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L I V R E T D ’ A C C U E I L E T D ’ I N F O R M AT I O N Collège Saint-Exupér

L I V R E T D ’ A C C U E I L E T D ’ I N F O R M AT I O N Collège Saint-Exupéry Bram Référente EHP 4ème - 3ème : Mme Kherab Dispositif pour élèves à haut potentiel 4ème - 3ème 1 -Un dispositif pour élèves à haut potentiel - Pourquoi ? 2 -Elève à haut potentiel – Ses caractéristiques 3 -Descriptif du dispositif pour élèves à haut potentiel 4 -Exemplaire du 3P-EHP 5 -Autres plans d’accompagnements et ateliers à thèmes 6 -Ressources EHP 7 -Contacts 8 -Sources S O M M A I R E Collège Saint-Exupéry Bram Conception - rédaction : Mme Kherab Dispositif pour élèves à haut potentiel 4ème - 3ème « Le collège est le moment le plus difficile pour nos jeunes. L’expérience a prouvé que lorsque les EIP ont été bien armés en collège, ils réussissent en lycée et dans les études supérieures sans plus avoir besoin d’un enseignement spécialisé. » Sophie Côte, fondatrice de l’AFEP « Voilà donc 2/3 de ces élèves en difficulté scolaire. Pourquoi ? Alors qu’ils sont censés être plus intelligents que les autres . » U N D I S P O S I T I F P O U R E L E V E S A H A U T P O T E N T I E L – P O U R Q U O I ? On pense généralement qu’un élève à haut potentiel n’a pas besoin d’aide puisqu’il est plus intelligent que les autres. Il est vrai qu’à la télévision, on ne nous montre que des petits génies qui passent le bac à 13 ans ou qui réussissent un master à 18 ans. En Fran- ce, à l’inverse d’autres pays comme la Suisse, les Etats-Unis, la Belgique, le Québec par exemple, nous sommes en retard en ce qui concerne la prise en charge de ces élèves. Peu d’informations circulent sur ce sujet et ce vide informationnel occasionne des pré- jugés et de la défiance. Les statistiques ont démontré que : 1/3 des élèves à haut potentiel est en décrochage scolaire. 1/3 obtient des résultats moyens ou médiocres. 1/3 est performant. Voilà donc 2/3 de ces élèves en difficulté scolaire. Pourquoi ? Alors qu’ils sont censés être plus intelligents que les autres. Les enfants à haut potentiel ont un QI supérieur à 125/130 soit 2,3 à 5% de la popula- tion française. Les enseignements scolaires sont destinés à des élèves qui ont un QI de 100, soit la moyenne de la population française. De fait, l’école n’est pas adaptée à leur façon d’apprendre, ce qu’on nomme aussi le fonctionnement cognitif. Ce qui caractérise avant tout les enfants à haut potentiel, ce sont leurs différences. Ils sont différents sur un plan intellectuel, cognitif, affectif, émotionnel, sensoriel et com- portemental, de leurs camarades normopensants. Et cela leur vie durant. Alors forcé- ment, leur relation au système scolaire n’ira pas de soi, leur relation à l’autre n’ira pas de soi, pareillement. Cette différence non acceptée, non dévoilée, non comprise peut créer beaucoup de souffrances chez ces élèves : isolement, mauvaise estime de soi, construction identitaire difficile, très grande solitude, manque de confiance en soi et pour d’aucuns, d’extrêmes souffrances : idées noires, phobie de l’école, scarifications, pensées suicidaires. Certains vont montrer leur souffrance, dysfonctionner, principalement les garçons, les autres vont renier une partie d’eux-mêmes, dissimuler leurs capacités, se conformer à la nor- me pour être acceptés par leurs camarades et répondre à l’attente des adultes, ce que J.C Terrassier, psychologue renommé sur la question des enfants précoces, nomme l’effet Pygmalion négatif. Cela concerne surtout les filles. Et ce n’est pas parce qu’un élève est surdoué qu’il ne souffre pas. Mais, ce n’est pas, non plus, parce qu’un élève est à haut potentiel qu’il souffre. S’ouvrir à la différence est un beau programme pour les uns et pour les autres. S’ouvrir à la différence, c’est s’enrichir, c’est rendre le monde plus vaste, plus beau, c’est éviter la routine, l’ennui, c’est élargir son champ de conscience, c’est avancer, toujours, gran- dir en tous points, en tous lieux. Ce dispositif, répondant à l’objectif d’une école qui veille à l’inclusion scolaire de tous les élèves ( article L 111611 de l’éducation), existe tout d’abord, pour aider les élèves à haut potentiel à se comprendre, à se connaître, ce qui leur permet, secondement, de réussir leur scolarité tout en développant leur potentiel, et pour finir, afin de leur éviter l’isolement social. Ce dispositif existe pour les rendre plus