Aperçu historique : 1 Aperçu historique : Depuis l'Antiquité, il est notable qu

Aperçu historique : 1 Aperçu historique : Depuis l'Antiquité, il est notable que l'Homme se soit préoccupé à son langage ou aux moyens par lesquels il s'exprime de ses besoins, s'efforçant de faciliter la communication avec les autres, Il a eu recours au pointage, au mouvement et au chant petit à petit jusqu'à ce qu'il soit capable d'activer ses capacités langagières. Ensuite, il se trouve obligé à interpréter les signes (comprenant ses deux parties le signifié et le signifiant) de son moyen afin de se développer en n'importe quel domaine. Du point de vue historique ; on aurait à se demander quand la sémiotique ou même les systèmes des signes ont été étudiés ? Bref parcours historique facilite l'entendement du départ de cette science. En effet, la sémiotique –en tant qu'elle est l'étude des signes- est très ancienne, considérant que l'utilisation et l'étude des signes proviennent de l'Antiquité. Les stoïciens ont remplacé le signe par l'être et le logos, le stoïcisme est un mode de pensée fondé par le philosophe grec Zénon environ au IVème avant Jésus-Christ, le signe est au centre de leur philosophie, ils sont les premiers à dire que le signe est constitué de (signifié et signifiant) : L'Ancien Stoïcisme divise la philosophie en trois parties, la logique, la physique et l'éthique, dont le développement doit s'effectuer dans cet ordre. La logique est elle-même divisée en dialectique et rhétorique. La dialectique est donc ce par quoi commence le discours philosophique stoïcien. Elle est à son tour scindée en deux parties, l'une portant sur le signifiant et l'autre sur le signifié, Le signifiant de la Aperçu historique : 2 doctrine stoïcienne est découpé selon trois réalisations possibles. Le signifiant vocal (phônê) […] Le signifiant prononcé (lexis) […] Enfin le signifiant énoncé (logos) …1 Donc, la sémiotique leur est nécessaire pour pratiquer leurs théories et perfectionner leurs pensées, ils l'ont pratiquée en quelque façon directe ou indirecte. Umberto ECO, est un philosophe, érudit et écrivain italien, Il a travaillé sur la lecture d'une pensée philosophique en basant sur l'érudition dans la philosophie de signe et la manière de l'aborder à travers les siècles, c'est ce qui est évident dans son livre sémiotique et philosophie du langage. Eco a parlé en détail de l'histoire de l'étude des signes ou plutôt l'histoire de la sémiotique, il a mentionné que le mérite de découverte du signe en ses deux composants est dû au fait que les stoïciens étaient des immigrants et avaient de multiples cultures à travers trois langues : le cananéen, le berbère et le grec. Pendant longtemps, la sémiotique a été associée à d'autres sciences et croyances ; D'une part, concernant la doctrine philosophique ; la sémiotique était étroitement liée aux pensées des philosophes de l'Antiquité (Platon, Aristote,...) la plupart cherchait la relation entre (l'image et la chose) entre (le réel et l'idée). D'autre part, on remarque l'omniprésence de la sémiotique à la tradition médicale grecque, l'étude des signes dans cette tradition était le moyen qui permet le diagnostic et le pronostic, «Le mot grec sêmeiôtikê “observation des signes” se rapporte à la partie de la médecine qui traite des signes auxquels on reconnaît les maladies. Le verbe sêmeion “marquer d’un signe” dont il dérive provient de sêma “caractère distinctif” (en latin classique signum) qui désigne une marque faite par incision, dont 1 Baratin Marc. L'identité de la pensée et de la parole dans l'Ancien Stoïcisme : Langages, 16ᵉ année, n°65, 1982.Signification et référence dans l'antiquité et au moyen âge, p. 10. Aperçu historique : 3 on peut penser qu’à l’origine elle avait trait au marquage du bétail.»2. Dans les deux épopées homériques grecques (l'Iliade) et (l'Odyssée), Homère accorde des signes observés sur les corps de ses héros, ce qui aide les médecins (Machaon et Podalire, les médecins des guerriers) à traiter les guerriers : «Quant aux signes de la mort, Homère place en première ligne l'immobilité et la rigidité permanentes, sans oublier le signe qui constate en dernière analyse l'état cadavérique, c’est-à-dire la putréfaction »3. Ainsi, les champs mythiques annoncent l'étude des signes au fil de l'Antiquité en plusieurs domaines mais sans systématiser cette étude en tant que science en soi. Au Moyen-âge, la pensée humaine se voit en transformation constante, une préoccupation plus forte au langage, et une philosophie qui a eu pour sujet les rapports entre l'homme et le monde extérieur. Certainement, tout cela était en accord avec le service des croyances religieuses. D'où, l'étude du signe a été développée conformément aux conditions de cette large période. "Le signe" était un champ opérationnel pour certains philosophes et philologues médiévaux (Boèce, Augustin, Porphyre, Pierre d'Ailly...), la conception du signe avait été en développement hiérarchique, et la structure d'une science -qui pourrait étudier les signes- s'est mise à émerger. Alors, la définition traditionnelle du signe dans le Moyen-âge a été abordée par Saint- AUGUSTIN, un philosophe et théologien chrétien romain, il considère le signe telle une réalité sensible qui en fait connaître un autre intelligible celle-là, à l'intelligence, 2 Ribstein. Jean, Le symptôme et le signe, Académie des Sciences et Lettres de Montpellier 5, Séance publique du 4 janvier 2016, p.6 3 Nouvelle encyclographie des sciences médicales, publié par une société de médecins, Brurelles, 1846, p.166 Aperçu historique : 4 Elle s'inscrit dans une conception dualiste des rapports entre le sensible et l'intelligible et des modes de connaissance dont ils sont les objets.4 En fait, Augustin est le premier qui a examiné les mots dans les textes de l'Antiquité comme des signes. Cependant, on a à estimer qu'il a usé la sémiologie, il a écrit De dialectica en posant la question de la dialectique et il a annoncé et affirmé que (les mots sont des signes). Ensuite, dans De magistro il a travaillé à confirmer qu'on peut (parler de ces signes), et il a offert le De christiana à l'empereur Louis Le Pieux, le texte de ce manuscrit "De christiana" évoque l'évolution intellectuelle de la Renaissance. Augustin est l'un des philosophes et philologues médiévaux qui ont eu une réflexion linguistique et ont ouvert la voie à l'émergence de la sémiotique, l'importance de cette étape -de l'histoire de l'étude du signe- est qu'elle met l'accent sur le cadre de la communication, et qu'elle a un impact profond sur la sémiotique moderne. John LOCKE (1632-1704), un philosophe et théoricien anglais, il est l'un des fondateurs de l'empirisme et le précurseur du libéralisme, Essai philosophique concernant l'entendement humain apparu en 1690, cet essai célèbre de Locke a joué un rôle actif dans l'itinéraire de la sémiotique et la philosophie généralement. Locke a suivi le chemin de nombreux philosophes anciens et influencé par eux, comme Platon, Aristote, Descartes…, il a travaillé dans cet essai à diviser les sciences en trois parties : sciences naturelles, sciences pratiques, et sémiotique. Cette troisième partie 4 Counet Jean-Michel. Joël Biard, Logique et théorie du signe au XIVe siècle : Revue Philosophique de Louvain. Quatrième série, tome 88, n°79, 1990. pp. 446-448 ; https://www.persee.fr/doc/phlou_0035 Aperçu historique : 5 (connaissances des signes) pour lui est en parallèle avec logique, c'était la première fois qu'on utilise le terme "sémiotique" et c'était par John Locke : «Enfin, la troisième peut être appelée séméiôtiké ou la connaissance des signes [doctrine of signs] ; et comme les mots en sont la plus ordinaire partie, elle est aussi nommée assez proprement logique : son emploi consiste à considérer la nature des signes dont l’esprit se sert pour entendre les choses, ou pour communiquer sa connaissance aux autres.»5 Locke montre que la logique est une science des mots et science des idées, les deux termes s'allient en relation arbitraire, il parle aussi des fonctions des signes en les prenant tel un moyen de communication. En outre, à l'aide d'un système de signes, on peut faire passer les pensées d'un esprit humain à un autre, ces signes (dont l'Homme bénéfice à saisir les choses) sont le produit de sa volonté. Il faut mentionner donc que John Locke a fondé la base adoptée par Ferdinand de SAUSSURE et surtout influencé Ch. Sanders PEIRCE qui sont les fondateurs de la sémiotique contemporaine. Ainsi, l'occasion était offerte à la science sémiotique en 1958, avec la découverte de la Morphologie du conte de V.PROPP, il a ajouté un modèle d'un approche morphologique en 9 chapitres, il a mis en œuvre une théorie générale de la transformation du conte merveilleux par le biais d’une structure générale. Propp a proposé d’analyser les unités dégagées par cette morphologie, notamment les fonctions, les séquences et les personnages puis de dégager les liens historiques entre 5 Locke. John, Essai philosophique concernant l'entendement humain, chez Pierre Mortier, livre IV, chap. IV, § 21, p. 485. Aperçu historique : 6 ses unités et les structures de l’imaginaire de la société source, Il a accordé une liste de 31 fonctions qui contribue "la base morphologique des contes merveilleux en général", cette liste était une inspiration pour certains sémiologues et structuralistes (C. BREMOND, Algirdas Julien GREIMAS). Par suite, le concept de science de signes ou sémiotique apparaît parallèlement en uploads/Philosophie/ apercue-historique.pdf

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