DL : Dissertation La citation : « l’asservissement ne dégrade pas seulement l’ê
DL : Dissertation La citation : « l’asservissement ne dégrade pas seulement l’être qui en est victime mais celui qui en bénéfice » . Normalement dans la relation de la domination , on croit qu’il y a un gagnant , le maître et un perdant , l’esclave on le soumis . « Un directeur est asservi également à l’opinion publique qu’il flatte et qui le mène » une citation de Jacques CHARDONNE qui montre que l’incertitude et la crainte d’un peuple constitue une influence grandissante sur le décideur ou le ‘ leader ‘ d’une troupe humaine surtout s’il est un tyran , ce qui rend toutes ses décisions limitées par un choix publique et sa position menacée d'extinction et c’est le cas de Germaine Tillion qui écrit « l’asservissement ne dégrade pas seulement l’être qui en est victime mais celui qui en bénéfice » . Cela veut dire que dans la relation de seigneur et du sujet tout le monde est perdant . Dans le système social ou politique fondé sur l’asservissement , il n’y a de bénéfice de personne mais une dégradation à la fois , du soumis , ce qui semble évident ,mais aussi du maître , ce qui plutôt surprenant . Alors comment s’opère cette double dégradation des deux pôles de la relation de domination ? . Pour qu’on puisse répondre , en nous s’appuyant sur la pièce théâtral Une Maison de Poupée d’Ibsen , le Discours de la servitude volontaire d’Etienne de La Boétie et les Lettres persanes de Montesquieu , nous allons d’abords montrer que l’asservissement dégrade les soumis , puis nous essayons ensuite d’étudier comment le maître se retrouve lui aussi dégénéré par son propre pouvoir tyrannique , pour finalement examiner le Ouissal TAIM MPSI1 seul bénéfice possible est celui d’une relation autre que celle de la domination . La domination cruelle consacre la déchéance du soumis , ce qui a poussé Jean-Claude Ruano-Borbalan à dire « l'esclavage, un crime contre l'humanité » ce qui montre que l'esclavage est considéré comme l'une des plus vieilles institutions sociales criminelles contre l'humanité et ses survivances. Il est évident qu'un homme fasciné perd ses besoins naturels les plus simples et ses droits même partielles ce qui lui permet de perdre sa liberté qui constitue sa nature . la Boétie qui déclame contre la tyrannie et qui n’encourage aucunement le tyrannicide considère la liberté , « un droit naturel » et le premier état que l'homme acquiert par la nature quand il dit : «il ne faut pas faire doute que nous ne soyons naturellement libres, puisque nous sommes tous compagnons, et ne peut tomber en l’entendement de personne que nature ait mis aucun en servitude, nous ayant tous mis en compagnie » , La Boétie ainsi fait de l’habitude un motif indéniable de la servitude volontaire , pour lui « l’éducation » et « la coutume » deviennent une second nature qui risquent de faire oublier à l’homme sa première nature qu’est la liberté :« quel malencontre a été cela qui a pu tant dénaturer l’homme, seul né, de vrai, pour vivre franchement, et lui faire perdre la souvenance de son premier être et le désir de le reprendre ? » . Ibsen à son tour parle de la dénaturalisation d’une manière implicite quand Helmer utilise un langage animal pour montrer sa supériorité sur sa femme , il ne cesse pas de l’appeler au noms des oiseaux, (« petite linotte, petite alouette ») par ailleurs ces trais Ouissal TAIM MPSI1 masculins et durs vers elle aident dans la cristallisation de cette pensée animale . Ensuite , les personnes asservies vivent toujours dans la peur et l’angoisse à cause des traitement violents et humiliants et les dégâts graves causées par un seul , un supérieur qui ne possède ni la pitié ni le sens de l'humanité . Les souhaits et les désirs des tyrans ne sont pas stables, mais il se produisent en relation avec le temps , l’espace , et l’ l'humeur turbide . le courtisan apprécié aujourd’hui sera banni demain ou la femme aimé d’aujourd’hui sera tuée demain ou exclue . Dans les Lettres persanes ,les femme d’Usbek sont appelées toujours et même à l’absence de son mari de prendre soin d’eux même du côté physique afin de satisfaire les besoins sexuelle d’Usbek et c’est lui qui choisit à son gré une de ses femme pour chaque nuit , et lors de la chute du sérail, subissent à leur tour des tortures cruels : « Zachi et Zélis ont reçu dans leur