M. Henri Besse Sophie Moirand Présentation In: Langue française. N°24, 1974. pp

M. Henri Besse Sophie Moirand Présentation In: Langue française. N°24, 1974. pp. 3-4. Citer ce document / Cite this document : Besse Henri, Moirand Sophie. Présentation. In: Langue française. N°24, 1974. pp. 3-4. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/lfr_0023-8368_1974_num_24_1_5690 PRÉSENTATION Pour nous, les moyens audió-visuels ne peuvent être considérés ind épendamment des contenus auxquels ils prétendent faire accéder. Il s'agit donc ici d'esquisser des démarches méthodologiques fondées sur des cohérenc es partielles entre les caractéristiques propres aux auxiliaires audio-visuels et les conditions qu'impose l'enseignement du français — soit comme langue maternelle, soit comme langue étrangère. Ce contenu et les options qui lui sont sous-jacentes (développement ou acquisition d'une langue vivante) relèvent de disciplines très diverses et pourtant, le plus souvent, assez voisi nes : sémiologie, linguistique, psychologie, sociologie, ethnologie, didacti que, etc. Ce ne sont pas ces aspects proprement sémiologiques, linguistiques, sociologiques, etc. que nous avons cherché à décrire ; ce n'est pas non plus l'aspect technologique de l'audio-visuel ; nous nous sommes surtout attachés à cerner la démarche dialectique qui s'inscrit entre les possibilités qu'offrent les auxiliaires audio-visuels et l'empirisme inévitable qui sous-tend la didac tique du français (les limites de l'application des théories à ce domaine étant aujourd'hui unanimement reconnues). En conséquence, nous nous sommes restreints à la présentation analytique et critique d'une réflexion méthodolog ique s'inspirant de cette démarche et s'appuyant sur des réalisations récentes. Ce parti pris nous a conduits à exclure ce qui concerne la formation des maîtres (autoscopie, micro-enseignement, etc.) et les problèmes sociologiques et institutionnels posés par l'utilisation des media. Ce numéro s'organise autour de deux axes : FLM (français langue maternelle) et FLE (français langue étrangère) ; des articles à caractère assez général (Moirand, Jacquinot) y alternent avec des articles à la fois plus spécifiques et plus théoriques (Besse, Roumette) et des analyses de product ions (Bésenval-Sator, Taggart, Porquier- Vives). En FLE, nous n'avons pas abordé l'enseignement audio-visuel aux enfants, aux travailleurs migrants, aux étudiants non débutants, aux scienti fiques et autres publics spécialisés. Nous nous sommes limités à l'utilisa tion, dans l'apprentissage du français par des adultes ou de grands adoles cents, alphabétisés débutants, de ce qu'on appelle l'audio-visuel intégré qui repose, au plan technologique, sur la synchronisation de bandes magnéti ques, et d'images montées, en général, en films fixes. Trois des quatre articles présentés reposent sur l'observation de quatre cours audio-visuels pour débutants : à partir d'une étude de contenu et d'entretiens avec des étudiants étrangers, Sophie Moirand cherche à savoir d'une part comment la notion de communication est utilisée dans l'élaboration des contenus et, d'autre part, comment cette même notion est mise en œuvre au niveau d'une méthodologie de la conduite de classe ; Henri Besse s'intéresse aux rapports verbo-iconiques et cherche à établir une cohérence entre la sémio logie impliquée par les images et les présupposés linguistiques, en par ticulier sémantiques, qui sous-tendent la didactique ; Rémy Porquier et Robert Vives présentent une comparaison critique de ces quatre cours, envisageant successivement les types de situations choisies, les progressions adoptées et les conduites pédagogiques préconisées ; Gilbert Taggart traite d'un point plus particulier : l'intégration du visuel dans l'élaboration d'exercices de grammaire et surtout de l'utilisation de l'image comme indice grammatical pour une exploitation pédagogique du système morpho-syntaxique du fran çais. En FLM, Geneviève Jacquinot esquisse une problématique générale de l'utilisation de V audio-visuel dans le secondaire pour l'enseignement de la langue, en s'appuyant notamment sur sa propre expérience d'enseignante au CES audio-visuel de Marly-le-Roi. Dans une optique plus abstraite et plus restreinte — renseignement de la littérature — , Sylvain Roumette observe les phénomènes d'analogie que peuvent entretenir les images filmiques et les textes littéraires. Son analyse est complétée par une étude de Patrick Bésenval qui, prenant pour exemple la réalisation de l'émission Baudelaire-Paris (des tinée à un public d'étudiants en lettres), nous expose la manière dont les auteurs ont essayé de résoudre les questions fondamentales posées par tout film d'enseignement fait sur (ou avec) des textes littéraires. Enfin, Sylvain Roumette interroge Marc Sator, le réalisateur de cette émission, à propos des choix impliqués par la musique, le montage, les prises de vues, les inter views, etc. Loin d'établir un panorama exhaustif, en FLE comme en FLM, nous avons voulu rendre compte d'un courant de réflexion méthodologique qui, n'excluant pas la critique et une certaine remise en cause des réalisations sur lesquelles il s'appuie, essaie de faire avancer la recherche dans un domaine aujourd'hui banal mais encore bien peu « théorisé » : Г audio-visuel et l'enseignement du français. Henri Besse, Sophie Moirand. uploads/Philosophie/ presentation-henri-besse-et-sophie-moirand.pdf

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