Remerciez-le!

Remerciez @Admin pour avoir partagé cet document gratuitement, de la manière la plus simple, en partageant sur les réseaux sociaux.

www.lamarseillaise.fr LUNDI 31 MARS 2014 - 1 € - N° 21049 À BÉZIERS Robert Ména

www.lamarseillaise.fr LUNDI 31 MARS 2014 - 1 € - N° 21049 À BÉZIERS Robert Ménard, soutenu par le FN, l'emporte avec 46,99% sur l'UMP Elie Aboud. Marine Le Pen a revendiqué la prise de la ville. PAGE 10 À SÈTE La liste d'union de la gauche de François Liberti n'a pu contrer François Commeinhes. Le maire sortant UMP est réélu avec 47,63%. PAGE 11 À NÎMES Jean-Paul Fournier (UMP) a été réélu ; 7 élus FN font leur entrée au Conseil municipal. Collard rate son pari à St-Gilles mais le FN prend Beaucaire. P. 9 B.R. L.L.S. F.R. DAVID MAUGENDRE MUNICIPALES SEULE MONTPELLIER RÉSISTE À GAUCHE Bien qu'il soit exclu du PS, Philippe Saurel permet à la capitale régionale de ne pas tomber comme toutes les autres villes du Languedoc- Roussillon dans l'escarcelle de la droite ou de l'extrême droite. PAGES 7 ET 8 <:HIMRTD=VUVUU^:?a@d@n@l@a> 27931 - 331 - 1,00 E MUNICIPALES 2014 2 fdj a Héro Le niveau d’abstention s’orientait dimanche en début de soirée vers un niveau jamais atteint pour un second tour des municipales sous la Ve République, avec un taux final estimé par les instituts de sondages entre 38 et 38,5%. Pour sa part, le ministère de l’Intérieur relevait hier à 22H30 une abstention de 37,50%, sur 8 millions de bulletins dépouillés. La mobilisation était l’un des enjeux majeurs de ce second tour après l’abstention record de la semaine dernière, nettement plus forte parmi les sympathisants de gauche que ceux de droite. Selon un sondage Ipsos, les électeurs de droite ont ainsi été 10% de plus que ceux de gauche (75% contre 65%) à se déplacer pour le premier tour. Résultat : la droite a drainé 46,44% des voix au 1er tour, la gauche 38,2% (et le FN 4,7%). Mais pour Frédéric Dabi, de l’Ifop, «les chiffres de l’abstention de dimanche montrent l’échec de la gauche à remobiliser au second tour». Il rappelle d’ailleurs que l’abstention a toujours été en hausse au second tour des municipales depuis 1965, sauf en 1983 qui avait vu une vague bleue mais aussi une remontée de la participation au second tour «qui avait permis alors à la gauche de limiter la casse». Un sentiment partagé par Denis Jeanbart d’OpinionWay qui considère même que dans les cas où la participation a augmenté, cela a pu être au profit de la droite. La gauche n’est «pas parvenu à mobiliser ses électeurs abstentionnistes du premier tour», souligne de son côté Gaël Sliman de BVA. Toutefois, selon Ipsos- Steria, l’abstention a diminué dans la plupart des points chauds. Abstention record Conﬁrmation. Le second tour des élections municipales ampliﬁe la sanction constatée au premier vis-à-vis de la politique gouvernementale. CINGLANT ÉCHEC POUR LE POUVOIR SOCIALISTE n Le Parti socialiste de Fran- çois Hollande a connu hier une magistrale déroute, au terme du second tour des élec- tions municipales, perdant plu- sieurs villes importantes au pro- fit de la droite, tandis que le FN a ravi une dizaine de mairies. Il s’agissait du premier test élec- toral pour le chef de l’Etat depuis le début de son quinquennat, en mai 2012, et l’ampleur de la dé- faite socialiste renforce l’hypo- thèse d’un remaniement ministé- riel rapide, peut-être dès ce lundi. Mais plus qu’un changement d’équipe, c’est bien la question d’un changement de cap d’une politique gouvernementale rude- ment sanctionnée qui est posée. C’est en tout cas ce que di- sent les premiers enseigne- me n t s de c e s s c r u t i n s de s deux dimanches précédents. C’est ce qu’on voulu dirent les électeurs et les abstentionnistes tout au long de ces élections mu- nicipales. L’affirmation selon laquelle les en- jeux locaux devaient primer dans ses élections locales doit pour le moins être plus que nuancée. Les citoyens n’abordent pas la chose de la même façon. Leur «lecture» nationale de ce vote n’est désormais plus à démontrer. