1 سلك األقسام التحضيرية للمدارس العليا للمهندسين مادة جمة الثق افة العربية والت

1 سلك األقسام التحضيرية للمدارس العليا للمهندسين مادة جمة الثق افة العربية والتر السنة األولى MPSI – PCSI - TSI 2 اسي للسنة المقرر الدر األولى الدورة1 : رهانات جمة التر )... (تعريف الترجمة، تقنياتها، أنواعها، قضاياها 1 . لما ذا نترجم، أدونيس 2 . Dire presque la même chose, Umberto Eco 3 . الترجمان، عبد الفتاح كيليطو 4 . Le passeur, Henri Meschonnic 5 . الدين الخطابي جم، عز مسؤولية المتر 6 . La tâche du traducteur, Walter Benjamin 7 . فجوة الترجمة، نبيل علي الثقافة المغربية الحديثة : مسارات : 2 الدورة )...(الثقافة الوطنية سماتها، قضاياها، مشاكلها 1 . الثق افة الوطنية، عبدهللا العروي 1 . L’identité culturelle Slim Abou 2 . المثقف ازدواجي بطبعه، عبدالسالم بنعبد العالي 3 . Les coquelicots de l’oriental, Brick Ousaid 4 . الفرسيوي، محمد األشعري، من رواية القوس اشة والفر 5 . Les boucs, Driss Chraïbi الدورة3 : بين الشرق والغرب )...،(عالقة الشرق بالغرب : االستعمار، ما بعد االستعمار، حوار الحضارات، العولمة 1 . L’orientalisme, Edward Said 2 . تعجيم : الغرب وتحديث العالم الع ربي، محمد بنيس 3 . L’expérience imperiale , Ashis Nandy 4 . صورة المغربي، عبد الكبير الخطيبي 5 . Discours sur le colonialisme, Aimé Césaire 3 6 . لغة األدب اإلفريقي، نغوج ي واثيونغو Umberto ECO, Dire presque la même chose Vendredi 8 février 2008 Umberto Eco pose comme postulat l’idée reçue suivante : traduire, c’est dire la même chose dans une autre langue. Mais que cache cette fausse évidence ? D’une part, dire la même chose n’est pas si simple : parce que, nous le verrons, le synonyme, sous ses airs de lapalissade, dissimule des réalités complexes et de sérieuses limites ; ensuite parce que dire la même chose engloberait également la paraphrase, la définition. Peut-on dès lors considérer que nous sommes encore dans la traduction ? D’autre part, quelle est cette chose en question ? Si c’est une chose en soi, deux pistes sont possibles : soit c’est une sorte d’idée suprême transcendant toutes les langues, soit justement parce que c’est une idée absolue, elle est inatteignable. Auquel cas la traduction est illusoire. L’illusion de la synonymie Il existe a priori des mots transparents : au sein d’une même langue, tels que « papa » et « père » ; entre deux langues, comme pour « père » et « dad ». Toutefois, si « papa » et « père » recouvrent la même identité référentielle, ils sont connotés de façon différente et « père » s’éloigne de l’affect véhiculé par « papa ». De même, dans une traduction, il convient de prêter garde aux homonymes dans la langue source et de désambiguïser le contexte, faisant alors appel à nos connaissances linguistiques et encyclopédiques. Non sans malice, Umberto Eco prend l’exemple du mot anglais « spirit » dans le texte de la Genèse. Donné à traduire au moteur Altavista, « spirit » devient « alcool », laissant l’esprit divin sombrer dans l’éthylisme. Altavista met l’accent sur l’impossible synonyme qui, détaché de son contexte, perd tout son sens. La synonymie sèche ne serait donc envisageable que pour les expressions courantes, encore que… Le café américain et le café italien souffrent ainsi d’une différence culturelle qui rend impossible d’avaler son café aux Etats-Unis sans risquer l’étouffement, et de siroter longuement le sien en Italie. Question de contenant ; l’indispensable contexte, encore. Faut-il néanmoins que le synonyme existe en langue cible. Que faire ? Paraphraser ? Changer ? Supprimer ? Garder l’original ? Que de questions soulevées par cet inoffensif synonyme… 1 Pierre-Emmanuel DAUZAT, « Exercices de négociation », Le Magazine littéraire, janvier 2008.Ines La., A.S. Ed-Lib http://littexpress.over-blog.net/article-16454555.html Le passeur La traduction étant le plus souvent représentée comme une communication entre les cultures, information, et seul moyen d’accéder à ce qui est énoncé dans d’autres langues, cette constatation élémentaire masque un fait tout aussi élémentaire : le fait que la majorité des hommes n’accède à tout ce qui a été dit et écrit qu’en traduction, sauf pour ce qui est pensé dans la langue, grande ou petite, dont on est l’indigène, et les quelques autres langues qu’on peut connaître. La représentation régnante est de l’informationnisme : elle réduit la traduction à un pur moyen d’information. Du coup la littérature tout entière est réduite à de l’information : une information sur le contenu des livres. Le traducteur est représenté comme un passeur. On ne voit pas, il me semble, qu’on retire par là toute sa spécificité à la chose littéraire. C’est une délittérarisation. La traduction est, au mieux, couleur localisée : « petit père », pour le roman russe. Passeur