heureux, plus épanouis car c’est dans le bonheur et le bien-être qu’on apprend le mieux et qu’on prépare sereine- ment sa vie d’adulte. E L E V E A H A U T P O T E N T I E L S E S C A R A C T É R I S T I Q U E S CARACTERISTIQUES COGNITIVES, INTELLECTUELLES DIFFERENCES, DIFFICULTES ENGENDREES Acquisition précoce d’un langage élaboré, aisance verbale. - Décalage conceptuel avec ses camarades. - Catalogué comme intello, je sais tout. Apprend à lire seul, ou très rapidement au CP. Pensée en arborescence : chaque idée se divise et se ramifie en de nouvelles idées. Quand l'arborescence s'en mêle et emmêle. Ce tourbillon de pensées et d'émotions rend effectivement difficile le passage par le langage. Comment traduire ce brouhaha intérieur, cette effervescence de sentiments, cette sensation bouillonnante du monde, sans trahir ce que l'on pense, en trouvant le mot juste, au bon moment. Parler, c'est faire passer ce foisonnement de pensées dans un goulot d'étranglement. J. Sciaud-Facchin - Il est assailli par de multiples informations et part dans tous les sens. - Difficulté à installer un raisonnement linéaire, pas à pas comme ses camarades. - Il a du mal à distinguer l’information pertinente, à hiérarchiser, à classer les idées. - Il a tendance à se disperser. Pensée toujours en marche, sans limites. Son cerveau ne connait pas le repos : épuisement, troubles du sommeil, rumination. Pensée globale. Découper l'apprentissage est pour l'enfant surdoué une modalité à laquelle il ne peut adhérer. Non par mauvaise volonté mais parce que son cerveau fonctionne sur un mode global : pour apprendre, pour comprendre, pour investir l'apprentissage et l'intégrer, il est impératif qu'il en ait une vision globale. Il faut qu'il puisse en appréhender le tout. Alors et alors seulement il pourra procéder, si nécessaire, à une analyse de chacune des parties qui composent le tout. J. Sciaud-Facchin - Il a une vision plus large, prendra en compte plus d’informations en même temps. - Il ne fonctionne pas de manière séquentielle, comme les autres élèves. Un apprentissage étape par étape ne lui convient pas. Il a besoin de savoir, d’abord, où il va, pour donner du sens à ses apprentissages. L’incertitude l’inquiète et le déstabilise. Vitesse de traitement de l’information plus rapide. Il peut finir avant les autres sans obligatoirement bâcler son travail. Pensée intuitive. La solution est produite instantanément. Par conséquent, il aura du mal à expliquer la démarche qui lui a permis d’aboutir à un résultat, ou il n’en verra pas l’intérêt. Pensées prémonitoires. Grâce à sa faculté de décoder, parfois, à son insu, son environnement. « Découper l'apprentissage est pour l'enfant surdoué une modalité à laquelle il ne peut adhérer. Non par mauvaise volonté mais parce que son cerveau fonctionne sur un mode global...» J. Sciaud-Facchin Compréhension rapide : 1 à 2 fois lui suffit. Les autres élèves ont besoin de 6 à 8 répétitions pour intégrer une notion, ce qui va occasionner chez lui un ennui important Besoin de tout comprendre : Pourquoi ? A quoi ça sert ? - C’est fatigant pour l’entourage. - Cela peut mettre en difficulté les adultes. - Demande permanente de justification. - Centres d’intérêt nombreux et variés : métaphysique, anatomie, histoire, astronomie, univers … - Veut tout savoir sur un sujet. - Donne une impression de dispersion à cause de sa rapidité d’exploration du domaine. - Les délaisse lorsqu’il en a fait le tour. - Est en décalage avec les jeunes de son âge. - Ses préoccupations existentielles amènent de l’angoisse. E L E V E A H A U T P O T E N T I E L S E S C A R A C T É R I S T I Q U E S Perfectionnisme. - Entraîne lenteur, anxiété, insatisfaction. - Refus de faire les choses car il ne se sent pas à la hauteur. Faculté de mémorisation importante. - Difficultés à apprendre par cœur. - Aime la complexité. - Très bonnes capacités d’abstraction. L’esprit d’un surdoué peut gérer des grandes quantités d’information, et la complexité leur profite. Donner à ces enfants de simples unités d’information est l’équivalent de nourrir un éléphant brindille d’herbe par brindille d’herbe. S. Nolan - Peut échouer dans des tâches simples : c’est trop simple, on ne peut pas me demander ça ? - Ou ne comprend pas. - Grande créativité. - Imagination débordante. - Résout des problèmes de façon originale et complexe inaccessible à uploads/Philosophie/dispositif-pour-eleves-a-haut-potentiel-4eme-3eme.pdf