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Bibliothèque scolaire numérique / Bibliothèques scolaires / Révisions en philosophie / Réviser les notions du programme de philo avec des exemples de sujets corrigés / Revoir la séquence "la culture" pour réviser l'examen du bac / Aristote, Métaphysique, A 2 : Quel est le but de la philosophie? Analyse de l'étonnement comme origine première de la philosophie Aristote, Métaphysique, A 2 : Quel est le but de la philosophie? Analyse de l'étonnement comme origine première de la philosophie Travail préparatoire Aristote, extrait de Métaphysique " C'est, en effet, l'étonnement qui poussa, comme aujourd'hui, les premiers penseurs aux spéculations philosophiques. Au début, leur étonnement porta sur les difficultés qui se présentaient les premières à l'esprit; puis, s'avançant ainsi peu à peu, ils étendirent leur exploration à des problèmes plus importants, tels que les DU BREVET AU BAC 2023 DU BREVET AU BAC 2023 ! " En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies pour réaliser des statistiques de visites. Politique de Cookies. En savoir plus j%27accepte%20 phénomènes de la Lune, ceux du Soleil et des Étoiles, enfin la genèse de l'Univers. Or apercevoir une difficulté et s'étonner, c'est reconnaître sa propre ignorance (c'est pourquoi même l'amour des mythes est, en quelque manière, amour de la Sagesse, car le mythe est un assemblage de merveilleux). Ainsi donc, si ce fut bien pour échapper à l'ignorance que les premiers philosophes se livrèrent à la philosophie, c'est qu'évidemment ils poursuivaient le savoir en vue de la seule connaissance et non pour une fin utilitaire. Et ce qui s'est passé en réalité en fournit la preuve : presque toutes les nécessités de la vie, et les choses qui intéressent son bien-être et son agrément avaient reçu satisfaction, quand on commença à rechercher une discipline de ce genre. Je conclus que, manifestement, nous n'avons en vue, dans notre recherche, aucun intérêt étranger. Mais, de même que nous appelons libre celui qui est à lui-même sa fin et n'existe pas pour un autre, ainsi cette science est aussi la seule de toutes les sciences qui soit une discipline libérale, puisque seule elle est à elle- même sa propre fin. " Aristote Analyse du texte Quel peut bien être le but de l'activité philosophique ? Aristote, philosophe de l'Antiquité, élève de Platon tente de répondre à une question : quel est le but de l'activité philosophique ? Dans Métaphysique, Aristote remonte jusqu'aux origines de la philosophie. Elle est fille de l'étonnement, c'est une activité spécifique qui se distingue des autres activités par sa liberté car elle serait à elle-même sa propre fin. Il tente de répondre à la question : quel est le but véritable de la philosophie et que recherchent les adeptes de cette discipline ? - si elle est une activité de connaissance, elle n'a aucune visée utilitaire contrairement aux autres activités. Le philosophe ne recherche que l'accès à la connaissance. Il souhaite mettre fin à l'ignorance que son étonnement lui fait ressentir - Pour montrer que la philosophie est une pure recherche de connaissance, Aristote remonte à son origine première, l'étonnement. C'est par ce dernier que l'homme prend conscience de son ignorance - Dans le texte, il y a une argumentation en deux temps : -Lignes 1 à 8 = genèse de la pensée philosophique assimilée à l'étonnement - Lignes 8 à 20 = Aristote déduit la spécificité de la philosophie et son activité de cette origine première qui est l'étonnement. La philosophie n'a alors pas d'autre but que de mettre fin à l'ignorance que l'étonnement réveille. Observons dans le détail l'argumentation d'Aristote. Première partie de l'argumentation la philosophie a pour but de satisfaire le besoin de connaissance Aristote remonte à l'origine de ce besoin = "ce fut l'étonnement qui poussa, comme aujourd'hui, les premiers penseurs aux spéculations philosophiques" Ce constat est illustré par les premiers philosophes = c'est l'influence de Platon. Platon dans le Théétète: "s'étonner, voilà un sentiment qui est tout à fait d'un philosophe. La philosophie n'a pas d'autre origine". Aristote va en montrer les effets en évoquant ce qu'il appelle les "spéculations philosophiques" = activité intellectuelle purement théorique qui ne vise aucune application pratique. au début, dit-il, ce furent les difficultés les plus apparentes qui les frappèrent, puis, s'avançant ainsi peu à peu, ils cherchèrent à résoudre les problèmes plus importants, tels que les phénomène de la lune, ceux du soleil et des étoiles, enfin la genèse de l'univers ". C'est l'étonnement qui a autorisé l'approfondissement très progressif de la connaissance chez les premiers philosophes = les présocratiques. La philosophie aurait pour vocation de procurer le savoir le plus total possible, sans distinction de nature entre ce que nous appelons aujourd'hui les sciences d'une part et la philosophie de l'autre. - Les effets de l'étonnement = Il favorise grâce à l'ignorance le terrain. Ressentir de l'étonnement c'est ressentir l'ignorance et donc préparer à la connaissance celui qui l'éprouve. L'étonnement aurait pour effet la prise de conscience de l'ignorance qui conduit à l'éprouver: "apercevoir une difficulté et s'étonner, dit-il, c'est reconnaître sa propre ignorance". = Illusion du savoir duquel il faut sortir. Aristote conclut cette première partie de son argumentation l'origine de la pensée philosophique par un étonnement dû à une ignorance certaine = la philosophie est apparentée en quelque façon à la mythologie. Il le fait sous forme de parenthèse en disant que " aimer les mythes est, en quelque manière, se montrer philosophe, car le mythe est composé de merveilleux ". le mythe éveille la curiosité, pousse à la réflexion, et stimule ainsi la soif de connaissance. Aussi comprend-on qu'il plaise au philosophe, qui se trouve stimulé intellectuellement Aristote, dans le deuxième temps de son argumentation - le but de la philosophie parlant des premiers philosophes, Aristote dit : "il est clair qu'ils poursuivaient la science en vue de connaître et non pour une fin utilitaire ". Pour Aristote, le but de la philosophie et d'atteindre la connaissance; il s'agit d'un but purement théorique et donc, en aucune façon, utilitaire. Il s'agit de savoir pour savoir. Aristote le montre en disant que tous les arts au sens de techniques dont le but est utilitaire ont été inventés lorsque l'on a commencé à se tourner vers la philosophie, si le but effectif de la philosophie avait été utilitaire, cette science aurait existé depuis beaucoup plus longtemps. " il est donc évident que nous n'avons en vue, dans la philosophie, aucun intérêt étranger". Il ne dit pas aucun intérêt, mais aucun intérêt " étranger ". Il veut dire par là que la philosophie est à elle-même sa propre fin. Activité de connaissance, elle est au service de la connaissance et de rien d'autre. C'est pour bien faire entrer cette idée dans l'esprit du lecteur qu'Aristote va comparer la philosophie à un homme libre." De même que, dit-il, nous appelons homme libre celui qui est à lui-même sa propre fin et n'est pas la fin d'autrui, ainsi cette science est aussi la seule de toutes les sciences qui soit libre, car seule elle est sa propre fin." Que veut-il dire par là ? Pour le comprendre, il est bon de se rappeler la condition de l'esclave, opposée à celle de l'homme libre : l'esclave et celui qui travaille pour un autre qui tire le bénéfice de son activité. Comparer la philosophie à un homme libre, c'est reconnaître en elle l'exercice d'une activité qui n'est pas subordonné à l'obtention d'un résultat autre que la connaissance elle-même. La recherche biologique, par exemple, est subordonnée à l'exercice de la médecine. L'interrogation philosophique n'a pas d'autre finalité que le savoir auquel elle doit conduire. Aussi Aristote peut finalement conclure que la philosophie se suffit à elle-même, qu'elle est à elle-même sa propre fin. Comme l'art, la philosophie n'a pas de finalité qui lui soit extérieure, elle n'est pas le moyen de quelque fin à l'obtention de laquelle elle serait subordonnée. De même que l'art n'a pas d'autre but que la satisfaction que l'on éprouve au contact de ses œuvres, de même la philosophie n'a pas d'autre but que celui de satisfaire l'esprit dans son besoin de connaissance. la philosophie est une activité intellectuelle purement théorique, qui ne vise aucune application pratique. L'activité philosophique est en effet une activité que singularise sa gratuité, au sens où elle n'a pas de visée utilitaire. Ce qui fait d'elle une connaissance libre, trouvant en elle-même son propre achèvement. 1. Thème central : Dans cet extrait de la Métaphysique, trois questions portant sur l'acte de philosopher étaient ainsi admissibles : Qu'est-ce que philosopher ? Comment les hommes en vinrent-ils à philosopher ? Pourquoi philosopher ? 2. Quel lien Aristote établit-il entre l'étonnement et l'ignorance ? Point de méthode. En règle général, à un thème correspond une ou plusieurs thèses. Par thèse, il faut entendre réponse à la question identifiée en 1. Dans tous les cas il faut tenter de rendre raison de la nécessité de la réponse ou des réponses apportées en les justifiant. En liant l'étonnement à la reconnaissance de sa propre ignorance, Aristote décrit le mouvement uploads/Philosophie/aristote-metaphysique-a-2-quel-est-le-but-de-la-philosophie-analyse-de-l-x27-etonnement-comme-origine-premiere-de-la-philosophie.pdf

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