chambre, dans l'obscurité de la nuit, un traitement indigne ». La nature sanglante des dernières lettres d'Usbek s'adressent aux femmes et aux eunuques qui sont chargés de les faire exécuter sans hésitation ou tentatives de rejet puisqu’ils sont menacés par la mort . La violence est la conséquence de l'agressivité car cruauté en est sa perversion, et l'agressivité découle de nos origines naturelles. Comme chez les autres primates, l'agressivité est naturellement plus prononcée dans le groupe dominant. Dans le discours de La Boétie on trouve que le peuple est victime de la violence du tyran. Comme le montre, le tyran menace la vie même de son peuple , par une violence quotidienne et accoutumée : « tenir plus rudement la bride plus courte » ou par des forces de son armée : « ces yeux qui vous épient », « tant de mains pour vous frapper », « vous assaillir ».Ensuite, il faut souligner que les ambitions du tyran constitues aussi source de guerre , « ses convoitises », Ouissal TAIM MPSI1 « ses vengeances ». Le tyran est alors un « meurtrier » et son système une « boucherie » . On voit bien que les personnes et les peuples asservis s’enfoncement dans la bassesse morale jusqu’à perdre leurs humanité .Toutefois , les dominants eux aussi n’échappent pas à cette déchéance . en apparence le tyran est tout puissant ,mais ce pouvoir est illusoire car il se base sur des mensonges éphémères , sur une servitude qui peut se transformer en une frénésie énorme et effrayant qui menace la position du tyrans . Le dépassement de tout ce qui est reçu et connu concernant les rapports de la seigneurie et de la servitude c’est pour découvrir au loin que le dominant n’est pas vraiment le dominant au sens classique , il est aussi touché par l’éprouvant fantôme de l’esclavage . Or , constater que le dominant se trouve dans une dépendance , à l’égard de ceux qui lui obéissent . le dépendance extrême du tyran est expliquée par son pouvoir qui est basé sur l’existence d’un serf . c’est ce que Hegel appelle la certitude objective. Un être conscient de soi devient un maître par une possession matérielle et formelle des esclaves . Pour La Boétie, il ne peut exister de tyrannie sans assentiment du peuple. De ce point de vue, la servitude est donc par essence volontaire. Dans la tyrannie politique c'est le peuple qui lui donne sa force , son pouvoir , « D'où a-t-il pris tant d'yeux dont il vous épie, si vous ne les lui donnez ? … Comment a-t-il un quelconque pouvoir sur vous, sinon par vous ? ». Se plaçant cette fois du point de vue de la tyrannie domestique , Torvald dans La Maison du poupée croit qu’il possède Nora : « Torvald tient à moi d'une manière inexprimable … et il me veut pour lui tout seul » et cette possession pleine d’amour et de fidélité lui donne un sens d’existence et de vie et son absence constitue pour lui une forme de vacuum : « Vide. Elle n'est plus là » . De même, le pouvoir domestique d'Usbek sur ses femmes et sur ses eunuques Ouissal TAIM MPSI1 d’une manière précisément puisque sans eux il ne vas jamais avoir la compétence de régler et d’adapter les circonstances de son palais : « Tu tiens en tes mains les clefs de ces portes fatales … tu commandes en maître comme moi-même » et même dans la chute du sérail «j'attends quelquefois 6 mois entiers des nouvelles du sérail … ma main tremble d'ouvrir une lettre fatale » à cause de quelque impuissants eunuques « le moindre retardement peut me désespérer et vous demeurez tranquille sous un vain prétexte ! » Il n'est donc pas le maître classique puisqu'il est attaché à ses sujets qu'ils lui confient ses propres travaux même les plus sensibles et secrets . Il ne faut pas nier que le tyran reste quand même un être humain , cette caractéristique humaine dominée par la caprice et la passions peut présenter pour lui une fontaine de faiblesse interne . On peut voir cette forme de domination interne plus précisément lorsqu’il essaye de réaliser ses désirs les plus dangereux et les plus risqués car il se croit libre . C’est l’idée maîtresse de la Boétie quand il considère les paysans ou les artisans du peuple plus libres que les tyranneaux ,car « même s’ils uploads/Politique/ dissertation-complet.pdf
Documents similaires










-
45
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Apv 20, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
- Taille du fichier 0.0673MB