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a estimé hier soir que les élections municipales étaient un échec pour le gouvernement et représentaient un «message clair qui doit être pleinement entendu». Ces élections «ont été mar- quées par la désaffection si- gnificative de celles et ceux qui nous ont fait confiance en mai et juin 2012», a-t-il déclaré. Elles sont «l’occasion pour les ci- toyens d’adresser un message. Ce message est clair , il doit être plei- nement entendu». Jean-Marc Ayrault a également déclaré que la responsabilité de ces mauvais résultats était «col- lective» et qu’il y prenait «toute sa part». «Je pense que nous n’avons pas assez expliqué que l’action de re- dressement engagée depuis 2012 était essentielle pour notre pays», a -t-il dit depuis Matignon, ajou- tant «que la situation de nos fi- nances publiques, de nos entreprises, et notamment de notre industrie, était particulièrement dégradée et exigeait beaucoup d’efforts sous peine de voir la politique de la France dictée par les marchés fi- nanciers». De son côté, Jean-François Copé, président de l’UMP, a sa- lué «une vague bleue», la «pre- mière grande victoire» de son parti à une élection locale. La droite les avait toutes perdues sous le quinquennat Sarkozy à partir des municipales de 2008. D’après des estimations d’instituts de sondages et certains résultats définitifs, le PS a perdu Toulouse, Angers, Reims, Quimper, Saint- Etienne, Limoges, à gauche depuis 1912, Laval, Bar-le-Duc, Anglet, la Roche-sur-Yon, Valence, Périgeux, Tourcoing, Tours, Angoulême... Consolations pour le PS: la gauche conserve Paris, Strasbourg. Autre rare motif de satisfaction, le gain par Cécile Helle d’Avignon. Selon des estimations Ifop-SAS et CSA, la participation finale s’élèverait à 61,5%, soit une abs- tention record autour de 38,5% pour ce type de scrutin. Harris Interactive et OpinionWay me- suraient, de leur côté, 38% d’abstention au niveau national. Dimanche dernier au premier tour, l’abstention avait déjà at- teint 36,45%, un chiffre jamais vu pour un scrutin de ce type. Elle s’affichait à 33,5% au premier tour de 2008. Au second tour, elle avait progressé encore à 34,8%. La gauche misait sur une forte mobilisation de son électorat pour tenter de limiter les dégâts, alors qu’elle restait sur sa performance de 2008 avec un solde positif de 82 villes de plus de 10.000 habi- tants remportées sur la droite (118 gagnées, 36 perdues). La droite devrait effacer ainsi ses pertes. Ce second tour intervenait de surcroît à l’issue d’une semaine difficile pour la majorité avec le bond du chômage en février qui a atteint le chiffre record de 3,34 millions de personnes, suivi de la censure de la loi Florange sur la reprise de sites rentables -pro- messe de François Hollande- par le Conseil constitutionnel. M.D Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a parlé, hier soir, « d’échec ». AFP Les jours d’après Editorial n Le sursaut à gauche n’a pas eu lieu. Bien au contraire, la participation n’a pas connu de bougé significatif qui aurait pu changer la tendance du 1er tour. Mais ont-ils été beaucoup à y croire ? En effet, sauf rares exceptions, on n’a pas senti un entre-deux-tours de mobilisation parmi les équipes de gauche mises en ballottage par la vague bleue et bleue- marine dans tout le pays. Du coup, la droite rafle la mise et remporte des villes de taille conséquente. Et une nouvelle fois, comme en 1995, des écharpes tricolores vont être posées sur l’épaule d’élus d’extrême droite. Sale soirée pour le peuple de gauche. Le vote sanction infligé au gouvernement dimanche dernier s’est donc confirmé. Voire accentué. Certains élus locaux en ont payé le prix. Matignon et l’Elysée ne peuvent rester sans réponse face à une telle débâcle. Disons-le tout de suite : un remaniement ministériel, s’il peut être un premier pas, ne sera pas une réponse adaptée aux besoins des électeurs exprimés dans les urnes, sans parler des abstentionnistes toujours plus nombreux. Si le gouvernement veut, comme il l’assure, entendre le message, il est obligé de changer de cap politique. Aller plus et mieux à gauche, à contre-pied des politiques renonciatrices qui ont fait payer au plus grand nombre les effets de la crise. Aujourd’hui est un jour triste pour la gauche. A ses responsables de se retrousser les manches pour construire le jours d’après. SÉBASTIEN MADAU lundi 31 mars 2014 La Marseillaise L’Hérault du Jour MUNICIPALES 2014 3 FDJ B Héro n Les mauvais résultats du premier tour pour le Parti socialiste se sont confirmés hier. Plus d’une centaine de villes ont en effet basculé de gauche à droite dans un mouvement qui s’apparente à une dé- bâcle. Tout d’abord parce que des bastions socialistes sont tombés. Ainsi, Limoges, à gauche depuis 1912 où l’UMP a gagné face au maire sortant qui s’était effondré au premier tour et où le FN a fait une percée historique. Nevers, socialiste depuis 43 ans, où une large liste à droite a battu le PS de 7 points dans une triangulaire. A La Roche- sur-Yon, à gauche depuis 37 ans, basculant sur un score sans appel, de 46% contre 54%. A Roubaix où une mobilisation plus im- portante au second tour n’a pas permis au uploads/Politique/ herault-eher-20140331.pdf