Philosophie, enseignement commun, classe terminale, voie générale. Philosophie

Philosophie, enseignement commun, classe terminale, voie générale. Philosophie Classe terminale, enseignement commun, voie générale Mai 2019 Philosophie, enseignement commun, classe terminale, voie générale. 2 Sommaire Préambule 3 Notions 4 Auteurs 5 Repères 6 Exercices et apprentissage de la réflexion philosophique 7 La philosophie à l’examen du baccalauréat 8 Philosophie, enseignement commun, classe terminale, voie générale. 3 Préambule Enseignement commun dispensé dans toutes les classes terminales et sanctionné, à l’examen du baccalauréat, par une épreuve terminale écrite, l’enseignement de la philosophie a pour but de former le jugement critique des élèves et de les instruire par l’acquisition d’une culture philosophique initiale. Ces deux objectifs sont étroitement liés : le jugement s’exerce avec discernement quand il s’appuie sur des connaissances maîtrisées ; une culture philosophique initiale est nécessaire pour poser, formuler et tenter de résoudre des problèmes philosophiques. Indissociable de la lecture de textes et d’œuvres appartenant à la philosophie, l’enseignement de la philosophie ne vise pourtant pas la connaissance des doctrines philosophiques ni celle de l’histoire des systèmes philosophiques. Il exclut la visée encyclopédique et la recherche de l’exhaustivité : il ne s’agit ni de parcourir toutes les étapes de la construction historique de la philosophie ni d’envisager tous les problèmes philosophiques que l’on peut légitimement poser. Ouvert aux acquis des autres disciplines et aux multiples liens qu’il peut nouer avec elles, l’enseignement de la philosophie vise à développer chez les élèves le souci de l’interrogation et de la vérité, l’aptitude à l’analyse et l’autonomie de la pensée sans lesquels ils ne sauraient appréhender la complexité du réel. Son but est de permettre à chaque élève de s’orienter dans les problèmes majeurs de l’existence et de la pensée. Le professeur, responsable de la conception et de la conduite de son cours, suscite et accompagne la réflexion des élèves qui apprennent progressivement à faire usage de la culture philosophique qu’ils acquièrent pour traiter les questions abordées. Il se réfère à des objets décrits avec précision et, conjointement à l’étude qu’il propose des textes et des œuvres, il élabore avec ses élèves des questions et problèmes, et envisage avec eux leur solution possible. Il procède par l’analyse de notions et la délimitation de concepts, permettant ainsi à ses élèves de mettre en œuvre des raisonnements et de formuler des objections. Ces moments de l’enseignement sont toujours ordonnés aux questions examinées et ne font pas l’objet d’un traitement séparé. Prenant appui sur les savoirs et savoir-faire acquis au cours de sa scolarité, l’élève apprend à analyser des notions, à les interroger, à les distinguer les unes des autres, à les articuler de manière pertinente. Il s’exerce à exposer clairement ses idées, à l’oral comme à l’écrit, à les formuler avec précision et exactitude. Il s’applique à les soumettre au doute, à examiner les objections, à y répondre sur la base de justifications raisonnées. Dans les travaux qui lui sont demandés, l’élève : Philosophie, enseignement commun, classe terminale, voie générale. 4  examine ses idées et ses connaissances pour en éprouver le bien-fondé ;  circonscrit les questions qui requièrent une réflexion préalable pour recevoir une réponse ;  confronte différents points de vue sur un problème avant d’y apporter une solution appropriée ;  justifie ce qu’il affirme et ce qu’il nie en formulant des propositions construites et des arguments instruits ;  mobilise de manière opportune les connaissances qu’il acquiert par la lecture et l’étude des textes et des œuvres philosophiques. Notions Le programme de l’enseignement de la philosophie dans les classes terminales est un programme de notions auxquelles s’adjoint une liste d’auteurs. En conduisant l’examen des notions, le professeur met en évidence l’existence de champs de problèmes. Ce faisant, il permet aux élèves de comprendre progressivement les liens substantiels que chaque notion du programme entretient avec les autres. La cohérence et l’homogénéité de notions choisies en nombre restreint assurent la limitation du programme. Les notions retenues ne font l’objet d’aucune association privilégiée. Elles ne sont pas articulées à des champs de problèmes qui seraient prédéfinis. Elles n’appartiennent pas davantage à des domaines ni ne relèvent de perspectives qui indiqueraient soit une exclusivité soit une priorité de traitement. Le programme veille ainsi à n’imprimer aucune orientation doctrinale particulière ni aucune limitation arbitraire du traitement philosophique des notions. Il garantit la liberté pédagogique du professeur de philosophie qui est une liberté philosophique. Le programme propose à l’étude vingt-et-une notions, présentées ci-dessous dans l’ordre alphabétique : L’art / Le bonheur / La culture / Le désir / Le devoir / L’État / L’existence / L’expérience / L’histoire / L’inconscient / La justice / Le langage / La liberté / La nature / La raison / La religion / La science / La technique / Le temps / Le travail / La vérité. Les notions n’indiquent pas des parcours qui seraient déterminés à l’avance, pas davantage un ordre correspondant aux chapitres successifs d’un cours, qui relève de la responsabilité du professeur. Leur détermination et leur mise en relation dépendent des questions et problèmes Philosophie, enseignement commun, classe terminale, voie générale. 