ÉTUDES PHILOSOPHIQUES POUR VULGARISER LES THÉORIES D'ARISTOTE ET DE S. THOMAS E

ÉTUDES PHILOSOPHIQUES POUR VULGARISER LES THÉORIES D'ARISTOTE ET DE S. THOMAS ET MONTRER LEUR ACCORD AVEC LES SCIENCES THÉORIE FONDAMENTALE DE L'ACTE ET DE LA PUISSANCE OU DU MOUVEMENT LE DEVENIR, SA CAUSALITÉ, SA FINALITÉ Avec la critique De la Philosophie « nouvelle » de MM. Bergson et Le Roy ou du Modernisme philosophique PAR Mgr Albert FARGES Prélat de la Maison de Sa Sainteté Docteur en Philosophie et en Théologie Anc. Dir. aux Séminaires de Saint-Sulpice et de l'Institut catholique de Paris Membre des Académies de S. Thomas de Rome, de Paris et de Louvain SEPTIÈME ÉDITION entièrement refondue. — Tables générales Ouvrage honoré d'une Lettre de S. S. Léon XIII et couronné par l'Académie Française PARIS BERCHE ET TRALIN, LIBRAIRES 69, RUE DE RENNES, 69 1909 Tous droits réservés I IMPRIMATUR Parisiis, Die 8a Februarii, 1909. P. FAGES vic. gen. A notre Cher Fils Albert FARGES, prêtre de Saint-Sulpice, Paris. LEON XIII, PAPE Cher Fils, salut et bénédiction apostolique. L'hommage que vous avez voulu Nous faire, comme un bon fils, des prémices de votre talent et de votre science, en nous offrant vos Etudes philosophiques, nous a été bien agréable, et Nous tenons, par la lettre que Nous vous écri- vons, à vous en témoigner Notre satisfaction paternelle. Dès le commencement de Notre Pontificat, une de nos plus vives préoccupations a été de ramener les études supérieures aux vrais principes des anciens, en les remettant sous l'au- torité de saint Thomas d'Aquin, et c'est avec une joie tou- jours croissante, que Nous voyons de tous côtés, tant d'heu- reux résultats répondre à nos souhaits. Or, la Compagnie à laquelle vous appartenez, et vous personnellement, cher fils, vous Nous avez procuré ce sujet de joie, par le zèle avec le- quel, vous conformant religieusement à Nos instructions, vous vous êtes appliqué, soit autrefois dans l'enseignement de la jeunesse, soit depuis par les écrits que vous publiez, à re- mettre en honneur cette belle philosophie des anciens doc- teurs, et à montrer son harmonie, surtout en ce qui touche à l'observation et à l'étude de la nature, avec les progrès constants des sciences modernes. On ne peut que louer l'œuvre que vous avez entreprise et la méthode, assurément excel- lente, avec laquelle vous la menez à sa fin. A une époque où tant de gens, avec l'arrogance de ce siècle, regardent avec dédain les âges passés et condamnent ce qu'ils ne connaissent même pas, vous avez fait une œuvre nécessaire en allant puiser aux sources mêmes la vraie doc- trine d'Aristote et de saint Thomas, de manière à lui rendre, d'une certaine façon, par l'ordre lumineux et la clarté de votre exposition, la faveur du public. Et quant aux repro- ches qu'on lui fait d'être en désaccord avec les découvertes et les résultats acquis de la science moderne, vous avez eu raison d'en montrer, par la discussion des faits et des argu- ments allégués de part et d'autre, la faiblesse et l'inanité. Plus vous marcherez dans cette voie, plus s'établira et se fortifiera votre conviction, que la philosophie aristotéli- cienne, telle que l'a interprétée saint Thomas, repose sur les plus solides fondements, et que c'est là que se trouvent en- core aujourd'hui les principes les plus sûrs de la science la plus solide et la plus utile entre toutes. L'œuvre que vous avez entreprise, cher fils, vous deman- dera, Nous le comprenons bien, de longs et pénibles travaux. Mais prenez courage, Nous vous l'ordonnons, bien persuadé que vos forces seront à la hauteur de cette tâche, et que de très réels avantages pourront en découler non seulement pour ceux qui s'occupent des études sacrées, mais surtout pour ceux qui, s'appliquant aux sciences naturelles et à celles qui leur sont apparentées, se laissent en si grand nombre, Nous le constatons avec douleur, écarter de la véri- té, soit par leurs opinions préconçues, soit par les erreurs d'un matérialisme grossier. Dans cette voie vous trouverez un honorable encourage- ment dans la faveur que vous ont acquise, auprès des sa- vants, vos écrits déjà publiés, et que vous obtiendrez dans une mesure d'autant plus large, que vous mettrez plus de soin à poursuivre votre œuvre, sous les auspices de si grands maîtres. Mais puisque ces sympathies des savants, comme vous l'avouez avec une piété toute filiale, n'ont de prix à vos yeux, que si la Nôtre vient s'y ajouter, Nous voulons entourer votre personne et vos travaux de toute Notre bienveillance, et Nous formons pour vous, et en même temps pour la vraie science, le vœu que votre œuvre ait un plein et complet suc- cès. Comme gage de cette bienveillance, et pour vous assurer le succès que vous implorez du secours divin, c'est de tout cœur que Nous vous