Platon Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, rec

Platon Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, rechercher Pour les articles homonymes, voir Platon (homonymie) et Plato. Platon ( Πλάτων ) Philosophe occidental Antiquité détail de L'École d'Athènes, par Raphaël Naissance vers 427 av. J.-C. (Athènes) Décès vers 346 av. J.-C. (Athènes) École/tradition Fondateur de l'Académie Principaux intérêts Métaphysique, cosmologie, éthique, politique, esthétique, rhétorique, sophistique, langage Idées remarquables Dialectique, Maïeutique, Allégorie de la caverne, Théorie des Formes, Participation, Réminiscence, Imitation, Philosophe roi Œuvres principales Le Banquet, La République, Phédon, Théétète, Le Sophiste Influencé par Pythagore, Parménide, Héraclite, Socrate, Mystères égyptiens A influencé La majeure partie de la philosophie occidentale ; une partie de la philosophie islamique modifier Platon (en grec ancien Πλάτων / Plátôn), Athènes, 428 - 427 av. J.-C., 347 - 346 av. J.-C. [1] , est un philosophe grec, contemporain de la démocratie athénienne et des sophistes, qu'il critiqua vigoureusement. Il reprit le travail philosophique de certains de ses prédécesseurs, notamment Socrate, Parménide, Héraclite et Pythagore, afin d'élaborer sa propre pensée qui explore la plupart des champs importants, notamment la métaphysique, l'éthique, l'esthétique et la politique. Son œuvre, composée presque exclusivement de dialogues, est d'une grande richesse de style et de contenu, et produit, sur de nombreux sujets, les premières formulations classiques des problèmes majeurs de l'histoire de la philosophie occidentale[2]. Chaque dialogue de Platon interroge un sujet donné, par exemple le beau ou le courage. La pensée de Platon n'est pas monolithique : une partie de ses dialogues aboutissent à des apories philosophiques, et ses dialogues qui apportent une solution aux problèmes posés ne constituent pas une réponse unique et définitive. Platon est l'inventeur de la théorie des Formes : celle-ci décrit le réel comme un ensemble de copies qui participent de leurs modèles immuables. La Forme suprême est, selon le contexte, tantôt le Bien, tantôt le Beau. La philosophie politique de Platon considère que la Cité juste doit être construite selon le modèle du Bien en soi. Sommaire [masquer]  1 Biographie o 1.1 Jeunesse o 1.2 Maturité o 1.3 Vieillesse  2 Prédécesseurs et contemporains o 2.1 Les préplatoniciens  2.1.1 Les Écoles pythagoriciennes o 2.2 Hérodote et Thucydide  3 La relation entre Socrate et Platon o 3.1 Ce que Platon pensait de Socrate o 3.2 L'influence de Socrate sur Platon  4 Les dialogues de Platon  5 La philosophie de Platon o 5.1 Les influences o 5.2 Le platonisme o 5.3 Contexte philosophique o 5.4 Théorie de la connaissance  5.4.1 Monde sensible et opinion  5.4.2 Hypothèse des Idées (les Formes intelligibles)  5.4.3 Degrés de connaissance  5.4.4 L'amour de la connaissance  5.4.5 La réminiscence  5.4.6 La dialectique  5.4.7 Utilisation du mythe o 5.5 L'organisation du cosmos par le démiurge o 5.6 L'organisation politique de l'excellence  5.6.1 L'âme  5.6.2 La meilleure manière de gouverner la vie commune  5.6.3 Classification des régimes politiques  5.6.4 Le mythe de l'Atlantide  5.6.5 Le philosophe roi  6 L'enseignement oral de Platon  7 Le platonisme après Platon o 7.1 Traditions platoniciennes o 7.2 Les commentateurs de Platon o 7.3 Les traductions médiévales de Platon o 7.4 Platon dans la philosophie analytique  8 Œuvres  9 Éditions  10 Traductions  11 Bibliographie o 11.1 Sources sur la biographie de Platon o 11.2 Études  11.2.1 Ouvrages généraux  11.2.2 Sur Socrate et Platon  11.2.3 Éthique et politique o 11.3 Livres-audio  12 Notes et références o 12.1 Notes o 12.2 Œuvres philosophiques citées o 12.3 Sources modernes  13 Voir aussi o 13.1 Articles connexes o 13.2 Liens externes  13.2.1 Papyri  13.2.2 Éditions et traductions en ligne  13.2.3 Bibliographie  13.2.4 Répertoires de ressources philosophiques antiques  13.2.5 Cours en ligne  13.2.6 Articles Biographie [modifier] Platon, copie du portrait exécuté par Silanion pour l'Académie vers 370 av. J.