IMPORTATIONS DE VÉHICULES NEUFS ET CRÉDIT À LA CONSOMMATION QUOTIDIEN NATIONAL

IMPORTATIONS DE VÉHICULES NEUFS ET CRÉDIT À LA CONSOMMATION QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 6875 DIMANCHE 22 MARS 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 La balance commerciale enregistre un déficit de 341 millions de dollars P .7 SUR LES DEUX PREMIERS MOIS DE L’ANNÉE 2015 La gestion de la Cnas devrait dépendre du secteur de la santé P .7 SELON LE Pr ZITOUNI, 70% DES ACTIVITÉS MÉDICALES SONT ASSURÉS PAR LE SECTEUR PRIVÉ LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER IMPORTATIONS DE VÉHICULES NEUFS ET CRÉDIT À LA CONSOMMATION Comprendre la politique scolaire en Algérie P .17 “DIMENSIONS DU CHAMP ÉDUCATIF ALGÉRIEN, ANALYSES ET ÉVALUATIONS” DE MUSTAPHA HADDAB “Pas d’accord secret avec le Cnapeste”P .6 BENGHEBRIT L’AFFIRME À PARTIR D’ORAN Des civils kurdes massacrés par Daech en Syrie P .19 UNE CENTAINE DE PERSONNES ONT PÉRI EN SEULEMENT 24 HEURES Rial, héros à Zabana ! P .23 CHAMPIONNAT DE LIGUE 1 ASMO 2 - JSK 3 Louiza/Liberté Automobile : les annonces de Benyounès Automobile : les annonces de Benyounès APS APS P .13/16 P .2/3 Archives/Liberté Liberté Qui a parlé au nom de Bouteflika ? LA CLASSE POLITIQUE S’INTERROGE SSN 1111- 4290 90 90 90 90 90 Dimanche 22 mars 2015 2 LIBERTE L’actualité en question E n réaction au message adressé par le pré- sident à l’occasion du 19 Mars, le chef du parti d’opposition Jil Jadid se dit “choqué par de tels propos”, notamment ceux tenus à l’en- contre de l’opposition, de la presse et de la po- pulation d’In-Salah. “En quinze années d’exercice du pouvoir, le Président a mul- tiplié les manœuvres politiques auxquelles nous nous sommes opposés, mais jamais il n’avait tenu des propos d’une telle violence”, a-t-il estimé, hier, lors d’une conférence de presse, tenue au siège de son parti à Zéralda. Soufiane Djilali pose la question de savoir si le Président est bien l’auteur de cette “missive” et s’il a réellement donné son accord pour en faire la lecture en son nom, ou si les auteurs du message sont “les factions” qui l’en- tourent et qui se livrent une bataille de succes- sion ? L’opposant pousse son questionnement jusqu’au bout : “Le Président est-il réellement aux manettes du pays ou y a-t-il des personnes qui di- rigent en son nom ?” L’unique façon de s’en rendre compte, selon Soufiane Djilali, serait de consti- tuer un groupe de représentants de la société ci- vile afin de rencontrer le Président et de s’assu- rer qu’il est en pleine capacité d’exercer ses fonctions. Le président de Jil Jadid réclame donc que “des personnalités publiques, reconnues pour leur fiabilité, soient reçues par le chef de l’É- tat et confirment qu’il est en mesure de diriger le pays”. Il fonde ses doutes sur le choix du vocable utilisé dans la rédaction du message. “C’est un dis- cours qui sonne comme une déclaration de guer- re, une façon de mettre le feu aux poudrières”, a- t-il jugé. “Ce vocabulaire est très dangereux et peut mener le pays à la fracture”, a-t-il commenté avant d’ajouter : “Ce n’est pas son style et ce n’est d’ailleurs pas digne d’un chef d’État.” Pour Soufiane Djilali, le 19 Mars était, au contrai- re, l’occasion de prononcer un discours fédéra- teur et rassurant. “Il aurait fallu s’adresser à la po- pulation pour répondre à ses préoccupations”, a- t-il estimé. Au lieu de cela, “il parle au nom d’une faction et profère des menaces directes à l’encontre de l’opposition, de la presse et des contestataires à l’exploitation des gaz de schiste”, relève-t-il. Pour Soufiane Djilali, “ce discours est la preuve que le pouvoir craint de voir l’opposition politique s’al- lier aux opposants de la société civile”. A. H. LE CHEF DU PARTI D’OPPOSITION JIL JADID RÉAGIT AU MESSAGE DE BOUTEFLIKA Soufiane Djilali : “Qui est vraiment l’auteur de ce discours ?” C’ est à l’occasion de la réunion de son conseil consultatif, tenue hier à Alger, que le parti El-Islah a tenu à s’exprimer sur l’actualité nationale, notamment le dernier message attribué au chef de l’État. Djahid Youn- si, SG de cette formation, doute, comme beaucoup d’autres chefs de parti, que ce soit Abdelaziz Bouteflika qui ait rédigé la lettre, à travers laquelle il a pro- féré des menaces contre l’opposition et la pres- se. “La lettre attribuée au chef de l’État trahit son rédacteur”, a-t-il dit, estimant que dans le fond comme dans la forme, la lettre “ne peut émaner d’une personnalité occupant