2. Théories générales sur l’apprentissage et l’acquisition chance-@outlook.es 6

2. Théories générales sur l’apprentissage et l’acquisition chance-@outlook.es 639359892 lzro 1 2 THÉORIES GENERALES SUR L’APPRENTISSAGE ET L’ACQUISITION D’UNE LANGUE ÉTRANGÈRE. LE CONCEPT D’INTERLANGUE. LE TRAITEMENT DE L’ERREUR 1. INTRODUCTION 2. THÉORIES GENERALES SUR L’APPRENTISSAGE ET L’ACQUISITION D’UNE LANGUE ÉTRANGÈRE 2.1. L’acquisition et l’apprentissage 2.2. Deux questions clefs : les processus psycholinguistiques et cognitifs qui sous-tendent l'acquisition et les conditions optimales pour l'apprentissage 2.3. L’acquisition d’une langue étrangère : théories 2.4. Les phases du processus d'enseignement-apprentissage des langues étrangères 2.5. La nature et les moments de l'apprentissage 2. LE CONCEPT D’INTERLANGUE. LE TRAITEMENT DE L’ERREUR 2.1. Le concept d'interlangue 2.1.1. L'idée générale contenue dans le terme d'interlangue 2.1.2. L'interlangue dans le processus d'acquisition d'une langue étrangère 2.1.3. Le caractère évolutif de l’interlangue. La fossilisation 2.1.4. La proximité avec la langue maternelle et les interférences 2.2. Le traitement de l’erreur 2.2.1. La valeur de l’erreur 2.2.2. Les types de production erronée 2.2.3. L'analyse des erreurs 2.2.4. Statut et traitement de l'erreur dans la classe de langue 3. CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE 2. Théories générales sur l’apprentissage et l’acquisition chance-@outlook.es 639359892 lzro 2 THÉORIES GENERALES SUR L’APPRENTISSAGE ET L’ACQUISITION D’UNE LANGUE ÉTRANGÈRE. LE CONCEPT D’INTERLANGUE. LE TRAITEMENT DE L’ERREUR 1. INTRODUCTION Dans ce thème nous allons à aborder deux grands blocs liés entre eux : 1. Les théories générales sur l’apprentissage et l’acquisition d’une langue étrangère 2. Le concept d’interlangue et le traitement de l’erreur. Dans le premier bloc nous allons à exposer : la dichotomie entre acquisition et apprentissage ; les processus psycholinguistiques et cognitifs qui sous-tendent l'acquisition et les conditions optimales pour l'apprentissage ; la nature, les moments et les phases du processus d’enseignement-apprentissage des langues étrangères ; Dans le deuxième bloc nous allons à envisager : l’interlangue dans le processus d’acquisition d’une langue étrangère, et son caractère évolutif et les interférences ; la valeur et l’analyse des erreurs ; le statut et traitement de l’erreur dans la classe de langue. 2. THÉORIES GENERALES SUR L’APPRENTISSAGE ET L’ACQUISITION D’UNE LANGUE ÉTRANGÈRE 2.1. L’acquisition et l’apprentissage On sait qu'existent deux voies d'arrivée à la connaissance des langues : l'entourage (le milieu naturel) et l'école (avec les moyens du bord). Si on regarde attentivement, on voit que l'entourage et l'école disposent des moyens très différents d'influencer l'individu; et à cause de cela il y a deux conceptions méthodologiques opposées. ― Les méthodes indirectes : Nommées méthodes traditionnelles, que par l'intermédiaire de la langue maternelle et de la traduction pouvaient accéder au sens étranger de la nouvelle langue. Ce sont les méthodes scolaires par excellence, qui demandent l'utilisation de la grammaire explicite et en font des exercices sur la langue pour finalement la posséder. ― Les méthodes directes : Comme leur nom indique, laissent de côté la langue maternelle, mais tentent de reconstituer, par la langue étrangère, les conditions 2. Théories générales sur l’apprentissage et l’acquisition chance-@outlook.es 639359892 lzro 3 d'entrée à la langue maternelle. Les méthodes directes préconisent une grammaire implicite, qui permet de faire le minimum d'exercices indispensables au fonctionnement de l'institution scolaire. Mais, entre ces deux notions (ou deux voies d'arrivée à la connaissance des langues) il y a une dichotomie ferme entre acquisition et apprentissage. ― L'acquisition est un processus subconscient (l'intériorisation des régularités se fait à l'insu de l'apprenant), implicite (l'apprenant n'acquiers pas un savoir sur la langue), et orienté vers la signification plus que vers les formes qui la véhiculent. L'acquisition se développe, en contexte naturel ou institutionnel, à travers de multiples interactions verbales, et donne à l'apprenant un certain sentiment de ce qui est grammaticalement acceptable et de ce qui ne l'est pas dans la langue. Ce processus, qui aboutit à une intuition grammaticale comparable à celle d'un natif, existe chez tout être humain, quels que soient son âge, sa classe ou sa race, mais il est plus particulièrement observable chez les jeunes enfants qui s'approprient la (ou les) langue(s) de leur entourage immédiat. ― L'apprentissage, à l'opposé est conscient, il suppose chez l'apprenant une connaissance réflexive de ce qu'il faut ; explicite, en ce qu'il fait appel à des savoirs constitués sur la langue ou ses emplois ; et plus orienté vers les formes que vers les significations qu'elles véhiculent ou qu'elles permettent de reconstruire. L'apprentissage développe une capacité de jugement grammatical par référence à des règles enseignées par le professeur ou élaborées par l'apprenant lui-même. Ce qui lui permet d'exercer un contrôle plus ou moins normatif sur ses productions verbales et sur celles de ses partenaires. C'est ce mécanisme correctif appris, ce contrôle linguistique conscient, lequel s'enclenche évidemment, plus aisément à l'écrit qu'à l'oral. Ce processus