PLATON, LE BANQUET - Résumé et Commentaires LE BANQUET DE PLATON Ouvrage que l'
PLATON, LE BANQUET - Résumé et Commentaires LE BANQUET DE PLATON Ouvrage que l'on s'accorde à dater de la période de maturité de Platon, Le Banquet - qui expose la nature et la portée philosophiques de l'amour - est sans doute un texte qui rencontre les aspirations de nombreux étudiants. Afin de les aider dans leur lecture, on trouvera, ci-après, un résumé-plan (Première Partie) suivi d'une réflexion sur l'argumentation (Deuxième Partie). PREMIÈRE PARTIE : RÉSUMÉ-PLAN Introduction : source et début du récit [172a-178a] A - Circonstances du récit [172a-174a] Apollodore, disciple de Socrate, répond à la demande d'autres disciples de leur raconter les propos sur l'amour échangés à un banquet présidé par le tragédien Agathon à l'occasion de son triomphe dans un concours de pièces de théâtre. Apollodore tient ce qu'il va leur dire de la bouche d'Aristodème, un des convives. B - Début du récit [174a-178a] 1 - [174a-175c]. Aristodème rencontre Socrate, pour une fois bien lavé, qui lui dit se rendre au souper d'Agathon. Absorbé par ses pensées, Socrate se laisse distancer par Aristodème qui se retrouve seul à l'entrée de la demeure d'Agathon. Celui-ci lui souhaite la bienvenue. Puis un esclave annonce que Socrate est resté sous le porche. 2 - [175c-176a]. Socrate arrive enfin au milieu du repas. Agathon l'invite à s'asseoir près de lui afin de profiter de sa sagesse. Socrate ironise sur cet espoir de transmission purement « physique ». 3 - [176a-c]. On s'acquitte alors des libations et chante en l'honneur de Dionysos. Pausanias et Aristodème, encore dans les vapeurs de boisson de la veille où l'on célébra le succès d'Agathon, disent qu'ils ne boiront plus qu'avec modération. Appuyé par Phèdre, le médecin Eryximaque approuve leur résolution. 4 - [176c-178a]. Eryximaque propose ensuite de renvoyer la joueuse de flûte. Il se rallie à la suggestion de Phèdre de prononcer un éloge de l'Amour : les poètes ne l'ont pas célébré ni les sophiste, qui ont pourtant traité de sujets plus futiles. Socrate et les autres convient Phèdre à commencer. I - Les cinq éloges de l'amour [178a-198a] A - Discours de Phèdre [178a-180c] 1 - [178a-180c]. Le dieu Amour est le plus ancien car il n'a pas de parents. Il est, selon Hésiode, né après le Chaos et la Terre. 2 - [178c-179b]. Il procure à ceux qu'il touche les biens les plus grands. Il inspire la honte des vilaines actions et le goût des bonnes. Or il n'y a rien de plus laid que d'être surpris par celui qui nous aime en train de faire le mal. C'est pourquoi une armée composée d'amants et d'aimés rendrait un État invincible. 3 - [179b-180c]. - L'histoire et surtout la mythologie démontrent que seuls consentent à mourir pour autrui ceux qui aiment. Ainsi Alceste qui accepta de périr à la place de son époux et à laquelle les dieux permirent de ressusciter. Les dieux n'ont pas consenti, au contraire, à rendre Eurydice à Orphée parce qu'il n'avait pas eu le courage de mourir pour la retrouver. Ils ont, en revanche, envoyé Achille aux Champs Élysées car celui-ci, tout en sachant qu'il y perdrait la vie, n'hésita pas à venger son ami Patrocle. B - Discours de Pausanias [180e-185e] 1 - [180c-182a]. Les deux Amours. a) [180c-181b]. Phèdre a eu tort d'affirmer qu'il n'y a qu'un seul Amour. Il y en a deux, de même qu'il existe deux Aphrodite : la plus ancienne, fille du Ciel, qu'on appelle Céleste, la plus récente, fille de Zeus et de Dioné, ou Aphrodite populaire. Comme toute action, l'activité amoureuse peut être belle ou laide. On ne doit faire l'éloge que de la belle. b) [18lb-182a]. Ceux qui se réclament de l'Aphrodite populaire aiment les femmes aussi bien que les hommes et les jeunes garçons. Ils aiment le corps plus que l'âme. Ceux qui se rattachent à l'Aphrodite céleste n'aiment que les hommes (parce qu'ils ont plus de vigueur et d'intelligence que les femmes). Ils n'aiment les jeunes garçons que lorsqu'ils commencent à être intelligents. Ils préfèrent leurs âmes à leurs corps. 2 - [182a-183d]. Diversité de jugements sur la pédérastie suivant les États. a) [182ad]. A Lacédémone (Sparte) et chez les Béotiens (Thèbes), gens peu habiles à la parole, il est bien de céder aux vœux d'un amant. En Ionie et chez les Barbares, c'est mal car on craint la résistance farouche d'amants contre un pouvoir tyrannique. b) [182d-183d]. A Athènes, d'une part, on recommande d'aimer ouvertement les meilleurs mais on accepte d'un amant des conduites (supplications, parjures, etc.) qu'on blâme en dehors de l'amour ; d'autre part, des pédagogues obéissant aux ordres des pères et certains jeunes gens eux-mêmes mettent des obstacles aux relations entre amants. 