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Publicité QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7240 MARDI 24 MAI 2016 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER Le grave parallèle de Hamid Grine P .2 LE CAS DE FIGURE QU’IL A IMAGINÉ EST MAL À PROPOS Bakhti Belaïb accable le Comité interministériel P .7 LICENCES D’IMPORTATION DES VÉHICULES NEUFS “Un comportement de hors-la-loi” P .4 DES PARTIS RÉAGISSENT À L’ACHARNEMENT DE BOUCHOUAREB ET SON CLAN CONTRE ISSAD REBRAB Le “qui tue qui ?”... au nom de l’État ! DES CLANS AU POUVOIR RELANCENT LA POLÉMIQUE ASSASSINE ABDELMALEK SELLAL À PROPOS DES CHAÎNES TV PRIVÉES APS Panama Papers : la fille de Sellal impliquée P .6 “Aucun dépassement ne sera plus toléré” APRÈS BOUCHOUAREB, L’ÉPOUSE DE KHELIL ET LES FILS DE CHADLI ET ZERHOUNI Sit-in des “blouses blanches” devant le ministère de la Santé P .8 LEURS REVENDICATIONS SONT TOUJOURS IGNORÉES AF La société civile de Béjaïa s’implique P .2 SOUTIEN À EL KHABAR P .2 P .3 Mardi 24 mai 2016 2 LIBERTE L’actualité en question DES CLANS AU POUVOIR RELANCENT LA POLÉMIQUE ASSASSINE Le “qui tue qui ?”... au nom de l’État ! La relance de la question du “qui tue qui ?” et, contre toute attente, par des parties au pouvoir, laisse clairement entendre qu’une telle démarche ne peut pas être le fait de l’“État”. Q ui aurait pu croire, il y a quelques mois encore, que le “qui tue qui ?” en Algérie se- rait remis au goût du jour au nom de l’État. C’est pourtant ce qui vient de se produire dans un pays qui n’est pas encore guéri des traumatismes d’une décennie noire. Une décennie pendant laquelle, la nébuleuse terroriste s’acharnait à exterminer le peuple et mettre à genoux l’État algérien, alors que des officines semaient le doute sur l’identité des as- sassins. L’État a dû mobiliser toutes les insti- tutions de la République pour lutter contre cet- te propagande “qui-tue-quiste”. Ironie de l’histoire, c’est sur les plateaux d’une chaîne TV “offshore et autorisée à acti- ver en Algérie” que la polémique assassine a été relancée. Ainsi donc, et à en croire le directeur du groupe de presse Ennahar, qui parlait, cer- tainement, au nom d’un ou de plusieurs clans au pouvoir, le “terrorisme a cessé en Algérie de- puis que le général Toufik a été mis à la retrai- te et que ses éléments du DRS ont été neutra- lisés”. Plus grave encore, ce dernier soutien- dra que “c’est la CIA qui a libéré le pays de l’ex- patron des services de renseignement algé- riens, après avoir découvert que le DRS appro- visionnait des groupes terroristes en armes”. Le patron de cette télévision portait, ce jour-là, de graves accusations contre un service de l’Ar- mée nationale populaire, dont le chef suprê- me est, jusqu’à preuve du contraire, le prési- dent Abdelaziz Bouteflika. Mais il y a eu pire, et sur les mêmes plateaux d’Ennahar TV en l’occurrence, les graves propos de l’avocat engagé par le ministère de la Communication dans le procès contre le rachat du groupe de presse El Khabar, Mohsen Amara. L’avocat in- terdit d’exercice, mais sollicité par une insti- tution de la République, a carrément accusé le DRS et son ex-patron d’“avoir commis des attentats… terroristes”. Lorsqu’on sait que l’ac- tuel coordinateur des services de renseigne- ments algériens, le général Bachir Tartag, était l’un des éléments les plus actifs de la lut- te anti-terroriste pendant la décennie noire, les accusations portées contre son ex-direction, aujourd’hui restructurée, ne peuvent que le concerner, lui aussi. C’est à peine si on n’ac- cusait pas, ouvertement, l’État algérien de ter- rorisme et au nom de quoi ?... au nom de l’É- tat ! Et ce n’est certainement pas un hasard si le secrétaire général du Front de libération na- tionale (FLN), Amar Saâdani, s’est joint à la partie en évoquant à partir de Tébessa, à l’ex- trême est du pays, une “pieuvre”, faisant allu- sion à l’ex-chef du DRS qui disposerait, entre autres, d’un bras armé. Difficile de croire, ici, qu’il s’agit bien de l’Algérie. Comme il est diffi- cile de croire aussi que de telles “dérives” soient commises au nom d’un parti au pouvoir, et dont le sigle renvoie à la guerre de Libération nationale. Mais il y a encore pire, puisque pas plus tard qu’hier, le quotidien “public” El Moudjahid a versé dans la même polémique “quituquiste”. C’est encore une fois difficile de le croire, mais cela a été bel et bien écrit dans l’éditorial à la Une d’El Moudjahid : “Amar Saâdani raconte tout sauf des sornettes. Connu pour son franc-parler, il a eu l’audace et le cou- rage d’identifier et de nommer celui qui fédè- re ce qu’il a appelé un lobby ayant été au pou- voir durant les années 1990 et progressivement neutralisé. Il s’agirait d’un lobby constitué de quelques généraux en retraite (il faut lire à la retraite, ndlr) animé par l’ancien patron des ser- vices de renseignements, le général Tewfik (…) Sa caractéristique principale est de natu- re putschiste.” Cependant, s’il est difficile de le croire, il est facile de deviner qui a écrit. Les faits sont là et participent, chaque jour un peu plus, à menacer l’État d’effondrement, puisque c’est au nom de cet État que des factions à l’as- saut de la République relancent la question du “qui tue qui ?”