Israël – Hezbollah : la fin des illusions stratégiques ? Réflexions stratégique
Israël – Hezbollah : la fin des illusions stratégiques ? Réflexions stratégiques. De la complexité à la capacité de créativité Europe de la défense et renseignement. « Obstacles et perspectives » L’emploi des hélicoptères dans les armées Actes des Ateliers du CESA n° 15 Octobre 2007 www.cesa.air.defense.gouv.fr La tribune de réflexion de l’air et de l’espace Penser les Ailes françaises 1 ÉDITO Éditorial du général Guillaume Gelée directeur du Centre d’études stratégiques aérospatiales La période actuelle est particulièrement propice à la pensée militaire. Cet éditorial me donne l’occa- sion de vous livrer quelques idées. En premier lieu, la commission du Livre blanc, sous la présidence de monsieur Mallet, va reprendre une réflexion fondatrice pour la défense, en France et dans une perspective européenne. Elle sera la nouvelle référence pour nos missions, établie sur une pondération actualisée des enjeux de notre pays. C’est un truisme que d’évoquer les dangers du monde actuel, dont l’agitation surprend après le glacis d’une quarantaine d’années de guerre froide. Mais la prospective, qui permet d’éclairer les décisions qui nous attendent, est un art extrêmement délicat, qui représente sans doute l’aspect le plus difficile du mandat de cette commission. Sa composition pluridisciplinaire nous démontre déjà que la réponse aux nouveaux défis de sécurité ne se trouvera pas dans les seules forces armées, mais dans la synergie des moyens gouvernementaux, seule à même de proposer une stratégie face aux adversaires non étatiques que nos forces combattent aujourd’hui. Dans ce concert de compétences très diverses, il me semble nécessaire de rappeler que seules les forces armées peuvent infliger la « violence d’État » avec son corollaire principal, la prévention par la menace de violence. Bien que ses capacités puissent être utilisées dans d’autres domaines, la raison d’être des armées reste le combat, non la reconstruction ou la restauration des conditions économiques et sociales nécessaires à la résorption de la crise. Une véritable logique de répartition des rôles permettra à notre pays d’avoir les moyens de ses objectifs d’acteur de la paix. Simultanément, la revue des programmes dresse un bilan de la situation de cette fin de loi de program- mation 2003-2008. Posant une nouvelle fois des questions auxquelles il a été répondu chaque année à l’occasion des différents exercices budgétaires, il me semble probable que les réponses démontrent à nouveau la pertinence des réflexions de nos aînés, dans l’attente des nouvelles lignes directrices du Livre blanc. Le risque est alors de raboter encore les différentes lignes, selon une logique financière et non capacitaire, repoussant les problèmes vers la nouvelle loi de programmation militaire. Je souhaite qu’une nouvelle méthode plus conforme au « décret de 2005 », donnant un rôle fort au CEMA, se mani- feste pour dégager les marges de manœuvre afin, d’une part, d’atteindre les objectifs fixés et, d’autre part, de conserver la nécessaire adaptabilité pour faire face à l’évolution continue des menaces. Enfin, la révision générale des politiques publiques, décidée par le président de la République, nous offre l’opportunité de valoriser la démarche de transformation de l’armée de l’air, engagée par Air 2010. Les dirigeants de l’armée de l’air ont vu juste : nous devons revisiter nos certitudes sur le bien-fondé de notre organisation, et reconstituer nos convictions sur notre rôle principal. Nous devons tous nous focaliser sur la capacité de nos forces à faire face, au quotidien, aux défis que pose l’environnement stratégique, sur le territoire français comme en opérations extérieures. La transformation n’est pas une opération technologique. C’est l’état d’esprit qui nous pousse à nous interroger, chaque jour, sur ce que nous avons réalisé pour que la puissance aérospatiale soit à la hauteur des enjeux de la France et pour que nos unités de combat soient plus efficaces sur le terrain. Par ailleurs, vous trouverez dans ce numéro des articles de « Libre pensée » d’officiers de l’armée de l’air. Je vous engage à en goûter la profondeur et la diversité. Ils vous apporteront ce que les Britanniques appellent si justement « food for thoughts », raison d’être de notre revue. Enfin, les actes des Ateliers du CESA portant sur l’emploi des hélicoptères dans les armées reflètent la complexité de ce sujet. Ils démontrent une fois de plus que l’on peut différencier l’organique de l’opérationnel pour une meilleure efficience, notamment en termes de maintenance, tout en conser- vant l’efficacité en valorisant des cultures d’emploi très différentes. Le « point sur les concepts » vous incitera à formaliser votre réponse à la question : « Quelle est notre fonction ? », réponse qui est encore trop souvent : « Voici ce que je fais ». Bonne lecture. ● Edito from Air Commodore Guillaume Gelée director of the Centre d’études stratégiques aérospatiales EDITO This day and age are especially conducive to the enhancing of military thinking. Indeed, today’s edito- rial gives me the opportunity of submitting a few reflections to our readers. In the first place, the White Paper Committee presided over by Mr. Mallet is about to resume a founding work on defence, essential to France and Europe alike and set to become our missions’ fresh reference, based on an updated balancing of all issues at stake for the nation. It is only truism to mention the dangers of today’s world, surprisingly destabilized following a glaciation that was imposed for about forty years during the Cold War. However, the art of futurology which is supposed to help us shed light on longer-term, pending decisions is an extremely delicate one, and definitely represents the most difficult aspect of the Committee’s remit. The setting-up of this Committee is indeed multidisciplinary, which says a lot about the evidence that a proper response to current security challenges will not only be found within the military : the required strategy should involve a rally of all state resources, in order to successfully confront the non-governmental foes that we are fighting today. While taking concerted action and putting all abilities to the best use, must it be repeated that only the armed forces should have the legitimate capability of delivering any kind of “state violence”, and of resorting to its main corollary, preventing violence with the threat of violence. Although its assets can be used in various fields of intervention, the military should not be concerned with reconstruction efforts, or with the restoration of economic and social conditions associated with the resolving of a crisis: combat should remain the armed forces’ raison d’être. Adherence to such a task-sharing should logically ensure availability of all the means of action required by a nation actively supporting the maintenance of peace. Besides, the planning review is an opportunity to become acquainted with the current situation as it appears towards the end of the 2003 – 2008 military procurement period. Waiting for the new White Paper’s guiding lines, and asking again the many questions already answered during successive budgetary discussions, I once more get the feeling that our predecessors were right in their assess- ments. We are still running the risk of being faced with fresh cuts of allocated funds, in accordance with a financial reasoning which will only postpone the addressing of our capability issues to the next military procurement law. My hope is that another logic will be initiated by the “2005 Decree” granting the Chief of Staff a stronger, prominent role and more room for manœuvre, in such a way that it will become realistic to both achieve our aims as they are set, and all along retain the necessary ability and means to adapt to permanently changing threats. Finally, globally revisiting public policies as decided by the President of the republic will give us the opportunity of fostering the restructuring process of the Air force within the framework of “Air2010”. The Higher Command was right: we have to review our organization’s validity and reconstruct the convictions shaping our main roles. We all have to focus on the Air force capabilities to confront the constant challenges posed by the strategic environment, both at home and overseas. This transfor mation is not a technological process. It is a frame of mind prompting us to question, day after day, what has been done to make sure the French aerospace resources are equal to the task, and our combat units more efficient in action. Also published in this edition, articles contributed by French Air Force officers can be found under the “Lines of Thought” section. I invite you to enjoy their intellectual depth and diversity. They will bring to you what the British people so justly call “food for thought”, this publication’s reason to exist. The « Ateliers du CESA » proceedings discuss the use of helicopters in an inter-Services environment, a reflection of the complexity of the subject. It is once more being demonstrated that the organic and operational levels are distinguishable from each other, notably as far as maintenance is concerned, without any detrimental effect on efficiency; quite different ways of using the assets are enhanced in the process. The “As concepts and doctrines stand” section will be an incentive to thoughtfully formalize uploads/Philosophie/ plafn15.pdf
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- Publié le Mar 13, 2021
- Catégorie Philosophy / Philo...
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