HENRY COSTON présente LA ''TRAHISON'' DE VICHY 1940 PUBLICATIONS H.C. LA "TRAHI

HENRY COSTON présente LA ''TRAHISON'' DE VICHY 1940 PUBLICATIONS H.C. LA "TRAHISON" DE VICHY 1940 Le vote fameux du 10 juillet 1940 à Vichy est encore présenté de nos jours , par certains "historiens'' et par les media liés aux intérêts sacre- saints du Système, comme une véritable trahison. Naturellement, on cache systématiquement le rôle joué alors par les présidents du Sénat et de la Chambre des Députés, ainsi que par nombre de parlemenLaires qualifiés ensuite de résistants. La vérité sur les journées des 9 et 10 juillet 1940 doit être connue de tous.En particulier de ceux qui n'ont pas lu les livres que des témoins honnêtes et des historiens véritables ont fait paraître sur les événements de juillet 1940, au cours de ces cinquante dernières années. Un ancien député socialiste . Jean Castagnez, a rappelé les faits dans un dossier qu'il publia sous la IV ème République (1). Député du Cher, Jean Caswgnez naquit à Castillonnès ( Lot -et- Garonne), le 29 Avril 1902 (2), au sein d'une famille d'instituteurs républicains. Il était contrôleur des contributions directes et militait dans J e mouvement socialiste, quand il fut désigné par le Parti Socialiste S.F.I.O. pour défendre ses couleurs aux élections législatives de 1932. 11 triompha de ses adversaires et entra à la Chambre des Députés , où il s'inscrivit au Groupe socialiste. Candidat, en 1936, du Front Populaire, il fut réélu; il siégeait donc, sur les bancs socialistes , lorsque furent convoqués, à Vichy, en juillet 1940, sénateurs et députés pour se prononcer sur la délégation du pouvoir constituant au maréchal Pétain. JI sc prononça lui-même en faveur du vainqueur de Verdun. Après la Libération, inéligible en vertu de J'ukase résistantialiste, J'ancien fonctionnaire des Finances, licencié en droit, s'inscrivit au barreau de Paris. Très lié avec Paul Faure, J'ancien secrétaire général de la S.F.I.O.,il devint l'un des principaux rédacteurs de La République Libre, l'hebdomadaire que celui-ci fit paraîure à Paris après leur exclusion commune du parti blumiste. Jean Castagnez fut l'un des trois conseillers techniques • en même temps que J'un des animateurs du Parti Socialiste Démocratique, constitué le 28 avril 1946 par Paul Faure ct divers exclus de la S.F.I.O. ( dont l'ancien ministre Bcdouce et le frère de Roger Salengro, Henri Salingro, vieux militants du parti socialiste). - 2- C'est alors que Jean Castagnez , se faisant le porte-parole de ses amis socialistes exclus du parlement et du parti, publia le document que vous allez lire. Rendant le Parlement responsable de l'armistice du 22 juin 1940, le Comité Français de Libération Nationale, présidé à Alger par le général De Gaulle avait, dans son ordonnance du 21 avril 1944 portant "organisation des pouvoirs publics en France après la libération", exclu de toute assemblée représentative ou consultative " les membres du Parlement ayant abdiqué leur mandat en votant la délégation du pouvoir constituant à Philippe Pétain , le 10 j uillet 1940". On classait ainsi en deux catégories les parlementaires qui avaient voté à Vichy "contre" et ceux qui avaient voté " pour".Les premiers étaient des patriotes, des adversaires de la capitulation; les seconds devenaient des "traîtres" complices de "l'usurpateur". Juriste et républicain, Jean Castagnez n'acceptait pas celle classification . Il avait connu des collègues qui votèrent "contre"après de longues hésitations. Ces parlementaires, témoins directs des évènemcnLS de juillet 1940, n'en ont pas moins participé à la grande duperie oubliant leur propre attitude. C'est pour rétablir la vérité que Jean Castagne?. constitua le dossier que voici. " Il ne s'agit, écrivait-il,ni d'un plaidoyer, ni d'un réquisitoire; il s'agit de mettre à la disposition des citoyens un certain nombre de documents, de rappeler un certain nombre de dates, de chiffres, de faits". Cinquante trois ans après les sessions extraordinaires de la Chambre des Députés, du Sénat et de l'Assemblée Nationale les 9 et JO juillet 1940, il n'est pas inutile de publier ces précisions volontairement oubliées par ceux qui écrivent l'histoire officielle de la France. (1) PRECISIONS OUBLIEES · Vichy, 9 et 10 juillet 1940 (2) Décedé à Cadillac-sur- Garonne, le 5 juillet 1976 - 3 - H.C. EXPLICATION DE VOTE 9 Jùillet 1940 - Vichy - Chambre dea Députés 10 Juillet 1940 - Vichy - Assemblée Nationale Sancerre, le 1"' Février 1945. Mon cher Ami, . Quelques membre! du Parti Sociali!