CE – B2 METTRE TEXTE AVEC VOC. EN GRAS POUR LECTURE – AUGEMNTER VOC COORIGE Mot

CE – B2 METTRE TEXTE AVEC VOC. EN GRAS POUR LECTURE – AUGEMNTER VOC COORIGE Mot : définition 2 https://capsurlefle.com/category/revue-de-presse/ Baisser dans la page caps du fle jusqu’à REVUE DE PRESSE N. 8 REVUE DE PRESSE (page caps) https://capsurlefle.com/2018/10/12/la-democratie-et-les-jeunes-b2/ La démocratie, une idée fragile chez les jeunes Article et questions https://capsurlefle.files.wordpress.com/2018/10/b2_revue-de-presse_la-dc3a9mocratie-et-les- jeunes.pdf La ½ de l’article dans Le Monde https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/07/09/la-democratie-une-idee-fragile-chez-les- jeunes_5328286_823448.html Réponses https://capsurlefle.files.wordpress.com/2018/10/b2_revue-de-presse_la-dc3a9mocratie-et-les- jeunes_corrigc3a9.pdf DEVOIR – Compréhension - vocabulaire ARTICLE La démocratie, une idée fragile chez les jeunes 46 % des personnes de 18 à 35 ans estiment que d’autres systèmes politiques sont tout aussi bons, selon l’enquête annuelle sur les « fractures françaises ». Et si la crise de la politique avait masqué la crise de la démocratie ? Voilà peut-être la question la plus lourde qui surgit à la lecture de la sixième vague de l’enquête sur les fractures françaises, réalisée par Ipsos. Depuis de nombreuses années, il s’agissait de deux crises jumelles – la crise de la politique occupant, par son ampleur, le devant de la scène. Aujourd’hui, elle demeure la plus vive mais, et c’est l’élément nouveau, elle se réduit légèrement tandis que la crise de la démocratie se développe progressivement. La crise de la politique a sans doute été le sujet central de la campagne présidentielle en 2017. Elle n’est pas réglée, loin s’en faut mais un point d’inflexion semble avoir été atteint en 2016. Depuis lors, la conviction que « tous les responsables politiques sont corrompus » reste élevée (63 %) mais elle a reculé de 14 points. Quant au sentiment que « les responsables politiques agissent d’abord dans leur intérêt personnel », il reste massif (82 %) mais a reculé de 11 points. La crise de la démocratie, de son côté, suit un chemin différent. Lorsqu’on demande s’il s’agit ou non du meilleur des systèmes, la situation se dégrade continûment. En 2014, 24 % des Français estimaient que « d’autres systèmes politiques peuvent être aussi bons que la démocratie » – c’était déjà très significatif. Ils étaient 30 % en 2016. Ils sont 36 % aujourd’hui. L’analyse détaillée souligne des grandes fractures plus inquiétantes encore que ce pourcentage global, et qui expliquent en partie le détachement progressif à l’égard de la démocratie. Relativisation du régime démocratique Une fracture éducative et culturelle d’abord : 46 % des jeunes de 18 à 35 ans estiment que d’autres systèmes politiques sont tout aussi bons que la démocratie, contre 28 % seulement chez les plus de 60 ans ; 40 % de ceux qui ont un diplôme inférieur au bac, contre 24 % de ceux qui ont un diplôme bac +3 ou plus ; 45 % de ceux qui s’intéressent peu ou pas du tout à la politique, contre 28 % chez ceux qui s’y intéressent. La leçon est claire : l’attachement à la démocratie se nourrit de : - références éprouvées individuellement ou transmises par les aînés - de connaissances et études - et d’un lien étroit avec la politique. Sans cet ancrage fondamental, on passe du désintérêt à l’égard de la politique en général à la relativisation de la démocratie elle-même. Une fracture sociologique ensuite. Estiment que d’autres systèmes politiques sont tout aussi bons que la démocratie : 49 % des ouvriers, 51 % des gens qui font partie des catégories populaires, 58 % des travailleurs dont les revenus sont inférieurs à 1 200 euros, 44 % des personnes qui vivent dans les communes de moins de 2 000 habitants. Là encore, la leçon est claire : pourquoi ceux que la démocratie abandonne à la précarité seraient-ils ses ardents défenseurs ? La dimension sociale est tout simplement consubstantielle à la démocratie. L’observation de ce qui se passe dans le monde nous le dit chaque jour un peu plus, les Français aussi. Le point d’arrivée de cette double fracture porte un nom : la méfiance, voire le ressentiment, alors que la démocratie se nourrit d’engagement et d’ouverture. Plus l’on pense que la France est en déclin irréversible, que la mondialisation est une menace, qu’il y a trop d’étrangers en France ou qu’il faut rétablir la peine de mort, et plus l’on considère que d’autres systèmes politiques peuvent être tout aussi bons que la démocratie. Entre les critiques relatives au fonctionnement de la démocratie (instrumentales, où l’autorité, la probité et l’efficacité jouent un rôle majeur) et les critiques relatives à l’idée même de la démocratie (la dimension culturelle, avec une demande toujours forte de liberté, d’horizontalité et de respect des individus), c’est comme si un nombre croissant de Français s’interrogeaient sur la capacité structurelle du régime démocratique à répondre à un environnement toujours plus complexe et menaçant. Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos France et Gilles Finchelstein, directeur général de la Fondation Jean-Jaurès. Le Monde, 09/07/2018 https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/07/09/la-democratie-une-idee-fragile-chez-les- jeunes_5328286_823448.html La démocratie, une idée fragile chez les jeunes 46 % des personnes de 18 à 35 ans estiment que d’autres systèmes politiques sont tout aussi bons, selon l’enquête annuelle sur les « fractures françaises ». Et si la crise de la politique avait masqué la crise de la démocratie ? Voilà peut-être la question la plus lourde qui surgit à la lecture de la sixième vague de l’enquête sur les fractures françaises, réalisée par Ipsos. Depuis de nombreuses années, il s’agissait de deux crises jumelles – la crise de la politique occupant, par son ampleur, le devant de la scène. Aujourd’hui, elle demeure la plus vive mais, et c’est l’élément nouveau, elle se réduit légèrement tandis que la crise de la démocratie se développe progressivement. La crise de la politique a sans doute été le sujet central de la campagne présidentielle en 2017. Elle n’est pas réglée, loin s’en faut mais un point d’inflexion semble avoir été atteint en 2016. Depuis lors, la conviction que « tous les responsables politiques sont corrompus » reste élevée (63 %) mais elle a reculé de 14 points. Quant au sentiment que « les responsables politiques agissent d’abord dans leur intérêt personnel », il reste massif (82 %) mais a reculé de 11 points. La crise de la démocratie, de son côté, suit un chemin différent. Lorsqu’on demande s’il s’agit ou non du meilleur des systèmes, la situation se dégrade continûment. En 2014, 24 % des Français estimaient que « d’autres systèmes politiques peuvent être aussi bons que la démocratie » – c’était déjà très significatif. Ils étaient 30 % en 2016. Ils sont 36 % aujourd’hui (2018). L’analyse détaillée souligne des grandes fractures plus inquiétantes encore que ce pourcentage global, et qui expliquent en partie le détachement progressif à l’égard de la démocratie. Relativisation du régime démocratique Une fracture éducative et culturelle d’abord : 46 % des jeunes de 18 à 35 ans estiment que d’autres systèmes politiques sont tout aussi bons que la démocratie, contre 28 % seulement chez les plus de 60 ans ; 40 % des jeunes qui ont un diplôme inférieur au bac, contre 24 % de ceux qui ont un diplôme bac +3 ou plus ; 45 % des jeunes qui s’intéressent peu ou pas du tout à la politique, contre 28 % chez ceux qui s’y intéressent. La leçon est claire, l’attachement à la démocratie se nourrit de : - références éprouvées individuellement ou transmises par les aînés - de connaissances et études - et d’un lien étroit avec la politique. Sans cet ancrage fondamental, on passe du désintérêt à l’égard de la politique en général à la relativisation de la démocratie elle-même. Une fracture sociologique ensuite. Estiment que d’autres systèmes politiques sont tout aussi bons que la démocratie : 49 % des ouvriers, 51 % des gens qui font partie des catégories populaires, 58 % des travailleurs dont les revenus sont inférieurs à 1 200 euros, 44 % des personnes qui vivent dans les communes de moins de 2 000 habitants. Là encore, la leçon est claire : pourquoi ceux que la démocratie abandonne à la précarité seraient-ils ses ardents défenseurs ? La dimension sociale est tout simplement consubstantielle à la démocratie. L’observation de ce qui se passe dans le monde nous le dit chaque jour un peu plus, les Français aussi. Le point d’arrivée de cette double fracture porte un nom : la méfiance, voire le ressentiment, alors que la démocratie se nourrit d’engagement et d’ouverture. Plus l’on pense que la France est en déclin irréversible, que la mondialisation est une menace, qu’il y a trop d’étrangers en France ou qu’il faut rétablir la peine de mort, et plus l’on considère que d’autres systèmes politiques peuvent être tout aussi bons que la démocratie. Entre les critiques relatives au fonctionnement de la démocratie (instrumentales, où l’autorité, la probité et l’efficacité jouent un rôle majeur) et les critiques relatives à l’idée même de la démocratie (la dimension culturelle, avec une demande toujours forte de liberté, d’horizontalité et de respect des individus), tout se passe donc comme si un nombre croissant de Français s’interrogeaient sur la capacité structurelle du régime démocratique à répondre à un environnement toujours plus complexe et menaçant. VOCABULAIRE Mettez à côté de chaque uploads/Politique/ ce-b2-2-1-jeunes-et-democratie 1 .pdf

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