosophie possède de nombreux points communs avec d'autres activités humaines qui proposent, comme elle, des réflexions ou des conceptions générales touchant notre existence et nos actions. Elle a un certain rapport à la connaissance, et elle est même comprise en premier lieu comme le savoir même. Mais c'est le cas également pour la science devenue indépendante de la philosophie. C’est dans cette dynamique que notre sujet nous invite à analyser la question selon laquelle « Opposer science et philosophie, est-ce légitime ? ». Les principes de la science sont certes indépendants de ceux de la philosophie, mais si nous interrogeons l’histoire des sciences nous nous rendons compte que la philosophie était la Mère de toutes les sciences et Le système général des conceptions humaines. En ce sens est-il légitime d’opposer philosophie et science ? Qu’en est-il aujourd’hui de ce système général ? Sur quoi la nature du conflit se repose-t-elle entre la philosophie et la science ? Comment pouvons-nous juger la pertinence de la philosophie qui renouvelle sans cesse son objet ? Est-il possible de parler de complémentarité entre philosophie et science ? Pour mieux élucider cette problématique nous tenterons de répondre à ces questions. En quoi l’opposition entre la philosophie et la science pourrait-elle être légitime ? Est-il possible de parler de complémentarité entre philosophie et science ? DEVELOPPEMENT Philosophie et science sont nées au 6ème siècle avant Jésus Christ à partir d’une rupture avec les premières approches du réel. Insatisfaits des explications données par le mythe, la magie et la religion, les premiers penseurs vont expliquer le cosmos en faisant appel à la raison. En effet, on assiste, dès lors, à la naissance de la pensée rationnelle. De manière générale, le rapport est pensé en termes d’opposition, de conflits. D’abord, la science comme la philosophie compte toutes deux de rendre compte de l’intelligibilité des phénomènes naturels et culturels. Elles sont contre les évidences. Ce faisant ces deux activités de l’esprit humain se fondent sur le principe et l’usage de la raison. Pour mieux s’approprier du réel la philosophie et la science mettent en place des concepts. Elles s’appuient sur une méthode réflexive faisant appel à la cohérence et à la rigueur. Ces deux types de pensées se caractérisent par la recherche de la vérité. C’est pourquoi elles refusent le dogmatisme. Ensuite, la philosophie et la science ont des différences de méthodes, d’orientations et de préoccupations. La science est caractérisée par son objectivité alors que la philosophie est marquée par la subjectivité. Lorsque les philosophes posent la même question, ils y apportent des réponses différentes, subjectives. C’est parce que chaque philosophie exprime les sentiments de son auteur, ses convictions personnelles, ses croyances. Il y a une pluralité en philosophie alors que dans les sciences il y a une unité. La science est caractérisée par son exactitude parce qu’elle produit les instruments de vérification de ses théories. La procédure de la science est particulière : elle passe par l’observation, l’hypothèse, l’expérimentation, la vérification et l’élaboration d’une loi universelle. Donc la philosophie en ce qui la concerne se caractérise par l’accord de la pensée par la pensée, c'est-à-dire la raison. Mieux le critère de vérité demeure en dernière instance. Jean PIAGET dans son ouvrage intitulé Sagesse et illusion déclare : « La philosophie pose des problèmes grâce à sa méthode réflexive mais elle ne les résout pas parce que la réflexion ne comporte pas en elle des instruments de vérification. Les sciences de par leurs méthode d’expérimentation et de déduction règlent certains problèmes mais en soulèvent sans cesse de nouveaux ». En philosophie la réponse à la question posée est une position et non une solution. L’interrogation philosophique est toujours ouverte. La science tout en réalisant des prouesses dans tous les domaines de la vie n’a pas une maitrise parfaite des méfaits de ses résultats (sanitaire et industriels). Enfin, la philosophie et la science ne s’opposent pas radicalement. Elles sont, à bien des égards, complémentaires. La DOCUMENT CONFECTIONNE PAR MONSIEUR NDOUR TEL. 77-621-80-97 