5 travaillés, ainsi que des itinéraires réflexifs proposés par le professeur. Il faut et il suffit que, durant l’année scolaire, elles soient toutes examinées dans leurs dimensions essentielles. Communément partagées, ces notions font l’objet d’une élaboration conceptuelle mettant en évidence les problèmes que soulèvent leur définition et leur articulation entre elles. En tant que de besoin, le professeur les examine dans leurs dimensions métaphysique, épistémologique, morale, politique et anthropologique. Les notions peuvent être interrogées à la faveur de l’étude suivie d’une œuvre. Le professeur veille toujours à souligner la complémentarité des approches dont une même notion a fait l’objet en des moments distincts de son enseignement. Auteurs L’étude d’œuvres de philosophes est inséparable de l’examen des notions. Au-delà de la culture qu’elle dispense, elle forme la matière même de l’enseignement de la philosophie. En accédant directement à la manière singulière dont un auteur formule un problème et en examine les différents aspects, l’élève nourrit sa réflexion pour envisager, selon une perspective plus large et plus profonde, les questions qui lui sont posées et les textes qu’il lui faut expliquer. La liste des auteurs est organisée selon trois périodes : l’Antiquité et le Moyen Âge, la période moderne, la période contemporaine. Cette liste n’interdit pas au professeur, dans la conduite de son cours, de faire appel à d’autres auteurs. Elle l’oblige toutefois à choisir parmi les œuvres des auteurs mentionnés celle qui fait l’objet en classe d’une étude suivie. En classe terminale générale, l’étude suivie d’une œuvre est obligatoire. Elle n’est pas séparée du cours dont elle accompagne le développement selon des modalités que le professeur détermine à partir des besoins de ses élèves. L’étude suivie d’une œuvre ne signifie pas nécessairement son étude intégrale. Il convient cependant de développer toujours une analyse précise d’œuvres ou de parties choisies qui présentent une ampleur suffisante, une unité et une continuité. Les présocratiques ; Platon ; Aristote ; Zhuangzi ; Épicure ; Cicéron ; Lucrèce ; Sénèque ; Épictète ; Marc Aurèle ; Nāgārjuna ; Sextus Empiricus ; Plotin ; Augustin ; Avicenne ; Anselme ; Averroès ; Maïmonide ; Thomas d’Aquin ; Guillaume d’Occam. Philosophie, enseignement commun, classe terminale, voie générale. 6 Machiavel ; Montaigne ; Bacon ; Hobbes ; Descartes ; Pascal ; Locke ; Spinoza ; Malebranche ; Leibniz ; Vico ; Berkeley ; Montesquieu ; Hume ; Rousseau ; Diderot ; Condillac ; Smith ; Kant ; Bentham. Hegel ; Schopenhauer ; Comte ; Cournot ; Feuerbach ; Tocqueville ; Mill ; Kierkegaard ; Marx ; Engels ; James ; Nietzsche ; Freud ; Durkheim ; Bergson ; Husserl ; Weber ; Alain ; Mauss ; Russell ; Jaspers ; Bachelard ; Heidegger ; Wittgenstein ; Benjamin ; Popper ; Jankélévitch ; Jonas ; Aron ; Sartre ; H. Arendt ; Levinas ; S. de Beauvoir ; Lévi-Strauss ; Merleau-Ponty ; S. Weil ; J. Hersch ; Ricœur ; E. Anscombe ; I. Murdoch ; Rawls ; Simondon ; Foucault ; Putnam. Repères L’examen des notions et l’étude des œuvres sont précisés et enrichis par des repères que le professeur sollicite dans la conduite de son enseignement. Explicitement formulés afin que les élèves se les approprient, les repères ne font en aucun cas l’objet d’un enseignement séparé ni ne constituent des parties de cours. Les repères prennent la forme de distinctions lexicales et conceptuelles qui, bien comprises, soutiennent la réflexion que l’élève construit pour traiter un problème. Leur caractère opératoire et leur usage ajusté à des situations déterminées d’étude et d’analyse interdisent de les réduire à des définitions figées. Les repères les plus fréquemment sollicités et les plus formateurs sont indiqués ci-dessous par ordre alphabétique. Absolu/relatif – Abstrait/concret – En acte/en puissance – Analyse/synthèse – Concept/image/métaphore – Contingent/nécessaire – Croire/savoir - Donné/construit – Essentiel/accidentel – Exemple/preuve - Expliquer/comprendre – En fait/en droit – Formel/matériel – Genre/espèce/individu – Hypothèse/conséquence/conclusion – Idéal/réel – Identité/égalité/différence – Impossible/possible – Intuitif/discursif – Légal/légitime – Médiat/immédiat – Objectif/subjectif/intersubjectif – Obligation/contrainte – Origine/fondement – Passion/action – Persuader/convaincre – Principe/cause/fin – Public/privé – uploads/Philosophie/ tle-philosophie-commun-voie-g-vdef-1125868.pdf

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