-C., Centrale Montemartini. À part quelques données certifiées, dont la chronologie est d'ailleurs incertaine, la vie de Platon est mal connue[3]. Comme pour beaucoup d'autres philosophes de l'Antiquité, il est souvent difficile, de faire la distinction entre ce qui relève de l'histoire, de la construction littéraire, de la spéculation mystique, des légendes, ou simplement des rumeurs. Les exemples sont indiqués, et les éléments de biographie qui suivent doivent donc être considérés avec circonspection[style à revoir]. Jeunesse [modifier] Platon est né à Athènes dans le dème de Collytos, en 428 - 427, pendant l'archontat d'Aminias (Diogène Laërce le fait toutefois naître à Égine), deux ans après la mort de Périclès (en -429), lors de la guerre du Péloponnèse (de 431 à 404)[p. 1]. La date exacte demeure cependant incertaine : une tradition[4] la fixe à la troisième année de la 88e olympiade, au 7 du mois thargélion, qui correspondrait au 21 mai de l'an -429. Mais les sources à ce sujet relèvent essentiellement de calculs fondés sur des croyances religieuses et des considérations mystiques sur les nombres. C'est pourquoi on situe la naissance de Platon trois ou quatre ans suivant le début de la guerre du Péloponnèse, vers l'époque de la mort de Périclès[5]. Il est en tout cas certain que Platon venait d'une famille aristocratique[6]. Sa généalogie est toutefois incertaine du côté de son père. Ariston prétendait en effet descendre de Codros, dernier roi légendaire d'Athènes, et plus sûre du côté de sa mère, Périctionè, qui descendait d'un certain Dropidès[p. 2], proche de Solon [p. 3] . Elle était également la cousine germaine de Critias et la sœur de Charmide, deux des Trente Tyrans d'Athènes en -404. Platon avait trois frères: Adimante et Glaucon interlocuteurs de Socrate dans La République et sans doute plus âgés que lui, Antiphon, ainsi qu'une sœur, Pôtonê, mère de Speusippe qui succéda à Platon à la tête de l'Académie [6] . La mère de Platon, devenue veuve quelque temps après sa naissance, se remaria avec son oncle maternel, Pyrilampe. Elle en eut un fils, Antiphon, qui est le narrateur du Parménide. Selon les usages des grandes familles de son pays, Platon aurait dû recevoir le nom de son grand-père, Aristoclès, et il est possible que ce soit son véritable nom, « Platon » (Πλάτων) n'étant qu'un surnom. La raison en est inconnue et les explications que l'on en a données sont toutes plus ou moins fantaisistes. Par exemple, selon Diogène Laërce, ce fut Ariston, qui, l'éduquant aux sports, le surnomma ainsi, en raison de sa constitution robuste, platos (πλάτος) signifiant en effet « largeur » car il était d'ailleurs de stature « large » (πλατύς)[p. 4]. D'autres hypothèses font allusion à sa volubilité, ou à la largeur de son front, ou encore à l'étendue de son caractère et de son esprit[p. 5]. Il ne fait aucun doute que Platon reçoit l'éducation traditionnelle correspondant à son statut social. Le détail du cursus avancé par Diogène Laerce relève toutefois d'une « illustration narrative des principales influences théoriques qui se seraient exercées sur Platon »[p. 6] ». Ceci revient à dire que la biographie du jeune Platon est une invention conçue pour s'accorder a posteriori avec ses œuvres. En voici quelques éléments, tirés essentiellement des ouvrages de Laërce. Il eut pour maître de gymnastique Ariston d'Argos, et l'on dit qu'il a remporté deux prix aux Jeux olympiques et aux Jeux isthmiques [p. 7] ,[p. 8]. Il s'initia à la peinture, écrivit des poèmes, des dithyrambes, des vers lyriques et des tragédies. La musique, la flûte et la cithare, lui furent enseignées par Dracon, élève de Damon, et par Métellus d'Agrigente. Tous ses dialogues, et particulièrement le Timée, attestent qu'il avait poussé fort loin l'étude de cet art, qui, dans l'Antiquité, était étroitement lié aux mathématiques. Ce fut Denys le grammairien, mentionné dans les Amants, qui l'initia à cet ensemble de connaissances libérales que les Anciens appelaient la « grammaire »[p. 9], et, longtemps avant son voyage en Égypte, il avait peut-être écouté à Athènes le célèbre mathématicien Théodore de Cyrène [p. 10] , venu en visite avant la mort de Socrate. L'importance des mathématiques a sans doute été grande à ses yeux, et Platon fut l'un des plus grands promoteurs de cette scienceCicéron [p. 11] . On ignore l'identité de son éraste, mais appartenant à l'élite de la société grecque, il est presque sûr qu'il connut une relation de pédérastie, relation qu'il condamne dans Le Banquet. Par la suite, il prit bon nombre de ses disciples en tant qu'éromènes, notamment Dion de Syracuse.[réf. nécessaire] Platon était en relation étroite avec le parti oligarchique que par ailleurs il honnissait, et semble n'avoir pas été insensible à la célébrité de sa famille, qu'il mentionne dans le Charmide [p. 12] et dans le Timée [p. 13] . Il était le petit-neveu de Critias et le neveu de Charmide, tous deux du Conseil des Trente Tyrans, un régime de terreur imposé par Sparte pendant neuf mois, à partir de -403, à la fin de la guerre du Péloponnèse. Critias et Charmide étaient aussi tous deux disciples de Socrate. On a voulu ainsi, par la parenté et le socratisme, expliquer le caractère uploads/Philosophie/ platon.pdf

  • 23
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager