Stoïcisme Le stoïcisme est une école philosophique fondée à l'époque de la Grèc
Stoïcisme Le stoïcisme est une école philosophique fondée à l'époque de la Grèce antique, par Zénon de Cition en 301 av. J.-C. C'est par la suite un courant philosophique hellénistique qui a traversé les siècles, subi des transformations (notamment avec Chrysippe de Soles en Grèce et à Rome avec Cicéron, Sénèque, Épictète, Marc Aurèle), puis exercé diverses influences, allant de la période classique en Europe (en particulier au XVIIe siècle, chez René Descartes) jusqu'à nos jours. Cette philosophie exhorte à la pratique d'exercices de méditation conduisant à vivre en accord avec la nature et la raison pour atteindre la sagesse et le bonheur envisagés comme ataraxie, but ultime de l'existence de l'homme (absence de passions qui prend la forme d'une absence de souffrance). Epictète résume cette conduite stoïcienne à travers la maxime Sustine et abstine qui signifie « Supporte et abstiens-toi ». Sommaire 1 Avant-propos 2 Étymologie 3 Sagesse et philosophie 3.1 Définitions de la sagesse et de la philosophie 3.2 Divisions de la philosophie 3.3 Les sciences, instruments du sage 3.4 Unité du système stoïcien 4 L'ontologie stoïcienne 4.1 Divisions de l'être 4.2 Les quatre genres 4.2.1 Substrat 4.2.2 Choses qualifiées 4.2.3 Choses disposées d'une certaine manière 4.2.4 Choses disposées d'une certaine manière en relation avec quelque chose 4.3 Les incorporels 4.3.1 Le dicible (ou exprimable) 4.3.2 Le vide 4.3.3 Le lieu 4.3.4 Le temps 4.4 Tableau récapitulatif 5 La logique 5.1 La rhétorique 5.2 La dialectique 5.3 Les dicibles 5.4 Les propositions 5.4.1 Les propositions simples 5.4.2 Les propositions non simples 5.5 Raisonnement et démonstration 5.5.1 L'implication 6 La théorie de la connaissance 6.1 Les impressions 6.2 Les critères de la vérité 6.3 Les critiques 7 La physique 7.1 Les principes de la physique stoïcienne 7.1.1 Le monde et la nature 7.1.2 Les éléments 7.2 Le cycle cosmique et l'éternel retour 7.3 La causalité et le destin 8 L'éthique 8.1 Les fonctions propres 8.2 Le bien 8.3 La vertu 8.4 Les passions 8.5 Finalité de l'éthique 8.6 Le sage 8.7 La politique 9 La psychologie stoïcienne 10 Influence du stoïcisme 11 Principales périodes du stoïcisme 12 Notes et références 13 Bibliographie 13.1 Éditions 13.2 Sources 13.3 Études 14 Annexes 14.1 Articles connexes 14.2 Liens externes Avant-propos Il ne nous reste que des fragments des premiers stoïciens (Zénon de Cition (344 - 262), Cléanthe d'Assos), et les seules œuvres complètes que nous possédons sont celles de Sénèque, Épictète et Marc Aurèle. Cicéron nous a transmis des débats de l'époque hellénistique qui nous renseignent sur l'ancien stoïcisme. Les adversaires des stoïciens (Plutarque, Sextus Empiricus) nous ont également laissé des témoignages sur cette pensée. Ce que nous pouvons en savoir en logique, en physique et en éthique nous montre des esprits puissants et originaux qui ont marqué l'histoire occidentale jusqu'à aujourd'hui. Sommaire de la section Définitions de la sagesse et de la philosophie Divisions de la philosophie Les sciences, instruments du sage Unité du système stoïcien Le stoïcisme constitue l'une des principales philosophies de la période hellénistique, avec l'épicurisme et le scepticisme. Ce courant rationaliste se rattachant notamment à Héraclite (idée d'un logos universel), au cynisme (Zénon de Cition fut élève de Cratès), reprend certains aspects de la pensée d'Aristote. Étymologie Le nom de Stoïcisme vient du grec Stoa poikilê ou "porte poécile" c'est-à-dire "peinte", parce que ce portique était orné d'une fresque racontant la bataille de Marathon. En effet Zénon enseignait ses leçons sous un portique de l'Agora à Athènes où les stoïciens se réunissaient et enseignaient. De là vient que le stoïcisme est aussi nommé l'école du Portique. Ce mot désigne aujourd'hui, dans l'usage courant, l'aspect moral de cette philosophie : on entend en effet par stoïcisme une attitude caractérisée par l'indifférence à la douleur et le courage face aux difficultés de l'existence. Sagesse et philosophie La philosophie stoïcienne est un tout cohérent : c'est une philosophie de la totalité qui se veut consciemment systématique, ce qui est l'un des traits caractéristiques des systèmes de pensées antiques . Cette doctrine procède à des divisions du discours philosophique, divisions qui servent à l'exposé de la doctrine, et à son enseignement. Il apparaît donc naturel de suivre ces divisions dans cet article. Comme les autres philosophes hellénistiques, les stoïciens considèrent que la fin de la philosophie est éthique : pour eux, il faut « vivre en accord avec la nature ». Définitions de la sagesse et de la philosophie