3 - [183d-185c]. La diversité de ces jugements vient de ce que l'on n'a pas distingué entre les amours populaires, qui ne recherchent que le corps et se fanent en même temps que lui, et les amours célestes qui s'attachent aux âmes et demeurent constants. C'est pourquoi il convient de faire coïncider deux principes : l'amour des jeunes gens, l'amour de l'esprit. Ainsi l'amant pourra faire progresser son aimé en sagesse. Mais si l'un des deux seulement a ce désir, on lui pardonnera ses illusions sur son partenaire. [185ce]. Intermède. Pris de hoquet, Aristophane ne peut prononcer son discours. A sa demande, Eryximaque prend sa place après lui avoir donné quelques conseils médicaux. C - Discours d'Eryximaque [185e-188e] 1 - [185e-186b]. Introduction : la distinction de Pausanias entre les deux amours s'applique non seulement aux relations amoureuses proprement dites mais s'étend à ce qu'étudie la médecine et même à tous les phénomènes de l'univers. 2 - [186b-187a]. Amour et médecine. - De même que, comme l'a dit Pausanias, il est beau de céder aux vœux d'un homme de bien, de même le médecin doit rechercher ce qui favorise la santé et contrarier ce qui provoque les maladies. L'art médical a pour finalité d'établir un équilibre entre ces tendances opposées. 3 - [187a-188a]. Amour et musique. - En musique, cet équilibre se traduit par un accord entre deux éléments qui s'opposaient antérieurement, par exemple des sons (aigus, graves), des rythmes (rapides, lents). De même, ceux qui suivent la Muse Uranie (astronomie) parviennent à un amour céleste et ceux qui ne peuvent suivre que la Muse Polymnie (pantomime) goûtent un amour populaire en s'adonnant à un plaisir sans excès. 4. - [188ac]. Amour et astronomie. - Tant que les exigences des deux amours s'équilibrent dans la nature (révolutions des astres, cycles des saisons), elles procurent aux hommes, aux animaux et aux végétaux santé et prospérité. Mais dès lors qu'un amour l'emporte sur l'autre, naissent toutes sortes de maux pour les êtres vivants. 5 - [188ce]. Amour et divination. - L'amitié entre les dieux et les hommes s'obtient par l'entremise de la religion et de la divination. Sans elles, et sous l'effet de l'impiété, se développe la discorde entre les hommes et entre les hommes et les dieux. Parce qu'il se fonde sur la justice et la mesure, l'amour procure concorde et bonheur à la nature, aux hommes et aux dieux. D - Discours d'Aristophane [189a-193e] 1 - [189ad]. Introduction. - Son hoquet ayant cessé, Aristophane affirme que les hommes ne se rendent pas compte du pouvoir d'Amour. Sans quoi ils lui offriraient un culte à la mesure de son amour pour eux, amour supérieur à celui des autres dieux. 2 - [189d-190c]. Les ancêtres des hommes. - C'étaient des êtres composés, par rapport aux hommes actuels, soit de deux hommes, soit de deux femmes, soit d'un homme et d'une femme (des androgynes). Ils avaient une forme sphérique et le double de membres. Ils avançaient droit ou en rond... Les doubles mâles participaient du soleil, les doubles femelles de la terre, les androgynes de la lune. Leur force était extraordinaire. Leur orgueil les poussa à affronter les dieux. 3 - [190c-191a]. Zeus hésita à les anéantir comme il l'avait fait pour les Géants : il y aurait perdu les avantages des honneurs et des offrandes. Pour les affaiblir et les multiplier, il les coupa en deux avec l'aide d'Apollon, puis il les recousit au niveau de ce qui est devenu le nombril. 4 - [191ad]. Dès lors chaque moitié d'homme ancien rechercha sa moitié. Mais les hommes périssaient jusqu'à ce que Zeus s'avisa de mettre au-devant de leur corps les parties génitales. Ainsi les hommes purent se reproduire. 5 - [191d-193d]. Chaque ancienne moitié recherche désormais sa moitié complémentaire. D'où les trois formes d'amour possibles : hommes-femmes, hommes-hommes, femmes-femmes. Le désir de chaque homme est de se fondre avec celui ou celle qu'il aime. L'amour cherche à réparer la faute primitive. Parce qu'il cherche à rétablir l'unité, il est la plus parfaite expression de la piété. [193e-194e]. Intermède. - Aristophane demande à Eryximaque de ne pas interpréter son discours comme une dérision. Eryximaque acquiesce. Socrate feint de se trouver dans l'embarras puisqu'il devra prendre la parole après de tels prédécesseurs et Agathon. Avec ce dernier, il entame une polémique sur les rapports entre discours et uploads/Philosophie/ resume-et-commentaires-pdf.pdf
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- Publié le Jan 05, 2021
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