Review Reviewed Work(s): Etudes de logique déontique, I: 1953-1969, (vol. XIII,

Review Reviewed Work(s): Etudes de logique déontique, I: 1953-1969, (vol. XIII, Bibl. de Phil. du Droit) by G. Kalinowski Review by: L. Roure Source: Les Études philosophiques, No. 1, HUME (JANVIER-MARS 1973), pp. 92-93 Published by: Presses Universitaires de France Stable URL: https://www.jstor.org/stable/20846407 Accessed: 18-10-2021 21:14 UTC JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact support@jstor.org. Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at https://about.jstor.org/terms Presses Universitaires de France is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Les Études philosophiques This content downloaded from 197.253.201.185 on Mon, 18 Oct 2021 21:14:14 UTC All use subject to https://about.jstor.org/terms 92 les etudes philosophiques Timmanence blondelienne est interiorite universalisante, et non pure loi, pur concept; le formalisme devient un ? moment? de Pacte volontaire, de Pacte d'une volonte voulante et consciente. Mais cette conscience de soi apparait seulement dans une recherche active. L'action etablit la reciprocite de l'etre et du connaitre : nous sommes proches a la fois de Descartes et de Biran. D'ou Pimportance capitale de Fouvrage de 1893. L'action est le fait de la pensee absolue en nous. De la decoule l'articulation blondelienne entre philosophic et surnaturel : la volonte humaine pretend a l'aseitt et n'est satisfaite que par le don surna turel. La methode d'immanence permet de determiner une sorte d'exigence (? la philosophic est requerante et judicatoire ?), sans plus. Elle ne produit rien. La philosophic, ecrit Blondel, n'est pas la verite cachte de la religion; cette derniere est ultra-speculative. Mais Blondel n'aboutit pas a un pre existentialisme : le vtcu n'est pas normatif par lui-meme; d'ailleurs, le vecu est antinomique. Les antinomies expriment justement l'exigence essentielle de la volonte voulante; l'engagement blondelien est reel, et il est universel et necessaire. L'experience morale est ce qui a portee ontologique. L'etre ainsi vise, universel, necessaire, desirable et cause de beatitude, n'est evidem ment pas empirique. ? La philosophic de Faction... au nom de sa methode autonome, sort de l'autonomie, afin de se soumettre, non par un coup de desespoir et par un sentiment d'impuissance passive ou servile, mais en connaissance de cause et en pleine liberte, a une foi fondee en raison quoique non deduite de raisons. ? On voit done que la philosophic n'est pas une catharsis transmuant la superstition en religion. La presence du Transcendant se realise dans l'action, et peut n'etre qu'implicite. La speculation philosophique est un constat; l'adhesion ne ressemble a nul amor fati ordinaire : elle n'accepte l'univers que sous condition d'une divinisation (peut-etre ne sommes-nous pas tres loin de Spinoza ?). Cet expos6 complet et systematique permet a Michel Jouhaud d'edairer des controverses telles que celle qui opposa le P. Bouillard et Henry Dumery. Le premier voit deux degrcs du surnaturel chez Blondel, un degre indetermine, philosophique et un degre historique. Henry Dumery, au contraire, distingue Yidee et la sufnaturalisation effective : la philosophic est une analyse transcen dantale de Pidee du surnaturel. Idee elle-meme determinee, structure, quoique formelle. Michel Jouhaud replace ces deux interpretations critiques dans leurs spheres conceptuelles propres; il montre, rejoignant sur ce point Henry Di*mery, que Panalyse transcendantale est reflexive, qu'elle peut done s'appli quer au surnaturel, comme a. tout donne, ? sans que celui qui la pratique devienne pour autant suspect de pretendre crier de toutes pieces le surnaturel, ou