un poste aussi sen- sible que celui de président de la République”. Les doutes de Younsi sur l’identité du rédacteur de la lettre sont multiples. Pour lui, le chef de l’État, qui a acquis une longue expérience dans la diplomatie, ne peut, en aucun cas, s’adonner à des menaces sur un ton qui met en péril la cohésion nationale. “Un chef de l’État n’exploite pas les problèmes des citoyens pour accabler l’opposition”, a-t-il dit, ajoutant que Bouteflika n’a aucun droit de tomber dans ce gen- re de raccourcis. Concernant toujours les attaques contre l’opposition, le SG d’El-Islah a estimé que le régime “a, de tout temps, fragilisé l’opposition” et, de ce fait, “elle ne peut aspirer à prendre le pou- voir”. “Le régime fuit ses responsabilités”, a ajou- té Younsi, explicitant cela par “la fuite en avant adoptée par le régime pour ne pas répondre aux attentes des Algériens”. Parmi les exemples cités, Younsi évoque la grogne sociale née après la dé- cision d’exploiter le gaz de schiste. “C’est un pro- blème éminemment politique contre lequel le pouvoir répond par le mépris, le silence et la dé- robade”, a-t-il indiqué. Sur un autre volet, Djahid Younsi, tout comme le président du madjliss echoura, Hamlaoui Ak- kouchi, ont pris à partie la ministre de l’Éduca- tion, Mme Nouria Benghebrit. Ils l’accusent d’in- capacité à régler les problèmes de son secteur. “Les problèmes posés par les syndicalistes sont réels et objectifs”, a dit M. Akkouchi. Concernant le dernier vote du Parlement de la loi criminalisant la violence faite aux femmes, les chefs d’El-Islah, fidèles à leur projet de société, se sont acharnés contre les dispositions de cette nouvelle loi. Ils ont accusé les initiateurs du pro- jet de vouloir “occidentaliser la société algérien- ne”. “Le code de la famille est le seul lien qui nous lie avec notre religion”, ont-ils estimé, s’opposant de fait à toute idée de révision. M. M. A lors que d’aucuns s’interrogent sur la violence des propos, d’autres, comme Benflis ou le RCD, doutent de la pater- nité du message attribué au président Bouteflika et lu en son nom par son conseiller à Ghardaïa à l’occasion de la fête de la Victoire. Le président du MSP, Abderrezak Makri, lui, y voit les signes d’une lut- te féroce au sommet. “C’est une histoi- re de guerre des clans. De l’intensifica- tion du conflit à l’intérieur des institu- tions de l’État entre les clans du pouvoir. Les uns répondent aux autres en cher- chant à impliquer l’opposition”, a esti- mé hier, au siège du parti à Alger, Ab- derrezak Makri à l’ouverture de la conférence nationale des secrétaires de wilayas chargés de l’information et de l’éducation. C’est pourquoi il appelle Bouteflika à nommer les personnes ci- blées dans son message. “Mais, ne gé- néralise pas !” Du reste, le MSP, sou- tient son président, n’est pas “disposé à entrer dans cette guerre des clans”. “Nous sommes un parti nationaliste, notre souci, c’est le pays”, dit-il. Qua- lifiant le message de “désolant”, de “pré- occupant” et qui fait peur, Abderrezak Makri s’interroge : “Quand tu nous me- naces, ça veut dire quoi ? Tu veux ache- ver ce qui reste d’espaces de liberté ? Nous empêcher de parler ?” “On n’ac- cepte pas que tu menaces les libertés”, assure-t-il sur un ton ferme. Comme Benflis, le président du MSP, qui incar- ne la ligne dure du parti depuis sa créa- tion, laisse planer des doutes sur les au- teurs réels de ce message qui contient des menaces. “On aurait souhaité d’abord qu’il ne s’adresse pas à nous à travers des feuilles. On refuse que la communication avec les partis et les ci- toyens se fasse à travers les feuilles puisqu’on ignore les circonstances de leur écriture”, affirme-t-il, avant d’in- viter le Président à s’occuper des pro- blèmes de la nation au lieu de “mena- cer l’opposition”. “On aurait aimé qu’il parle du système éducatif qui concerne des millions d’Algériens au lieu de me- nacer l’opposition (…) Il aurait mieux fait de s’intéresser à la vie chère, aux questions économiques, à ce qu’il nous parle des chiffres économiques (recul des réserves de changes, etc.)”, souligne Ma- kri, avant de lancer en guise de défi : “On va te tirer chapeau si tu menaces la corruption, si tu nous ramènes Cha- kib Khelil et tout le monde sait qu’il est proche du Président (…). Qu’on traite l’affaire Khalifa. Sois rigoureux pour l’intérêt du pays, attaque-toi à la uploads/Politique/ 6-6875-78f96788-pdf.pdf

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