. MEHDI MEHENNI DÉCLARATION - APPEL n Nous, société civile de la wilaya de Béjaïa, considérons que la situation politique qui prévaut dans notre pays est d’une extrême gravité ; elle obéit à une orientation qui menace les fondamentaux du processus démocratique. Cette pratique politique se matérialise par la remise en cause des droits et libertés démocratiques, chèrement acquis par des sacrifices pendant plusieurs décennies. L’affaire d’El Khabar n’est qu’une expression concentrée de la mise en cause de la liberté de la presse. La fragilité des institutions de l’État, qui n’ouvrent aucune perspective pour le recouvrement d’un État de droit, tire ses origines de la négation de toutes formes de libertés démocratiques. Devant cette situation, nous appelons les pouvoirs politiques à faire preuve de responsabilité et à être à la hauteur des aspirations du peuple algérien et de prendre des mesures urgentes afin d’éviter l’irréparable. Pour cela, nous appelons la société civile à une large mobilisation afin de rejoindre le rassemblement qui se tiendra le 24 mai 2016 à 10h à la place de la liberté d’expression Saïd-Mekbel pour exiger : - L’arrêt immédiat des menaces à l’encontre du quotidien El Khabar. - La préservation des emplois du groupe El Khabar. - Le respect de la liberté d’expression et de la liberté syndicale. - Le respect de l’indépendance de la justice en tant que pilier d’un État démocratique. Béjaïa, le 22 mai 2016 Signataires : - Centre de documentation des droits de l’Homme(CDDH). - Comité de solidarité avec les travailleurs de la wilaya de Béjaïa (CSTB). - Café littéraire de Béjaïa (CLB). - Syndicat national du personnel de l’administration publique (Snapap). - Web Radio Gouraya. - Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE- Béjaïa). A près le collectif des journalistes de la wilaya de Béjaïa, c’est au tour des membres de la société ci- vile de s’impliquer et de manifester leur so- lidarité avec les travailleurs du Groupe El- Khabar. En effet, dans une déclaration ren- due publique hier, la société civile de la wi- laya a considéré que la “situation politique qui prévaut dans notre pays est d’une ex- trême gravité” ; on explique que ladite si- tuation “obéit à une orientation, qui me- nace (jusqu’aux) fondamentaux du proces- sus démocratique”. On explique que ce passage en force du pouvoir politique “se matérialise par la re- mise en cause des droits et des libertés dé- mocratiques, chèrement acquis par des sacrifices pendant plusieurs décennies”. Et cette société civile dans laquelle sont ré- unis des militants des droits de l’Homme, affiliés au CCDH, les animateurs du Co- mité de solidarité avec les travailleurs de la wilaya, du Café littéraire, du Syndicat national du personnel de l’administration publique (Snapap), du Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) et des journalistes de la Web radio, Radio Gouraya, qui vient de voir le jour, consi- dère que “la focalisation de la presse et des médias sur la transaction commerciale d’El Khabar n’est qu’une expression concen- trée de la mise en cause de la liberté de la presse”. On souligne, par ailleurs, que la fragilité des institutions de l’État, qui n’offre aucu- ne perspective pour l’avènement d’un État de droit, tire ses origines par la néga- tion de toutes formes de libertés démocra- tiques. Aussi, on a invité le pouvoir poli- tique à faire preuve de responsabilité et d’être à la hauteur des aspirations du peuple algérien en prenant notamment des mesures urgentes afin d’éviter l’irréparable. D’où leur appel à une large mobilisation afin de rejoindre le rassemblement, qui se tiendra aujourd’hui à 10h à uploads/Politique/ 6-7240-efc21bce-pdf.pdf
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- Publié le Aoû 04, 2022
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
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