accordons à vous, à vos confrères et à vos élèves, la bénédiction apostolique. Donné à Rome, près saint Pierre, le 21 mai 1892, la quin- zième année de Notre Pontificat. LÉON XIII, PAPE. — 6 — Dilecto Filio Alberto FARGES, Sacerdoli e Sodalitate Sulpi- tiana, Parisios. LEO PP. XIII Ditecte Fili, salutem et apostolicam benedictionem. Primitias ingenii sollertiaeque tuae, « Etudes philosophi- ques », dono a te Nobis in morem filii missas, acceptas quidem habuimus, et paternam de iis voluntatem Nostram, litteris ad te datis, placuit declarare. Nobis enimvero, qui ab initio muneris apostolici id etiam contendimus ut disciplinas maiores ad certam veterum ratio- nem, auctore Thoma Aquinate, revocaremus, optati exitus lae- titia in dies augescit, ex fructuum copia quos videmus late optimos provenire. ln quo a tua quoque Sodalitate, proprieque a te, dilecte fili, est causa oblata laetandi, qui praescriptis Nostris religiose obsecutus, iamdiu iuventute edocenda, nunc praeterea scriptis edendis, impense curas ut veteri optimorum philosophiae, quatenus in observatione et cognitione naturae versatur, suum vindices decus, eamque convenire plane cum perpetua rei physicae progressione convincas. Laudabile per se patet consilium quod es in primis molitus, et recta sane, quam instituisti, ad assequendum via. Quando enim pro saeculi arrogantia, multi multa superio- rum aetatum fastidio habent et vituperant quae ne noverunt quidem, utique oportebat doctrinam Aristotelis et sancti Tho- mae ex ipsis fontibus sinceram te petere, quam dilucido ordine perspicuaque expositone deductam, in vulgus quodammodo commendares : ea vero quae in illam arguerent, tanquam cum inventis pugnantia ratisque legibus recentiorum, aequum erat, rebus et causis utramque in partem expensis, infirmari a te singula et refelli. Hac tibi via gradienti certum erit perfectumque propositum, Aristoteleae nimirum philosophiae, Angelico Doctore inter- prete, fundamenta constare firma, ex usque verissimam doc- trinae rationem etiamnum existere, quae maxime omnium omni in genere valeat et proficiat. — 7 — Intelligimus quidem, dilecte fili, rem te suscepisse diuturni laboris nec exigui : at iubemus confirmare te animum, hoc persuaso, neque vires tibi rei pares deesse, et solidam inde uti- litatem redundare posse, tum iis qui disciplinis sacris, tum iis largius qui physicae cognatisque studiis dant operam, quos do- lendum vel praeiudicata opinione vel caligine materiae crassa tam multos a veritate deflectere. Ad haec, honesto fuerit tibi incitamento eruditorum homi- num gratia, quam editis adhuc scriptis es meritus, eo scilicet meriturus ampliorem, quo studiosius opus tuum, tantis usus magistris, institeris. Quae quidem gratia quoniam, ut pie fa- teris, non ita te capit et movet, ni accesserit Nostra, te ideo tuaque studia omni Nos benevolentia complectimur, tibi pari- ter ac bonis disciplinis optantes ut consilia tua eveniant omnia feliciter. Huius autem voluntatis Nostrae ut pignus habeas, atque incrementa simul quae expetis divinae opis, apostolicam bene- dictionem tibi et sodalibus alumnisque tuis ex animo imperti- mus. Datum Romae, apud S. Petrum, die XXI maii an. MDCCCXCII Pontificatus Nostri quintodecimo. — 8 — LEO PP. XIII. THÉORIE FONDAMENTALE DE L'ACTE ET DE LA PUISSANCE OU DU MOUVEMENT SOMMAIRE AVERTISSEMENT DE LA SEPTIÈME ÉDITION INTRODUCTION. a) Passé, Présent et Avenir du mouvement de renaissance néo-scolastique . . . b) Plan et division de l'ouvrage PREMIÈRE PARTIE Nature du Mouvement. — Passage de la Puissance à l'Acte. Plan et division de cette partie I. Existence du mouvement a) Il domine toute la nature ; b) C'est en vain qu'on l'a nié. (Les quatre ar- guments de Zénon. Leur discussion) ; c) Rien ne prévaut contre un fait évident ; d) Il nous reste à l'expliquer. II. Tout n'est pas mouvement : Existence de l'être. 1° Preuve par l'expérience. a) Appel à la conscience ; une remarque sur le cogito ergo sum. b) Appel à l'induction ; les données des scien- ces physiques. 2° Preuve de raison. 3° Preuve par l'absurde. a) Négation de l'être. b) Négation du principe d'identité. c) Négation du principe de contradiction. d) Négation de la pensée elle-même. Quelques Pages 17 21 53 59 66 60 88 94 103 117 126 citations des modernes, déjà réfutés par Aristote. e) Les conséquences panthéistiques. 4° Contre-épreuve par le sens pratique. Leur théorie ne saurait être vécue. I. COROLLAIRE sur la Substance a) Sa nature, son double rôle. b) Vains efforts pour s'en passer. Inconsé- quences de nos adversaires. c) Le principe de substance. II. COROLLAIRE sur la Connaissance cinématographique de M. Bergson a) Une brillante uploads/Philosophie/ theorie-fondamentale-de-l-x27-acte-et-de-la-puissance-fargesi.pdf

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