philosophie en tant qu’interrogation continuelle sur l’expérience humaine ne saurait faire abstraction de la science Car la philosophie réfléchit sur les principes, les méthodes et les conclusions des sciences. La pensée philosophique a toujours été le thème de la réflexion philosophique qui trouve sa nourriture dans l’histoire des sciences. Par conséquent, la philosophie ne peut pas se déployer sans pour autant tenir compte des résultats des sciences. C’est sous ce rapport que Gaston BACHELARD affirme « La science crée en effet de la philosophie. Le philosophe doit infléchir son langage pour traduire sa pensée contemporaine dans la mobilité ». HEGEL s’inscrit dans la même dynamique car il conçoit que la philosophie accuse un retard nécessaire à la science. Mieux la philosophie ne voit le jour que lorsque la science achève son œuvre. La science ne peut non plus mettre entre parenthèse la philosophie. La science est incapable de répondre à toutes les questions que l’homme se pose. Seule la philosophie est en mesure de répondre aux questions purement métaphysiques. Cependant, il nous semble important de souligner que la réflexion philosophique ne peut en aucun cas parvenir à des certitudes qui dépassent celle de la science. Pierre FOUGEYROLLAS écartait toute compétition entre la science et la philosophie en affirmant : « Toute compétition entre la science et la philosophie serait ruineuse pour celle-ci ». Par ailleurs, même si la science est une connaissance exacte, elle a cependant des limites internes et des limites externes. Les limites externes concernent toutes les questions qui sont hors de son domaine d’investigation, ce sont les questions métaphysiques. Ces préoccupations sont prises en compte par la philosophie. Les limites internes se rapportent à la connaissance scientifique qui n’est pas figée. Elle progresse, ce qui explique le progrès scientifique. Après avoir développé les arguments qui confirment la thèse selon laquelle la philosophie doit aller contre le sens commun, nous avons pu constater les limites et les insuffisances de notre sujet, que nous chercherons à compléter et à clarifier à travers d’autres considérations philosophiques. En effet, définie comme amour de la sagesse, la philosophie a toujours nourri l’ambition de conquérir la totalité du savoir en s’intéressant à tout ce que l’homme pouvait connaître. Ainsi l’histoire de la philosophie a longtemps été confondue avec celle de la science. La philosophie était considérée comme la mère des sciences c’est à dire le savoir qui englobait les autres savoirs et qui avait la prétention de dire la vérité des autres savoirs. DESCARTES écrit « Toute la philosophie est comme un arbre dont les racines sont la métaphysique, le tronc la physique et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres qui se réduisent à trois principales à savoir la médecine, la mécanique et la morale ». Force est de constater que nous sommes aujourd’hui très loin de l’époque où la science était un démembrement de la philosophie. Ayant clarifiées leur principe, délimitées leur objet et définies leur méthode, les sciences vont se constituer en disciplines autonomes sans l’intervention de la philosophie. Cette émancipation intervenue à partir du XVIIe sera possible grâce aux maths. En effet la science va se détacher de la philo en s’inspirant de la méthode math, de sa précision de son raisonnement formel, de sa vérification et de son calcul. Cette autonomie de la science semble décréter aussi la fin de la philosophie. Constatant la situation délicate dans laquelle se trouve la philosophie, Cheikh Anta DIOP écrit : « Aujourd’hui la philosophie traverse une période tés difficile qu’on soit bien obligé d’appelé une crise. Certains penseurs n’hésitent même pas à parler de la mort ou de la fin de la philosophie. Le malaise vient du fait que la source principale de philosophie semble tarie. La production philosophique baisse en quantité et surtout en qualité ». La science grâce à ses progrès a conquis la quasi-totalité du uploads/Philosophie/ philo-et-science-pdf.pdf
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- Publié le Apv 28, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
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