LE DÉVELOPPEMENT DE L'ÂME Par Alfred Percy SINNETT (1840-1921) — 1896 Traduit d

LE DÉVELOPPEMENT DE L'ÂME Par Alfred Percy SINNETT (1840-1921) — 1896 Traduit de l'anglais Original : Publications Théosophiques — 1902 — Droits : domaine public — Édition numérique finalisée par GIROLLE (www.girolle.org) — 2014 Remerciements à tous ceux qui ont contribué aux différentes étapes de ce travail NOTE DE L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE L'éditeur numérique a fait les choix suivants quant aux livres publiés : - Seul le contenu du livre à proprement parler a été conservé, supprimant toutes les informations en début ou en fin de livre spécifiques à l'édition de l'époque et aux ouvrages du même auteur. - Le sommaire de l'édition papier originale a été supprimé sauf dans certains ouvrages où le sommaire, sous forme de liens hypertextes renvoyant au chapitre concerné, est thématique  sommaire rappelé en tête de chapitre. - Certaines notes de bas de page ont été supprimées ou adaptées, car renvoyant à des informations désuètes ou inutiles. - L'orthographe traditionnelle ou de l'époque a été remplacée par l'orthographe rectifiée de 1990 validée par l'académie française. LIVRE PRÉFACE DU TRADUCTEUR En 1890 parut en France la traduction du premier livre de M. A.-P. Sinnett, le Bouddhisme Ésotérique. Il ne donnait alors qu'un résumé du processus général de l'évolution et des grandes lois de la Nature. Depuis lors le mouvement des idées théosophiques s'étant considérablement accru, il nous a semblé utile de présenter aux lecteurs de langue française le complément de cet ouvrage. Le Développement de l'Âme ne s'adresse pas aux débutants dans l'étude de la science ésotérique, il suppose même une certaine connaissance, préalablement acquise, des grands problèmes si passionnants pour ceux qui cherchent la vérité. Nous conseillerons aux lecteurs, non familiarisés avec les doctrines théosophiques, de commencer par en étudier un aperçu général, soit dans le Bouddhisme Ésotérique du même auteur, soit dans la Philosophie Ésotérique de l'Inde de J.-C. Chatterji, soit dans la Sagesse Antique de Mme A. Besant, ou dans quelques-uns des traités élémentaires indiqués à la fin de cet ouvrage. [VI] Nous avons cru devoir ajouter quelques notes pour préciser certaines citations employées par l'auteur et encore pour donner quelques explications complémentaires à l'exposé si magistral des différents stades de l'évolution humaine dans "le système auquel nous appartenons". En ce faisant, nous nous sommes inspiré des documents les plus récents et les plus autorisés ; mais si cependant quelque erreur s'y était glissée, nous en prenons toute la responsabilité. Paris, Juin 1902. PRÉFACE La manière dont le public ordinaire et les étudiants de l'école à laquelle j'appartiens considèrent les destinées de l'âme humaine, sont séparées par un gouffre qui s'élargit d'années en années. "L'enseignement classique" comme l'appelle M. Balfour, est stationnaire ; mais la connaissance des conditions d'existence dans les mondes hyperphysiques de la Nature s'est développée singulièrement, depuis une quinzaine d'années, chez ceux qui ont puisé aux bonnes sources, et elle s'agrandit avec une rapidité croissante. Dès le début de l'enseignement théosophique, on nous a dit que quelques philosophes, qui se tiennent à l'écart des foules pour certaines raisons personnelles, étaient arrivés à la connaissance de choses considérées jusqu'ici comme inconnaissables ; que cette connaissance pouvait être acquise par ceux qui voudraient suivre certaines méthodes spéciales ; que les personnes, possesseurs des qualités préalables nécessaires, pourraient arriver à cette connaissance beaucoup plus rapidement encore. Ce renseignement n'a pas été perdu pour ceux qui les premiers ont su apprécier la valeur [VIII] de la Théosophie. Beaucoup d'entre eux sont entrés sur le sentier du progrès, et quelques-uns sont assez avancés déjà pour s'assurer par eux-mêmes de certains mystères regardés jusqu'ici comme au-dessus de l'entendement humain. En sorte que bien des enseignements de la première heure considérés comme des exposés "ex cathedra" – très conformes à la raison peut-être, mais échappant à toute vérification – sont aujourd'hui du domaine de l'observation personnelle pour plusieurs étudiants qui nous sont connus. La source des premiers enseignements n'est pas tarie ; nous sommes, au contraire, en position de les justifier par des témoignages concordants, et des informations détaillées provenant de certaines personnes qui ont déjà parcouru partiellement le chemin du vrai développement spirituel. Certains lieux de la nature, que les perceptions humaines ordinaires ne peuvent atteindre, sont aujourd'hui du domaine de l'observation scientifique positive pour ceux qui ont su profiter de ces enseignements. Maintenant que bien des choses jadis ignorées nous sont connues, nous voyons avec peine l'attitude mentale de ces incrédules qui nient, en les raillant, ces facultés dont quelques-uns parmi nous se servent quotidiennement pour l'étude, – qu'il