2 vues Effet Meillassoux Transféré par David Villanueva le Feb 17, 2019 ddsd
2 vues Effet Meillassoux Transféré par David Villanueva le Feb 17, 2019 ddsd Description complète Enregistrer 0 0 Intégrer TITRES LIÉS sur 8 Partager ce document Centres d'intérêt liés Ontologie Martin Heidegger Métaphysique Gilles Deleuze Dieu Documents similaires à Effet Meillassoux Plus de David Villanueva 0 0 Partager Lautmann LE_PROBLEME_HE Les systèmes d'interface… Berque_conf Ville Campagne 1 Recherche du documen Lautmann TRANSFÉRÉ PAR duckbanny LE_PROBLEME_HEIDE TRANSFÉRÉ PAR mejame Les systèmes d'interface… TRANSFÉRÉ PAR lepton100 Berque_conf Ville Campagne TRANSFÉRÉ PAR stases Tempels - Philo_bantoue TRANSFÉRÉ PAR wandersonn 401059 Ar TRANSFÉRÉ PAR david4166 Luc Ferry-La Révolution… TRANSFÉRÉ PAR David Villanueva Le Cercle de La Technique TRANSFÉRÉ PAR David Villanueva t1_islam_occident.pdf TRANSFÉRÉ PAR David Villanueva 7-Tristan Garcia.epub TRANSFÉRÉ PAR David Villanueva Trabajo Final TRANSFÉRÉ PAR David Villanueva Cerveau-meditation- Dialogue-entre-le-… TRANSFÉRÉ PAR David Villanueva À PROPOS À propos de Scribd Presse Notre blog Rejoignez notre équipe ! 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Chez moi, la question principale que pose ontologiquement la question du jeu est celle de la Législation et de la Transgression ; chez Meillassoux, c’est celle du miracle probabilitaire, de la martingale « folle ». On rêve, je le redis, de le voir écrire sur celui des jeux et des sports qui semble le plus proche de son univers philosophique : le poker. Et on voit comme il est lui-même une sorte d’immense joueur de poker philosophique, bluff compris. On a vu que ce bluff tient à un rien, mais un rien où, comme toujours, tout se décide : le tour de passe-passe fut si virtuose que même ses meilleurs lecteurs n’y virent que du feu, ainsi Harman. Et mangent la démonstration à la Pyrrhus comme l’hostie de la Révélation, sans même la commenter, la tenant implicitement pour acquise : la stabilité universelle des Lois est corrélée à la supposition, nouménalement mise en réserve, du super-Chaos. Mais comme nulle part il n’a réellement fourni une telle démonstration, dont nous verrons en son lieu qu’elle ne peut tenir qu’à un approfondissement de la question du lien entre ontologie et théorie de l’événement, il éprouve la nécessité in extremis de nouménaliser son super-Chaos : de le crypter , pour le dire dans le vocabulaire de Derrida1. Il nous assène que la « peur » que les lois de la Nature cessent soudainement d’avoir cours est « absurde », tandis même que c’est lui, à un point incomparable dans toute l’histoire de la philosophie, et de façon répétée, qui nous brandit ladite peur –et en fait même l’éloge, comme qualité éminemment « rationnelle » de la pensée humaine-. Dans ID, en effet, il se fend d’un très beau chapitre où il défend, par exemple contre Pascal (l’imagination est signe de la faiblesse de l’âme humaine), la supériorité de la peur imaginaire, de la peur éprouvée à la lecture d’un livre (Lovecraft !) par exemple, sur la pure perception « sage », dont il dit qu’au contraire, elle est dupe de la stupide stabilité des Lois naturelles, tandis que l’imagination intuitionne, on s’en doute, la pleine rationalité du super-chaos, de la possibilité que quelque chose d’absolument anormal se produise, que la constance des lois soit subitement fendue et fasse place à un événement monstrueux. Pourquoi avons-nous peur, demande-t-il, tandis que nous savons bien qu’il ne s’agit que d’imaginaire, de fiction ? Mes lecteurs savent que cette question touche, évidemment, au statut de la katharsis chez Aristote, domaine que précisément QM n’abord jamais. Ces mêmes lecteurs savent que, loin d’être une question secondaire, elle engage l’entièreté du statut de ma tentative philosophique. Et on verra que, par ricochet, elle engagera l’entièreté du débat avec l’ontologie factuale. QM est un super- joueur de poker, de dire tout et son contraire, en nous glaçant d’effroi face à la perspective rationnelle que tout change, dans notre monde phénoménal, d’un seul coup, pour ensuite railler ceux qui éprouvent cette peur « absurde ». Et il parachève le tout, après sa réfutation historique de l’inférence fréquentielle, du coup de bluff de trop, c’est-à-dire en tenant pour acquise l’inférence entre super -Chaos et stabilité des Lois. Mais nulle part il ne fait ne serait-ce qu’amorcer ladite démonstration, que j’appellerai désormais le « problème fantôme » de l’ontologie factuale. Celle-ci ne parvient même pas à le poser , au-delà de sa seule énonciation : « pourquoi, du super-Chaos, assistons-nous à la stupide stabilité des Lois naturelles, et ce manifestement partout dans les cosmos connus ? » -réserve peut-être faite de ce qui se passe au-delà des trous noirs… En somme : QM, quoiqu’il taise constamment la référence, veut « garder » le Chaos deleuzien, virtualisation comprise. On peut même dire que son geste, Badiou/Cantor oblige, est de radicaliser ce Chaos, en l’« effondant », en le dépouillant de l’orbe concave de l’Un-Tout où le retenait encore Deleuze, contraint dès lors de penser l’immanence elle-même comme une immense « étance contradictoire », le seul à ce point depuis Hegel. Comme, à force d’anti-kantisme forcené, QM se retrouve souvent bien plus proche de Kant que de quiconque, on sait aujourd’hui que Deleuze n’aura manifesté d’hystérique hostilité à Hegel que pour, à la fin, en retrouver bien des résultats : aucun grand philosophe ne se trompe sur ses rivaux. Et c’est bien de Deleuze que l’ontologie factuale est proche, non de Badiou. On sent, tout du long des deux décennies du parcours de QM, que la question des Figures, -absolutiser la portée du discours logique, absolutiser la portée du discours mathématique-, existe sous la contrainte exaltante et écrasante du défi badiousiste, de l’équivalence « ontologie=mathématiques »2. C’est une mode des philosophes de ma génération, qui m’a agacé chez beaucoup : comment « compossibiliser » Deleuze et Badiou ? Parce que son talent est incommensurable à la concurrence, QM est allé bien plus loin, et à sa lecture on se dit souvent qu’il est bien près d’y parvenir. Et pourtant à la fin non. Le présent livre voudrait contribuer, au-delà des critiques, à ce qu’il réussisse quand même. Qu’est-ce qu’une possible compossibilité des incompossi bles Deleuze et Badiou ? Eh bien, par exemple, que la mathématique soit l’extrême pointe de la faculté anthropologique pensante à « dompter » le super-Chaos (« le hasard vaincu mot par mot », comme disait Mallarmé, c’est-à-dire la contingence mathème par mathème). Tel était le projet non seulement du « jeune » QM, mais de AF. Et pourtant il semble régulièrement renoncer, et presque entièrement : aux dernières nouvelles, il ne parvient pas à justifier aussi peu que ce soit que les mathématiques soient une Figure, et, de la logique qui semblait mieux « partie » -nous verrons pourquoi-, il ne semble guère qu’il soit allé plus loin que le sacro- saint (littéralement et en tous sens…) pnc. C’est bien le super -Chaos, dont le seul précurseur repérable est Deleuze, qui engouffre tout, y compris les Figures, comme Saturne ses enfants ou l’antimatière des galaxies entières : Lovecraft là encore est tout proche, et le « grand ancien », Cthulhu ou Yog-Sototh, tout prêt d’atterrir sur terre et de dévorer l’humanité entière d’un seul coup. Comme rien, du monde terrestre et cosmique connu, et connu, ce qui n’est pas anodin dans notre propos, grâce à la science, et non à la philosophie ou l’art, n’atteste du super -Chaos, que spéculativement ; qu’il atteste, au contraire, -que les mondes attestent-, massivement, interminablement, d’une remarquable monotonie des Lois ; et même d’une sorte d’ennui ontologique, d’une non-diversité (ou d’une mince diversité) des Planètes à quoi seule, jusqu’à plus ample informé, la biodiversité événementielle de notre planète semble déroger (et nous y viendrons bien sûr) ; alors à la fin, telle sera mon « hypothèse de travail », il faut que QM cache son influence d’autant plus principale que tue ou ignorée comme telle, Deleuze, par l’ennemi juré le cœur sur la main, Kant en personne. Il faut recourir, puisqu’il ne se manifeste presque jamais, -sinon au grand jamais-, au bon vieux noumène pour rendre fort commodément ce super-Chaos hors d’accès immédiat. Par là, QM rejoint d’autant plus fortement Deleuze, selon une torsion qui fait toute son unicité ontologique, puisque là où, au départ , ce super-Chaos n’était uploads/Philosophie/effet-meillassoux-ontologie-martin-heidegger.pdf
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- Publié le Apv 30, 2021
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