~e estiment que, le 10 Juillet 1940 ) aurai a dO voter 11 contre u sur le pro )'et de révision constitutionnelle aoumi11 à l'Assemblée Nationale. Nous sommes actuellement en régime de liberté. Je suppose que régimt; de liberté signifie possibilité totale de penser, de s'exprimer, d'écrire. Je profite de cela pour vous indiquer les motifs de mon vote. Le 10 juillet 1940, en tant que membre de l'Assemblée Nationale, j'ai voté le projet de loi suivant : Article uni<]ue. -- 1.' Auemb!.!e Nationale donne lou! potwoirJ O.ll oou11em emen1 d e la RépubliiJU•!, sOU! l'aulorilé el lo signature 1l11 Maréchal Pétain, a l'el/el de promulouer par un ou plusieur~ ucle!, une uouvr.lle corulilution ·de l'Etal franr.ais. Celle conslilulion dctlrO ooranli,. lu droits du travail, de la fa· mill• tl de la Pairie. Elle Jera rali/iée par la N•JIÎOII t.1 appliquée par les Assemblies fJu'elle aura crUe!. Ce texte a été voté par 569 vo~x contre 80. Se sont abstenus, 17. Auparavant, le 9 juillet, la Chambre et le Sénat avaient voté sépa- rément. une 1c rbolution tendant à réoiser la constitution 11. Cette réso- lution qui constitue, en fait, le texte décisif, a obtenu : A la Chambre ................•. Au Sénat ................ . - 4 - pour 395 contre 3 pour 229 contre 1 Ainsi, dès le 9 juillet 1940, la quasi unanimité de la Chambre et !a quasi unanimité du Sénat estimaient nécessaire la réforme con.stitution- nelle. Chacun savait que celle réforme constitutionnelle était liée à l'at- tribution de pleins pouvoirs au Maréd1al Pétain. Aucun de ·ceux q~i. le 9 juillet, ont voté le principe de la révision, ne saurait, par suite arguer de son vote 11 contre Il, le 10 juillet, et se .désolidariser de ses collègues plus courageux qui, le 10 juillet, dans un vote de pure forme, ont estimé ne pas pouvoir se contredire à 24 heures de distances. Ceci précisé, V()ici les raisons pour lesquelles j'ai voté pour . • • • ]'arrivais des armées,· où j'étais volontaire dans l'Armée de l'Air (cadre navigant). Si, depuis quelcp•es mois, j'étais sans renseignements tèrs précis en matière politique, j'avais pu, comme tous les Français, avoir une idée de r effondrement militaire. L ·armistice réclamé par le Général W cygand, . généralissime des armées françaises, était signé depuis le 22 juin. Etait-il. possible, le 9 et le 10 juillet- 16 jours après la signature de cet armistice- de renverser le. Gouvernement qui l'avait s.igné. Le Président de la République aurait-il pu, selon la règle parlementaire, désigner un autre Président du Conseil, qui aurait constitué un autre Gouvernement. Ce Gouvernemenl aurait dénoncé l'armistice... ct repris immédiatement la lutte. C'est bien ainsi, n'est-ce pas, que les ch~es se seraient passées } Les critiques de 1944 affirment que c'est pour cette solution que j'aurais dû opter. Ils ont oublié et la situation et leurs sentiments de juillet 1940. Ils oublient auss-i que cette solution, le 10 juillet 1940, 18 jours après la signature de r armistice, aurait immédiatement entraîné l'invasion . de tout le territoire français et la capture intégrale de tous les mobilisés. Il y aurait eu de 5 à 6 millions· de prisonniers. Ne trouvent-ils [pas suffi- sant le million et d~mi de malheureux captifs derrière les barbelés, loin de tout. .. et trop oubliés } .. Quelle était, en effet. la situation en ce début de juillet 1940 } Voulez-vous q.ue, ensemble, nous rassemblions nos souvenirs ( Je saia bien 1< les foules' oublient souvent n. Mais je ne pense pas, cependant, que soit totalement perdue de vue li' situation de notre pays à cette époque. Au point Je oue intérieur : Une débsde sans précédent. Nos armées disloquées, battues, en déroute. Des millions de civils errant sur les routes, mêlés à des soldats ayant abandonné tout équipement et tout espoir, lâchés souvent eux-mêmes par leurs 1>fficiers, . 5 - Cela eat un f!Üt. Je suppose que ceux qui l'ont vu ne l'ont pas oublié, aussi désagréa- ble qu'en aoit le aouvenir 1 Et quel était votre sentimena à vous, mes amis, pay,ans, ouvriers, commerçants de notre région. Ayez le courage de revenir sur vous- mêmes, et vous rappeler ce que vous pensiez lin juin, début juillet 1940} Inutile d'insister là-dessus, n'est-ce pas ? Au point de oue extérieur: Certains objectent : '' Mais nous n'étions paa aeuls 1 La France pouvait obtenir une aid~ extérieure efficace 11. Examinons ensemble la situation extérieure telle qu'elle se présen- tait, en ce début de juillet 1940 . . L'Angleterre 1 Son armée avait été également détruite. Les restes qui avaient pu s'échapper de France, à Dunkerque, étaient sans équi- r.ement et sans matériel. E lle était à la merci d'un coup d'audace de l'armée et de l'aviation allemandes. M uploads/Politique/ coston-henry-la-trahison-de-vichy-1940 1 .pdf

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