La sagesse (sophia) est la connaissance scientifique des choses divines et humaines . Selon la distinction de Sénèque , cette sagesse est le bien de l'esprit humain, parvenu à sa perfection, alors que la philosophie est l'amour de la sagesse et l'aspiration vers elle par la pratique et la théorie : « La philosophie tend là où l'autre est parvenue ». Elle est ainsi la pratique (askesis) de l'art (techne) de l'utile qui est l'unité et le degré le plus élevé de la vertu. La philosophie se divise en trois parties, suivant en cela la division des vertus à leur niveau générique : la vertu physique, la vertu éthique et la vertu logique. Divisions de la philosophie Le discours philosophique a trois parties : la physique qui est une recherche sur le monde et les objets qu'il contient ; l'éthique, qui concerne l'action ; la logique (ou dialectique), qui concerne le discours. Chacune de ces parties se divise à son tour en plusieurs parties (ces divisions seront exposées dans les sections correspondantes). Cette division générale, selon Diogène Laërce , fut inventée par Zénon de Cition dans son traité Du discours, et fut reprise par Chrysippe de Soles , Diogène de Babylone et Posidonios . Il semble que Cléanthe se soit écarté de cette division : il en donne six, la dialectique, la rhétorique, l'éthique, la politique, la physique, la théologie. Ces parties sont appelées des espèces, des genres (ou des genres de théorèmes ) ou des lieux suivant les philosophes . Les stoïciens utilisent, pour décrire cette partition de la philosophie, plusieurs comparaisons qui reflètent des désaccords au sein de l'école : Selon la première, c'est la physique qui constitue le centre : la philosophie est comparable à un Œuf : la logique est la coquille ; le blanc, l'éthique et la physique, le jaune. Selon trois autres, c'est l'éthique qui occupe la place principale : la philosophie est un champ fertile : la terre est la physique ; les fruits, l'éthique et le mur qui l'entoure la logique. ils comparent enfin la philosophie à un être vivant, comparaison qui diffère des précédentes pour souligner que les parties de la philosophie ne sont pas séparables ; ainsi, par exemple, pour Posidonios : la physique est son sang et sa chair, la logique ses os et ses tendons, l'éthique est son âme . enfin, pour Sénèque, l'éthique "forme le cœur" de la philosophie . L'image de l'être vivant paraît suggérer que la logique n'est pas un instrument ou une partie accessoire, seulement censée protéger l'essentiel : physique et/ou éthique. Elle n'est pas subordonnée à l'éthique ou à la physique comme une partie l'est à son tout (comme la coquille sert le jaune, ou comme le mur sert le fruit, en les protégeant tous deux). Elle est une partie première de la philosophie , et non une partie de partie. Si nous suivons Posidonios et le témoignage d'Ammonios sur ce point, alors les trois parties sont à la fois distinctes, et solidaires, indissociables. Or, les textes ne sont pas clairs sur la question de savoir de quoi ces parties sont les parties : sont-ce les parties de "la philosophie" , ou bien sont-ce les parties du "discours philosophique" seulement -étant donné qu'à côté du discours philosophique, il y a la vie philosophique- ? Si l'on s'en tient à ce que rapporte Sénèque , de même que le cosmos est un, la philosophie est une, et indivise en elle-même. Elle apparaît telle au sage. Mais pour le philosophe (l'apprenti-sage), qui ne peut pas encore en avoir une vue synoptique, il est bon de distinguer des parties. En ce cas, ces parties (logique, physique, éthique) seraient moins des parties de la philosophie, que des parties de l'apprentissage philosophique. Pour certains stoïciens, il n'y a pas de hiérarchie entre ces genres et ils les enseignaient ensemble car ils sont mélangés ; mais d'autres commencent par la logique (Zénon de Cition, Chrysippe), par l'éthique (Diogène de Ptolémaïs) ou par la physique (Panétios de Rhodes, Posidonios) (Posidonius). Les sciences, instruments du sage Le sage cherche et connaît les causes des choses naturelles ; la science sera donc pour lui un auxiliaire. Mais, comme tout auxiliaire, elle ne fait pas partie de ce dont 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 9 8 12 13 Sommaire de la section Divisions de l'être Les quatre genres Substrat Qualifié Disposé Disposé relativement Les incorporels Le dicible Le vide Le lieu Le temps Tableau récapitulatif Le sage cherche et connaît les causes des choses naturelles ; la science sera donc pour lui un auxiliaire. Mais, comme tout auxiliaire, elle uploads/Philosophie/ stoicisme 1 .pdf
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- Publié le Jui 05, 2021
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