s'observe surtout chez les adolescents et les adultes qui s'efforcent de s'approprier une langue dans un cadre institutionnel. On retrouve aisément sous cette dichotomie les deux convictions antagonistes anciennes de la didactique des langues, l'acquisition relevant d'un enseignement/apprentissage aussi naturel que possible, l'apprentissage d'un enseignement/apprentissage plus artificiel. Ces deux processus, distincts, peuvent coexister, à des moments différents chez l'adolescent ou l'adulte, même si l'apprentissage ne joue qu'un rôle relativement marginal et intermittent par rapport à l'acquisition. Parmi les linguistes français, les définitions de Krashen n'ont pas eu l'unanimité : – Il y en a ceux qui considèrent que l'acquisition est uniquement naturelle et l'apprentissage est une forme d'acquisition dans un milieu institutionnel. – Il y en a d'autres qui parlent d'apprentissage si celui-ci se fait par immersion sociale et d'apprentissage guidé s'il se fait dans un milieu institutionnel. Nous parlons d'acquisition, plutôt que d'apprentissage, pour mettre en relief le caractère naturel du processus, qui le distingue de l'apprentissage organisé du milieu 2. Théories générales sur l’apprentissage et l’acquisition chance-@outlook.es 639359892 lzro 4 scolaire. L'acquisition du langage est un phénomène social. L'apprentissage d'une langue étrangère n'est pas un processus naturel. Dans les deux situations, dans l'acquisition de la langue maternelle et dans l'apprentissage d'une langue étrangère, nous trouvons deux données qui sont communes : la nature du langage et la nature humaine. 2.2. Deux questions clefs Dans le domaine des théories d’acquisition du langage deux questions clefs se posent: a) quels sont les processus psycholinguistiques et cognitifs qui sous-tendent l'acquisition du langage en général, et l'acquisition d'une langue étrangère en particulier, et b) quelles sont les conditions optimales pour l'apprentissage?. ― Le modèle béhavioriste, avec le schéma comportementaliste de base, de type « stimulus-réponse », tente de démontrer que l'acquisition en général, et l'acquisition linguistique en particulier, dépend d'un processus de stimulus et de réponse, suivi d'un renforcement positif ou négatif. Le stimulus impulse une réponse sous la forme d'un comportement, langagier par exemple. Ce comportement est ensuite renforcé par une réaction positive, ou inhibé par une réaction négative. La relation entre le stimulus, la réponse et le renforcement est maintenue par la répétition (appelée aussi entraînement). Dans la classe de langue, l'essentiel est donc de créer des habitudes et des automatismes linguistiques. L'élève est perçu comme un simple récepteur de données et son rôle semble relativement passif. Cette théorie, alliée au structuralisme linguistique, est à l'origine des exercices structuraux que nous utilisons encore dans nos classes, sous une forme édulcorée. Ce point de vue, associé au structuralisme linguistique, donne naissance aux méthodes audio-orales et audio-visuelles, où l'acquisition passe toujours par une phase importante de répétition, suivie d'exercices structuraux soigneusement triés et gradués pour la fixation. On a cependant tendance aujourd'hui à favoriser une théorie d'acquisition qui attribue un rôle nettement plus actif à celui qui apprend. ― Sur le plan théorique, Noam Chomsky lance en 1957 son attaque, désormais célèbre, sur la linguistique structuraliste et sur le béhaviorisme. Il soutenait que l'acquisition en langue ne pouvait pas être une simple question de stimulus-réponse-fixation, car nous créons en permanence des phrases que nous n'avons jamais entendues ni dites jusqu'alors, et cette capacité créatrice témoigne de l'existence de règles syntaxiques intériorisées. La théorie de Chomsky posa donc que la grammaire n'est pas apprise par imitation ni répétition, mais générée à partir d'une compétence interne, et qui permet d'affirmer que toutes les langues naturelles, en dépit de leur très grande variété, obéissent à des principes sémantiques, syntaxiques et phonologiques qui leur sont communs. ― Le modèle cognitif pose que toute information, ou input, est reconstruite avant d'être assimilé, et que le processus d'acquisition implique bien autre chose que le 2. Théories générales sur l’apprentissage et l’acquisition chance-@outlook.es 639359892 lzro 5 simple enregistrement des données. L'élève est devenu apprenant ou sujet apprenant, responsable cognitif et moral de son apprentissage. L'apprenant est perçu comme un système actif qui traite des information acquises implicitement ou explicitement. Dans tous les cas, les cognitivistes revendiquent l'idée selon laquelle 1'apprentissage se fait en structurant mentalement les informations traitées, et 1'acquisition de nouvelles informations amène une restructuration. Dans cette perspective, l'eleve est profondément actif, contrairement à la vision traditionnelle qui le campait comme nécessairement passif. L'objet d'étude du cognitivisme est l'ensemble des processus mentaux qui interviennent dans toute l'activite humaine. Dans le mouvement Cognitif se sont développés, à des moments différents, plusieurs courants. On peut citer : a) le courant gestaltiste, il est à l’origine de la théorie de la uploads/Philosophie/ the-ories-ge-ne-rales-sur-l-x27-apprentissage-et-l-x27-acquisition.pdf

  • 16
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager