Hanoune : “Le changement ne peut pas se faire de l’intérieur du système” P .2 E
Hanoune : “Le changement ne peut pas se faire de l’intérieur du système” P .2 ELLE CONSIDÈRE QUE LE POUVOIR ACTUEL EST LE PLUS GRAND DANGER POUR LE PAYS QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7274 DIMANCHE 3 JUILLET 2016 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN À KBC VENDREDI AU TNA D. R. Les artistes et les intellectuels solidaires Alger-Paris : de l’eau dans le gaz P .6 LE GROUPE PÉTROLIER TOTAL ATTAQUE L’ALGÉRIE EN JUSTICE LA RENCONTRE A EU LIEU HIER EN MARGE DES JOURNÉES ÉCONOMIQUES D’AIX-EN-PROVENCE Tête-à-tête Issad Rebrab-Christine LagardeP .6 F.637 Publicité F635 F635 DÉFICIT CHRONIQUE DE LA CNR Retraite La bombe à retardement Supplément Économie P .7 à 10 Un atelier sur la réforme du baccalauréat le 13 juillet prochain P .4 NOURIA BENGHABRIT L’A ANNONCÉ HIER L’Algérie rejoint le rang des “pays à risques élevés”P .6 BAROMÈTRE RISQUE-PAYS DE LA COFACE AU 2e TRIMESTRE 2016 P .3 Dimanche 3 juillet 2015 2 LIBERTE L’actualité en question ELLE CONSIDÈRE QUE LE POUVOIR ACTUEL EST LE PLUS GRAND DANGER POUR LE PAYS Hanoune : “Le changement ne peut pas se faire de l’intérieur du système” Pour la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, le pouvoir met en danger la pérennité et l’indépendance de la nation algérienne. L ouisa Hanoune s’est distinguée par un discours tranchant, hier, lors d’un meeting organisé à la bi- bliothèque communale de Hassen- Badi (ex-Belfort), à Alger, à l’occa- sion de la célébration du 26e anni- versaire du Parti des travailleurs. Un changement de cap, cette fois-ci radical, puisque la SG du PT plaide carrément pour le départ du système. “Le changement démocra- tique ne peut pas se faire de l’intérieur du pou- voir, car c’est ce même pouvoir qui représente le plus grand danger pour le pays. Ce sont le peuple et les travailleurs qui vont imposer le changement”, a-t-elle soutenu. Louisa Ha- noune, qui parlait sur un ton que l’on pour- rait qualifier de “prérévolutionnaire”, s’est dite convaincue que “le pouvoir actuel repré- sente un danger sur la pérennité et l’indépen- dance de la nation algérienne”. Sauf que, avertit-elle, “la majorité ne peut pas accepter un suicide collectif dans le silence pour contenter les prédations d’une minorité”. Et “contrairement à Octobre 1988”, enchaîne la première dame du PT, “le peuple algérien n’au- ra pas, cette fois-ci, l’impression de combattre seul lorsqu’il décidera de faire changer les choses”. Bien au contraire, elle affirme que “le Parti des travailleurs place une grande confian- ce en la maturité du peuple algérien, et nous lui disons qu’il peut compter sur nous pour l’enca- drement de sa combativité”. Louisa Hanoune a avoué n’avoir jamais ima- giné que “les choses allaient s’aggraver aussi vite dans le pays jusqu’à menacer les fondements de la nation algérienne d’effondrement”. Elle cite d’abord “la menace sur le multipartisme” qu’elle juge “plus que jamais d’actualité”. Pour preuve, elle rappelle les récentes “attaques violentes”, voire “la tentative de putsch”, qui ont visé son parti. Ensuite, elle énumère les pro- jets de lois “compradores, antinationaux et an- ticonstitutionnels”, à l’exemple du code de l’in- vestissement, la loi imposant obligation de ré- serve aux retraités de l’armée et la loi électo- rale. Un “arsenal de lois” qui, à ses yeux, repré- sente “la mise à mort des acquis démocratiques”, et que l’on a, d’ailleurs, passé avec “force et vio- lence” à l’Assemblée populaire nationale (APN), pendant ce mois de Ramadhan. L’autre menace que Louisa Hanoune estime “plus que jamais inquiétante” est l’“atteinte à la liberté de la presse et d’expression qui a at- teint son apogée”. Pour la SG du PT, il y a, sans aucun doute, des “intentions totalitaires”. Mais la violence com- me moyen, fait-elle remarquer, “ne peut pas aboutir”. “Un système politique qui réprime est un système faible et qui a peur de son peuple. Un système fort, bien au contraire, tire sa for- ce de son peuple. Aussi, un peuple libre peut se mobiliser contre les dangers internes et externes, mais un peuple enchaîné accepte et se résigne comme c’était le cas en Irak”, a-t-elle asséné. Louisa Hanoune rappelle, à cet effet, les enseignements de la guerre de Libération na- tionale pour dire que “la volonté des peuples est indomptable”. Au Parti des travailleurs, elle jure que leur com- bat sera pour “la démocratie, la souveraineté nationale et l’État unitaire”. Sur sa lancée, elle ajoute que “nous allons mettre à contribution toutes nos forces et énergies pour y arriver”. Enfin, la SG du PT a mis en garde contre toutes ces situations qu’elle qualifie comme étant “por- teuses de violences sociales, de menaces sur la paix et de déracinement de l’unité nationale”. Elle conclut sur ce propos : “Attention, atten- tion, attention...” MEHDI MEHENNI Archives Liberté Publicité F.6 RAPPORT SUR LA TRAITE DES PERSONNES L’ Algérie regrette profondément son classement dans la catégorie 3 n L'Algérie a relevé, hier, avec un “profond regret”, son classement par le département d'État américain dans son rapport sur la traite des personnes dans une “catégorie 3” qui est “loin de résulter d'une évaluation rigoureuse de la situation”. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères relève avec un “profond regret” que le 16e rapport du département d'État américain sur la traite des personnes classe, encore une fois, l'Algérie dans une “catégorie 3” regroupant des États qui, selon les auteurs, “ne se conforment pas pleinement aux normes minimales pour l'élimination de la traite et ne font pas d'efforts pour atteindre cet objectif”. Le ministère déplore cette appréciation qui, “loin de résulter d'une évaluation rigoureuse de la situation, continue de puiser surabondamment à des sources approximatives et manquant de crédibilité et de se fonder sur des informations erronées, voire fallacieuses”. APS Dimanche 3 juillet 2016 3 LIBERTE L’actualité en question RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN À KBC VENDREDI AU TNA Les artistes et les intellectuels solidaires L’action de protestation a permis d’envoyer un message fort aux pouvoirs publics qui continuent d’user de pressions de toutes sortes pour faire taire les voix récalcitrantes dans le monde des médias. U ne foule nombreuse consti- tuée d’artistes, de comédiens, de journalistes, de militants politiques et de citoyens ano- nymes a répondu présent, vendredi soir, à la placette du théâtre national algérien Mahieddine-Bach- tarzi (TNA), au rassemblement de solidarité avec Mehdi Benaïssa, Ryad Hartouf et Nora Nedjaï, qui croupissent en prison en attendant leur jugement dans le cadre de l’affaire KBC. Et c’est dans une ambiance festive que le sit- in s’est déroulé sous le regard discret des po- liciers qui ont encadré les lieux sans toutefois intervenir. Entre chants patriotiques entonnés en chœur et slogans en faveur de la démocratie, l’assistance n’a pas arrêté, durant toute la du- rée du rassemblement qui s’est dispersé après minuit, de brandir des pancartes sur les- quelles ont pouvait lire des appels à la libéra- tion des détenus. “Libérez l’Algérie”, “Libérez Mehdi, Ryad et Nora”, “Libérez la presse, libérez l’artiste”, “Pour la liberté d’expression en Al- gérie” sont quelques-uns des slogans qu’on pouvait lire sur les pancartes brandies par les protestataires qui, par-à-coup, entonnaient “Mindjibalina”, “Djazaïr horra, democratia”, ou “Ya doula mani chiat” (je ne suis pas un courtisan). Le mot d’ordre de mobilisation pas- sé sur les réseaux sociaux semble donc avoir bien fonctionné comme le démontrent les cen- taines de personnes qui se sont déplacées en cette soirée pour apporter leur soutien aux dé- tenus que sont les deux responsables de la chaî- ne de télévision KBC, en l’occurrence Mehdi Benaïssa et Ryad Hartouf, et Nora Nedjaï, cadre au ministère de la Culture. La forte mo- bilisation de la communauté des artistes et de la corporation des journalistes a permis de réussir cette action pacifique destinée à envoyer un message de protestation aux pouvoirs pu- blics qui continuent à user de pressions de toutes sortes pour faire taire les voix récalci- trantes dans la presse. Certains hommes po- litiques n’ont pas hésité à se joindre à cette ma- nifestation, à l’image du président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, et du bras droit de Louisa Ha- noune au Parti des travailleurs, Djeloul Djou- di. Certains présents n’arrivent pas à s’expli- quer l’attitude de la chambre d’accusation du tribunal de Sidi-M’hamed qui a décidé de n’examiner la demande de liberté provisoire introduite par la défense des trois prévenus, que le 10 juillet prochain. Ce qui veut dire que les concernés passeront la fête de l’Aïd en pri- son et loin de leur famille. D’aucuns ont été choqués d’apprendre cette mauvaise nouvel- le. Pourtant, les avocats des trois détenus ont présenté les garanties nécessaires pour obte- nir tout au moins la liberté provisoire pour leurs clients en prévision de l’Aïd, en faisant appel de la décision du juge d'instruction de placer les concernés en détention provisoire. Mais visiblement, la machine judiciaire va continuer à fonctionner tel un rouleau-com- presseur confirmant, de ce fait, que toutes les actions uploads/Politique/ 6-7274-88313f5e-pdf.pdf
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- Publié le Jui 17, 2022
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
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