Dans le labyrinthe : nécessité, contingence et liberté chez Leibniz Cours 2009
Dans le labyrinthe : nécessité, contingence et liberté chez Leibniz Cours 2009 et 2010 Jacques Bouveresse Jean-Matthias Fleury (éd.) Éditeur : Collège de France Date de mise en ligne : 4 avril 2013 Collection : Philosophie de la connaissance ISBN électronique : 9782722601611 http://books.openedition.org Ce document vous est offert par SCD de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Référence électronique BOUVERESSE, Jacques. Dans le labyrinthe : nécessité, contingence et liberté chez Leibniz : Cours 2009 et 2010. Nouvelle édition [en ligne]. Paris : Collège de France, (n.d.) (généré le 03 juin 2014). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/cdf/1785>. ISBN : 9782722601611. Ce document a été généré automatiquement le 3 juin 2014. © Collège de France, Conditions d’utilisation : http://www.openedition.org/6540 C’est Leibniz lui-même qui a parlé de « labyrinthes à erreurs » à propos de deux problèmes philosophiques centraux : celui du continu et celui de la liberté. Du premier, on peut dire en suivant Vuillemin que, depuis la formulation des paradoxes de Zénon, il a dominé l’histoire de la philosophie théorique ; du second, qu’à travers une autre aporie, celle de Diodore, il a dominé l’histoire de la philosophie pratique. L’objet de ce cours des années 2009 et 2010 se situe d’une certaine façon directement dans la suite de celui du cours des deux années précédentes, consacré à une tentative de réponse à la question « Qu’est-ce qu’un système philosophique ? ». Le but est d’examiner dans le détail le genre de réponse que le système de Leibniz essaie d’apporter à l’aporie de Diodore et, plus précisément, la façon dont il s’efforce de défendre et de protéger la liberté contre la menace du nécessitarisme, en particulier du nécessitarisme spinoziste. JACQUES BOUVERESSE Professeur honoraire au Collège de France, chaire de Philosophie du langage et de la connaissance Dans le labyrinthe : nécessité, contingence et liberté chez Leibniz | Jacques Bouveresse 1 SOMMAIRE Note éditoriale Ouverture I : résumé du cours de l’année 2009 Cours 1. Le meilleur des mondes possibles et le « problème du mal » Cours 2. Dieu ne pouvait-il réellement pas mieux faire ? Cours 3. Le calcul du meilleur et le problème de la quantification de la perfection Cours 4. Leibniz peut-il avoir eu véritablement deux philosophies ? Cours 5. L’intellect, la volonté et les possibles Cours 6. Le bien et le mal peuvent-ils être sous la dépendance de la volonté ? Cours 7. La liberté de Dieu et la nôtre Cours 8. Le rationalisme éthique dogmatique et le constructivisme moral Cours 9. Le labyrinthe de la liberté Cours 10. L’aspect ontologique et l’aspect épistémique de la question du déterminisme. Cours 11. La prédétermination et la prescience n’empêchent pas la liberté Cours 12. Le Dominateur, les possibles et le problème de la liberté 1. La solution de Diodore 2. La solution de Chrysippe 3. La solution de Cléanthe Dans le labyrinthe : nécessité, contingence et liberté chez Leibniz | Jacques Bouveresse 2 Cours 13. D’où vient l’erreur commise par les adeptes du nécessitarisme ? Ouverture 2 : résumé du cours de l’année 2010 Cours 14. Sellars, Leibniz et Spinoza Cours 15. Les trois espèces de nécessité Cours 16. Nécessité hypothétique, contingence et liberté Cours 17. Le Dieu de Leibniz peut-il avoir encore quelque chose à faire dans le gouvernement du monde ? Cours 18. Le possibilisme, le déterminisme et le problème de la délibération Cours 19. Toutes les propositions vraies sont-elles analytiques ? Cours 20. Le spectre du déterminisme, la finalité et le problème de la liberté Cours 21. Causes efficientes et causes finales Cours 22. Peut-il y avoir une téléologie non métaphysique ? Cours 23. Vérités de raison et vérités de fait Cours 24. Comment les propositions contingentes sont-elles possibles ? Cours 25. Le vrai, le possible et le faux Cours 26. La solution leibnizienne de l’aporie de Diodore Bibliographie Dans le labyrinthe : nécessité, contingence et liberté chez Leibniz | Jacques Bouveresse 3 Note éditoriale 1 Les cours publiés dans le présent ouvrage sont ceux des années académiques 2008-2009 et 2009-2010. Ils ont été donnés du 7 janvier au 25 mars 2009, et du 13 janvier au 7 avril 2010. 2 Jacques Bouveresse donne ses cours après les avoir toujours entièrement écrits, et divisés en chapitres. Il les lit, en les commentant parfois et en faisant quelques digressions. 3 C’est la version écrite que l’on trouvera ici : les cours tels qu’ils ont été rédigés et lus. Ces textes ont été relus par l’auteur pour la présente édition. Il ne les a pas modifiés ; il a juste effectué quelques légères corrections. 4 (Pour la version orale, il existe des enregistrements audio de tous ces cours, qui peuvent être téléchargés sur http://www.college-de-france.fr/site/audio-video/index.htm (ou : Collège-de-France / Institution / Professeurs honoraires / Jacques Bouveresse / Audio- Vidéo.) 5 À ces 26 chapitres (13 pour chaque année), on a joint ici les résumés, rédigés par l’auteur, de ces deux années de cours, tels qu’ils ont été publiés dans l’Annuaire du Collège de France (http://annuaire-cdf.revues.org/ ) ; ils sont repris ici sous le titre « Ouverture » au début de chacune des deux années. 6 Une bibliographie complète des ouvrages cités, qu’ils soient de Leibniz ou d’autres auteurs, figure à la fin de ce livre. On y trouvera également la liste des abréviations utilisées. Dans les notes, on a indiqué chaque fois uniquement le nom de l’auteur, le titre du livre, le plus souvent son année d’édition, et la pagination. Toutes les autres informations (lieu d’édition, éditeur, et, pour les articles les références de la revue ou du volume où ils sont publiés) sont données dans la bibliographie. 7 Dans les citations de Leibniz qui sont tirées des recueils édités par Couturat (Opuscules et fragments inédits, 1903) et de Grua (Textes inédits, 1948), on a reproduit scrupuleusement les marques typographiques utilisées : les crochets […] enferment des mots ou des phrases supprimés par Leibniz, et les chevrons <…> des mots ou des phrases ajoutés par lui. Les parenthèses jouent leur rôle habituel. Dans le labyrinthe : nécessité, contingence et liberté chez Leibniz | Jacques Bouveresse 4 Ouverture I : résumé du cours de l’année 2009 Cum DEUS calculat et cogitationem exercet, fit mundus (Quand DIEU calcule et exerce sa pensée, le monde se fait)1. La liberté suppose que quelqu’un mis exactement à ma place ferait autre chose que moi. Mais qui définira cette place2 ? 1 Le cours de l’année 2008-2009 a été consacré à Leibniz et, plus précisément, à la solution qu’il a essayé d’apporter au problème de la nécessité, de la contingence et de la liberté. C’est Leibniz lui-même qui a parlé de « labyrinthes à erreurs » à propos de deux problèmes philosophiques centraux : celui du continu, dont on peut dire en suivant Vuillemin que, depuis la formulation des paradoxes de Zénon, il a dominé l’histoire de la philosophie théorique, et celui de la liberté, qui à travers une autre aporie, celle de Diodore, a dominé l’histoire de la philosophie pratique. L’objet de ce cours se situait d’une certaine façon directement dans la suite de celui du cours des deux années précédentes, qui avait été consacré à une tentative de réponse à la question « Qu’est-ce qu’un système philosophique ? 3 ». Le but était d’examiner dans le détail le genre de réponse que le système de Leibniz essaie d’apporter à l’aporie de Diodore et, plus précisément, la façon dont il s’efforce de défendre et de protéger la liberté contre la menace du nécessitarisme, en particulier du nécessitarisme spinoziste. 2 Nietzsche dit que, quand nous admirons les grands philosophes du passé, c’est souvent moins à cause du but qu’ils ont essayé d’atteindre, que nous ne partageons pas, qu’à cause des moyens qu’ils ont utilisés pour le faire. Si on considère que le but du système leibnizien est quelque chose comme la démonstration du fait que nous vivons dans un monde qui est le meilleur de tous ceux qui auraient existé et qui a pour auteur un créateur à la fois tout-puissant et infiniment juste et sage, il est permis de considérer qu’un tel objectif philosophique nous est devenu à présent passablement étranger, même s’il est vrai que l’on s’est mépris de bien des façons et souvent de manière radicale sur ce que Leibniz veut dire quand il affirme que nous vivons dans le meilleur des mondes possibles. On a commencé, dans le cours, par examiner de près la signification réelle de cette thèse leibnizienne et les raisons pour lesquelles elle est bien moins choquante qu’on Dans le labyrinthe : nécessité, contingence et liberté chez Leibniz | Jacques Bouveresse 5 ne le croit la plupart du temps. Il n’est pas inutile de rappeler, à ce propos, en citant le livre d’Arthur Lovejoy, The Great Chain of Being, que ce qu’on est convenu d’appeler l’« optimisme leibnizien » ne correspond pas vraiment, chez les héritiers que Leibniz a eus au XVIIIe siècle, à l’usage que l’on fait habituellement du mot « optimisme » : Les philosophes de l’optimisme […] n’étaient pas de façon générale de tempérament romantique ; et uploads/Philosophie/bouveresse-cours-leibniz.pdf
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- Publié le Nov 09, 2022
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