s'agisse de philosophie ou de certaines conditions de la vie généralement, inconnues. Cet au-delà dont, selon le dicton, nul n'est revenu, est pour eux parfaitement accessible, ils y vont et en retournent en toute liberté ; et ceci ne fait aucune allusion aux "communications" que peuvent faire assez souvent ceux des humains que la mort a jetés dans l'autre monde. [IX] Les explications que nous donnons dans le présent volume, au sujet des principes qui gouvernent le développement de l'âme, sont basées sur cette source d'informations, et représentent le développement progressif des enseignements fondamentaux donnés dans Esoteric Buddhism 1. Ceux de nos lecteurs qui ne connaissent que la métaphysique ordinaire – non théosophique, – regarderont probablement notre exposé comme un fruit de la spéculation intellectuelle pure et simple ; il n'en est rien pourtant, et, ils le reconnaitront plus tard ; tout ce qui est donné ici est le résultat strict d'observations attentives faites par des représentants vivants de notre humanité incarnée. Le corps physique n'est pas une prison, comme on le supposait jadis ; on peut développer d'autres sens que les sens connus, et explorer bien des départements de la nature inexistants pour les sens ordinaires. Sans ces enseignements, il serait impossible de rendre compte des possibilités de développement de l'âme humaine ; je dirai plus, pour présenter ce sujet, pour faire admettre simplement qu'il n'est pas une folie et qu'il peut être traité devant des gens sensés, il nous faut d'abord combler le gouffre signalé au début, pour que ceux qui essayeront de nous comprendre possèdent, ne fût-ce qu'à titre d'hypothèse, ces notions générales sur le monde hyperphysique que l'on a enseignées, ces dernières années, aux étudiants de la Théosophie. Le processus de développement présenté par les âmes humaines est le résultat d'une élaboration aussi soigneuse, aussi longuement préparée, que le processus physique qui transforme la plus simple cellule organique en le corps d'un animal supérieur. [X] L'erreur fondamentale commise au sujet de la nature intérieure de l'homme, – erreur adoptée par plusieurs systèmes religieux, si sublimes et réels qu'ils puissent être dans leur essence spirituelle, – c'est de dire que l'âme humaine passe par deux phases seulement : l'existence physique que nous connaissons sur cette terre, et la vie d'outre-tombe, vie de félicité ou de malheur éternels selon l'emploi fait de cette courte vie terrestre, ou selon les préférences de la prédestination. 1 Le Bouddhisme ésotérique. Traduction française par C. Lemaitre. Lorsque nous commençons à comprendre les phases au cours desquelles la nature produit l'évolution, nous voyons d'incommensurables périodes dévolues à la conscience comme champ d'individualisation, et de prodigieuses possibilités de développement, et la civilisation actuelle est bien plus éloignée des sommets futurs qu'elle ne l'est des humanités naissantes dont la géologie nous a conservé les traces. L'enseignement occulte nous dévoile un horizon de progrès sans fin ; il nous montre dans chaque être une individualité se conservant à travers une multiplicité d'existences variées ; et tout ce travail s'effectue par des cycles immenses au cours desquels nous revenons de temps en temps sur le plan physique recueillant, à chaque spire du courant, les expériences qui contribuent à la formation de l'entité permanente et réelle qui constitue l'âme individuelle. [XI] Cette âme est le centre d'identité immuable durant le processus tout entier ; et c'est l'expansion de sa conscience, de ses facultés et de sa grandeur morale que ce livre a pour but de traiter, autant que le permettent nos connaissances actuelles. Et celles-ci sont déjà si étendues – malgré que les bornes de l'inconnu reculent toujours davantage – que, pour pouvoir décrire la manière dont ce développement s'accomplit, il nous faudra souvent faire précéder l'idée principale de nombreuses explications préalables. C'est pour cela que nous nous sommes égarés, parfois, dans des champs d'investigation occulte paraissant tout d'abord sortir du sujet ; ces digressions sont non seulement nécessaires, mais elles ont aussi pour but de montrer qu'une étude du développement de l'âme est une tâche dont la grandeur dépasse toute expression. CHAPITRE I — INTRODUCTION Progrès de l'enseignement théosophique. – Investigations hyperphysiques. – Développement de la littérature théosophique. – Son appréciation des problèmes de la vie. – L'évolution peut être avancée dans certains cas. – Les preuves décisives en occultisme. – Preuves évidentes pouvant dire présentées actuellement. – Témoins de la vérité parmi nous. Premières preuves largement augmentées aujourd'hui. – La divinité latente dans l'homme. – Son développement au cours de l'évolution. * * * L'enseignement théosophique s'est développé, dans ces douze dernières années, au point de constituer aujourd'hui un vaste exposé bien uploads/Philosophie/ sinnett-ap-developpement-ame-pdf.pdf

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