est une métaphore complaisance. Ce qui importe n’est pas de faire passer. Mais dans quel état arrive ce qu’on a transporté de l’autre côté. Dans l’autre langue : Charon aussi est un passeur. Mais il passe des morts. Qui ont perdu la mémoire. C’est ce qui arrive à bien des traducteurs. Science ou art ? C’est un vieux jeu de société de se demander si la traduction est une science, ou un art. La poétique a à déjouer ce jeu. Science, la traduction est située dans et par la philologie, les catégories du savoir et de la langue. Vue comme un art, elle est mise dans la critique de goût. Ses problèmes deviennent des mystères. Pour la poétique, la traduction n’est ni une science, ni un art, mais une activité qui met en œuvre une pensée de la littérature, une pensée du langage. Toute une théorie insciente – comme disait Flaubert –du sujet et de la société. Insciente, ou inconsciente. Selon qui traduit. C’est au-delà de l’opposition entre une science et un art. A moins de faire de la science particulière qui est à l’œuvre un sens du langage, et de la science du sujet un art de la pensée. Comme les grands « penseurs » sont des artistes de la pensée. Alors, oui, traduire est un art. Henri Meschonnic, Pour la poétique I , Paris,Gallimard, 1973. La tâche du traducteur En aucun cas, devant une œuvre d’art ou une forme d’art, la référence au récepteur ne se révèle fructueuse pour la connaissance de cette œuvre ou de cette forme. Non seulement toute relation à un public déterminé ou à ses représentants induit en erreur, mais même le concept d’un récepteur « idéal » nuit à tous les exposés théoriques sur l’art, car ceux-ci ne sont tenus de présupposer que l’existence et l’essence de l’homme en général. De même, l’art présuppose l’essence corporelle et intellectuelle de l’homme, mais dans aucune de ses œuvres il ne présuppose son attention. Car aucun poème ne s’adresse au lecteur, aucun tableau au spectateur, aucune symphonie à l’auditoire. Une traduction est-elle faite pour les lecteurs qui ne comprennent pas l’original ? Cela suffit, semble-t-il, pour expliquer la différence de niveau artistique entre une traduction et l’original. C’est en outre, semble-t-il, la seule raison qu’on puisse avoir de redire « la même chose ». Mais que « dit » une œuvre littéraire ? Que communique-t-elle ? Très peu à qui la comprend. Ce qu’elle a d’essentiel n’est pas communication, n’est pas de message. Une traduction cependant, qui cherche à transmettre ne pourrait transmettre que la communication, et donc quelque chose d’inessentiel. C’est là, d’ailleurs, l’un des signes auxquels se reconnaît la mauvaise traduction. Mais ce que contient une œuvre littéraire en dehors de la communication – et même le mauvais traducteur conviendra que c’est l’essentiel – n’est-il pas généralement tenu pour l’insaisissable, le mystérieux, le « poétique » ? Pour ce que le traducteur ne peut rendre qu’en faisant lui-même œuvre de poète ? D’où, en effet, un second signe caractéristique de la mauvaise traduction, qu’il est par conséquent permis de définir comme une transmission inexacte d’un contenu inessentiel. Rien n’y fait tant que la traduction prétend servir le lecteur. Si elle était destinée au lecteur, il faudrait que l’original aussi le fût. Si ce n’est pas là la raison d’être de l’original, comment pourrait-on comprendre alors la traduction à partir de ce rapport ? La traduction est une forme. Pour la saisir comme telle, il faut revenir à l’original. Car c’est lui, par sa traductibilité, qui contient la loi de cette forme. La question de la traductibilité d’une œuvre est ambiguë. Elle peut signifier : parmi la totalité de ses lecteurs, cette œuvre trouvera-t-elle jamais son traducteur compétent ? Ou bien, et plus proprement : de par son essence admet-elle, et par conséquent –selon la signification de cette forme– appelle-t-elle la traduction? Par principe, la première question ne peut recevoir qu’une réponse problématique, la seconde cependant une réponse apodictique. Walter Benjamin L’identité culturelle L'une des composantes essentielles de l'identité d'un être humain est son identité culturelle. Mais comment définir celle-ci ? A 1'origine, 1'identité culturelle était un concept scientifique largement utilisé par les anthropologues anglo-saxons. Mais l'usage qui en était fait demeurait frappé d'ambigüité. La cultural identity était le plus souvent définie par référence au « patrimoine culturel », c'est-à-dire au passé de la culture, et rarement au présent, c'est-à-dire à la culture en uploads/Philosophie/ slk-laks-m-lthdyry-lsn-laol.pdf

  • 23
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager