LA CULTURE GÉNÉRALE EN CPGE ECS 1.Les programmes de culture générale des prépas

LA CULTURE GÉNÉRALE EN CPGE ECS 1.Les programmes de culture générale des prépas ecs: • Première année Le programme de culture générale des cpge économiques et commerciales permet d’élargir et d’approfondir la culture acquise au cours des études secondaires, et de consolider les bases nécessaires à une réflexion personnelle. Ce programme est constitué des rubriques suivantes : - l’héritage de la pensée grecque et latine ; - les apports du judaïsme, du christianisme et de l’islam à la pensée occidentale ; - les étapes de la constitution des sciences exactes et des sciences de l’homme ; - l’essor technologique, l’idée de progrès ; - la société, le droit et l’État modernes ; - les figures du moi et la question du sujet depuis la Renaissance ; - l’esprit des Lumières et leur destin ; - quelques grands courants artistiques et esthétiques depuis la Renaissance ; - les principaux courants idéologiques contemporains. Les rubriques seront abordées selon un parcours que les professeurs de philosophie et de français détermineront librement en fonction de regroupements et de problématiques dont il a l’initiative et la responsabilité. • Seconde année Le programme de culture générale se rapporte à l’étude d’un thème philosophique et littéraire, renouvelé chaque année par arrêté conjoint du ministre chargé de l’éducation et du ministre chargé de l’enseignement supérieur. Pour la session 2007, le thème retenu pour les épreuves de dissertation de culture générale était « la science» ; pour 2008, le thème était « l’action » ; pour 2009, « la beauté »; le thème de 2010 était « la vie », pour 2011 "ll'imagination", et 2012 "la société", etc. Pour 2017, le thème sera « le corps » 2. Les objectifs des programmes des prépas hec • Méthodologique : entraîner les étudiants à produire une réflexion personnelle et développer leur sens critique, en vue de la maîtrise des règles essentielles des épreuves écrites et orales des différents concours : analyse, résumé, synthèse, commentaire, raisonnement, cohérence, progression ... • Culturel : permettre d’élargir et d’approfondir la culture générale acquise au cours des études secondaires, et de consolider les bases nécessaires à une réflexion personnelle : littérature, philosophie, histoire, art, civilisations… • Linguistique : développer chez les étudiants la maîtrise de l’expression écrite et orale ainsi que l’aptitude à communiquer, compétences indispensables pour leur future vie professionnelle. 3. Les épreuves des concours des écoles de commerce • Le résumé ou contraction de texte : Il consiste à rendre en 200 à 400 mots, plus ou moins 10%, le contenu d’un texte d’une longueur comprise entre 2000 et 4000 mots. Il s’agit pour les candidats de produire un texte autonome et fidèle à l’original par son contenu et par sa progression, rendant compte des étapes de l’argumentation de l’auteur. • La synthèse de textes : Elle consiste pour les candidats à confronter en nombre limité de mots (300 mots ; tolérance 10%), sans aucune appréciation personnelle, les réponses différentes que trois auteurs proposent à un problème donné. • La dissertation de culture générale Rédaction dont le sujet se rattache au programme de culture générale et particulièrement thème de réflexion étudié en deuxième année des classes préparatoires (mais pas toujours, le sujet peut être hors-thème). On attend du candidat qu’il utilise au mieux les compétences acquises dans les différents domaines littéraires et philosophiques dans le cadre d’une argumentation structurée sans qu’il soit question de privilégier l’un ou l’autre des aspects. Chers étudiants de 1e année, En ce qui concerne la philosophie, 1. Je vous demanderai de vous procurer les 3 volumes des Notions de philosophie, sous la direction de Denis Kambouchner et édités chez Folio. Ces ouvrages serviront de manuels durant les deux années à venir. Il s’agit de notices extrêmement précises et documentées sur les notions principales de philosophie, depuis « Le vivant », en passant par « La culture », « La métaphysique », « Les droits de l’homme », etc. Vous en aurez besoin pour vos dissertations et vos recherches personnelles entre autres. 2. Vous lirez et ficherez l’article de Paul Clavier, consacré à « L’idée d’univers » in Notions de philosophie, vol. I. 3. D’autre part, je vous demanderai également de lire et d’apprendre les éléments de cultures philosophiques ci-joints qui correspondent à l’ensemble du programme de philosophie de Terminale, toutes séries confondues. Vous serez en effet interrogés à la rentrée sous la forme d’ un devoir surveillé portant sur ces connaissances d’une part, et votre premier devoir à la maison portera sur l’univers d’autre part. Je me tiens à votre disposition par le biais de l’adresse email suivante : philostex@yahoo.fr Je vous souhaite des vacances studieuses et néanmoins reposantes. Anaïs Simon Professeure de philosophie FICHE DE RÉVISIONS PHILOSOPHIE 1) Que révèle l’étymologie du mot « conscience » sur la nature de la conscience ? Le mot « conscience » vient du latin « cum scientia » qui signifie « avec savoir » ou « en connaissance de cause ». Or, la conscience réflexive est en effet la faculté de la pensée qui permet de se penser, de savoir qu’on existe et surtout de ramener l’ensemble des pensées et des perceptions à soi. Je sais ainsi que c’est moi qui agis, pense, ressens, etc. Cependant, cela ne veut pas dire que la conscience est une faculté de connaissance au sens de science constituée : ce n’est pas parce que j’ai conscience de quelque chose que je peux dire que je la connais. Je m’aperçois seulement que c’est moi qui perçois cette chose. De même, ce n’est pas parce que j’ai conscience de moi-même que je me connais, c’est-à-dire que je suis capable de décrire exactement tout ce que je suis et de me définir. La conscience réflexive est donc nécessaire à toute connaissance, mais elle ne suffit pas. 2) En quoi consiste l’objectivation du sujet pensant ? Le sujet pensant est celui qui se pense et qui sait que c’est lui qui agit, pense, ressent, etc. Par conséquent, c’est celui qui est capable de ramener à un « moi » (réel ou grammatical) l’ensemble de ce qui lui arrive dans sa vie consciente. La capacité propre à l’activité consciente consiste ainsi essentiellement à objectiver, c’est-à-dire à penser les choses, les actions, les sentiments, les pensées, comme des objets, posés devant (d’après l’étymologie latine du mot « objet ») la conscience. Le sujet pensant est donc capable de se penser comme objet et ainsi d’être à la fois le sujet et l’objet de sa propre pensée : il se pense. C’est d’ailleurs de cette capacité que vient l’idée de pensée ou de conscience réflexive, dont la caractéristique est de se réfléchir, de projeter devant soi son propre reflet. 3) Pourquoi et comment Descartes en arrive-t-il au dualisme ? Dans les Méditations métaphysiques (1641), Descartes (1591-1650) entreprend de refonder la connaissance sur des bases solides et véritables. Il considère ainsi provisoirement que ce qui apparaîtra douteux et incertain sera tenu pour faux ; réciproquement, ce qui sera indubitable ne pourra qu’être absolument vrai. Dès la Première Méditation, il établit ainsi que tout ce qui touche aux sensations et donc au corps lui-même est susceptible d’être remis en question, comme le montrent les hallucinations et l’argument du rêve (je ne sais pas si je suis éveillé ou si je rêve). Considérant ainsi qu’il est faux qu’il ait un corps, il se demande alors, dans la Seconde Méditation, s’il existe encore. Mais, le fait même de se poser la question, comme de douter de son existence, prouve qu’il existe. Or, puisqu’il n’a plus de corps, quel est-il ? Douter est une activité propre à la pensée. Par conséquent, douter c’est exister en tant que « chose qui pense » ou en tant qu’âme. Descartes peut dès lors affirmer qu’il existe deux types de substances, indépendantes l’une de l’autre et pouvant se concevoir comme absolument séparées, la pensée et l’étendue. L’âme dépend de la substance pensée : elle est incorporelle, principe spirituel et immortelle ; tandis que le corps appartient à la substance étendue : il est matériel, spatial (ou étendue) et mortel. Le dualisme est ainsi établi, en tant que doctrine qui pose qu’il existe deux substances métaphysiques, la pensée et l’étendue, desquelles dépend tout ce qui existe et est créé par Dieu. 4) Pourquoi Husserl dit-il que « toute conscience est conscience de quelque chose » ? Comment pourrions-nous être conscients sans être conscients de quelque chose ? De même, comment peut-on voir sans voir quelque chose ? La conscience ne saurait ainsi se distinguer de ce dont elle a conscience. Il n’est pas possible qu’elle soit isolée et séparée, sans quoi, comme l’œil sans objets ni lumière, elle est vide, elle n’est pas. C’est pourquoi Husserl (1859- 1938) affirme que « toute conscience est conscience de quelque chose ». Il suppose ainsi que ce qui me permet de prendre conscience de moi-même est la confrontation à l’objet : lorsque j’ai conscience de quelque chose, je prends conscience en même temps que c’est moi qui perçois cet objet. Cela signifie plus fondamentalement que uploads/Philosophie/la-culture-generale-en-cpge-ecs.pdf

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