quelque donne que ce soit ?. Ainsi Blondel pourrait etre rapprochi une fois encore de Descartes, et de la philosophic du jugement. Louis Millet. G. Kalinowski, Etudes de logique deontique, 1: 1953-1969, Paris, Librairie generate du Droit et de Jurisprudence, 1972 (vol. XIII, Bibl. de Phil, du Droit), 269 p. Avant Parrivee en France de G. Kalinowski, vers 1958, bien rares etaient les philosophes et les juristes qui avaient entendu parler de la Logique deontique, This content downloaded from 197.253.201.185 on Mon, 18 Oct 2021 21:14:14 UTC All use subject to https://about.jstor.org/terms analyses et comptes rendus 93 malgre les travaux que von Wright lui avait consacres depuis 1951, date a laquelle parut son premier article sur le sujet : Deontic Logic. Nous devons a G. Kalinowski d'avoir attire Pattention du public frangais sur la possibility d'appliquer a Petude des raisonnements composts d'tnonces normatifs, les procedes d'analyse et de formalisation qui avaient si bien reussi pour les raisonnements mathematiques, a base d'enonces dits dtclaratifs. II Pa fait par de nombreux articles, par des communications a des congres ou a des colloques internationaux, par plusieurs ouvrages, notamment par son Introduction a la logique juridique, parue en 1965, qui, de Pavis de R. Blancht, est a ce jour ? le meilleur expose de Phistoire de la logique deontique ?. G. Kalinowski n'a pas seulement contribut a faire connaitre les travaux des auteurs etrangers sur la logique deontique. II a apporte sa propre pierre a Pedifice, puisque, des 1953, a une tpoque ou il ignorait tout des travaux de von Wright, il publiait dans la revue polonaise Studia Logica, sa ? Theorie des propositions normatives ?, dont il affirme qu'apres vingt ans de reflexion, il n'a pas eu a la retoucher dans son fond. L'ouvrage qui vient de paraitre dans la collection ? Bibliotheque de Philosophic du Droit? rassemble quelques-uns des articles que G. Kalinowski a ecrits de 1953 a 1968. Le premier de ces articles, celui qui sert de toile de fond a Pensemble du recueil, est prtcisement cette ? Theorie des propositions ? normatives, que G. Kalinowski, alors jeune professeur, avait congue en s'ins pirant des methodes formalisees. On y trouve elabores deux systemes, Kx et Ka, adaptes a l'expression des propositions normatives, c'est-a-dire inter prttables en termes d'obligation, d'interdiction, de possibilitt d'action, etc. Les autres articles du recueil (il y en a 12) sont consacres, soit a Panalyse critique de theories dtontiques voisines ou difftrentes (celles de Husserl, de von Wright, A. Ross, Z. Ziemba, soit a prolonger les systemes originaux de Pauteur, Kx et K2, et a determiner leurs interpretations possibles (c'est le cas des articles VIII et IX). La technicite de la plupart des articles de ce recueil interdit d'en donner, en quelques lignes, un resume qui risquerait d'en fausser la signification. Ce qu'il faut dire, et dont il faut remercier G. Kalinowski, c'est d'avoir, avec cet ensemble d'articles, fourni aux logiciens, aux philosophes et aux juristes qui s'interessent a la logique deontique, un instrument de travail essentiel. M. L. Roure. S. C. Kleene, Logique mathematique, trad, fr., A. Colin, ire ed. Errata et Corrigenda. (Quelques errata sont indiques aux pages 58, 210 (en note) et 250 de mon recueil "Logique mathematique, Textes, A. Colin, 1972.) Au lieu de : Lire : p. 20, Exercice 2.3 b) (Q3S) (QdS)) p. 55, ligne 4 Echanger le / et le gothiques p. 88, ligne 10 Q(x) Q(x, z) This content downloaded from 197.253.201.185 on Mon, 18 Oct 2021 21:14:14 UTC All use subject to https://about.jstor.org/terms uploads/Philosophie/ roure-review-etudes-de-logique-deontique.pdf

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