1 COURS DE SEMANTIQUE LEXICALE TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES 3 CHAPITRE

1 COURS DE SEMANTIQUE LEXICALE TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES 3 CHAPITRE I FONDEMENTS THÉORIQUES 6 1.1. Préliminaires 6 1.2. Concepts de base 6 1.2.1. Le signe linguistique 6 1.2.2. Le sens 11 1.2.3. Le référent 12 1.2.4. La signification 16 1.2.5. Dénotation /vs./ connotation 17 1.2.6. Le sens figuré 17 1.2.7. Le sens implicite 18 1.2.8. La production du sens 18 CHAPITRE II LA DESCRIPTION SEMANTIQUE TRADITIONNELLE DU MOT 21 2.1. Le sens dans les dictionnaires 21 2.2. Les définitions 22 2.2.1. Les définitions référentielles 23 2.2.2. Les définitions paraphrastiques 24 CHAPITRE III L’ANALYSE STRUCTURALE DU SENS (L’ANALYSE SEMIQUE) 26 3.1. Principes généraux 26 3.2. Les unités de sens 27 3.2.1. Les sèmes 27 3.2.2. Le sémème 27 3.2.3. L’archisémème. 31 3.2.4. L’épisémème. 32 3.2.5. Le métasémème 32 3.2.6. Le modèle de Rastier 33 3.3. La sémantique du prototype 35 2 3.3.1. Principes 35 3.3.2. La ressemblance de famille 39 CHAPITRE IV L’ANALYSE SEMIQUE: APPLICATIONS 42 4.1. Les traits sémantiques des noms 42 4.1.1. Traits génériques 42 4.1.2. Traits spécifiques 44 4.2. Les traits sémantiques des verbes 46 4.2.1. Traits génériques 46 4.2.2. Traits spécifiques 48 CHAPITRE V LES RELATIONS SEMANTIQUES PARADIGMATIQUES 49 5.1. La polysémie 49 5.1.1. Sources de la polysémie 50 5.1.2. Types des polysémies 51 5.2. L'homonymie 68 5.2.1. Homonymie et orthographe 71 5.2.2. Homonymie et histoire 71 5.2.3. Manifestations formelles de l'homonymie 73 5.3. La synonymie 75 5.3.1. Types de synonymes 77 5.4. L’antonymie 80 5.4.1. Types d’antonymes 81 5.4.2. Antonymie et polysémie 84 5.4.3. Lexicalisation des rapports d’opposition 85 CHAPITRE VI RELATIONS SÉMANTIQUES SYNTAGMATIQUES 86 6.1. Les combinatoires 86 6.1.1. Les niveaux fonctionnels 89 6.2. L’isotopie 97 6.3. Les tropes 101 6.3.1. La métonymie 101 6.3.2. La synecdoque 102 6.3.3. La métaphore 103 3 4 CHAPITRE I FONDEMENTS THÉORIQUES 1.1. Préliminaires La sémantique est traditionnellement définie comme étude des phénomènes de sens. La sémantique linguistique étudie le sens des unités linguistiques. Les unités linguistiques douées de sens sont: les mots (les lexèmes, unités lexicales simples) niveau lexical les lexies (unités lexicales complexes) les syntagmes (groupes de mots) niveau syntaxique, phrastique les phrases, les énoncés les discours, les textes niveau transphrastique (discursif, textuel) Ce cours s’occupe du sens des lexèmes et des lexies, donc du sens des unités lexicales. C’est un cours de sémantique lexicale. Le modèle théorique que ce cours adopte est celui de la linguistique structurale. C’est un cours de sémantique structurale. 1.2. Concepts de base 1.2.1. Le signe linguistique La linguistique structurale définit les langues naturelles comme des systèmes de signes, appelés signes linguistiques. Il y a plusieurs modèles de description du signe linguistique, dont deux nous semblent fondamentaux pour notre cours. A. Le modèle saussurien: le signe linguistique comme entité biplane. Pour Ferdinand de Saussure, le signe linguistique est la réunion d’un concept et d’une image acoustique. Le concept est le signifié du signe, l’image acoustique en est le signifiant. Citons Saussure (Cours de linguistique générale): «Pour certaines personnes la langue, ramenée à son principe essentiel, est une nomenclature, c'est-à-dire une liste de termes correspondant à autant de choses. Par exemple : Cette conception est critiquable à bien des égards. Elle suppose des idées toutes faites préexistant aux mots ; elle ne nous dit pas si le nom est de nature vocale ou psychique, car 5 arbor peut être considéré sous l'un ou l'autre aspect; enfin elle laisse supposer que le lien qui unit un nom à une chose est une opération toute simple, ce qui est bien loin d'être vrai. Cependant cette vue simpliste peut nous rapprocher de la vérité, en nous montrant que l'unité linguistique est une chose double, faite du rapprochement de deux termes. On a vu à propos du circuit de la parole, que les termes impliqués dans le signe linguistique son tous deux psychiques et son unis dans notre cerveau par le lien de l'association. Insistons sur ce point. Le signe linguistique unit non une chose et un nom, mais un concept et une image acoustique. Cette dernière n'est pas le son matériel, chose purement physique, mais l'empreinte psychique de ce son, la représentation que nous en donne le témoignage de nos sens ; elle est sensorielle, et s'il nous arrive de l'appeler « matérielle », c'est seulement dans ce sens et par opposition à l'autre terme de l'association, le concept, généralement plus abstrait. Le caractère psychique de nos images acoustiques apparaît bien quand nous observons notre propre langage. Sans remuer les lèvres ni la langue, nous pouvons nous parler à nous- même ou nous réciter mentalement une pièce de vers. C'est parce que les mots de la langue sont pour nous des images acoustiques qu'il faut éviter de parler des « phonèmes » dont ils sont composés. Ce terme, impliquant une idée d'action vocale, ne peut convenir qu'au mot parlé, à la réalisation de l'image intérieure dans le discours. En parlant des sons et des syllabes d'un mot, on évite ce malentendu, pourvu qu'on se souvienne qu'il s'agit de l'image acoustique. Le signe linguistique est donc une entité psychique à deux faces: CONCEPT et image acoustique Ces deux éléments sont intimement unis et s'appellent l'un l'autre.Que nous cherchions de sens du mot latin arbor ou le mot par lequel le latin désigne le concept " arbre ", il est clair que seuls les rapprochements consacrés par la langue nous apparaissent conformes à la réalité, et nous écartons n'importe quel autre qu'on pourrait imaginer. Cette définition pose une importante question de terminologie. Nous appelons signe la combinaison du concept et de l'image acoustique : mais dans l'usage courant ce terme désigne généralement l'image acoustique seule, par exemple un mot (arbor, etc.). On oublie que si arbor est appelé signe, ce n'est qu'en tant qu'il porte le concept « arbre », de telle sorte que l'idée de la partie sensorielle implique celle du total. L'ambiguité disparaîtrait si l'on désignait les trois notions ici en présence par des noms qui s'appellent les uns les autres tout en s'opposant. Nous proposons de conserver le mot signe 6 pour désigner le total, et de remplacer concept et image acoustique respectivement par signifié et signifiant ; ces derniers termes ont l'avantage de marquer l'opposition qui les sépare soit entre eux, soit du total dont ils font partie. Quant à signe, si nous nous en contentons, c'est que nous ne savons par quoi les remplacer, la langue usuelle n'en suggérant aucun autre. Le signe linguistique ainsi défini possède deux caractères primordiaux. En les énonçant nous poserons les principes mêmes de toute étude de cet ordre. Premier principe : l'arbitraire du signe. Le lien unissant le signifiant au signifié est arbitraire, ou encore, puisque nous entendons par signe le total résultant de l'association d'un signifiant à un signifié, nous pouvons dire plus simplement : le signe linguistique est arbitraire. Ainsi l'idée de « sœur » n'est liée par aucun rapport intérieur avec la suite de sons s - ö - r qui lui sert de signifiant ; il pourrait être aussi bien représenté par n'importe quel autre : à preuve les différences entre langues et l'existence même de langues différentes : le signifié « bœuf » a pour signifiant b - ö - f d'un côté de la frontière, et o - k - s (Ochs) de l'autre. Le principe de l'arbitraire du signe n'est contesté par personne ; mais il est souvent plus aisé de découvrir une vérité que de lui assigner la place qui lui revient. Le principe énoncé plus haut domine toute la linguistique de la langue ; ses conséquences sont innombrables. Il est vrai qu'elles n'apparaissent pas toutes du premier coup avec une égale évidence ; c'est après bien des détours qu'on les découvre, et avec elles l'importance primordiale du principe. Une remarque en passant : quand la sémiologie sera organisée, elle devra se demander si les modes d'expression qui reposent sur des signes entièrement naturels - comme la pantomime - lui reviennent de droit. En supposant qu'elle les accueille, son principal objet n'en sera pas moins l'ensemble des systèmes fondés sur l'arbitraire du signe. En effet tout moyen d'expression reçu dans une société repose en principe sur une habitude collective ou, ce qui revientau même, sur la convention. Les signes de politesse, par exemple, doués souvent d'une expressivité naturelle (qu'on pense au Chinois qui salue son empereur en se prosternant neuf fois jusqu'à terre), n'en sont pas moins fixés par une règle ; c'est cette règle qui oblige à les employer, non leur valeur intrinsèque. On peut donc dire que les signes entièrement arbitraires réalisent mieux que les autres l'idéal du procédé sémiologique ; c'est pourquoi la langue, le plus complexe et le plus répandu des systèmes d'expression, est aussi le plus caractéristique de tous ; en ce sens la linguistique peut devenir le patron général de toute sémiologie, bien que la langue ne soit qu'un système particulier. On s'est servi du mot symbole pour désigner le signe linguistique, ou plus exactement ce que nous appelons le signifiant. Il y a des inconvénients à l'admettre, justement à uploads/Philosophie/ suport-curs.pdf

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